Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

•44•

« J'ai l'seum en oim, j'te fais un carnage. Comme un clebs t'aboies et j'fume ma kush, normal. »

𝟐𝟎𝟏𝟏

𝐋𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐝𝐢𝐳𝐢𝐨𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐥 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐢𝐥𝐥𝐨, 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬 - 𝟐𝟐𝐡𝟒𝟎

Poussant la porte de la cuisine que j'amenais vers l'intérieur des locaux, je rapportais les derniers plateaux de restes que je confiais à Rino, le grand frère de Rafaël. Je le remerciais intérieurement d'être venu nous aider au restaurant, on avait eut tellement de monde durant la journée et surtout ce soir, on avait été complet jusqu'à la fermeture. Étant de service je n'avais pas arrêté de courir partout entre les différentes commandes à prendre ainsi que les nombreuses assiettes que j'avais dû débarrasser. Comme vous le voyez je travaillais toujours ici, uniquement du mercredi au dimanche. Rafaël venait également bosser là quand ses parents avaient besoin d'un petit coup de main. Le reste du temps il travaillait à son école de comm' situé dans la capitale, Rafa ne savait pas encore réellement ce qu'il voulait faire mais du moment qu'il s'en mettait pleins les poches, pour lui c'était le principal.

— Je t'ai laissé un sac sur le comptoir. M'informait la mère de Rafaël.

Inutile d'aller fouiller mon nez là dedans pour savoir que Rossa m'avait laissé quelques restes de ce soir que je comptais ensuite donné à ma mère. Ce n'était pas la première fois que la mère de mon meilleur ami me donnait de la nourriture et ça me mettait très souvent mal à l'aise, j'avais comme l'impression d'être une profiteuse. J'avais tout de même accepté ce que m'avait donné Rossa, par simple politesse comme je savais qu'elle se braquerait immédiatement si j'aurais voulu refuser son offre. Je me dirigeais jusqu'au vestiaire afin d'aller récupérer mon sac à dos ainsi que mes vêtements que je changeais illico, remettant mon jean et le pull que j'avais emprunté la veille à mon copain. Enfilant ensuite ma doudoune noir, je m'assurais de ne rien avoir oublié dans la pièce et lorsque c'était fait je retournais en salle dire au revoir à mes collègues qui terminaient à leurs tours leurs services. Quittant le restaurant des Castillo, je remontais rapidement la chaîne de mon manteau en sentant de l'air frais venir jusqu'à moi. Lorsque j'étais monté sur ma moto j'avais senti ce lourd regard qui me détaillait au loin, Rafaël, pensais-je. Comme Nabil il me guettait toujours dès que je montais sur ma bécane et que j'enfilais mon casque de sécurité. Je crois que le pire d'entre eux restait mon copain puisqu'il n'arrêtait pas de me surveiller quand je démarrais, il m'observait toujours du haut de son balcon ou bien dans le hall de son bâtiment puis il remontait ensuite chez lui une fois qu'il m'avait bien vu partir. Nabil n'était pas trop pour le fait que je conduise une moto parce que c'était soi-disant dangereux mais je me fichais pas mal de son avis, lui en conduisait bien une et je ne m'étais pas permise de lui indiquer tout les risques majeurs que l'on pouvait avoir en roulant à deux roues. M'enfonçant un peu plus dans la ville je grillais quelques feux rouges, profitant qu'il n'y ait personne sur la route, je traversais trois petites rues puis je me garais enfin en apercevant la petite pancarte sur laquelle il était marqué « ouvert ». En y réfléchissant cette salle était toujours ouverte jusqu'à n'importe quelle heure. Retirant le contact de ma clé, je la rangeais précieusement dans mon sac que je remis ensuite sur mes épaules, tenant d'une main libre mon casque que me trimballais jusqu'à l'intérieur de la salle de sport. J'adressais un petit bonsoir au gérant que je vis gérer ses dossiers de papelards avec sa femme à qui je disais également bonsoir. Ayant l'habitude de me voir souvent ici je n'avais plus besoin que l'on m'indique le chemin comme je le connaissais par cœur à force d'être venu chercher Nabil dans les locaux. Je parcourais différentes salles d'exercices que j'avais de nombreuses fois franchi durant des semaines et des semaines. Arrivant à mi-chemin sur ma destination, je soufflais en entendant l'un des sacs de frappe résonner jusqu'à mes oreilles.

