•47•
« Le passé fut turbulent et nous réserve un futur brûlant. »
𝟐𝟎𝟏𝟐
Le feu rouge retournait au vert et je traçais ma route jusqu'au parking de mon bat' où je me garais à ma place habituelle. Je passais le salam à quelques teneurs de murs avant de cavaler mes quatre étages que je montais sans relâche malgré les courbatures que j'avais aux jambes. Étant de repos la veille j'en avais profité pour aller à la salle et je m'étais carrément tué, mon corps s'en rappelait encore. Arrivée devant la porte de la maison je sortais mes clés d'appart que je passais dans la serrure avant de rentrer et de m'enfermer à double tours. Je mis mon tél à brancher avant de zapper puis je partais à la salle de bain me laver les mains. Une faible odeur de parfum féminin se diffusait dans la pièce, j'eus pas besoin de me poser dix-mille questions pour deviner que ma brune était passé par là y'a pas longtemps. Les vitres de la douche étaient encore mouillées ce qui voulait dire qu'elle s'était douché avant de repartir hiberner chez son meilleur pote, exactement comme la semaine précédente. C'était la deuxième semaine qu'elle enchaînait en découchant, elle était allé squatter autre part que chez nous tout ça pour m'éviter et pour une fois j'étais pas contre un peu de distance entre nous. J'crois que l'on en avait bien besoin, encore plus depuis ce qu'il s'était passé y'a tout juste deux semaines. On s'était 'vla embrouillé pour de la merde et ça avait grave dérapé, assez pour que l'on décide de faire une pause, chose que j'aurais jamais envisagé avant. Mais il le fallait, parce que cette dispute était allé beaucoup trop loin. Moi-même j'avais du mal à y croire que c'était arrivé mais voilà, le mal avait déjà été fait et cette fois-ci je risquais pas d'oublier.
[...]
𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 - 𝟐𝟑𝐡𝟏𝟒
Commençant enfin à m'endormir devant la télé que j'avais vesqui aussitôt, je déglutissais amèrement en entendant le bruit de la serrure s'enclencher. J'attendais pas plus pour éteindre rapidement la télé et faire style que je dormais alors qu'en réalité je dormais ap. Le bruit de ses talons claquaient frénétiquement contre le sol, je fis semblant de respirer assez fort quand je la vis s'avancer dans ma direction pour regarder si je pionçais ou non. Naïvement, je pensais qu'elle m'aurait réveillé et peut-être même que l'on aurait parlé ensuite de sa p'tite escapade sur Paname de ce soir. Pendant que je galérais ici elle s'était taillée sans rien dire en ville, en m'laissant complètement sur le cul puisqu'elle avait décidé de pas me répondre quand je l'appelais et quand je lui envoyais des messages. En gros je m'étais mangé des rafales toute la journée, j'avais passé mon time à surveiller mon tél au cas où elle déciderait de me répondre sauf qu'au final elle l'avait jamais fait. Je pensais que comme elle venait de rentrer on allait pouvoir se mettre au lit et mettre certains points au clair mais je ravalais bien vite mes idées quand je l'aperçu revenir au salon, w'Allah qu'elle se fichait vraiment de ma gueule celle-là. Je captais pas pourquoi elle s'était changé en survet et pourquoi elle enfilait une de ses paires de baskets. Elle était pas sensé ressortir dehors sinon elle me l'aurait dit, 'fin j'pense.
— Tu vas où ? Brisais-je enfin le silence qui planait depuis trop longtemps.
— Tu..enfin je-
— Nan j'dors pas. Répondais-je sèchement, étant légèrement agacé qu'elle m'ait pas informé de ses plans.
De toute façon je dormais jamais bien si je l'avais pas près de moi, question d'habitude.
— Et bah tu devrais. Tranchait la portoricaine. C'est pas la peine de m'attendre, ni ce soir ni demain.
C'était férié demain, tout était fermé donc je voyais pas ce qu'elle pouvait bien aller foutre à part rester avec moi à la baraque.
— Pourquoi ? L'interrogeais-je, détachant mon dos du dossier de mon canap'.
— Comment ça « pourquoi » ? Je sors c'est tout, t'a pas à savoir où ni avec qui.
J'avais vraiment pas envie de me prendre la tête avec elle mais pour le coup elle me cherchait trop, j'sais pas quelle mouche l'avait piqué mais fallait qu'elle se calme.
