Poème -45- Si
Si l'âme du monde était une fleur
Vivante mais qui perd peu à peu ses couleurs
Ou une douce flamme qui naît sans chaleur
La rendant plus froide que des gens sans cœur
Si les murs de la Palestine n'étaient pas que briques et trous de balles
Si son seuil n'était pas un tapi où sont debout les Vandales
La cendre des incendies ballade dans ses ruines guidées par des vents australs
La terre où devrait régner la paix se déchire par le mal
Si les gens qu'on aime arrivaient à tenir leurs promesses
Si tous arrêtaient de nous mentir sans cesse
Ou que les faux amis arrêtent de n'en vouloir qu'à nos caisses
Mais leurs intentions sont autres que celles qu'on connaisse
Même si personne ne sait quand viendra l'heure
Et si on faisait d'elle une dernière heure de bonheur au lieu d'en avoir peur
Une fois dans le tunnel à blanche lueur
Les faits et les dits prendront alors leur juste valeur.
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