Ma peau gise en lambeaux sur la face de mes lettres,

Elles transpirent tendresse et détresse.

Mon coeur fond malgré le froid qui nous éclate,

Coups glacés long comme l'horizon écarlate.

Ne sachant où trouver remède à la solitude,

Qui me chante à l'oreille début à son prélude,

Je me vautre encore dans mes mots rudes.

J'offrirai mon âme à celui qui nous lierai,

De nouveau, comme une senteur d'autrefois.

Mais malgré tout, me voilà homme du danger,

Qui à prêté serment pour une fois.

Le lointain avenir me tue de ses balles,

Redoublant de nombre et de faces.

Et pourtant dans leurs ombres, souvenirs qui s'amassent,

Qu'on t-ils laissés derrière eux pour répandre leur mal ?

Je fonce encore vers une destinée avide,

Qui derrière chaque mur peut surgir.

Le temps sous mes yeux, l'sablier se vide,

Combien de temps encore pourrai-je t'écrire ?

...Ils ont tout pris, nous sommes retranchés et affamés, ton visage me semble flou, je ne peux plus me battre, mes écrits se fanent...