Jóder.

J'avais dû voir cette scène des centaines et des centaines de fois depuis ces quatre mois passé, toujours cette même sonorité aiguë qui provenait de ses chaussures et qui en disait long sur les coups qu'il donnait. Arrivant dans la salle de boxe, je retrouvais mon banc habituel sur lequel je m'étais assise il y a deux jours. Nabil se trouvait juste devant moi, le torse complètement nu et un simple short qu'il avait piqué de son placard à vêtements. Plusieurs gouttes de sueurs coulaient le long de ses pecs et je n'étais pas du tout étonné de le voir transpirer vu la vitesse à laquelle il se donnait en rivant ses coups dans le sac. Du son débordait de ses écouteurs ce qui me laissait le luxe d'avoir un petit peu de musique. Plus je regardais Nabil et plus je ressentais de la peine en le regardant, il ne le montrait peut-être pas devant les autres mais il éprouvait une très grande tristesse en lui qu'il camouflait par sa colère. Nabil ne se portait pas bien depuis que son frère s'était fait arrêter par la BAC, son grand frère s'était pris trois ans ferme, tout ça à cause de la drogue.

— T'es là depuis longtemps ? Débarquait le corse en venant s'asseoir à mes côtés.

— No. Le rassurais-je. Et toi ?

— Seulement depuis deux heures.

Et c'était déjà beaucoup, me dis-je à voix basse.

J'engageais la première un sujet de conversation mais je le remballais très vite en voyant un sac de course provenir du « Dragon d'or », mon restaurant préféré. Je fronçais peu à peu mes sourcils en fouillant dans le sac plastique, deux plats s'y trouvaient à l'intérieur et également une entrée.

— Oh..mais t'avais commandé à manger ? Demandais-je au corse.

— Hm..mais comme tu m'as pas prévenu que tu tafferais jusqu'à pas d'heures.

— Si je te l'ait dit mais t'a pas dû voir le message que je t'ai envoyé ce matin. Rectifiais-je.

Sans me répondre il nichait sa tête sur mes genoux, soufflant lourdement dans sa barbe qu'il venait de couper il y'a un jour ou deux.

— Smeh..Passait-il l'une de ses paumes qu'il étalait sur son visage. J'vois plus rien en c'moment.

— C'est rien. Disais-je en glissant l'une de mes mains dans sa chevelure. T'a des nouvelles de ton frère ?

Je le sentais se tordre face à ma question qui me brûlait les lèvres depuis quelques minutes. Nabil m'expliquait qu'il avait simplement eut Tarik au téléphone dans la matinée pour lui dire qu'il comptait passer le voir à Fleury en fin de semaine.

— En quatre mois ça fera que la deuxième fois que j'irais le voir. Culpabilisait-il.

Il n'avait pas eut besoin de me le dire pour que je comprenne qu'il avait beaucoup de mal à aller voir son frère derrière les barreaux et sans réelles libertés. Nabil avait encore du mal à accepter que son frère ne rentrerait plus chez eux avant un très long moment et c'était sûrement aussi pour ça qu'il ne rendait pas visite à Tarik, car il ne réalisait toujours pas la réalité des choses. La première fois que Nabil était allé rendre visite à son frère il avait été traumatisé de voir son aîné épuisé mentalement et physiquement, Tarik avait perdu quelques kilos et son morale n'était pas non plus au rendez-vous, ce que je comprenais totalement vu sa situation. De plus, les repas qu'on lui donnait en prison ne faisait pas partie des meilleurs, loin de là, Tarik n'avait pas encore de quoi pouvoir cantiner et Nabil s'en voulait cruellement pour ça. En plus de ne pas pouvoir aller le voir il s'en voulait de ne pas pouvoir l'aider. Et c'était pour cette raison que mon copain enchaînait boulot sur boulot, afin de pouvoir nourrir convenablement son frère. À force d'avoir accumulé des petits salaires de ses jobs il avait eut assez pour pouvoir payer les prochaines provisions de son frère, le colis de Tarik était déjà prêt à être livré, il attendait sagement son destinataire devant l'entrée de l'appartement des deux frères.