— Quand tu sors traîner en ville j'te demande jamais des comptes. Se justifiait ma go'.
— Tss..Sifflais-je entre mes lèvres.
Elle jouait sur les mots. J'essayais de garder un maximum mon calme pour pas m'énerver mais c'était archi compliqué et le fait que Mahalia soit aussi froide m'énervait encore plus. On avait dû rester plusieurs secondes sans rien dire avant que ma brune ne me tourne le dos afin de se diriger jusqu'à la porte de sortie, sauf qu'entre-temps j'avais bougé en vitesse du canapé pour aller l'intercepter. Et j'avais réussi, je venais de lui claquer la porte sous le nez avant même qu'elle s'en aille. Je comptais pas la laisser partir, on avait des choses à se dire, surtout elle, si elle avait autant les nerfs c'était bien pour une raison. Et j'comptais bien la faire parler, cette fois-ci j'allais pas la lâcher.
— Tu comptes bouger ou pas ? Râlait ma brune.
— Parle mieux par contre. La prévenais-je, perdant à mon tour patience.
— C'est bon j'abandonne. Faisait-elle demi-tour vers le salon.
J'étais resté pas mal sur le cul en la voyant capituler aussi vite, j'aurais dû savoir que ça allait être que le début des problèmes. L'arménienne était allé retirer ses chaussures dans notre mini dressing que j'avais monté de toute pièce avec l'aide de Taktak lors de notre emménagement, je remarquais qu'elle mît un peu de temps à l'intérieur donc par curiosité j'étais allé voir. Au final elle était juste en train d'enfiler un de ses ensembles de pyj', rien de plus.
— T'a quoi, pourquoi tu m'esquives ? Demandais-je.
Si y'avait un truc que j'supportais ap c'était qu'elle me foute des vents et pour le coup elle venait de m'en mettre un.
— Oh j'te parle ! Shootais-je dans une de ses paires de baskets.
— Et moi j'ai pas envie de t'écouter está claro ? Bon, t'a finis ? J'aimerais bien aller me coucher vu que monsieur ne veut pas que je sorte. Me disait-elle sur le ton de l'ironie.
— Si j'ai finis ? Eh mais toi sur ma vie qu'tu prends trop tes aises, tu crois parler à qui comme ça ?! Haussais-je le ton, me sentant bouillir de l'intérieur.
— Buenas noches-
— On a pas fini là. La rattrapais-je par la main que je tenais fermement pour pas qu'elle m'échappe.
— Tu m'fais mal.
Fallait y réfléchir avant.
— Je m'en fou. Sifflais-je. C'est pas la première fois que tu te tailles en douce pour m'éviter, depuis quand tu m'fuis ?
— Tu sais c'est quoi ton problème ? Essayait-elle de changer de sujet. Tu es parano Nabil.
— Peut-être ouais, mais moi au moins j'ai les couilles de parler quand il le faut, moi j'fais face aux problèmes et j'me cache pas comme une fillette.
— Excuse-nous, on est pas tous parfait, pardon d'avoir des défauts.
Issam et Hana avaient raison quand ils m'ont dit qu'elle avait changé, c'était vrai, au début je m'en rendais pas compte puis j'avais pas voulu le croire mais ils avaient raison. Mahalia avait changé. Y'avait quelque chose de différent dans la manière dont elle se comportait et la façon qu'elle avait de me regarder. C'était plus comme avant, j'avais presque l'impression qu'elle me matait avec regret et mépris alors que j'avais rien fait, de mon côté j'avais rien à me reprocher. Honnêtement elle abusait de ouf.
— T'sais quoi, j'ai même pas envie de parler avec oit vu que tu piges tchi. Faisais-je un détour à la cuisine pour me prendre un verre d'eau.
