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« J'ai peur un peu pour moi, beaucoup pour toi. »
𝐇𝐨̂𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬-𝐅𝐨𝐢𝐱, 𝐈𝐯𝐫𝐲 - 𝟎𝟐𝐡𝟒𝟏
La porte de la cabine s'étant refermé pour la seconde fois, j'affichais un énième soupire, agacée que l'on m'ait encore laissé en plan depuis mon arrivée aux urgences. Une infirmière était simplement venue prendre de mes nouvelles le temps qu'un docteur arrive et je commençais à en avoir sérieusement marre de devoir attendre pendant plus d'une demi-heure ici, sachant que j'avais déjà attendu une bonne heure dans la salle d'attente avant que l'on ne me conduise dans cette salle. La tête de mon copain étant calé contre l'une de mes épaules, j'avais fini par joindre la mienne à la sienne, attendant patiemment l'arrivée d'un médecin. Nabil s'était à moitié endormi contre moi, le pauvre n'avait pratiquement pas dormi de la nuit puisque je l'avais moi-même réveillé lorsque j'avais commencé à ressentir de fortes douleurs abdominales. Au départ je m'étais dit que la douleur allait sûrement passer mais elle s'était très vite intensifié et j'avais fini par le réveiller, puis il m'avait emmené aux urgences. Nabil fut le premier à se relever lorsqu'il entendit que l'on toquait à la porte, j'aperçus ensuite ma mère entrer dans la pièce et venir s'asseoir sur une autre chaise de libre qu'avait apporté l'infirmière de tout à l'heure, quand je lui avais dit que ma mère allait passer.
— Tu peux y aller si tu veux, je vais rester là de toute façon. Proposait-elle à mon petit copain.
Je préférais que Nabil rentre se reposer parce qu'il en avait bien besoin.
— Vas-y, je t'enverrai un message quand je rentrerai. Passais-je ma main sur celle de mon copain.
Nabil acquiesçait simplement, il me laissait juste un baiser sur la joue comme ma mère n'était pas loin. Il disait poliment au revoir à ma mère avant de s'en aller pour de bon. On avait dû attendre encore un bon quart d'heure avant qu'un médecin ne vienne enfin me consulter, il m'avait directement demandé d'aller m'allonger sur le lit d'hôpital qui se trouvait juste derrière nous. Je retirais simplement mon haut comme il me l'avait demandé pendant que ma mère gardait mes affaires à côté d'elle. Le docteur me faisait passer un examen de routine, il me posait quelques questions notamment si il m'arrivait souvent de recevoir des douleurs abdominales en pleine journée. Ça ne m'étais arrivé que de temps en temps sauf que ces douleurs là n'avaient pas été aussi douloureuses jusqu'à maintenant.
— Alors ? S'interrogeait ma mère.
— Écoutez..pour l'instant c'est encore un peu flou, au vue des symptômes de votre fille je dirais qu'ils ne sont pas à prendre à la légère. Lui annonçait le médecin pendant que je me rhabillais après qu'il m'ait examiné. Et pour ne pas prendre de risques je préférerais la garder pour la nuit. On attend de voir comment ça va se passer d'ici demain et si jamais je considère que l'état de votre fille s'améliore, peut-être qu'à ce moment là on pourra envisager qu'elle sorte des locaux.
Jóder.
[...]