— Il va m'en vouloir à mort..Culpabilisait Nabil.

Sûrement.

Mais peut-être qu'en connaissant le contexte des choses son frère allait comprendre, c'était pratiquement sûr. Quelques minutes plus tard Nabil quittait mes genoux afin de se remettre sur pied, terminer sa séance de frappe qu'il clôturait en une dizaine de minutes. J'attendis ensuite sur le banc le temps que le corse finisse de prendre une douche au vestiaire, Nabil s'était changé en une tenue de rechange qu'il s'était prévu à l'avance une fois qu'il aurait terminé son sport. Nous traversions ensembles le couloir principal de la salle, adressant un simple « au revoir » aux proprios des lieux qui nous saluait gentiment lorsque l'on passait la porte. Nabil était rentré en scooter jusqu'à chez lui tandis que j'avais pris le mien de mon côté que je garais sur le parking de mon immeuble. En rentrant à la maison j'avais directement filé à la douche puis je m'étais ensuite faufilé sous ma couette, tombant profondément dans mon sommeil.


[...]

𝐍𝐚𝐛𝐢𝐥

Je tirais une tête de dégoût après avoir ressenti un goût amer dans ma boca à cause du médoc que j'venais de prendre. Je buvais mon verre d'eau cul sec histoire d'estomper le sale goût que j'avais en bouche. Pour bien boucler ma semaine il avait fallu que je tombe malade et que je refile évidemment mes débuts de symptômes à mon petit frère, qui comparé à moi se portait quand même mieux. Yaya avait le nez bouché et il toussait juste un peu mais tranquille, moi j'étais cloué sur mon lit en train de caner sur place. À la base j'avais prévu de décaler sur Gag' avec Taktak pour que l'on aille vendre à nos clickos sauf qu'au final Karim avait dû y aller tout seul vu que j'étais incapable de bouger d'ici. Un faible sourire s'étirait sur mes lips lorsque je sentais une vague de chaleur me prendre sur tout le corps, je savourais pleinement le fait d'avoir mon p'tit plaid sur le dos que m'avait donné ma go' en passant. En sah je kiffais trop être malade maintenant parce que gazelle était grave aux petits soins avec moi et ça changeait de sa froideur habituelle. Maha était venu en début de matinée à la son-mai et l'on avait passé le reste du temps à dormir, ma brune s'était mise à râler quand je l'avais prise avec oim sous le lit pour m'endormir contre son cou, et j'avais encore plus apprécié le fait qu'elle se mette à me faire des caresses dans mes veuch pour que je m'endorme. Moi j'vous le dit, fallait que j'sois plus souvent malade car c'était dans des moments comme ça qu'elle était douce et wallah que j'kiffais. L'arménienne était pas du genre à être très tactile mais là ça changeait carrément la donne.

— Faut que j'sois malade pour qu'tu sois douce zeubi..j'vais me chopper plus souvent la crève alors. Disais-je, la tête enfouie contre mon oreiller.

— Lève-toi au lieu de dire des bêtises. Me cassait-elle en essayant de me retirer ma couette que je resserrais entre mes oid. Faut que t'aille te laver Nabil.

— J'y vais seulement si tu m'laves sinon j'bouge pas. Posais-je mes conditions.

