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« Le présent m'chuchote, poto tu vas souffrir. »

𝐂𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 - 𝟎𝟒𝐡𝟐𝟓

Terminant ma partie de jeu sur mon téléphone, je le verrouillais ensuite après m'être levé sans un bruit, vieille habitude que j'avais quand je dormais avec Nabil. Il n'allait pas rentrer maintenant comme il était allé dormir chez son meilleur ami et je savais que dans peu de temps ils iraient bosser en bas. Me relevant sur mes deux jambes, je quittais ma chambre pour retrouver mon placard à balais que Nabil et Karim avaient aménagé en un petit dressing. J'enfilais un bas de survêtement ainsi qu'un pull appartenant à mon copain, je chaussais l'une de mes paires de baskets à mes pieds que je finissais de nouer avant de retourner au salon. Je partais ensuite à la cuisine me prendre un verre d'eau que je buvais d'une traite, c'est en glissant ma vaisselle dans le lavabo que j'avais senti une petite boule de poile se frotter entre mes pieds. Je baissais instinctivement la tête, adressant un faible sourire au chat que j'avais retrouvé en pleine rue après une journée de travail au restaurant des Castillo. Je l'avais retrouvé derrière le local à poubelle en train de chercher quelque chose qu'elle aurait certainement pu se mettre sous la dent. D'habitude je ne m'approchais jamais des animaux errants et encore moins des chats mais cet animal m'avait fait pas mal de peine, alors j'avais décidé de le prendre avec moi et de le ramener à la maison. Nabil avait un peu râlé sur le coup mais je savais que c'était juste pour faire genre, en réalité il adorait les animaux. C'était lui-même qui s'était proposer d'aller d'emmener notre chat au véto alors qu'au départ ce devait être moi, donc pour quelqu'un qui n'aimait pas les animaux il était plutôt affectif. Rajâ avait passé différents examens, on l'avait laissé une nuit au cabinet avant d'aller la reprendre. Depuis elle s'était très bien habitué à l'appartement et ni Nabil ni moi n'avions de problème avec elle.

— J'peux pas t'emmener avec moi. Caressais-je la petite bouille de mon chat.

Je voulais sortir prendre un peu l'air, oublier le cauchemar que je venais de vivre durant mon sommeil. Refermant la porte à clé derrière moi-même, je déambulais le couloir de mon étage jusqu'à l'ascenseur que je pris pour me rendre au rez-de-chaussée de mon immeuble. Je traversais le hall en faisant bien attention à ne pas claquer la porte trop fort, voulant absolument éviter de réveiller les voisins.
Arrivé à l'extérieur, je m'aventuras dans les différentes ruelles de ma ville où j'avais grandi auprès des miens. Aujourd'hui nous étions le dix-sept mai, le jour où tout était parti en fumée dans la famille.

𝐂𝐨𝐥𝐥𝐞̀𝐠𝐞 𝐥𝐚 𝐍𝐚𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 - 𝟏𝟔𝐡𝟓𝟖

Je me dépêchais de ranger mes affaires d'école dans mon sac à dos pendant que mon meilleur ami était parti m'attendre devant le portail du collège. Je disais poliment au revoir à la documentaliste avant d'aller cavaler les différents couloirs de mon collège, je manquais de tomber par terre après avoir marché sur l'un de mes lacets défaits, je continuais quand même ma route en doublant plusieurs de mes camarades sur mon chemin. Rafaël m'attrapait le bras dans la foulée pour que nous soyons les premiers à sortir, un des surveillants nous laissais passer par petits groupes de six. Une fois sortie, on retrouvait Rino qui nous attendait patiemment avec mon petit frère qu'il était allé chercher à l'école comme lui avait demandé mamá la veille. Comme on avait l'habitude de le faire, on prit le chemin le plus rapide pour rentrer chez nous, on dû passer par le centre ville où se trouvait le resto des parents de Rafaël et de Rino. On s'arrêtait rapidement là-bas et Rossa, la mère des garçons, nous avait laissé prendre le goûter chez elle. On avait tous mangé une coupe de glace en terrasse avec le reste des autres clients puis les garçons étaient restés sur place pour aider leurs parents en cuisine tandis que j'avais repris le chemin pour rentrer à la maison avec mon petit frère. On avait croisé le gardien de l'immeuble en rentrant qui nous avait prévenu qu'il ne fallait mieux pas que l'on rentre tout de suite à la maison, signe que papa et maman étaient rentrés plus tôt du travail et qu'ils étaient encore en train de se disputer. Mais on était quand même rentré à la maison pour déposer nos affaires et leur faire un beso.

— C'est nous. Déclarais-je en même temps que le morpion qui me servait de frère.

