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« La vie m'a pas fait de cadeaux, j'ai la haine, trop d'péchés m'endettent »
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Mahalia

Assise dans ma loge face à mon grand miroir de cabine, je me faisais maquillé par ma maquilleuse professionnelle. J'avais un shooting pour une marque de parfum, mon amie Béa avait insisté pour m'accompagner sois disant pour me rendre visite même si au fond je savais très bien qu'elle était venu pour rencontrer des gens importants du monde de la célébrité. Malgré qu'elle était l'une des égéries de la marque Chanel, elle avait toujours ce besoin de se sentir populaire auprès des autres. Ses beaux yeux verrons en faisaient craquer plus d'un pourtant elle remballait sans cesse les hommes qui lui courraient après prétextant que son incroyable beauté ne méritait pas de tels chiffons. En effet elle ne se prenait pas pour de la merde et c'était l'une des raisons pour laquelle on l'adorait, son manque de délicatesse ainsi que son narcissisme surdimensionnée. Béa était née sur le territoire argentin, là-bas elle avait connu la misère avec sa mère et son petit frère. Le père de famille les avait abandonné un peu après la naissance de son frère et c'est elle qui avait dû gérer son domicile.

- Encore un qui voudrait m'inviter à dîner. Soufflait-elle.

- Je pense avoir terminé. Annonça ma maquilleuse.

Je la remerciais puis la laissait s'en aller de la pièce.

- Je devrais te présenter à l'un de mes amis, peut-être qu'il sera ton genre. Lui disais-je.

- Il faut qu'il ai un minimum de classe et de charme sinon c'est pas la peine de me le présenter. M'imposait-elle. Encore moins si cette personne vient de la banlieue.

- Arrête de renier là d'où tu viens et-

- J'ai passé mon enfance dans la merde et je refuse d'y retourner. S'enflammait-elle avant qu'elle ne décroche son portable qui s'était mis à sonner.

Prenant mon portable en main j'allais sur mes réseaux sociaux et tombais sur une storie que mon meilleur ami avait piqué à mon ex petit ami. C'était une photo de la laverie où j'aimais passer mes soirées, je reconnaissais parfaitement l'ombre de mon ex sur cette image. Revoir cette endroit me rappelait le jour où nous avions établi des règles d'or dans son vieux cahier de brouillon noir qu'il a du jeter à la poubelle depuis ce temps là.

(2006, Corbeil-Essonne)

Ayant quelques minutes de retard à la laverie je rejoignais Nabil qui ne m'avait pas attendu pour lancer de la musique. Son ton agressif me reprochait mes minutes de retard, on dirait bien qu'il n'était pas de bonne humeur ce soir. Je m'asseyais sur l'une des machines et soupirais sous ses râlements enfantins, je remarquais qu'il avait apporté un sac à dos alors que nous n'en avions pas besoin.

- Le sac à dos à tes pieds c'est pourquoi ? Demandais-je.

Ce dernier prit son sac qu'il ouvrit sans délicatesse faisant couiner ses chaînes d'ouverture, il sortit une trousse ainsi qu'un cahier de brouillon noir à moitié rayé sur la page de couverture, il découpa une feuille blanche à la main et prit un stylo en main.

- On va mettre des règles comme t'a l'air de m'avoir zappé hier. Me reprochait-il.

Je le vis écrire le mot « règles » sur son cahier, il fit quatre petits tirets avant d'écrire une première obligation.

- Prévenir son partenaire à l'avance quand il est absent. Murmurait-il.

- Tu rigoles-

- Ne jamais parler de la laverie à quelqu'un d'autre. Écrivait-il.

Il était dans l'abus..

- Tu crois pas que t'exagère ? Sourcillais-je.

- J'veux pas que tout le monde se ramène à notre endroit. Grognait-il.

- Je peux au moins y aller avec une amie d'enfance ? Quémandais-je, en nouant mes cheveux en un chignon bâclé.

- Nan et pas de raclo non plus, tu peux ramener personne-

- C'est quoi ce règlement pourri ?! Me plaignais-je. Et puis pourquoi j'ai pas le droit d'amener quelqu'un ?