Un sourire vainqueur s'échappait de mes lèvres quand j'entendais ma brune se mettre à souffler et se diriger vers mon armoire, elle me prit un sous-vêtement ainsi que le nécessaire pour que je puisse me changer. Je vous souhaitais de vous trouver une meuf qui s'occupait de vous comme un p'tit prince, y'avait rien de mieux que d'avoir l'eau de son bain déjà prête à l'avance. J'peux vous dire que je m'étais pas fait prier pour me réfugier dans l'eau chaude de ma baignoire tandis que Maha se tapait une partie de mon jeu préf sur son téléphone, rien qu'elle me copiait zeubi. À force de m'avoir tout le temps emprunté mon tél pour jouer dessus elle avait finis par télécharger le même jeu que oim, elle avait même pas de personnalité.

— Tu veux toujours pas me laver ? Tentais-je le tout pour le tout, chopant mon savon habituel avec lequel j'comptais me laver l'corps.

Aucune réponse, j'prenais donc ça pour un non.

— Ça te dit pas de-

— Nabil tu me déconcentres.

— Genre j'passe après ta partie ?

J'prends note.

Je fis semblant de tirer la gueule en continuant quand même de mon técô ma petite affaire. Une fois propre et habillé Mahalia me suivait jusqu'au salon, je me sortais de quoi graille à la cuisine pendant qu'elle m'allumait mon pc que je lui avais demandé de me démarrer le temps que je prépare mon déj. La semaine dernière j'avais bouclé un son que j'avais surnommé par l'un de mes blazes que m'donnait mes proches. Je me dirigeais dans les dossiers de l'ordinateur et je fis coulisser la souris vers le dossier rap dans lequel je naviguais, lançant ensuite mon futur titre que j'avais prévu de sortir dans l'année. Je voulais avoir l'avis de madame car il était important pour oim comme tous les autres qu'elle m'avait donné à chaque fois que je lui faisais écouter des sons ou bien des notes sur lesquelles j'rappais. La mélodie commençait et je bougeais ma tête au même rythme que la musique tandis que gazelle se concentrait sur ce qui allait suivre.

En Île-de-France tu roules une niaks et tu veux voir du pays,
Une paire de fesses, un verre de Jack et j'me barre à Pompéi,
Fuck l'univers j'représente la voix des jeunes qui crèvent,
Qui misent leur SMIC sur un cheval un vendredi treize,
L'inspi j'la trouve en niquant ma vie, en niquant les filles,
Petit j'voulais faire brûler la ville en niquant les flics,
Écoute l'histoire ou baisse-toi, un flic un saint, confesse-toi,
Bai-Bai-Bai-Bai-Bai-Baisse-toi

'Taleur j'étais à jeun, là j'suis sous H et sous beuh,
Bicraver dans la rue tu l'fais pour l'cash ou pour l'buzz,
Boloss on efface pas son casier avec une gomme,
J'aime pas les dialogues de sourds j'peux te ken avec une conne ouais,
Y'a un trou dans l'sac j'bicrave, j'éclate tout pour la mif,

Quand t'es à court d'argent et à court d'amis, il te reste toi et tes couilles et le blues de la vie,
Un-deux-trois-quatre sons, si y'a pas de vue j'me casse, je kill,
T'façon j'sais faire qu'une chose : bicrave le H, le cash, le kill,
Faut du liquide pour la mif, appelle-moi Nabil Ladif,
Parce que j'suis pas un fils de pute et que j'bicrave pas de dix,

Ouais ouais ouais ouais, rien à foutre d'ta vie,
Igo vais-je crever d'une balle ? À ton avis ?
Le refrain que t'attendais, igo les keufs l'ont saisis,
Je cherche une solution et pour l'instant j'fais dans la résine,
J'pénètre le rap easy, comme dire bonjour à une chatte,
Avec les veuch écartées c'est plus motivant que le [...],