Ils ne nous avaient pas entendu, ils criaient tellement que nos petites voix ne s'étaient même pas faites entendre. Ils se disputent encore plus depuis leur séparation. À la base j'avais prévu de réviser à l'avance vu que j'avais un contrôle de sciences dans deux jours mais avec le boucan que faisais mes parents je n'allais pas pouvoir apprendre mon cours, de toute façon j'avais encore le temps. J'avais proposé à mon frère que l'on descende en bas avec les autres enfants qui traînaient dehors, Imrân était allé faire un foot avec des gamins de son âge pendant que j'étais allé retrouver ma copine de classe avec des plus grands. On était pas dans le même collège qu'eux alors c'est pour ça que leurs têtes ne me disait rien.

— Vous voulez jouer avec nous ? Nous proposait l'un des garçons en nous montrant son ballon de basket.

— Nan merci. Refusais-je catégoriquement sa proposition après m'être assise sur le banc, situé juste en face du terrain.

J'avais senti Hana me fixer pendant les cinq premières minutes après que j'ai refusé une partie de basketball, oui, c'était mon sport préféré mais j'avais la flemme d'y jouer pour le moment.

— Et Nabil il vient pas ? S'interrogeait Karim, le seul dont j'avais retenu le prénom.

— Nan, il est chez sa grand-mère. Argumentait l'un des autres garçons.

Je les regardais jouer tout en gardant un œil sur mon frère qui n'était pas loin. Karim avait demandé à Hana de faire l'arbitre pendant que j'analysais le moindre faux pas de ces garçons, en fait ils étaient tous pourris au jeu du ballon, mon niveau à moi était bien plus élevé que le leur.

— On est à combien ? Demandait l'un des garçons.

— C'pas les jeux olympiques, on s'en fout des points. Râlait un garçon de son équipe.

Des plus grands étaient ensuite venus nous voir, ils s'assuraient de surveiller les alentours au cas où un danger arriverait au Tarterêts. On avait souvent des descentes en ce moment donc c'était rare que l'on sorte dehors, en général on avait le droit que si des aînés se trouvaient en bas, parce qu'ils nous protégeais au moindre soucis.

— Tu devrais aller voir, ça crie pas mal. M'alertait Manolo, un grand de ma ville, pointant mon bâtiment du doigt. C'est peut-être grave.

Le regard qu'il m'avait laissé en disait long, j'avais directement pris au sérieux sa remarque, ayant senti que quelque chose de grave était en train de se passer à la maison. Je prévenais mon petit frère que je montais en haut le temps d'une minute, je me dépêchais de monter les escaliers comme l'ascenseur de l'immeuble était encore en panne. Je poussais une dernière fois sur mes petites jambes avant d'arriver enfin sur le palier de ma tour et m'empressais de courir jusqu'à la porte de la maison. Mes petites mains s'étaient mises à sursauter lorsque j'eus entendu un vacarme provenir de la pièce principale qui n'était autre que le salon. J'étais directement rentré à l'intérieur sans toquer puisque j'en voyais pas l'intérêt, papa et maman n'allait même pas m'entendre de toute façon. Je m'avançais discrètement vers le salon sans prendre la peine de me cacher un minimum, j'avais constaté que Manolo avait eut raison sur toute la ligne, quelque chose de grave s'était passé. Papa était à terre juste devant le canapé, il tenait fermement son bras gauche tout en grimaçant de douleur alors que maman le regardait simplement souffrir, terminant son cigare qu'elle avait forcément dû piquer dans les affaires à papá. J'analysais d'un peu près la scène et remarquais que des cadres photos avaient été cassé puisqu'ils traînaient par terre et des morceaux de verres se baladaient un peu partout dans la pièce. Les larmes me montaient rapidement aux yeux quand je vis du sang dépasser du bras à mon père, des gouttes perlaient le long de sa peau et j'avais directement accouru vers lui.

— Ça va, ça va, estoy bien. Tentait-il de me rassurer alors que mes larmes montaient de plus en plus.

— Pourquoi tu pleures ? Tu vois bien qu'il respire. M'engueulait maman, écrasant la fin de son cigare dans le cendrier de papa.

La blessure qu'avait papa n'était pas innocente, je savais que c'était elle.

— Bon, écoute..je vais te laisser l'appartement pour la nuit puis je repasserais dans quelques jours le temps que tu vides toutes tes affaires. Je partirais chez ma sœur avec mes enfants.

Ça fait plus d'une année que papa n'habite plus à la maison mais il a laissé de vieilles affaires ici. Je crois que c'est pour faire chier maman et ça marche.