- C'est moi qui ai eu l'idée de ce règlement, t'aimerais toi que je ramène mes plans ici ? Posait-il.

Puisqu'il faisait pratiquement noir je me permettais de grimacer rien que de penser qu'il ferait ses petits plans dans ce lieu sacré.

- Tu vois. Ricanait-il.

- Interdiction de ramener des filles. Lui dictais-je.

- Et des mecs. Ajoutait-il.

Nous mettions en suspens ce papier en attendant que d'autres règles ne nous viennent à l'esprit. Sur un coup de tête Nabil se décidait à aller manger un burger dans un resto pas très loin de chez nous. Il se commandait un menu puis me demandait ce que je voulais prendre, je lui disais que j'avais déjà dîné et que de toute façon je n'avais pas faim. Il n'insistait pas plus et enchaîna sur autre chose en parlant de la rentrée qui s'annonçait encore loin dans mon point de vue personnel. J'allais passé en première et lui en terminale, savoir que nous étions dans le même lycée me choquait puisque je ne l'avais jamais vu que ce soit dans les couloirs ou dans la cour. Apparemment il venait un peu quand il en avait envie mais il avait décidé d'être plus sérieux pour sa dernière année comme il allait devoir passer son examen de fin d'année.
J'observais l'heure sur la petite télé suspendu en hauteur qui affichait les différents plats du restaurant, je constatais qu'il allait être une heure et demie et que je n'allais pas assumer mon réveil de demain matin puisque je partais en sortie avec mon petit frère et quelques cousins et cousines dans un parc d'attraction. On avait prévu de se lever entre cinq et six heures pour se retrouver en avance à la gare et partir au plus vite. Je commençais à bailler de fatigue et à me frotter les yeux sous les moqueries que Nabil m'infligeait, il me traitait de bébé à être déjà crevé de ma journée d'aujourd'hui. Voyant que je n'étais pas loin de m'endormir sur la table il se dépêchait de terminer son repas afin de me raccompagner à mon immeuble encore illuminé par quelques teneurs de murs qui ne trouvaient pas le sommeil.

Nous marchions rapidement, j'apercevais mon bâtiment ainsi que la fenêtre de chambre de mon morpion de frère qui était éteinte. Je faisais une bise rapide à Nabil avant de monter à mon étage retrouver mon couloir d'entrée.
Je sortais mon trousseau de clés de la poche de mon jogging, j'entrais dans l'appartement puis le refermais à double tours. Je m'éclipsais directement à ma chambre retirer mes chaussures et retrouver mon lit, je détachais mes longs cheveux avant de m'enfouir dans mes draps de coton. Mon téléphone vibrait une fois mais je n'y prêta pas attention préférant dormir.