Je m'étais pris un grand verre du placard en prime d'une bière que j'avais sortie du frigo, je l'avais laissé sur le plan de travail le temps que je finisse mon verre. J'étais dans l'flou complet là, ça faisait que quelques mois qu'on venait d'emménager ensemble et c'était déjà le zbeul chez nous. On s'embrouillait rarement parce qu'on s'évitait mais je sentais que ce soir ça allait péter. De mon técô j'étais allé me calmer dans une autre pièce où la portoricaine n'y était pas mais vous connaissiez Maha, fallait qu'elle revienne à la charge pour me demander des comptes alors que c'était plutôt à moi de lui en demander. J'avoue que j'écoutais qu'à moitié son baratin, j'étais concentré dans ma p'tite bulle en train de boire ma bouteille tranquille. J'acquiesçais simplement de la tête en lâchant des p'tits « hmmh » à certains moments, juste histoire de, sauf que comme ça plaisait pas à madame elle s'était directement énervé face à mon ignorance. Les rôles étaient presque en train de s'inverser, maintenant c'est elle qui s'énervait et moi je restais muet, exactement comme elle tout à l'heure. J'avais même pas été étonné lorsque ma 'teille avait fini contre le carrelage, brisé en plusieurs morceaux, et nan, plus rien ne m'étonnait de sa part. Jusque là j'avais toujours affiché une tête neutre mais quand la brune s'était emparée de mon verre que j'avais remplie d'eau auparavant et qu'elle l'avait cassé à main nue sans même le cogner contre un meuble, pour le coup j'avais paniqué. La paume de sa main gauche était blessé, plusieurs gouttes de sang perlaient sur son épiderme et du rouge commençait à apparaître sur le sol gris de notre cuisine. J'étais moi-même resté figé à ma place étant le cul entre deux chaises, je savais pas vraiment si je devais aller l'aider ou non, son visage en disait long et l'on avait pas besoin de se parler à voix haute pour se comprendre.
Fallait pas que je l'approche.
Je l'avais lu dans ses yeux. Et j'crois que le pire c'était de voir qu'elle souffrait et que j'pouvais rien faire pour l'aider, parce qu'elle voulait tout simplement pas de mon aide. Mais c'était plus fort que moi, j'pouvais pas m'en empêcher. En y allant sur un coup de tête j'avais voulu lui arracher la partie de mon verre restant que Mahalia tenait encore dans sa main, sauf qu'en retour je m'en étais mangé une belle. Mon corps s'était directement tendue en ressentant une douleur me lancer dans la main droite, celle sur laquelle j'étais bloqué depuis au moins dix secondes. L'entaille n'était pas trop grosse mais ça saignait un peu et si je la soignais pas rapidement elle risquerait de s'infecter, habituellement j'aurais pas calculé ce genre de bail mais pour une fois je décidais d'écouter ma raison. Le contact de l'eau tiède avec la coupure arrangeait en rien ma douleur mais tekass, j'avais connu pire, un p'tit pansement et une compresse allait suffire. Alors que j'passais un coton de désinfectant sur ma plaie, je crû entendre la porte d'entrée se refermer. Et je fis même pas étonné, Mahalia fuyait toujours tout et ce soir encore elle venait de me prouver sa lâcheté.
Ce soir là j'avais pris l'initiative de la rappeler dès que j'avais capté qu'elle s'était barré de l'appart, vous deviez vous douter qu'on avait continué de s'engueuler par téléphone et comme je l'avais déjà dit 'tal, Mahalia voulait qu'on fasse une pause. Au départ j'avais directement serré en me demandant des dizaines de fois si elle se foutait pas de ma gueule puis j'ai finis par me dire que c'était pas une si mauvaise idée que aç. Je savais moi-même pas jusqu'à quand allait durer notre situation mais en tout cas j'comptais ap me bouger le cul, c'bon, je lui courrais toujours après, j'étais pas son clebs. Je donnais toujours trop sans jamais ne rien avoir en retour, et j'en avais marre. Mon téléphone fixe se mettait à sonner pendant plusieurs secondes, je reconnaissais automatiquement le numéro qui m'appelait et je me rappelais aussitôt qu'Issam m'attendait en bas. Je laissais le tél sonner pendant que je partais enfiler l'un de mes sweat ainsi qu'une veste bien chaude que je mis sur mes épaules. Je prenais mon bigo que je foutais dans la poche arrière de mon pantalon, je parcourais les différentes pièces de l'appartement que j'éteignais, m'assurant au passage de n'avoir rien oublié avec oim. Je traînais ma paire de Nike jusqu'à l'entrée où je choppais mon bonnet, suspendu au