Roule, roule un joint d'beuh qui voit la fumée sortir d'ma bouche,
Ouais j'fais une tête bizarre, corsica, arbouch, Le son d'la chevotrine des gars qui sortent quand on les cherche,
9-1, 9-1, poto ça va te coûter cher,
Le savoir est une arme donc j'ai un diplôme et un calibre,
Un jour j'aimerais une femme mais pour l'instant j'baise des gamines,
L'hiver j'peux tout niquer, banni une chaise au fond d'un hall,
J'visser j'visser, ne me parle pas de chrome,

Tchek le son j'kick, garde ton stick,
Si sors un bulm-al j'mets un keuf dead sur le stickers,
Tu veux connaître nos vies, j'vais vous plonger dans mon world,
Wesh on est trop n'da, 91 Essonne power,
Un mic, un beat, un pompe et j'refais la déco,
J'te braquerais sur l'técô, sirène, zéro points d'técô,
Wesh igo c'est sa-a-ale, Nhel She, Nhel Sheita-a-an,
Une cartouche, un coup d'feu et les bougs déca-a-alent.

Ma chanson se terminait et rien qu'à la tête que tirait la brune ça se voyait qu'elle kiffait mon prochain son et j'pouvais enfin dire que j'étais rassuré, je crois bien que si elle aurait pas aimé j'aurais jamais songé à le sortir. Moi même j'savais pas pourquoi j'avais toujours besoin d'avoir sa validation sur chacun de mes projets.

— Tu penses que ça va marcher ? Demandais-je, tapant un croc dans ma tartine.

— C'est même sûr. M'assurait-elle. Peut-être pas maintenant mais un jour ça va péter, j'en suis sûr.

C'est ce que j'me disais tous les jours histoire de me rassurer et de pas me rendre paro. Je croisais les doigts pour que mon futur projet marche un jour ou l'autre, que je puisse sortir ma famille de la galère et leur offrir le meilleur. C'était tout c'que je voulais.


[...]

𝐁𝐥𝐨𝐜𝐤𝐬𝐭𝐮𝐝𝐢𝐨, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬 - 𝟏𝟗𝐡𝟐𝟒

Je m'occupais de servir les boissons pendant que mes reufs écoutaient un morceau de « Son des hall » que j'avais enregistré avec mon reuf. Tout le monde me remerciais de la tête pour le service puis je repris ma place sur l'canap, écoutant à mon tour le son qui défilait pour le moment. Tapant dans mon verre de coca que je secouais ensuite avant de taper la dernière goutte, je me mis à regarder l'heure sur l'horloge du studio en m'disant que Samy et Casper commençaient à être vraiment long alors qu'on les avais envoyé aller chercher que quatre malheureuses pizzas chez l'ancien du coin. J'suis sûr que Yeux Bleus et Lukas avaient dû s'arrêter en cours de route pour faire les cons, on crevait tous la dalle ici alors j'espérais qu'ils allaient vite se bouger le derch. Quand j'entendis la serrure de la porte retentir dans la pièce on avait tous levé les yeux en s'disant que l'on allait enfin pouvoir se mettre un truc sous la dent, la p'tite tête de mon zinc dépassait le seuil de la porte et je m'étais pas gêné pour rire quand je vis S-Pion se jeter sur Lukas pour lui arracher un carton de pizza, et que Casp' avait fini par glisser sur le sol en insultant au passage Stan qui fit le tour de la table afin que l'on se serve à tour de rôle. Plus personne ne parlait car l'on savourait tous ce que l'on avait dans la bouche. Le titre de 'tal se terminait et le seul bruit qui se fit entendre était le son de mon jeu sur lequel je jouais sur mon tél, je passais ensuite mon phone à mon meilleur pote pendant que je terminais ma part. Mes yeuz' se perdaient sur un point fixe de la pièce, sans savoir pourquoi j'me mis à repenser à Séléné, la daronne de ma copine. Tout le monde au tieks la surnommait Sélé' ou bien par son nom de jeune fille parce qu'elle aimait pas son prénom, c'est gazelle qui me l'avait dit. Je savais que sa mère avait le seum de pas avoir pu déménager de Corbeil, comme son appart s'était jamais vendu elle avait pas eut d'autres choix que de rester là. D'un côté ça m'aurait bien arrangé qu'elle déménage juste pour pas que j'ai à croisé son beau-fils qui me jaugeait sévère chaque fois que je le croisais en bas de chez moi et qu'il déposait l'arménienne devant ma tour. J'crois que ce type là avait un sérieux problème avec moi et je savais que lui et moi on finirait par se chicane, il faisait trop l'fou à me dévisager pour un rien et j'appréciais pas non plus le fait qu'il ait esquivé ma main le jour où l'on s'était croisé chez ma meuf et que j'avais voulu mettre ma fierté de côté en lui disant bonjour. Sauf que ce connard m'avait vesqui et il avait fait style de pas avoir les mains propres alors qu'il aurait très bien pu m'faire un tchek par le coude ce bâtard. Je lui avais jamais rien fait et il m'aimait ap, mais c'était son problème, fallait pas qu'il se plaigne si j'étais méchant avec lui.