𝐋𝐞 𝐃𝐮𝐩𝐥𝐞𝐱, 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥𝐞 - 𝟐𝟑𝐡𝟒𝟓
Étant ti-par au bar récupérer mon verre et celui de Chat Noir, j'eus à peine le time de revenir sur la piste que mon shrab m'accostait pour que l'on fasse une tof ensemble, on en prit une à deux puis une autre en groupe. En ce moment il était à fond dans ses délires de souvenirs tah les films pour ados, il prenait tout le temps des photos de notre tieks et même d'autres trucs inutiles. J'captais pas son dél', comme tout le monde il allait finir sa ive ici, tout comme moi. La zik continuait de tourner dans la salle et l'on profitait tous entre potes l'instant présent. Mon meilleur pote me proposait de sortir en deuspi pour que l'on ailler fumer à l'extérieur de la boîte, on renfilait nos vestes vu que les températures de dehors étaient bien redescendu comparé à ce matin. On prévenait les gars de notre absence avant d'aller s'aventurer jusqu'à dehors et de se sépo dans un coin pas trop loin du Duplex. L'israélien ressortait son oinj qu'il s'était roulé pendant qu'on roulait dans Paname avant d'arriver jusqu'ici, tandis que de mon técô je préférais m'allumer une clope, étant pas d'humeur à planer pour soir-ce. Et puis j'avais intérêt à pas trop me défoncer la gueule si j'voulais rentrer intacte jusqu'à la maison. J'aspirais une première taf de mon mégot sur lequel je tapotais pendant que je recrachais la fumée, je faisais gaffe à surveiller l'heure sur mon bigo en restant focus quelques instants sur mon fond d'écran de verrouillage où figurait ma brune. La photo datait de nos dernières vacances en Corse, je l'avais prise en photo le jour où l'on s'était rendu sur la plage et qu'il s'était ensuite mis à pleuvoir, j'me souviens avoir profité de squatter la laverie pour mettre mon image en noir et blanc. Elle était beaucoup plus belle comme ça. L'un de mes pouces caressait timidement l'écran de mon phone que je finissais par déverrouiller, me rendant directement dans ma file de message que je parcourais attentivement avant de cliquer ensuite sur le surnom de ma brune. Notre dernière conversation remontait à avant-hier soir, on avait rapidement échangé quelques mots puis j'avais dû la laisser comme j'avais ensuite été de vente du soir au matin. Ça avait été comme ça toute la semaine, on s'était vu qu'en coupe-vent comme je taffais toute la journée et que gazelle pionçait toujours comme un bébé quand je rentrais à l'appart. L'arménienne était crevé depuis son retour de l'hosto, le traitement que lui avait donné le toubib l'a chutait un peu donc elle était toujours fatiguée. J'essayais de prendre un maximum de ses nouvelles comme je le pouvais même si j'savais qu'à certains moments j'avais tendance à l'étouffer, je la surveillais pas par plaisir, j'le faisais juste pour me rassurer comme je le pouvais. C'était surtout parce que j'savais pas comment m'y prendre avec elle, j'savais juste pas comment gérer la nouvelle. Depuis qu'elle m'avait appris ce qu'elle avait j'me sentais complètement du-per.
Putain.
Maha était atteinte de névrose, une sorte de maladie psychique qu'elle avait héritée de sa daronne. Elle aussi avait bien gardé l'bail jusqu'à ce qu'on ait les résultats d'analyses de sa fille, c'est à ce moment là que j'avais appris que ma brune faisait de la névrose hystérique, d'où ses changements d'humeurs abusives et ses crises de nerfs qu'elle m'tapait toutes les semaines. Moi-même j'arrivais ap à réaliser ce qu'il se passait réellement, j'aurais aimé être en plein cauchemar et me réveiller sans aucun problèmes sauf que la vie faisait pas de cadeaux, elle en faisait à sonne-per. Je comprenais pas pourquoi Séléné lui avait jamais parlé de sa maladie et encore moins son ex-mari, il avait vécu des années avec elle donc il devait très bien être au courant des soucis de santé qu'avait sa gosse. Ça m'étonnerait même pas d'apprendre que le reste de leurs enfants aient la même chose mais sous une autre forme, Mahalia m'avait expliqué qu'il existait d'autres types de névroses d'après ce que lui avait raconté le médecin mais j'avais simplement retenu celle de l'angoisse.
— Tekass, ça va s'arranger. Lisait-il dans mes pensées. C'est une mauvaise passe à passer c'tout.
J'en étais pas aussi sûr que lui, ce truc là avait l'air d'un vrai bourbier et le toubib n'avait pas garanti que la maladie s'estomperait avec le traitement, la preuve, la mère de Mahalia l'avait toujours gardé.