— Ceux sont aussi mes enfants-

— Non, ceux sont MES enfants. C'est moi qui les ait mis au monde, pas toi. Rectifiait maman après s'être levé de son siège pour enfiler sa veste, posé tout juste à côté de la chaise voisine. Et à ce que je sache tu as déjà TA fille, n'est-ce pas ? Il fallait y penser avant de me faire un coup pareil.

— Moi j'veux pas partir avec toi, j'veux rester ici..avec papa. Essuyais-je mes larmes à l'aide de mon haut.

— Je ne te demande pas ton avis, tu viens avec moi et puis c'est tout. Me fusillait-elle des yeux tandis que je m'accrochais un peu plus dans les jupons de mon père, ayant peur qu'elle me fasse du mal à moi aussi. Tu crois vraiment que je vais te laisser seule ici, avec lui ? Tu pourras pleurer autant que tu veux, c'est non négociable.

— Mais-

— Va m'attendre dehors, je vous rejoindrais.

Je faisais semblant de suivre ce qu'elle m'avait dit, j'avais fait demi-tour jusqu'à l'entrée en me cachant derrière la porte que je laissais entre-ouverte afin d'écouter ce que se disaient mes parents.

— C'est pas la peine de me regarder avec tes yeux de malheureux, ça ne changera en rien ma décision. Entendais-je depuis le salon. Tu me connais, je ne pardonne pas l'infidélité et encore moins qu'on me fasse un enfant dans le dos, ça je ne peux pas l'accepter.

Je n'avais pas pu écouter tout le reste de leur conversation car j'avais entendu des pas se déplacer alors j'avais vite retrouvé mon frère en bas, je lui expliquais tout ce qu'il s'était passé en haut y compris ce que maman avait dit à propos de papa avant que je ne parte. J'étais sûr qu'elle mentait, papa l'aimait trop pour aller voir quelqu'un d'autre et il n'aurait jamais eut d'autres enfants que nous, on le saurait sinon. On était resté une dizaines de minutes tous les deux avant que maman n'arrive pour nous tirer jusqu'à sa voiture, elle nous laissait quelques minutes à l'intérieur avant de monter puis redescendre de l'appartement avec des bagages qu'elle rangeait dans le coffre de son véhicule. Vu le nombre de valises que notre mère avait prise avec elle, j'avais vite compris qu'on ne remettrait pas les pieds de si tôt au quartier, et que je n'allais plus voir mon père pendant un moment.

Encore une fois je comprenais mieux d'où provenait mon agressivité, tout mes mauvais côtés venaient de ma mère malgré qu'elle s'était pas mal assagie avec le temps. Ce cauchemar m'avait fait prendre conscience que sa séparation avec mon père m'avait complètement traumatisé, tout comme la blessure qu'il s'était faite à cause de ma mère. Je ne lui avais jamais pardonné les actes violents qu'elle avait pu avoir envers mon père et je m'en voulais intérieurement d'en avoir fait de même avec Nabil même si pour ma part ce geste était involontaire. Je ne me le pardonnerais jamais et je sais que lui non plus, c'est normal, à sa place j'aurais peut-être fait pareil. Nabil était déjà adorable avec moi et je ne faisais que lui brûler ses ailes d'anges à chaque fois que je lui faisais du mal. Sur un coup de tête je décidais de lui envoyer un message, peut-être qu'avec un peu de chance il me répondrait maintenant. A ma grande surprise il m'avait directement répondu, comme s'il attendait depuis tout à l'heure que je lui envoie un sms.

À Nabil :

Tu veux pas qu'on aille à la laverie ?

De Nabil :

ça dépend pq

À Nabil :

C'est pas toi qui te plaignais que j'étais distante ? Laisse-moi te prouver le contraire..

Après tout il avait le droit de savoir.


[...]


𝐍𝐚𝐛𝐢𝐥

Ayant laissé le volet d'ouvert pour la nuit, les reflets du jour s'étaient propagés dans la pièce ce qui me permettait de voir un minimum dans la piaule malgré qu'il y faisait quand même sombre. J'me retournais sur le dos après avoir guetté l'heure qu'il était sur mon tél, ça va j'avais encore la matinée devant oim, j'voyais mes reufs que l'aprèm. Dix piges que j'étais réveillé et que je tournais en rond en vérifiant de temps en temps si ma brune dormait ou non, et pour l'coup cette batata dormait bien profondément. Un sourire en coin prenait place sur mes lips lorsque mon veaucer eut l'idée du siècle. Je choppais mon phone que je déverrouillais grâce à mon code de sécurité que j'avais tapé. Allant dans mon appareil photo, je collais mon corps à celui de ma brune de façon à c'que nos visages soient scellés l'un à côté de l'autre. Je fermais les yeux histoire de faire style que je dormais, je m'apprêtais à appuyer sur le p'tit bouton pour prendre deux ou trois tof sauf qu'entre-temps Maha s'était mise à bouger, niquant complètement ma photo. J'étais dég. Je remettais mon tél à sa place avant d'me concentrer uniquement sur ma cop's que je tentais de réveiller en lui faisant des boussah un peu partout sur l'visage, truc qu'elle détestait que j'fasse pour la réveiller le matin. Mahalia allait câbler mais je m'en foutais, elle était trop sex quand elle s'énervait, j'avais envie d'la bouffer.