porte-manteau de la son-mai, j'insérais mon trousseau de clé dans la serrure puis je refermais l'appart à double tours. Étant pressé, j'avais pas voulu attendre que l'ascenseur se libère pour pouvoir descendre au rez-de-chaussée. Je m'étais tapé les trois étages d'un coup puis j'avais rejoint mon meilleur pote dans le hall de mon bat'. On avait ensuite bougé dans celui d'à côté où il était de service pour l'heure, quand il vendait je m'assurais de guetter les alentours au cas où des poulets passeraient à l'improviste. Issam siégeait à côté d'une boîte aux lettres de libre où était stocké sa cons', dès qu'un ienclit se ramenait il l'ouvrait dans l'plus grand des calmes, faisant style qu'il récupérait son courrier alors qu'il prenait tout simplement sa marchandise en main. C'était notre technique à nous ça, mettre de la drogue dans des casiers que l'on refermait toujours à clé après les ventes, en général on se faisait pas cramer donc pour le moment on gardait cette technique là. Mon shrab enchaînait pas mal d'échanges, son dernier pélo était venu en avance donc l'israélien avait pu remballer plus tôt que d'habitude. Issam recomptait sa liasse qu'il séparait ensuite en deux avant de m'en donner la moitié que j'avais direct refusé. Ça nous arrivait quelque fois de nous partager nos sommes de la journée mais pas tout le temps, et pour le coup j'avais refusé parce que je savais tout comme lui qu'il roulait pas sur l'or. On galérait tous les deux et je préférais qu'il garde ses sous pour lui plutôt que de m'en donner une partie.
— Je t'invite alors. Rangeait-il sa liasse dans son portefeuille. Paraît qu'il y'a un nouveau resto qui a ouvert, t'sais celui à l'autre bout de la ville.
Il était pas nouveau, c'est juste qu'il y allait pas souvent et généralement les gens du zoo faisaient jamais le détour jusqu'à là-bas. J'le sais parce que c'était son resto préféré.
— Il est pas nouveau. Rectifiais-je.
— Vous y êtes allé c'est ça ? Devinait parfaitement mon pote. Ok, on change.
— Khlass-
— Nan. Si on y va tu vas m'tirer la gueule pendant tout le repas et j'ai pas envie de parler à un mur sinon j'serais resté chez moi. Aller là-bas ça va plus te faire du mal qu'autre chose, j'te connais Bilna, tu vas commencer à te faire des flashback dans ta tête et j'vais devoir jouer les coach love, et j'en ai pas envie. Me déballait-il. Et ça sert à rien de penser à quelqu'un qui te donne même pas l'heure, tu crois vraiment que là elle est en train de penser à ta gueule ? Honnêtement, j'aimerais que ce soit le cas pour toi et j'espère vraiment que ta tête est en train de tourner dans son cerveau car si c'est pas le cas c'est que c'est vraiment la pire des connes. Concluait-il, me faisant amèrement déglutir. J'sais que ce que j'suis en train de te dire te fais pas forcément plaiz' mais moi j'te donne juste mon avis. Son comportement il est pas normal. Toi t'a pas l'droit de péter tes crises mais quand c'est elle y'a r, c'est normal ? Et en plus de ça elle se permet de faire ça ? Pointait-il ma blessure du doigt. C'est une folle, j'te jure que c'est une folle. C'est une hystérique. Moi, si Hana m'aurait fait ça mais je l'aurais nexté vite fait, bien fait. Dans une relation y'a pas de place pour la violence et si y'en a c'est que la personne avec qui t'es n'est pas faite pour toi, et inversement parlant.
Il avait raison sur toute la ligne, me répétais ma conscience.
[...]
𝐌𝐚𝐡𝐚𝐥𝐢𝐚
Mes cheveux venaient de terminer de sécher, j'en avais profité pour leur glisser un ruban noir que j'avais noué dans une demie queue de cheval. Je me dépêchais de finir ce que j'avais à faire pour aller rejoindre le reste de ma seconde famille que j'avais laissé au salon le temps de ma toilette. Je me trouvais encore sous la douche quand ils étaient arrivés et Nabil était allé les accueillir le temps que je n'arrive. J'avais bien remarqué que le copain d'Hana n'était pas présent et je devinais parfaitement qu'il n'était pas venu à cause de ma présence. Connaissant Nabil, il avait dû lui raconter ce qu'il s'était passé entre lui et moi et j'imaginais que son meilleur ami ne pouvait plus me voir en peinture. Ce que je comprenais totalement, ce soir là j'avais dépassé les limites, j'avais été trop loin. Et ce n'était pas la première fois que je m'énervais comme ça, ça m'étais arrivé plein de fois avec mon petit frère et également avec ma mère. À force j'avais fini par avoir l'habitude.