— Hmm..Acquiesçais-je. Faut que j'y aille, j'lui ait dit que j'allais pas rentrer trop tard.
— On s'attrape plus tard alors, je dirais au gars que t'a dû partir. Me disait mon reuf.
Je traçais ma route jusqu'au parking du club où je retrouvais ma gov' dans laquelle je m'installais avant de mettre le contact. Je décidais de mettre de la musique sur mon tél histoire de faire passer le temps. Les premières notes démarraient sur celles de Taktak où défilait son premier couplet puis le refrain qu'il enchaînait par la suite. Mon tour arrivait rapidement, j'me mémorisais chacune de mes paroles dans la tête, en rappant de temps à autre sur quelques unes.
J'm'en bas les yeuk, ma vie c'est un casse-tête igo j'suis dead,
Joue pas les theugs akhy où y'a l'meurtre non élucidé,
Tu veux raconter nos vies commence par open tes volets,
Le H m'a dit Nabil c'est ce soir qu'tu vas décoller,
J'ai une gueule d'ange akhy, j'me déplace en silence,
Les keufs font l'ont dans l'boule si on fait l'bilan,
Mon papa, mon grand frère, dans la mif tous des gangster,
Des équipes de Crypton, N.O.S c'est un gang frère,
Tu veux l'flow, les big bails, wesh akhy con-mi
Parce qu'il faut pour bicrave, wesh wesh économise,
J'veux faire ça vite de ma bite, dans la foule,
Tu veux faire la VIP alors qu'tu l'es hassoul,
Force de frappe de Paname, taga dans la beuher,
C'gars-là il canarde, il s'balade, RER,
Ils prennent la sortie d'secours, mon son les excitent,
Plus d'love j'suis à poil, cherchent même dans le textile.
À tous mes vrais, à tous mes frères, à tous mes chiens d'la casse qui ont du flaire,
Le son qui dénonce les salopes qui s'prennent pour des ouf,
Vasy balance un son lourd tah les loups,
À tous mes vrais, à tous mes frères, à tous mes chiens d'la casse qui ont du flaire,
Le son qui dénonce les salopes qui s'prennent pour des ouf,
Vasy balance un son lourd tah les loups.
J'avais finis par enchaîner quelques sons de mon projet avant d'arriver à mon tieks, je stoppais mon titre en écoute lorsque j'me garais sur le parking de mon bat'. Je fixais de loin mon étage et remarquais que la lumière du salon était allumé, signe que la portoricaine dormait ap. Je me dépêchais de rentrer, voulant qu'une chose, me changer en pyj et aller me coucher. En rentrant je refermais la porte derrière moi que je verrouillais à clé, je retirais mes pompes que je rangeais avec toute les autres puis je décalais en vitesse à la salle de bain afin d'me laver. Je repassais par le salon pour l'éteindre comme gazelle avait oublié de le faire. En entrant dans notre piaule, j'allumais la p'tite lampe qui était sépo sur un meuble de notre chambre, je constatais par moi-même que ma brune s'était endormi avec son bouquin dans les mains, encore. C'était pas la première fois qu'elle s'endormait avec, Maha était trop têtue donc elle forçait tout le temps à vouloir lire son livre même quand elle était complètement khabat. C'était la troisième fois qu'elle le lisait depuis que je lui avais offert à son anniv, elle en était accro. J'la comprenais ap, c'était juste un livre. Le pire c'est que l'histoire principale n'était même pas ouf, c'était juste un homme qui galérait dans sa vie et qui partageait son histoire sur des pages, rien de plus banale. Virant discrètement le bouquin de ma go' sur le meuble où se trouvait la lampe que je venais d'allumer, j'en profitais pour venir l'éteindre avant d'aller me glisser dans mon lit. Comme d'hab je venu me coller à ma brune que j'entendais légèrement bouger après m'avoir senti près d'elle, alors que je calais ma tête contre son cou Maha se mit à râler, simplement parce que j'venais de la mouiller avec mes veuch'.