— J'vais te tuer..Entendais-je râler la latina.

— Essaye. Me marais-je dans ma barbe en choppant sa lèvre inférieure entre mes chicots.

Elle avait à peine râlé une minute puis elle avait fini par rentrer elle aussi dans mon jeu. On s'était embrassé pendant les cinq premières minutes et wallah que j'kiffais, ces matins là c'était les meilleurs. C'était pas tout les jours que j'avais de l'affection donc fallait en profiter.

Tu vas où ? Grognais-je, sentant les lèvres de Maha s'éloigner des miennes.

— À la douche. Me disait-elle. J'ai promis de passer voir mon père dans la matinée.

— T'en fais exprès ? Tu te tailles toujours les jours où j'suis en repos.

— Et alors, t'es pas là non plus pour les miens.

Au ton qu'elle avait employé je croyais qu'elle allait encore m'embrouiller pour tchi alors que pas du tout, Mahalia s'était simplement mise à rire en me prenant la main pour que j'vienne avec elle sous la douche. Je profitais d'être derrière elle pour mater ses p'tites fesses dont j'me lassais jamais. J'me déshabillais l'premier le temps que l'arménienne s'attache les veuch' et qu'elle retire à son tour ses sapes, je m'occupais de régler l'eau de la douche le temps que ma brune ne finisse. Comme Maha avait pas énormément de temps, j'fis en sorte à perdre aucune minutes de notre temps à tout les deux. Ni une ni deux, j'soulevais ma go' que j'amenais contre la paroi de la douche, j'eus même pas le temps de parler que Mahalia s'accaparait diretement mes lèvres. Comparé à 'tal il y'avait rien de doux, on s'embrassait à l'arrache sans prendre le time d'y aller doucement. Nos langues se mouvaient parfaitement ensembles, l'eau chaude continuait de couler sur nos deux corps, augmentant carrément la température du mien. Je finissais par lâcher les lèvres de la portoricaine étant à bout de souffle, on se regardait un instant sans rien dire à s'bouffer littéralement des yeux. Maha me faisait un boussah sur le zen, elle me donnait toujours un signe de départ pour que j'y aille franco, j'avais toujours eut l'habitude d'avoir son feu vert parce que j'trouvais ça important et je voulais ap jouer les bâtards à y aller sans prévenir.

— J'y vais bébé. Embrassais-je furtivement ses lips.

Je rentrais en elle puis je restais quelques secondes sans bouger pour qu'elle s'habitue, attention que j'gardais depuis toujours depuis notre première fois. Après un p'tit temps je commençais à aller et venir en elle, j'y allais d'abord doucement puis j'allais un peu plus vite quand madame me le demandais. Je ressentais toujours le besoin de lui demander si c'était ienb, si elle aimait, parce que c'était important. Même si mon plaisir comptait aussi, je m'assurais de faire passer le sien avant l'mien. Encore une fois c'était important. J'accélérais un peu plus la cadence en lâchant un râle rauque dans ma barbe quand mon bassin se mit à claquer contre celui de ma meuf. Et puis Mahalia s'était mise à onduler des hanches tout en continuant d'me faire des bisous dans l'creux de ma nuque, truc qui me rendait encore plus vite. Nos respirations se firent beaucoup plus lourdes que tout à l'heure, je continuais d'aller et venir, les gémissements de ma brune se faisaient de plus en plus fort tandis que je grognais à mon tour, la tête rivé dans son cou. Je sentais que j'allais pas tarder à venir donc je prévenais la latina que je comptais bientôt me retirer. Et avant même que je profite de nos derniers instants, j'entendis la voix de mon daron résonner en plein couloir. Je m'étais totalement tendu sur place, provoquant une p'tite douleur à mon arménienne qui me demandait de me retirer.

— Tu finis bientôt ? Venus toquer mon père alors que j'me retirais tout juste de ma go'.

— B..bientôt. Bafouillais-je en prenant soin de me soulager et de m'laver le plus rapidement possible. J..j'arrive.

— Et comment j'fais pour sortir ?Paniquait Maha.

