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« Trouve-moi à minuit, j'ai souvent l'insomnie »
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(2006, Corbeil-Essonne)

Envoyée de force faire une bonne grosse machine à la laverie d'à côté, je me retrouvais là, assise dans un bus où la chaleur accablante de juin me brûlait le corps tout entier. Accompagné de mon vieux Samsung qui n'avait plus beaucoup de batterie et de ma playlist US qui me remontait le moral, je me levais de ma place puisque j'arrivais à destination. Je sortais du bus, traversant l'interminable pente qui menait à la laverie.
Les portes automatiques s'ouvraient me donnant l'impression d'être une femme importante alors que même le maire de ma ville ne connaissait pas mon existence. Je remarquais qu'il ne restait plus que une machine de libre donc je m'empressais de la remplir avant qu'une autre personne ne vienne me la piquer. Je tournais le bouton d'indication sur quarante degrés puis appuyais sur le deuxième bouton de démarrage et je pris place parmi les six sièges de la pièce. Je noyais ma chevelure en un chignon bâclé laissant volontairement des mèches de mes cheveux dépasser sur les côtés, je tapais le code de mon portable puis lançais ma playlist du moment, je fermais les paupières me laissant chavirer par le son de ma musique et des bruits de fond de la blanchisserie.

Sentant les vibrations de mon téléphone en main, le nom de mon frère de cœur s'affichait sur mon écran. Il me proposait de passer la soirée chez lui, à regarder la toute dernière série américaine qui venait de sortir à la télé. Malheureusement j'étais dans l'obligation de refuser son offre puisque je devais jouer les nounous étant donné que mon morpion de frère n'était pas capable de se garder tout seul d'après ma mère mais la vrai raison était qu'il mettrait notre appartement en champ de bataille. Mon ami Rafaël m'envoyait bouler, me narguant en supplément en disant qu'il s'achèterait une pizza double fromage ainsi qu'un gros pot de crème glacé idéal pour deux personnes afin de la savourer devant sa télévision. Je vous l'accorde ce mec était un grand enculé mais il restait mon acolyte préféré. Si ses beaux yeux noisettes donnaient l'impression qu'il était accueillant c'était tout le contraire, il était très peu sociable et détestait se mélanger aux autres, il avait du mal avec la race humaine comme il disait si bien, ce garçon aimait la pluie et adorait l'orage, il aimait très peu les câlins ainsi que les compliments, effectivement Rafaël Delcastillo était très compliqué.

Coupé dans ma merveilleuse engueulade avec mon meilleur ami, des pas résonnaient dans la pièce me faisant retirer un de mes écouteurs. Un jeune homme aux yeux marrons vêtu d'un simple maillot de foot blanc et d'un bermuda noir venait d'entrer dans la laverie, ses bras légèrement musclés portaient deux sacs débordant de linge. Avec ça il en aurait pour plus d'une heure. Il soufflait bruyamment en apercevant qu'aucune machines n'étaient libre pour lui, fallait arriver plus tôt coco. Étant sur le point de replacer à mon oreille les paroles de Biz Markie je fus interrompu par le garçon au maillot blanc qui m'adressa la parole.

- T'a bientôt fini avec la tienne ? Râlait-il, me détaillant froidement du regard.

- Nan et je ne viens que de commencer. Rétorquais-je avant de replacer mon écouteur à l'oreille.

Me re-concentrant sur mon portable pour répondre à mon ami, le garçon se levait de sa place s'arrêtant devant une des machines qui n'était autre que la mienne, je me relevais brusquement lui demandant quel était son problème. Ce coño avait l'audace de me répondre qu'il avait d'autres choses à faire que de patienter trois heures pour un putain de linge, je m'énervais à mon tour, grognant qu'il devait attendre son tour au lieu de me gâcher le mien. Il ouvrait MA machine en posant mon linge humide sur le sol afin d'y mettre le sien, j'essayais en vain de le pousser sur le côté mais sa carrure imposante ne me laissait pas le choix que de m'incliner. Mais maintenant qu'il m'avait piqué mon tour je comptais bien le faire chier jusqu'à la fin de ses deux machines.

- C'bon c'est qu'une machine, t'attendras deux heures avec moi et puis voilà. Lâchait-il en sortant une cigarette qu'il cachait derrière son oreille gauche.