— C'est que de l'eau bébé. Effleurais-je sa peau avec mes lèvres.
— Hmm..L'entendais-je se rendormir alors que j'voulais encore parler avec elle.
— J'ai croisé Hana 'tal, elle m'a dit que vous deviez vous voir mais que t'a annulé.
— Parce que je voulais pas qu'elle me voit comme ça..comme une personne malade. Regarde-moi, j'ressemble plus à rien.
— C'est dans ta tête, t'es comme t'es c'tout, une jolie fille. T'aurais eut une sale gueule je serais jamais venue vers toi, crois pas hein. Blaguais-je tandis que ma brune commençait à s'agacer. En sah, t'a pas à t'en faire, j'vois même pas pourquoi tu te dénigres comme aç. Et au contraire, y'a des personnes malades qui sont très belles et j'abuse pas quand j'le dis, tout l'monde a un charme même si sur certains ça s'voit ap. Ok t'a la face à Mercredi Addams mais tranquille, y'a pire. Du moment que t'a ta mif à côté pour te soutenir c'est le principal, l'reste on s'en fiche. Tu me plais comme t'es et c'est ce qui compte le plus.
Je savais que ça allait être une période difficile, autant pour elle que pour moi mais je m'en faisais pas parce que je savais que l'on traverserait cette mauvaise passe ensemble, comme on l'avait toujours fait.
Rien que elle et moi.
[...]
𝐌𝐚𝐡𝐚𝐥𝐢𝐚
On était passé par la pharmacie afin d'aller chercher quelques médicaments qu'il me manquait avant d'aller faire les courses, ma mère et mon frère marchaient un peu plus devant tandis que je m'étais mise en retrait à l'arrière. Je les écoutais brièvement parler, m'en fichant un petit peu de ce qu'ils se racontaient depuis tout à l'heure. Je n'étais pas venue avec eux pour papoter, j'étais simplement venue car je savais qu'ils iraient ensuite récupérer ma nièce à son école. Thaïs était entré en CP il y a plusieurs mois de ça et ça me faisait toujours bizarre de me dire qu'elle ne faisait plus partie des plus petits, cette petite fille grandissait trop vite. Il y a quelques temps elle marchait à peine et maintenant elle partait déjà à l'école, comme une grande. Suivant toujours ma mère et mon frère parmi les différents rayons du magasin, un juron m'avait plus qu'échappé lorsqu'un homme m'étais rentré dedans avec son cadi. Lui non plus n'était pas commode, il s'était mis à râler à son tour en m'engueulant presque pour m'être mise dans son propre chemin alors que c'était tout l'inverse. C'était lui le fautif dans l'histoire et il me rejetait la faute dessus. J'avais aperçus mon frère et ma mère s'arrêter dans le rayon alors qu'ils s'apprêtaient à le quitter pour un autre, Imrân était resté au bout pour surveiller notre chariot pendant que ma mère était venue voir de ses propres yeux ce qu'il se passait. L'homme beuglait toujours alors je faisais de même, n'aimant pas du tout la façon qu'il prenait pour m'adresser la parole. Il devait avoir un petit peu plus de la cinquantaine, la moitié de ses cheveux étaient blancs malgré quelques petites mèches brunes qu'il lui restait encore sur le crâne, son style vestimentaire était simple, il portait un polo à rayures de couleur bleu et blanc avec un jean ainsi qu'une veste en cuir de couleur noir, rien de plus basique. Je trouvais que cet homme avait de beaux yeux bleus mais je trouvais ça dommage qu'il ait un vrai caractère de con, ça ne m'étonnait même pas si il était célibataire. Ce genre de types ne méritaient personnes. Même si je n'avais jamais croisé ce monsieur sa tête ne m'était pas totalement inconnu, son visage me rappelait quelqu'un que je devais connaître ou que j'avais déjà vu dans ma ville. C'était certain, son visage me disait quelque chose.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandait ma mère, perdue.