Me réveillant de ma rêverie je m'en allais de ma loge rejoindre mon équipe de photographes qui devait m'attendre depuis une dizaine de minutes. Je tapais quelques poses sous les projecteurs écoutant mon photographe qui m'indiquait quelques fois des pas à effectuer. Après avoir passé une bonne heure devant les appareils photos, mon reporter indiquait à toute l'équipe qu'il était l'heure de déjeuner. Je retournais donc rapidement à ma loge me changer étant pressé d'utiliser ma pause puisque mon après-midi allait être chargé, un rendez-vous avec Prada, une invitation pour un défilé de mode et un grand créneau que je m'étais bloqué dans mon agenda afin de passer du temps avec ma nièce puisque j'étais chargé d'aller la chercher à son école. J'enfilais mon manteau droit puis quittais la loge allant retrouver mon chauffeur Abraham qui m'attendait avec Béa car nous avions prévu d'aller déjeuner dans un restaurant légèrement isolé de Paris avec quelques amies qu'on avait rencontrés lors de rendez-vous professionnels. Fixant ma fenêtre recouverte de gouttes de pluie j'entendais la radio s'allumer sur la station que j'avais l'habitude d'écouter durant mon adolescence, je fermais un instant les yeux appréciants les notes du rappeur grecque faisant parti de deux groupes musicaux. Ma pensée chavira sur Naël qui m'avait bombardé de messages n'ayant pas apprécié la storie privée qu'avait mis mon ex sur son Snapchat, je ne sais pas comment il avait pu accepter mon copain sur ses réseaux puisque je connaissais bien Nabil et qu'en temps normal il ne l'aurait pas ajouté mais lorsque j'avais vu ce qu'il avait osé mettre je compris vite pourquoi. C'était une photo de moi prise il y a plus de deux ans, j'étais actuellement en terminal et était allé à l'anniversaire surprise de mon meilleur ami, à cet période là j'étais en couple avec Nabil et cet enfoiré m'avait accompagné voulant être sûr que je ne me fasse pas draguer par les invités durant la soirée à cause de ma robe un peu trop moulante à son goût. La fête s'était très bien passé malgré qu'elle se terminait tard et que le lendemain je devais enchaîner huit heures de cours à tenir sur une chaise inconfortable. Avant de partir Nabil se buvait un verre d'alcool devant la salle des fêtes, je l'avais rejoins sous le ciel noir des Tarterêts et ce fourbe avait profité que j'ai le dos tourné pour me prendre en photo en prenant bien soin de mettre son flash aveuglant. Il n'avait pas voulu me montrer la photo et a finit par la ressortir en public aujourd'hui, mettant une légende en petite écriture rédigée en arabe. Me reconnaissant parfaitement sur l'image, Naël s'était montré jaloux envers mon ex petit-ami suite à son acte déplacé ainsi que son bout de phrase qu'il avait eu l'audace de publier en légende. Celui-là n'allait pas s'arrêter de nous lâcher jusqu'à ce que je quitte Naël. C'était du Nabil tout craché, il allait forcé jusqu'au bout quitte à ce que je m'énerve sur lui parce qu'il s'en foutait tant qu'il me voyait c'était déjà ça pour lui.

Abraham interpella ma conscience pour me dire que nous venions d'arriver devant le restaurant. J'ouvrais donc ma portière posant mes talons de bottines sur le sol, je me dépêchais d'entrer dans le bâtiment car la pluie n'était pas loin d'inonder mes cheveux. Je retrouvais Zahra et Dalia assissent confortablement dans des sièges bien confinés. Ces deux belles femmes avaient eu la foi de s'habiller en robe sous le temps gelé de Paris, Zahra portait une robe bleue qui épousait parfaitement ses hanches et qui lui faisait ressortir son jolie teint brésilien. Dalia avait opté pour une couleur noir lui donnant un côté femme fatale que je trouvais magnifique. Une serveuse arriva à notre table en nous demandant si nous souhaiterions commander quelque chose, comme à son habitude Béa se commandait un verre de vin blanc et moi un cocktail. Pour une fois nous parlions vacances au lieu du travail qu'on avait souvent l'habitude  d'aborder à table, pour ma part j'avais l'intention de partir à Cuba durant les vacances d'été avec mon compagnon. Béa s'offrait un voyage en solitaire en Corse et les deux autres demoiselles ne savaient pas encore où elles partiraient. Mon téléphone émettait une vibration dans mon sac à main, m'indiquant que je venais de recevoir un message de mon agent qui me disait m'avoir noté un énième shooting dans mon agenda numérique dont il avait accès. Je soupirais de fatigue sachant d'avance que ma semaine allait s'annoncer plus que fatiguante.

[...]

