Les sentiments se mêlent,

Dans ce pèle-mêle qui m'égorge.

Il faut que je me relève,

Mais une tentation en moi se forge.

D'or et de diamant,

Mes larmes sont des trésors qui font débats.

Et si vient s'ajouter mes ébats,

Cela ne peut que me rendre mendiant.

Je veux tout relâcher,

Mais mon image va être négligée.

Je veux tout crier mais mon moi va se briser.

Je veux saturer de vérité,

Chacune de mes paroles euphémisées.

Merde ! Le temps presse, je réalise,

Je vais lâcher prise.

Je sais, je sais en faisant ça je vais tout gâcher.

Mais ma haine est trop grande pour être gardée.

Marre d'être devenu un tableau,

Prisé pour sa simple beauté.

Marre d'être vraiment faux,

Ou bien alors faussement vrai.

Criant, m'acclamant,

Ces hurlements innocents,

Par-ci par-là,

Disant même crier pour mon "ça"

Ne crois en ce qu'ils veulent croire et non à la triste réalité.

Celle à laquelle je suis enchaîné.

Ils ne voient que la couverture.

Me voient-ils moi ?

Admirent-ils toutes mes ratures ?

Je n'ai plus le choix...

Je deviens fou dans le moindre de mes gestes,

J'avance encore et ça empeste

Le succès qui me fera pousser des cornes.

Qui serrera même la corde.

Et qui m'orne, et qui m'orne,

De ces fardeaux maudits.

( Et si je continuais..?

Je pourrais...)

Non..non..Je retrouve la raison.

Je veux sombrer dans le "Malheur"

Pour me détacher de mon "Bonheur".

Voitures, bijoux,maisons,

Tout ça me rattache à ma haine,

Tout ça me rattache à mes chaînes.

A mon succès qui me noie.

Dans cet excès qui me brûle.

A mon argent qui me fume.

Dans ce tourbillon qui me fait moi.

Pourquoi pas tout perdre ?

( Merde, merde )

Pourquoi pas tout pleurer ?

( Allez ! )

Pourquoi pas tout brûler ?

( Je ne peux pas, je ne veux pas ! )

Je le peux, je le veux...

Moi et mon indécision, mon indécision et mon moi.

Nous nous battons, nous nous battons,

Comme chaque fois.

Je suis alors piégé dans ma vie, piégé dans mes rêves,

Piégé dans le pire de cette conscience qui m'achève.

Je ne peux souffler, je crève.