— Quelqu'un veut la dernière part ? Nous proposait Samy en agitant la dernière part de pizza.
— Laisse-là pour Ladif, il a rien graille depuis le début. Ajoutait Assad, un ami de mon copain.
C'est vrai, le corse n'avait pratiquement rien avalé depuis le début du repas et ça m'étonnait assez vu qu'habituellement il aurait été l'un des premiers à se ruer sur la nourriture. Mais j'avais prévu mon coup, je lui avais volontairement mis des parts de côté qu'Hana m'avait aidé à cacher en cuisine.
— J're. Claquait sèchement mon petit copain.
On l'avait tous fixé en train de partir jusqu'au balcon, sans manteau alors que l'on venait tout juste d'entrer dans le mois d'avril et qu'il faisait encore bien froid. J'eus à peine à regarder mon meilleur ami qu'il avait directement compris mon message.
— Venez on va les attendre en bas. Déclarait Rafaël en enfilant son manteau.
De mon côté j'étais allé faire un détour jusqu'à ma chambre pour prendre mon plaid en pilou-pilou que j'agrippais sur l'une de mes épaules, je prenais ensuite l'assiette de pizza entre mes mains que je me trimballais jusqu'à dehors. Nabil s'était assis sur l'une des chaises de libres du balcon et j'avais ensuite fait de même, en lui tendant bien évidemment son repas qu'il refusait de prendre.
— J'te dis que j'ai pas faim, arrête de forcer.
— L'appétit vient en mangeant, tant que t'a pas mangé tu peux pas dire si t'a faim ou pas. Si tu manges pas j'vais devoir-
— Bon qu'est-ce que tu m'veux ? T'es pas juste venue pour me taper la discute, si ?
— T'avais oublié ça. Pointais-je mon plaid du doigt.
— C'pas le mien et en plus de ça si je l'avais vraiment oublié tu me l'aurais donné, alors que là c'est toi qui l'garde sur tes épaules. Donc me dis pas que t'es venu exprès pour ça, j'suis pas con.
En réalité il savait très bien pourquoi j'étais venu le voir, il faisait juste semblant de ne pas savoir.
— T'a raison..Avouais-je. Je..je sais pas ce qui m'a pris l'autre soir, je-
— Les excuses ça suffit pas. Tu me crois vraiment con pour être capable de te pardonner ? D'abord tu m'repousses, ensuite tu me blesses et après tu te casses ? Montait-il en pression. Je t'avais rien fait, c'est toi qui t'es énervée et quand j'ai voulu te calmer tu m'as envoyé bouler. Je te l'ai déjà dit, si tu m'parles ap j'peux pas le faire à ta place. Et j'ai pas à trinquer quand t'es vénère, c'est pas mon problème. Si je voulais qu'on habite ensemble c'est parce que j'étais sûr de moi, c'était pas pour que tu m'fasses douter de mes décisions en moins de deux semaines. Là j'te le dis gentiment, tu me refais plus jamais un coup comme ça Mahalia, c'est la première et la dernière fois. Si tu veux m'abandonner comme tu l'as fait, fais-le mais ça sera plus la peine de revenir me voir la prochaine fois.
— Q-Quoi ? Mais j'avais pas l'intention de t'abandonner..je-
— Qu'est-ce que j'en sais ? Vous êtes tellement imprévisibles.
Tout comme sa mère l'avait été.
— On s'est pas vu pendant presque un mois et en un mois il peut s'passer beaucoup d'choses. Tu faisais ta life et je faisais la mienne.
— Mais-
— J'ai plus l'temps pour ça, j'en ai marre de passer pour un bouffon auprès de toi. Si tu veux plus de cette relation dis-le, ça m'évitera d'te courir bêtement après. Tu sais que j'suis gentil mais faut pas trop m'en demander.
— Nabil-
— C'est à toi de voir, soit on continue ensemble et on améliore ce qui va pas soit on arrête tout. Lançait-il. Et pour l'coup j'vais pas me prendre la tête Mahalia, des nanas c'est pas ça qui manque et t'es loin d'être irremplaçable.
————
Les prochains chapitres s'annoncent salés 💀
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