Je lui fis deux p'tits boussah pour la rassurer et lui dire que mon père allait pas rester trop longtemps, qu'il passait juste en coupe-vent et qu'elle serait pas trop en retard pour aller voir son père. J'attrapais ma serviette bleu que je nouais autour de ma taille avant d'aller me taper un sprint jusqu'à ma piaule pour m'habiller. J'enfilais le premier caleçon venu ainsi qu'un t-shirt et un jean, je guettais tout de même ma coupe au cas où il y'aurait quelques dégâts. Rejoignant enfin mon père qui était allé m'attendre au salon, je déglutissais difficilement en le voyant me taper un scarface tah quand j'étais tipe et que j'avais fait une connerie. Il devait être de mauvaise humeur comme d'hab.

— Je dérange peut-être ? M'interrogeait-il en analysant la pièce de chaque côtés.

J'le vis me zieuter après avoir cramé un cadre photo de ma meuf et de moi sur le meuble de la télé. Baba se mit à froncer des sourcils puis à marmonner des mots dans sa moustache que je pigeais pas.

— Cette fille..c'est du sérieux ? Pointait-il ma copine de la tête.

— O..ouais-

— Tu peux pas répondre à une phrase sans bégayer ? On dirait que t'a quelque chose à te reprocher.

J'me reprochais rien du tout mais le fait qu'il fixe le moindre de mes faits et gestes me stressait grave, et ça depuis gamin.

— Et votre affaire là...ça fait longtemps ? Me tapait-il un interrogatoire.

— Hmm. Acquiesçais-je. Ça fait quatre ans.

Il se mit à me regarder encore plus mal qu'au début, j'comprenais qu'il soit sur le cul d'apprendre que j'avais une longue relation depuis ma terminale.

Je regardais bêtement mon père se relever de sa place en se dirigeant vers le meuble du salon qu'il fixait avec insistance, son regard s'était qué-blo sur le cadre photo de 'tal qu'il prit entre ses manos, analysant de plus près l'visage de gazelle.

— J'ai déjà rencontré cette petite. Tiquait le daron.

C'était impossible, baba avait dû la confondre avec une autre.

— T'a peut-être mal vu-

— Non, je sais ce que j'ai vu et j'ai bien croisé ta copine. J'me suis même pris la tête avec sa mère et elle en plein rayon d'un supermarché.

Pour l'coup j'étais sur le cul, pas pour l'fait qu'il se soit pris le chou avec Séléné, avec elle rien ne m'étonnait vu son caractère de merde mais ça me choquait de savoir que ma propre meuf s'était embrouillé avec mon père. Alors ouais, Maha avait pas dû cramer que l'homme qu'elle avait eut en face était mon père mais elle m'avait jamais raconté qu'elle s'était pris la te-té en plein magasin. Vu ce qu'il s'était passé entre eux ça allait être compliqué de calmer les choses si j'voulais présenter officiellement ma go' à mon père.

— Au moins c'est bien, elle a du répondant. Me disait baba en reposant le cadre à sa place.

— Tu-

— Je repasserais plus tard, je voudrais pas déranger. Faisait-il allusion à la salle d'eau où l'on pouvait entendre le son de la douche. À plus fils, prend soin d'toi.

Il avait pris un ton amer pour me dire de faire attention à moi, un peu comme s'il flippait qu'un truc ne m'arrive.

J'allais comprendre des années plus tard le sens de sa phrase.


[...]


𝐁𝐚̂𝐭𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭 𝟐𝟕, 𝐜𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬 - 𝟏𝟕𝐡𝟎𝟖

Quittant la tour à mon père, je repassais par le hall par où j'avais dû passer pour rentrer ici. J'aperçus mon meilleur pote en train de m'attendre sur le parking, l'cul assis sur le capot de ma voiture. Comme d'hab, on se tchekait sans dire un mot parce qu'on avait pas besoin de parler pour se comprendre. On le faisait déjà depuis tipe. Mais là j'avoue qu'il tirait une tête d'enterrement et je pouvais pas lui demander ce qu'il avait vu qu'on était pas tout seul. Le reste de la bande était là aussi et même si on se considérait tous comme des potes on évitait de se raconter nos vies, pas parce que l'on se faisait pas confiance mais parce qu'on était pudique. Du moins Issam et moi, parce que les autres l'étaient pas trop comparé à nous. Les gars se mirent à parler des autres cités voisines dont l'une qu'on pouvait plus s'voir en peinture après d'énormes coups de crasses de leur part, le quartier des Pyramides. Ça faisait des années qu'on avait des conflits avec eux et qu'il nous la mettait à l'envers. Et combien d'entre eux avaient tenté d'nous piquer nos parts de terrain, mes deux mains étaient bien trop petites pour compter tout ces traîtres. L'pire c'est qu'ils rodaient pas mal dans l'tieks en ce moment, S-Pion les avait déjà vu tourner entre nos tours et en plein centre ville. Pour ça qu'on s'était tous arrangé pour que nos frères et sœurs n'aient pas à rentrer seuls des cours, on s'était mis d'accord pour le faire entre nous. La semaine d'avant c'était Assad et S-Pion qui s'étaient chargé de ça et la semaine pro ça allait encore changer. On préférait prendre des précautions avant que ça pète. Ces gars là étaient malins alors il fallait prendre des pincettes pour les contrer.