— T'sais que j'ai croisé le demi-frère de ta meuf avec son ancienne pote ? À c'que j'ai vu ils s'aiment bien. Me signalait l'israélien, m'redonnant mon portable que je rangeais dans l'une des poches de mon manteau.

Qui se ressemble s'assemble comme on disait, Adil et Naoual faisaient bien la paire. J'sais pas ce qu'il y'avait entre eux, t'façon je voulais pas le savoir mais j'étais sûr que c'était encore la blonde qui venait raconter de la merde au demi-frère de Mahalia, c'était pour ça qu'il m'aimait pas, parce que Naoual lui avait raconté de la merde sur oim.

— Elle va me les casser jusqu'au bout celle-là. Soufflais-je.

Elle avait pas dû comprendre ce que je lui avais dit la dernière qu'on s'était vu. Je sais pas si elle fréquentait Adil dans l'unique but de se rapprocher de Maha mais si c'était le cas ça servirait à rien parce que Mahalia voulait plus lui parler.

— Tu veux que je m'en occupe ? Me marmonnait mon shrab.

— Nan, tekass. J'irais lui parler moi-même.

À commencer par Adil.


[...]


J'avais dû rester plus d'une heure à attendre sur le parking de l'université alors que l'alarme du bâtiment venait à peine de sonner, m'faisant de souffler de mécontentement en me disant que le temps fût bien long. L'heure sur ma montre affichait seize heures, ce qui voulait dire que Yaya devait avoir finit les cours, j'étais dég' de pas pouvoir aller le chercher parce qu'à la base j'avais grave prévu des trucs pour nous deux mais j'avais pas pu comme j'étais monté sur la capitale pour aller voir l'autre bouffon. Et je regrettais pas du tout d'être venu jusqu'ici, le seul blem c'était que je m'étais tapé les bouchons sur la route et que j'avais eut du mal à me trouver une place. J'apercevais plusieurs pâtés de personnes au loin en train de sortir du bât', j'me décidais enfin à sortir et à affronter le froid qui gelait tout le monde. Heureusement pour moi que j'avais mis mon bonnet vu comment on se les caillait dehors, j'avais bien fait de m'écouter. En revoyant tout ces gens sortir avec un sac sur l'dos ça me rappelait le temps où j'étais encore à l'université, en sah je me plaignais des cours mais j'avoue que ça me manquait dans l'fond. Le fait de plus revoir mon prof d'économie qui me racontait son speech dans sa mini salle d'amphi et puis la meuf de la loge qui me les brisait chaque fois que j'arrivais en retard et qu'elle hésitait à vouloir m'ouvrir les portes de l'immeuble, m'faisant littéralement câblée dans le microphone. Au final cette conne m'ouvrait toujours au bout des dix minutes passé. Malgré la classe éclatée que j'avais, mes années de school avaient quand même été bien. J'me souviens encore de cette meuf avec qui je m'étais embrouille en plein cours de gestion parce qu'elle faisait que de glousser en regardant son tél alors que je peinais à me concentrer comme plein d'autres de mes camarades, ce jour-là je lui avais bien fait fermé sa bouche et j'étais bien fier.