- Allez vous faire mettre. Crachais-je de nerf.

Son petit rire provocateur m'agaçais fortement et la manière dont il me reluquais allait me mettre en rogne. Je partais m'asseoir en hauteur sur l'une des machines, je me décidais à appeler mon petit frère pour le prévenir que j'arriverais sûrement plus tard que prévu. Pendant que j'attendais qu'Imran décroche, le voleur mettait de la musique bougeant sa tête de haut en bas, visiblement il avait le don de déranger les gens, d'abord ma machine puis maintenant ça, je pouvais dire adieu à ma playlist.

- T'en fais exprès c'est pas possible ?! M'exclamais-je.

- C'est maintenant que tu retires ton ballet du uc ? Me demanda-t-il. Pour info j'essaye de modifier ton environnement musical, j'pense que t'en a bien besoin.

Évitant ses provocations à deux balles je m'appuyais contre le mur de derrière, je fermais les yeux m'imaginant dans mon lit en train de me gaver de cochonneries. Je n'écoutais plus les paroles de l'imbécile au bermuda noir et m'endormais petit à petit bercé par le son de la pièce.

[...]

Brusquement réveillé par le bruit d'une machine qui venait de s'arrêter je descendais de mon emplacement m'empressant d'aller ranger mon linge dans le sac que ma mère m'avait laissé. Je retrouvais un bout de papier déchiré collé au scotch sur ma machine à laver, c'était écrit « trouve-moi à minuit, j'ai souvent l'insomnie ». Était-ce le garçon au maillot blanc qui m'écrivait ou un inconnu ? À vrai dire je m'en fichais pas mal, je prenais le papier que je plaçais dans l'une des poches de mon pantalon, je terminais de faire ce que j'avais à faire puis rentrais à pied à mon domicile puisqu'à cette heure là les bus ne passaient plus.

Arrivé à la porte d'entrée je sonnais une fois à la sonnette, Imrân m'ouvrait de bonne humeur à croire qu'il avait reçu une bonne note à un contrôle. Je lui donnais le linge propre puis je partais à la salle de bain me laver les mains, je préparais ensuite mes affaires pour aller à la douche avant qu'il ne me pique la place. Ce soir je prenais une douche en express, je ne voulais pas rater la série de ce soir alors je me dépêchais de me laver. Lorsque je sortais de la douche, je séchais mon corps et mes cheveux puis j'hydratais mon corps. Je m'habillais d'un simple jogging de sport noir avec un t-shirt à manche courte, je ressortais de la salle de bain retrouver ma chambre. J'enfilais une paire de claquettes et m'en allais rejoindre mon frère au salon qui m'attendait pour dîner. Ma mère nous avais laissé des restes de la veille qu'il fallait simplement réchauffer, mon frère avait eu la gentillesse de le faire à ma place, il était trop gentil et je trouvais ça suspect.

- Arrête ton numéro de frère charitable et dis-moi ce que tu veux. Balançais-je d'une traite, prenant une première bouchée de mon repas.

- Nico' m'invite chez lui pour qu'on se fasse une soirée Fifa. M'annonçait-il.

- T'es passé par la douane de la madré ? Lui demandais-je. Parce que je veux pas de problème avec elle.

- Elle est ok si tu me dépose.

Le soucis était que son copain habitait vers la frontière de la ville alors que nous vivions en plein centre, le temps de déposer mon frère là-bas je risquais de rater mon programme télé. Je me levais de ma chaise pour aller prendre mon portable que j'avais laissé dans le canapé j'envoyais un message à ma mère lui demandant si je devrais récupérer le morpion dans la journée de demain mais elle me répondu que non. Je retournais donc à table finir rapidement mon assiette afin de me mettre en route.

[...]