— Il se passe que votre fille ne sait pas regarder où elle marche, résultat je l'ai légèrement bousculé avec mon cadi et elle ose dire que c'est de ma faute à moi. Je pense qu'il lui faudrait une bonne paire de lunettes à votre gamine, moi j'vous le dis. S'énervait le vieux fou qui me dévisageais.
C'était très perturbant, sa tête me rappelait vraiment quelqu'un, mais qui ?
— Je ne pense pas que ma fille soit le réel problème. Ce n'est de la faute à personne si tu ne regardes pas où tu vas. Se justifiait mamá.
Le visage de l'homme s'était directement changé à la minute où ma mère s'était permise de le tutoyer, ses iris bleutées s'étaient durcis, je crois que la remarque de ma mère ne lui avait pas plu.
— Tu ne m'avais pas reconnu, mais moi si. Déclarait ma mère, dévisageant à son tour le monsieur. Je vois que tu n'as pas changé, ton caractère est toujours le même et si l'on ne compte pas les années passées, rien n'a changé. J'avais crû entendre qu'ils t'avaient sorti de prison l'année dernière mais je n'y avais pas crû. Avant que tu ne commences à brailler pour un rien, c'est Sarah qui me l'a dit.
Je commençais à comprendre. Il n'y avait pas de doute, l'homme que j'avais devant moi devait être le père de Tarik et de Nabil, et je comprenais mieux pourquoi son visage m'était familier, Tarik lui ressemblait.
— D'ailleurs ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, comment elle va ? L'interrogeait-elle.
— C'est pas tes affaires. Se braquait le père à mon copain.
— Pourtant ça avait été le cas à un moment, si je me souviens bien tu étais bien content quand j'allais la consoler pendant que toi tu partais soi-disant pour le boulot.
Tout c'était passé très vite, je n'avais pas eut le temps de comprendre.
Le père des garçons était parti sans dire un mot et ma mère avait fait de même en faisant comme si de rien n'était. La curiosité que j'avais avait rapidement pris le dessus et je me rappelais m'être engueulé une fois au sujet de Nabil, quand elle venait d'apprendre que je le fréquentais. Elle m'avait parlé de la réputation qu'avait sa famille dans notre cité et quand je lui avais demandé si elle avait connu personnellement le père à Nabil, elle avait dit que non. Au final elle m'avait menti, ils s'étaient bien connus dans le passé.
— Ce sont de vieilles histoires d'adultes, rien qui ne vous regardent. Me recalait ma mère après que mon frère et moi ayons tenté d'en apprendre un peu plus sur cette histoire.
Ils nous en avais fallait bien plus pour que nous arrêtions notre petit interrogatoire, en réalité on avait forcé durant tout le trajet et maman avait fini par ignorer la moindre de nos questions. On avait directement senti qu'on l'avait mise de mauvaise humeur avec toutes nos questions, mais pour ma part je m'en foutais, maman finirait par répondre à mes questions un jour où l'autre. Celle-ci était resté dans la voiture le temps que j'aille avec mon frère guetter l'arrivée de notre nièce sortir par le portail de son établissement, j'avais d'ailleurs été étonné quand un grand de la ville venu accoster mon petit frère pour le saluer. Ce type là je le connaissais, il était monté une fois ou deux à mon appartement pour venir voir Nabil pour les affaires, ils n'étaient que de simples collègues et ce gars là ne parlait qu'avec des gens de son âge. Je le sais parce que je l'avais déjà croisé pleins de fois aux Tarterêts, et il ne traînait jamais avec des plus petits que lui hormis pour leur dire bonjour comme il le faisait, sauf qu'il n'avait pas que saluer mon petit frère, il lui avait fait signe qu'ils se verraient plus tard dans la soirée alors que mon frère avait prévu de passer sa soirée chez notre père. J'en étais venue à une conclusion, Imrân ne me disait pas tout, il me cachait une chose que j'avais très bien su décrypter.
Si l'on résumait, mon frère n'avait été qu'un menteur depuis le début.
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