Nabil

Quittant la scène, le bruit de la foule m'arrachait les tympans. Je me dépêchais de filer à la loge récupérer mes affaires pour nashave rapidement de là. J'avais besoin de me poser quelque part dans la ville et de me fumer un oinj que je m'étais roulé à l'avance avant de monter sur le trône. J'enfilais mon manteau et plaçais mon sac à bretelles sur mon dos, je disais au revoir à quelques reufs puis prévenais mon frère que je m'en allais. Je m'éclipsais derrière le bâtiment de la salle retrouver ma gova garé sur le parking privé, je me mettais rapidement en route, roulant assez vite puisque la circulation était tranquille. J'attrapais mon tél pour le mettre en mode avion histoire d'être solo pendant un moment. Je roulais sans rien penser sur un son de Jay-Z que m'avais fait découvrir Maha quand on se côtoyait à la laverie. Ce lieu représentait tout, la première fois que j'avais sorti mes chicots pour lui infliger un sourire, la première fois qu'elle s'était tapé un fou rire en se foutant de ma gueule pour de la merde, la première fois que j'avais tapé ma crise de jalousie. J'avais même failli la galoche au milieu des machines sauf que le gérant de la laverie avait débarqué, il avait rallumé toutes les lumières de la pièce et j'avais à peine frôler les lèvres de mon ex. Chaque fois que je voulais lui faire des boussah en cachette on se faisait prendre, si c'était pas mon reuf c'était sa reuss, le jour où c'était pas eux deux on tombait sur son meilleur ami et quelques shrab à moi. Et je vous parlais pas de sa mère qui avait joué les matons quand elle était au lycée, si elle taffait pas de nuit je pouvait être sûr de pas la voir de la soirée comparé à ma belle-mère qui me laissait sortir quand je voulais.

[...]

Un crayon à la main et une niaks aux lèvres, je me trouvais torse nu devant mon bureau à composer. Mes veuch humides créent des gouttes d'eau tombant le long de mon dos, j'écrivais quelques extraits de ma vie sur un bloc-note que j'emmenais partout avec oim. D'humeur nostalgique, je notais tout ce qui me passais par le veaucer passant de mon enfance à l'âge adulte. « J'ai envie de rentrer à la maison » qui représentait mon manque du passé, je mentionnais le mot son-mai pour parler de l'ancien appart où j'avais di-gran avec mon daron mais aussi celui que j'avais partagé avec l'arménienne. Notre logement avait été vendu et racheté par un couple de la quarantaine.

Quelques idées me venait en tête. « Revenir là où tout a commencé car on était aussi heureux je le sais ». Malgré la rage d'être dans la galère je restais heureux, je kiffais une femme qui ne m'aimait plus et mes sentiments envers elle n'allaient que dans un sens. La vie d'artiste me suffisait ap et j'étais toujours autant malheureux. Je vous cache pas que je songeais à récupérer l'arménienne même si elle avait déjà un raclo dans sa vie et que la reconquérir aller s'annoncer compliqué. Son mec était qu'une passerelle et rien d'autre. Je voulais pas savoir ce qu'ils avaient vécu ensembles parce que je sais que le nôtre était magique. Ça m'arrivait de rêver encore de la portoricaine par moment, j'avais gardé nos vieilles photos d'époque que je ressortais rarement de mon dressing pour pas me faire plus de mal. Mahalia les avait brûler dans son barbecue, je l'avais croisé un matin à son balcon, en train de jeter notre histoire dans une fumée noire, à plusieurs mètres j'avais reconnu sa bouille d'ange glisser quelques larmes sur le long de ses joues. Je me rappelle encore que ce jour-là j'avais séché les cours me sentant pas à assurer une journée de taff, j'étais sorti pour aller m'acheter un paquet de clopes puis j'étais retourné à notre ancien appart me fumer l'âme à mon pieu. J'étais pas du tout ienb entre le daron qui était pas présent, la misère que nous avais infligé la vie et les tacles que me lançait mon grand depuis ma rupture avec la latina m'aidait absolument pas dans mon humeur. Je dormais plus de la nuit et la bicrave s'occupait de remplacer mes heures de sommeil.

( 2006, Corbeil-Essonne)