— Et du coup ta daronne elle va bien ? Demandait Kemil à mon meilleur shrab.

Je fronçais des sourcils en entendant Kem' parler de la mère à Issam. Il m'avait jamais dit que sa mère avait eut un soucis.

— Hmm. Acquiesçait l'israélien.

Kemil nous avait raconté qu'il était tombé sur des mecs d'Evry au centre co', il les avait vu accoster la mère d'Issam sur le parking et lui demander si elle voulait pas de l'aide pour ranger ses courses. Et l'on savait tous que l'aide qu'ils avaient proposé à madame Mizrahi étaient pas par pure gentillesse, nan, ces gars là avaient eut une idée en tête mais laquelle ? Ça on l'saurait jamais. Je comprenais mieux pourquoi mon reuf était sur les nerfs, parce qu'ils s'étaient permis de toucher à la famille.

— Les fils de putes..ils nous lâcheront jamais. Rageait Assad en guettant les alentours, habitude qu'on avait tous.

— Évite de traiter leurs mères, elles ont rien avoir là dedans. Se mêlait 'Linas à notre conversation.

Mes sourcils se fronçaient pour la seconde fois lorsque je le vis se taper l'incruste avec nous alors qu'il était sensé être allé chercher nos reufs à l'école.

— Tu devais pas aller récupérer les p'tits ? Sourcillais-je en le guettant de manière chelou.

— Faudrait savoir c'que tu veux, le collège à ton frère m'a appelé pour m'dire que tu laissais Yanis et les autres rentrer tout seul pour ce soir. Me déclarait Ilinas.

— Quoi ? M'énervais-je. Je t'aurais moi-même appelé si j'aurais voulu changer l'plan à la dernière minute !

— Va falloir vous mettre d'accord parce que y'en un qui dit A et l'autre qui dit B. Blaguait Kem'. On dirait deux gam-

— Oh les bâtards..Prononçais-je en même temps qu'Issam après avoir compris l'truc.

Sans réfléchir, on était monté à deux dans ma caisse. Heureusement que j'gardais toujours mes clés sur oim sinon j'aurais perdu du temps à devoir remonter toutes les marches de mon bâtiment pour aller les récupérer. J'avais directement foncé jusqu'au collège de nos tipe en espérant les trouver directement sur place et par chance Issam les avait cramé à traîner à côté de leur établissement scolaire. J'captais mieux pourquoi ces p'tits morveux rentraient jamais directement à la maison, ils traînaient dehors. Issam baissait sa vitre l'temps d'une minute pour appeler les mômes, je leur laissais à peine le time de s'attacher que je démarrais au plus vite pour les ramener chez eux.

— J'peux savoir qui t'a dit que j'comptais pas venir te chercher ? M'adressais-je à mon p'tit reuf.

— Bah c'est toi, t'a dit à ton pote Naïm de me dire que tu viendrais pas nous prendre. Se justifiait-il. Du coup j'ai prévenu les surveillants.

Lui aussi il se foutait de ma gueule, on venait toujours le récupérer après les cours donc ça changeait pas de d'habitude.

— Naïm ? Relevais-je, étant pas sûr d'avoir bien entendu le blase.

— Ouais, il est venu nous voir après que tu nous ais déposé ce matin. Me confiait la p'tite reuss à Assad.

Putain. C'était pire que ce que j'avais en tête. Si il était allé leur parler c'est qu'il avait dû gratter des infos dans le quartier et rôder régulièrement en ville parce qu'à la base il connaissait aucun des p'tits à mes reuf hormis le mien qu'il avait déjà croisé avec moi. Ça sentait pas bon, je sais pas ce qu'il nous voulais mais c'était pas juste pour faire copain-copain. Je connaissais ce type depuis les débuts où j'avais commencé à suivre les traces de mon grand, on avait juste un an de différence et c'était lui le plus vieux. C'était peut-être pour ça qu'il se sentait plus, il aimait trop faire le malin pour rien et venir faire le kéké au zoo. De plus, j'avais appris qu'il foutait la pression à des p'tits pour gratter des infos, c'était sa façon à lui de venir piquer des parts qui lui appartenait même pas. J'le sais parce que c'était ce qu'il était arrivé au petit frère de Mahalia, Ilinas l'avait retrouvé en train de parler avec ce con et heureusement pour lui qu'il avait fermé sa bouche, sinon il aurait eut de gros problèmes. Revenant à la cité, j'avais déposé les gosses sur le parking de mon bat' comme les gars s'y trouvaient encore, au moins j'étais sûr qu'les gamins allaient pas rentrer tout seuls. On avait en plus croisé Imrân et Tonio sur notre chemin et ce dernier m'avait prévenu avoir aperçu une clio noir, appartenant sûrement à Naïm, pas loin du tabac où j'allais acheter mes clopes et celles de mon père. Comme son indication m'était un peu flou, je lui proposais de monter avec nous histoire qu'il me serve de repère pour la suite.