— C'est ma sœur qui t'a dit où j'étais ? Claquait sèchement Adil que j'avais pas vu venir.

Son flow changeait carrément de celui du tieks, d'hab il se traînait une vieille doudoune de luxe tandis que là il portait un pardessus tah les riches dans les séries américaines, le mec portait un foulard en satin alors qu'il faisait moins huit dehors, c'était un fou. Il était carrément cheum en plus. Mais bref, j'avais pas répondu tout de suite à sa question et je rigolais intérieurement en l'entendant soupirer parce que j'lui avais mis un vent, puis mon sourire d'intérieur se calmait très vite quand je vis sa main gauche se tendre vers l'une des miennes que je gardais dans mes che-po. Il m'faisait quoi là ? Si il croyait que j'allais lui serrer la main il pouvait se mettre la main dans l'cul.

C'était avant qu'il aurait dû me serrer la main et pas dix ans après.

Un p'tit « cheh » me parcourait le veaucer lorsque que je vis le brun faire comme si de rien n'était et ranger sa manos dans une paire de gants noir en cuir qu'il enfilait après qu'il se soit sortie deux clopes de ses poches, il m'en tendait une que j'acceptais par politesse puis je lui prêtais mon feu afin qu'il allume son mégot et que j'puisse ensuite allumer le mien. Ses yeux clairs fixaient ses ieps alors que de mon técô j'me gênais pas de le regarder en pleine face, recrachant plusieurs fois de la fumée toxique qui provenait de ma cigarette. Comme il avait pas l'air de vouloir parler le premier j'le fis à sa place, disant tout ce qu'il me déplaisait chez lui notamment le fait qu'il soit un peu trop sur les côtes à ma meuf. Et la seule réponse qu'il avait eut à me dire était ressortie aussitôt de mes oreilles. C'était un secret pour personne qu'il m'aime ap et qu'il ait pas confiance en moi et inversement, mais dans ce cas là si il m'kiffait ap il avait qu'à pas me calculer, au moins ça me ferait des vacances. Je pense qu'il avait des bails plus importants à régler plutôt que de se mêler de ma vie perso.

— Votre histoire va jamais durer, tout l'monde le sait et moi le premier. Tranchait Adil en écrasant son pilon sous sa paire de pompes. Avec vous c'est jamais sérieux, ça dure qu'un certain temps.

Je m'en battais tellement les couilles de son discours, ça me faisait même pas sourciller.

— Tu peux penser c'que tu veux, ça m'fait ni chaud ni froid. Ricanais-je amèrement.

— Plus pour très longtemps.

Jusque là je réagissais pas vraiment à son baratin mais j'avoue que le dernier pique qu'il venait de me laisser m'fit quelque chose.

— Quoi ? Crachais-je, étant pas sûr d'avoir bien compris sa menace.

— Je vous donne même pas un an. Me déclarait l'autre con que je vis tracer sa route jusqu'à sa gova.

J'étais resté sur le cul face à ses propos que je comprenais même pas moi-même, ce type là racontait que de la merde. Ça faisait quatre ans que je sortais avec sa reuss et c'est pas maintenant que je comptais me débarrasser d'elle, au contraire. On se kiffait beaucoup trop avec la brune, c'était un secret pour personne et celui qui se mettrait en travers de notre route, j'me ferais un malin plaisir de lui remettre les neurones en places. Quitte à devoir me mettre tout le monde à dos j'en avais rien faire.

Ce serait elle et moi contre les anges de l'Enfer.

————

Pour info j'ai déjà rédigé la séparation de Nabil et Mahalia, elle arrivera dès l'année prochaine.
Les années futures sont déjà en cours, elles arriveront très prochainement.

@S ⚜️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro