Poème -72- Organe Vital
Je suis désolée si tu vas hériter d'un coeur brisé
Je n'ai pas voulu qu'il se brise
Je me suis laissée aller
Jusqu'à le retrouver émietté
J'ai regretté
Crois moi
J'ai tout fais pour le restaurer
Mais les morceaux ne voulaient pas se rassembler
J'espère que tu vas me pardonner
Je suis désolée
Je l'ai laissé librement exposé
Il s'est alors fait contaminer
Sans consulter quiconque
Je savais qu'il fallait l'emputer
Je suis lâche à l'avoir abondonné aussi facilement
Sans me soucier qu'un jour
Il allait t'appartenir indélébilement
Je sais, mes excuses ne suffiront pas
Car je vie le jour sans penser au lendemain
Je patienterai
Je suis sûre que le moment venu
Tu viendras me greffer
Tu sauras toi-même le reconstituer
Ce petit coeur effondré
Tu fera de lui ton immense palais
Là où je te permettrai d'habiter
À jamais.
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