— Tu viens avec nous ? S'étonnait Tonio en voyant l'arménien monter avec nous. On sait jamais, ça peut mal tourner et ta sœur va sûrement-

— C'bon il a plus dix piges. Tranchais-je.

— J'dis ça j'dis rien, je veux pas de problème avec l'arménienne. Levait-il les mains en l'air.

— Elle dira rien si tu te la fermes, tu crois que t'en est capable ? Argumentait le p'tit reuf à Maha.

— Compte pas sur moi pour t'sauver le cul, tu merdes, t'assume. Moi je veux pas de problèmes avec ta sœur et à c'que je sache on t'a jamais obligé à venir avec nous donc si ça dérape j'vais pas me mouiller pour toi. L'alertait Tonio.

Il avait raison, ce p'tit prenait beaucoup trop la confiance et au moindre blem on pouvait être sûr que ça nous retomberait dessus alors qu'il était lui-même à l'origine de ses propres merdes. Je redémarrais ma gova en suivant les moindres indications que me donnait mon pote, on était repassé par le même endroit où il avait aperçu Naïm et son shrab. Le problème c'est qu'ils étaient plus là, on avait même retracé tout les endroits par où il aurait pu passer sauf que ce con était introuvable. C'est en se garant devant le bar de Brahim que je reconnus sa voiture derrière laquelle je m'étais garé sans le faire exprès. On était juste en face et malgré le gros crâne de mon meilleur pote qui me barrait la vue, j'arrivais quand même à le voir de là où j'étais. Ce bâtard prenait tranquillement le soleil en pleine terrasse à rejouer les kékés devant quelques filles qui étaient passées sur le trottoir. J'sais qu'il m'avait vu depuis mon arrivée mais c'était pas pour autant qu'il s'était magné pour bouger, au contraire, on avait attendu une pige avant qu'il se décide à lever son cul de sa chaise. Pas une seule fois je l'avais quitté des yeux, je l'avais guetté jusqu'à ce qu'il s'approche de son véhicule aux côtés de son toutou qui le suivait toujours partout. Ils nous avaient tous les deux souris avant de monter dans leur caisse, je sentais Issam se tendre et s'agacer quand il vit que Naïm reculait un peu trop pour quitter la place sur laquelle il s'était garé. De mon côté je disais rien, j'attendais juste qu'il effleure ma caisse pour pouvoir lui rentrer dedans bien comme il le fallait. Quand j'sentis une petite secousse, j'avais attendu qu'les deux se taillent en vitesse pour pouvoir les rattraper après leur avoir laissé une p'tite longueur d'avance. Je dépassais largement la vitesse autorisé mais je m'en branlais total parce que j'avais pu rattraper les deux zigotos, je roulais derrière eux maintenant. Je laissais juste un petit espace entre nous au cas où Naïm freinerait d'un coup pour que j'me prenne sa caisse à lui, c'était pas mon but. J'voulais juste lui montrer qu'il fallait pas me chercher. Pour l'moment je préférais rien faire, j'attendais de voir ce qu'il allait me faire en premier pour pouvoir lui rendre le même coup après.

— C'est quoi ça ?! S'excitait l'israélien en me pointant l'arme à mon père qu'il avait certainement dû trouver dans ma boîte à gants.

— Une arme, ça s'voit pas ? M'énervais-je. Et je t'ai jamais dit de fouiller dans mes affaires.

C'était ça son problème, il aimait trop jouer les moralisateurs tah mon grand frère.

— Tiens, vise un des pneus gauches. Passais-je le tarpé à Imrân.

Ouais, je changeais d'avis mais c'est parce que ça m'foutait les boules d'attendre comme un chard-clo que l'temps passe.

— T'es bête ou quoi, c'est en faisant ça qu'on va leur donner une raison de nous attaquer ! Râlait Issam.

— Ouais, c'est l'but. Dis-je. Et toi dépêche, on a pas toute la journée. Ordonnais-je au plus jeune.