Buvant une quatrième gorgée de ma canette j'arrivais dans mon hall retrouver ma bande de qlf vautré sur des chaises pliantes en plastique qu'ils avaient ramener pour sépo leurs culs dessus. Une bref accolade à chacun, je m'adossais contre les casiers de l'allée sirotant une nouvelle fois mon seven up qui me faisait un putain de bien sous la fournaise de Corbeil. Des cris de gosses résonnaient dans les rues animant un peu plus la ville silencieuse depuis le départ de quelques habitants qui s'étaient taillés en vacances loin de ce trou à rat. J'aperçus Yanis traverser le trottoir d'en face jusqu'au nôtre accompagné de son meilleur pote Oumar avec qui il avait l'habitude de faire des conneries quand Rikta et moi n'étions pas présents à la cité. Les deux petits morveux disaient bonjour au reste du groupe, j'en profitais pour décoiffer la touffe de mon petit reuf qui marmonnait de rage face à mon geste qui le déplaisait. Je le taquinais un peu et ce bébé se mettait à bouder sous les moqueries de son pote à qui Samy lui foutu une balayette voulant s'amuser un peu avant de partir au bonchar, vendre des doses. Je ricanais méchamment sous les plaintes des petits qui se plaignaient de s'être fait viré à l'épicerie du coin après s'être battu gentiment dans les rayons du magasin, Yanis s'apitoyait ensuite sur son sort disant qu'il crevait de soif alors qu'il avait juste à remonter les escaliers pour aller se taper l'eau du robinet de l'appartement. Il pouvait fixer autant qu'il le voulait ma canette de boisson gazeuse je comptais rien lui donner pas même une mini gorgée, ce gratteur bouffait pour trois et je connaissais ses habitudes à finir le reste des autres quand on lui passait un petit bout de notre graille que ce petit con terminait jusqu'à la dernière miette sans ton accord. Il avait qu'à bouger ses petites jambes de corse.

- Vasy donne-lui un peu, t'vois bien qu'il va bé-tom de déshydratation. Râlait Rikta, revenant de son petit business.

- Y'a juste à monter quelques étages, se taper quelques mètres dans le couloir et filer à la cuisine se prendre un verre d'eau. Lâchais-je, me tendant légèrement face à sa remarque.

- Donne-lui wesh, après tu vas te plaindre parce que Sarah te sera tombé dessus parce qu'il aura pas assez bu alors qu'il fait trente-deux dehors. Grognait mon grand qui se dirigeait vers la porte des escaliers. Si tu veux vraiment pas lui filer tu vas lui piqué une bouteille chez l'argentin. Ajoutait-il avant de remonter à la casa.

Pas décidé à me montrer généreux je calais ma gourde entre mes lèvres finissant d'une traite ma boisson jusqu'à la dernière goutte sous les couinements de Gollum qui prenait le seum à me voir m'hydrater la gorge. Karim terminait par lui donner deux pièces de un euro pour qu'Oumar et lui puisse aller s'acheter un truc à boire. J'allais jeter ma canette à la poubelle situé devant l'entrée du bâtiment, je prenais mon bigo en main surveiller l'heure de près pour pas être en retard à ma première transac de la journée. Je comprenais qu'il allait falloir que je me taille de là alors je remontais en vitesse chez oim récupérer l'une de mes casquettes et mon contrat avec l'arménienne qu'elle avait oublié de signer lors de notre accord. Je filais à mon étage m'enfoncer dans l'appart qui n'était pas fermé à clé, j'allais à ma chambre mettre mon couvre-chef qui allait me protéger du soleil, j'ouvrais mon sac de cours sortir mon cahier de brouillon et déchirer la page qui m'intéressait. Je pliais le papier que je rangeais par la suite dans la poche de mon bermuda, je prévenais mon reuf que je quittais l'appart et retournais en bas retrouver mes bougs et mon mini reuf et son pote qui n'avaient pas pris de temps pour rappliquer avec leur Coca et s'asseoir dans le hall avec nous. Je tchekais la mif et me barrait vers les bâtiments du nord situés à l'entrée de Corbeil, je m'arrêtais en chemin devant l'immeuble de la latina que je voyais dans son hall tenir un panier de linge sales à la main, elle avait l'air de marmonner quelque chose puis pouffer de rire par la suite. Je pensais qu'elle devenait timbrée jusqu'au moment où je vis un mec faire deux fois sa taille entourer ses bras autour d'elle puis glisser ses lèvres à ses pommettes de gamine. Me reculant sur le técô dans ma lancée je constatais que je venais de me faire prendre pour un con à croire qu'elle était célibataire et que je pouvais tenter mes chances auprès d'elle mais visiblement pas du tout. Je pensais qu'elle était open puisqu'elle répondait la plupart du time à répondre à mes regards malicieux, je me sentais vexé à me rendre compte que mon attirance c'était dirigé sur la plus belle des salopes. Voyant que le couple allait passer devant moi je me cachais derrière un bat' voulant être sûr de pas les croiser, je vérifiai ensuite qu'ils n'étaient plus là et traîna des pieds jusqu'à mon rendez-vous. L'arménienne avait intérêt de venir à notre repère parce que j'aurais quelques mots à lui toucher.

Rouvrant les yeux sur le passé je rouvrais mes paupières lâchant mon crayon que j'enfermais dans mon carnet de notes. Je me reculais de ma chaise puis alla à mon armoire enfiler un sweat pour me réchauffer avant d'aller fumer un pétard au balcon. J'enfilais une paire de claquettes que je faisais traîner contre mon parquet de chambre à mon salon que j'allumais simplement par de petites guirlandes décoratives accrochées autour de ma télé, souhaitant me détendre un peu je connectais mon enceinte à mon portable où je me rendis sur Spotify enclencher le titre Samantha qui m'apaisait dans ma déprime. Je plaçais ma capuche de sweat sur ma tête laissant ressortir quelques mèches bouclés de ma crinière. M'apprêtant à m'éclipser dehors pour planer, la sonnette de ma porte retentissait alors que j'avais bien prévenu les gars que je voulais voir personne. Je soufflais lorsque j'entendu qu'on sonnait une deuxième fois, je m'avançais donc devant ma porte faisant né-tour la clé deux fois du même sens. Je retrouvais Hana à mon palier chargé comme un bœuf avec deux sacs de course, elle entrait dans mon appart en me poussant gentiment sur le côté lâchant un furtif bonjour par politesse. Je la voyais se diriger à ma cuisine et ouvrir mon frigo sans pression.

- Tu fous quoi là ? Grommelais-je.

- Je range tes courses comme t'oublie souvent de le faire et puis je me suis dit qu'on pouvait passer la soirée ensemble. Proposait-elle, arrêtant tout mouvement pour me fixer comme signe de permission.

J'avais beau l'apprécier et la considérer comme une sœur, j'étais pas d'humeur à me la supporter. Moi j'avais juste prévu de chiller dans mon canap et rien de plus, pas de devoir faire la discussion et compagnie.

- J'sais que tu fais ça pour être gentille mais j'peux le faire moi-même. La rassurais-je.

- Visiblement nan parce que ça fait une semaine que ton frigo est vide, je me doute que tu t'alimentes au gras et non aux choses saines. Et puis t'a besoin de passer tes soirées avec quelqu'un et non tout seule à déprimer, si tu crois que j'ai pas remarqué que t'allais pas bien. Constatait-elle, se remettant à ranger les produits que je lui passais à la chaîne.

- J'vais bien ok ? Tentais-je de la convaincre.

- Nan tu vas pas bien Nabil, ça fait quatre ans que t'es dans le mal et que tu fais comme si tout allait bien. Rétorquait-elle. Tu sais qu'il y a pas de honte à dire que ça va pas ? Tu fais parti de ma famille et si t'a besoin de te confier je serais là même si tu dois me réveiller à cinq heures du matin. Ricanait-elle.

Sans comprendre ce qui m'arrivait elle me prenait dans ses bras. Mon cœur se tapait un sprint étant pas habitué à ce genre de geste de sa part.

- Garde espoir et tu verras que tu finiras par la retrouver ta bella. Me disait-elle, se reculant de moi pour m'afficher un sourire compatissant.

Je changeais complètement de sujet histoire de penser à autre chose. Je retournais deuspi au salon mettre un son plus joyeux pour changer d'atmosphère.

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Aimé par karimtaktak et 698 autres personnes.
pnlexclu « J'aime trop mon zoo tu comprends pas, pas le même amour » 🤝

imrân_rvr @karimtaktak téma ta gueule

pnlinfo Chang

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J'ai enfin réussi à boucler un chapitre avec un minimum de consistance 😭
J'espère qu'il vous aura plu.
Est-ce que vous voulez que je fasse une partie sur Naël ? Je pense que c'est bien pour vous d'en apprendre un peu plus sur ce personnage là vu qu'il est encore inconnu à vos yeux.
Prenez soin de vous 🐝

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