Je gardais un oeil dans le rétro pour surveiller le tipe que je venais de missionner, je voyais dans ses yeux qu'il commençait à paniquer depuis que je lui avais refilé le calibre et c'était ap le moment qu'il me fasse perdre mon temps donc par précaution je préférais faire les choses par moi-même. Voulant rechopper mon arme, un juron me traversait les lips lorsqu'Issam me la reprit avant même que j'puisse l'utiliser.

— Donne. Claquais-je sèchement, en tendant mon bras vers celui de mon meilleur pote.

C'était surtout pas l'moment de me chauffer et il en faisait exprès le connard.

— Concentre-toi sur la route-

— Vasy donne, tu m'pètes les couilles !

— Nan. Protestait Issam en retirant de nouveau l'arme que j'tirais de mon técô.

J'sais qu'on avait continué de se prendre la tête et qu'aucun de nous deux n'avaient voulu lâcher l'arme à mon père. On roulait pas loin d'une intersection et j'avais pas fait gaffe à la voiture d'à côté. J'vis dans le flou la voiture de Naïm qui nous traçais au loin tandis que la nôtre était en train de périr sur l'bas-coté de la route. L'choc fut difficile pour nous tous et pendant mon inconscience je parvenais à entendre ma p'tite voix se mettre à me parler.

Le présent m'chuchote, poto tu vas souffrir.



[...]


𝐆𝐚𝐥𝐞𝐫𝐢𝐞𝐬 𝐋𝐚𝐟𝐚𝐲𝐞𝐭𝐭𝐞, 𝐏𝐚𝐫𝐢𝐬 - 𝟏𝟖𝐡𝟎𝟓

J'admirais pleinement la vue des passants tout en guettant les différentes vitrines des magasins d'en face, Hana prenait quelques photos des lieux pendant que je terminais ma glace à la vanille, mon parfum préféré. On était monté sur la capitale pour se balader et faire les boutiques entre copines, nous avions simplement pris le train jusqu'à Montparnasse puis l'on était parti faire le tour des magasins. J'en avais profité pour acheter un cadeau à mon copain qu'une vendeuse de magasin avait pris soin de me le mettre dans une pochette d'emballage. Je savais d'avance que le concerné allait râler vu le prix que m'avait coûté sa chemise Burberry, j'y avais mis une bonne partie de mes économies mais je ne regrettais pas, l'important c'était qu'elle lui plaise.

— On a bien fait de venir aujourd'hui, ils annoncent de la pluie pour les prochaines semaines. Me faisait remarquer mon amie.

C'est Rafaël qui allait être content, lui qui adorait quand il pleuvait, il passerait ses journées dehors.

— T'a des nouvelles d'Issam ? Nabil m'a pas encore répondu. Soufflais-je à moitié en ne voyant toujours aucun nouveaux messages de la part de mon corse.

Nabil n'avait travaillé que cette nuit et il m'avait dit qu'il passerait sûrement sa journée à dormir puis qu'il irait traîner dehors avec sa bande d'amis. On s'était juste parlé en début d'après-midi et puis plus rien, je l'avais prévenu par sms à quelle heure serait notre prochain train car il tenait à venir nous récupérer à la gare de Corbeil, mais pour le moment il ne donnait plus aucun signe de vie et c'était pareil pour Issam. C'était bizarre, il répondait toujours à l'affût et pareil pour Nabil, d'habitude ils ne lâchaient pas leurs portables d'une semelle. Ce n'était pas bon signe. On avait eut l'idée d'appeler Tonio comme il sortait souvent avec les garçons ces derniers temps sauf que lui non plus ne répondait pas à son téléphone. Je n'avais pas besoin de regarder Hana pour savoir ce qu'elle pensait vu que je pensais moi-même à la même chose qu'elle, il y avait quelque chose qui se tramait dans notre dos et nous ne nous étions pas trompé. S-Pion m'avait envoyé un message quelques minutes plus tard en me disant qu'il fallait que l'on rentre et que lui et les autres avaient eut un problème au zoo. Suite à son message je l'avais directement appelé cependant je n'avais compris que la moitié de ce qu'il m'avait raconté, Stan bafouillait tellement et c'était sans compter sur l'agitation que je pouvais entendre derrière lui qui ne m'aidait en rien. La seule chose que j'avais compris avait été d'apprendre que mon propre copain ait entraîné mon petit frère dans ses conneries et qu'ils avaient eut un accident de voiture lors d'une course poursuite. En clair, Nabil était le seul fautif dans l'histoire et il allait en payer les conséquences.

Il y avait des choses qui se pardonnaient et d'autres qui ne se pardonnaient pas, et selon moi il était impardonnable.

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