23h40

Ma série venait de se terminer et je ne perdu pas de temps pour aller au toilette avant de me morfondre dans ma chambre. J'attrapais ma paire d'écouteurs que je branchais à mon téléphone, je me mettais une musique douce qui devait durer environ une heure. Je me dirigeais à mon bureau tombant sur le papier de tout à l'heure que je retournais par simple curiosité, je fus surprise de tomber sur une autre phrase rédigée au stylo noir. « Même endroit où l'on s'est vu ». Je restais une bonne minute à rester debout puis sur un coup de tête je prenais mon trousseau de clés en main et plia le petit papier dans ma poche, il avait dit minuit ce qui voulait dire que je devais me dépêcher de marcher jusqu'à la laverie. Je me précipitais à ma porte d'entrée que je refermais soigneusement avant d'aller dévaler les escaliers de mon étage, je vagabondais entre les rues de ma cité passant par un raccourci qui m'amènerait plus vite à la blanchisserie. Je traversais la longue ruelle qui me dirigeait de l'autre côté de la laverie, c'était une autre route où je n'avais pas besoin de cavaler une pente. Les lumières de la laverie étaient éteintes seul la lumière du fond m'éclairait la vue, je m'asseyais sur le même siège de tout à l'heure et fixa l'écran de mon Samsung, vingt-trois heures cinquante-sept, j'arrivais tout juste.
Je stoppais un instant ma mélodie ayant entendu quelques gouttes de pluies taper contre le sol aride du mois de juin. Je devais être folle pour m'être aventurée à une heure si tardive dans une laverie, en plus de ça il pleuvait des cordes et l'averse arrivait à grands pas. Mon cœur s'accélérait en apercevant une ombre entrer dans la pièce, son souffle saccadé me montrait qu'il venait de se coltiner un marathon sous la pluie. Je déverrouillais mon cellulaire, il était minuit pile. Je me retournais lentement vers l'inconnu qui n'était autre que le garçon qui m'avait couillé, ses prunelles marrons me fixait intensément. N'ayant pas froid aux yeux je le dévisageais pendant qu'il humidifiait innocemment ses lèvres pulpeuses avant qu'il ne vienne s'asseoir au siège de derrière. Son dos heurtait le mien me faisant soupirer d'agacement, plongés pratiquement dans le noir la lumière de son téléphone m'interpellait et je ne me gênais pas pour me retourner observer son écran tel une petite commère. Le soucis est qu'il dû sentir que je le regardais alors il se retourna à son tour me toisant furtivement des yeux, il se replaçait ensuite comme il était puis lançait une chanson de fivty-cent. La musique n'était pas très forte et le bruit de la pluie qui l'accompagnait n'était pas désagréable, je fermais mes iris appréciant le moment d'écouter une berceuse américaine.

- J'vois que ta regardé mon papier. Disait-il d'une voix basse.

- Impossible de l'éviter vu qu'il était collé sur ma machine. Enchaînais-je, les yeux toujours fermés.

- Mais t'aurais pu le jeter et ne pas venir. Déduisait-il.

Je l'entendais s'ouvrir une cannette, vu la chaleur de dehors ça ne m'étonnait pas. Mon portable vibrait plusieurs fois m'indiquant qu'on m'appelait, c'était mon meilleur ami qui tentait de me joindre.

- Tu t'fous de qui Maha, t'es encore allé traîner dehors ?! S'énervait-il. Arrête de traîner à la laverie y'a que les casos qui squattent là-bas, toi tu mérite bien mieux que des machines qui tournent toute la journée ! Grommelait-il. Bouge surtout pas je viens te chercher.

Je me retrouvais comme une conne tel une enfant qui venait de se faire gronder par ses parents, Rafa avait le flair de deviner les choses et j'avoue que quelques fois cela me faisait un peu peur.

- On dirait bien que notre réssoi est annulé. Grognait-il.

Je rêve où il venait de râler ?

- Demain même heure. Ordonnait-il avant de s'enfiler une énième gorgée de sa boisson.

- J'ai d'autres choses à faire. Ricanais-je.

- Trouve un moyen de te libérer. Grommelait-il.

Et dire que pour un simple morceau de papier je m'étais déplacé pour sa gueule de corrompu, la  Mahalia que j'étais avant étais vraiment stupide.

Les portes de l'ascenseur s'ouvraient et je remis mes pieds sur Terre, je talonnais mes bottines contre le sol brillant de mon couloir croisant ma sœur et ma nièce qui m'attendaient de pied ferme devant ma porte d'appartement, elles avaient profité d'être en vacances pour passer me voir en Angleterre. Je couvrais ma nièce de bisous puis prenais ma grande sœur dans les bras, je sortais ma paire de clés rangé précisément dans mon sac à main et la passais dans la serrure. Je laissais les deux membres de ma famille entrer puis refermais la grande porte derrière moi, je m'éclipsais quelques minutes à ma chambre retirer mes bottines et enfiler une tenue confortable. Je recouvrais mes pieds de mes pantoufles d'hiver que je faisais traîner jusqu'à ma cuisine, préparer un café pour Inna et un lait au chocolat pour sa fille. J'installais Thaïs devant un film d'animation français que j'avais enregistré il y a quelques mois spécialement pour elle, je lui apportais sa tasse puis rejoignais ma sœur à table. Cette dernière observait chaque détails de la pièce avec précision, il faut dire que ce n'était seulement la seconde fois qu'elle venait ici. Elle n'était pas habitué à ce nouveau logement et encore moins au territoire anglais, elle était encore habitué à l'ancien appartement que je partageais avec mon ex.

- Peut-être qu'aujourd'hui j'aurais l'honneur de rencontrer celui qui m'a volé ma petite sœur. Souriait-elle. Si on compte bien les choses je ne l'ai vu qu'une fois et j'ai juste eu le temps de découvrir ses yeux chocolats.

- Il rentre plus tôt normalement. Poursuivais-je.

Alerté par le meuble télé où se trouvait un vieux cadre photo, Inna se relevait de sa chaise allant prendre en main la photographie. L'image datait de deux-milles-dix, nous étions en plein hiver et inconsciente comme j'étais, j'avais quitté mon domicile familial pour aller retrouver ma bande d'ami dans un hall de bâtiment, on avait demandé à un passant de nous prendre en photo contre des casiers. Certains faisaient les cons pendant que d'autres souriaient à pleine dent, dont moi qui ricanais bêtement face à une blague merdique de S-Pion.

- Vous étiez laids. Balançait-elle en rigolant sous mon nez.

- C'est toi qui est laide, on était magnifique à cette époque. Me vexais-je, en lui arrachant la photo des mains.

La serrure de l'entrée retentissait ce qui fit sursauter ma nièce de six ans. Les cheveux lisses couleur charbonnés de mon copain dépassaient de la porte, ses yeux marrons clairs croisaient mes prunelles le faisant esquisser un sourire. Vêtu de son grand manteau droit il s'avançait timidement jusqu'à ma sœur, collant ses joues à tour de rôles contre les siennes. Ma nièce venait s'enfoncer dans mes jambes chose qu'elle faisait à chaque fois que des inconnus arrivaient sauf que cet inconnu n'était autre que mon petit copain. Elle l'avait déjà aperçu en appel visio quand il dormait sur mes genoux et qu'elle m'appelait en cachette juste avant de se mettre au lit. Cette maline l'avait même surnommée monsieur dodo étant donné qu'il dormait à chaque fois qu'elle m'appelait. Thaïs se retournait vers Naël qui lui souriait timidement, celui-ci lui tendit sa main qu'elle serra avec ses petites mains. Naël me chuchotait ensuite qu'il filait à la douche, j'acquiesçais d'un simple mouvement de tête remettant par la suite ma photo du passé. Thaïs se remettait devant son film pendant que ma sœur se faufilait au balcon observer la pluie d'automne, je la rejoignais directement sans prendre la peine de mettre un manteau. L'odeur humide de dehors me faisait penser à ma jeunesse lorsque je rentrais du collège sous la pluie avec Rafa qui souriait de joie en recevant des gouttes d'eau au visage, il aimait tellement la pluie ce garçon. Je me souviens d'un vendredi où il était absent en cours, par habitude j'avais pris ses devoirs et était allé les lui donner à son domicile familial. J'avais sonné à sa porte et c'est son grand frère qui m'avait ouvert, ses yeux habituellement rouges me donnait froid dans le dos. Il ne me laissait pas entrer alors que d'habitude il souriait et me laissait claquer une bise affectif, toujours devant lui je regardais sur ma gauche une porte entre-ouverte qui donnait vue sur sa mère, celle-ci criait et pleurait à chaudes larmes. Elle que je voyais toujours de bonne humeur n'était pas joyeuse ce soir-là, je n'avais même pas oser demander au frère de mon meilleur ami si il allait bien. La seule chose qu'il avait prononcé c'était que Rafa n'était pas au domicile et qu'il lui donnerait en main propre ses devoirs.

- Tu devrais venir plus souvent voir ta famille. Me reprochait-elle.

Cette conversation nous l'avions abordé un paquet de fois, j'avais beau lui dire que mes déplacements en France étaient compliqué, elle n'avait pas l'air de comprendre. Même si je revenais au pays je n'aurais pas le temps de profiter de mes proches comme je le voudrais, c'était le risque que j'avais pris quand j'avais signé mon contrat.

- Et les congés c'est toi qui les prend ? Soufflais-je d'agacement. J'ai déjà beaucoup de taff alors imagine si je réduis mon emploi du temps.

- Quand on veut on peut. Répondait-elle.

Je tapais en un coup sec mes poings contre la rembarre de mon balcon m'arrachant un grognement de douleur.

- Putain mais tu vas pas m'remettre ça sur le dos ! Râlais-je.

- On te voit jamais, toujours en voyage, en rendez-vous ou en dîners professionnels, t'es jamais là Maha ! S'exclamait-elle. Quand je t'appelle c'est toujours deux-trois minutes, même ton agent passe avant moi !

- Pourtant tu te plaignais pas quand je te rapportais des vêtements hors de prix, quand j'offrais à ta fille des chaussures que tu pouvais pas te payer avec le petit boulot que t'avais ! Je travaillerai pas autant jamais t'aurais été dans le confort dans lequel tu es aujourd'hui, parce que chui encore mieux payé que le père de ta fille malgré son bon métier-

Sa main venait de heurter ma joue gauche qui me brûlait à la minute suivante.

- Je suis peut-être absente mais moi au moins j'arrive à mettre ma famille dans le confort. Poursuivais-je, recevant quelques gouttes de pluie au sommet de mon crâne.

- C'est vrai que grâce à toi ma vie a été plus facile mais je préfèrais celle que tu étais avant parce que la Mahalia que j'ai devant moi n'est pas celle qui avait des valeurs. Crachait-elle, rentrant à l'intérieur faisant claquer la baie vitrée derrière elle.

Je m'accoudais à la rembarre, relâchant entièrement mes épaules, je laissais mes bras retomber contre le métal gelé et humide. Ses mots m'avaient blessé et le fait qu'elle m'associe à mon ex ne me faisait pas particulièrement plaisir. J'absorbais une grande bouffée d'air avant de retourner au chaud. À peine rentré, ma porte d'entrée claquait d'un grand coup faisant trembler quelques décorations murales. Je soupirais bruyamment me dirigeant à la salle de bain rejoindre Naël déjà habillé qui se rasait la barbe tout en remuant son corps de gauche à droite sur un titre reggae que j'aimais écouter en vacances avec mon frère. Mon petit ami n'engageait pas la conversation voyant très bien à ma mine fermée que je l'enverrais bouler. J'enlevais mes vêtements que je mis en boule à côté de la douche italienne, j'allumais l'eau déjà chauffée que mon copain avait utilisé plusieurs minutes auparavant.

- Tu m'écoutes ? Demandait Naël.

Du verre éclatant contre un parquet boisé, un arrière bruit de foule, une faible musique latino. Je devais avoir six-sept ans, je rentrais de courses avec ma mère et cette dernière m'avait traîné dans un bar du coin taper un scandale à je ne sais qui. Je ne sais pas ce qui se passait dans sa tête ce jour-là mais en tout cas elle était très remonté, ses iris noirs ne me rassurais pas du tout et ses cris me donnais mal à la tête.

- Maha ? M'interpellait mon copain.

- Désolé..M'excusais-je, passant une main humide sur mon visage.

- Tu me stresse quand tu t'enfermes dans tes pensées on dirait que plus rien ne compte et que t'es dans ta bulle. S'inquiétait-il, retirant la mousse blanche de sa barbe. D'ailleurs tu m'as pas reparlé de l'anniversaire de ton ex beau-frère.

- Tu veux parler de l'anniversaire même ou de mon ex ? Le taquinais-je.

Aucune réponse, je supposais que c'était la deuxième option. Il n'était pas du genre à le montrer quand il était jaloux mais ce soir il avait décidé de briser cette règle.

- Je lui ai presque pas parler et quand je le faisais c'était pour lui lancer des piques. Souriais-je de manière nonchalante. T'a pas à t'en faire je compte pas retomber dans ses filets.

- J'ai confiance en toi mais pas en lui, je pourrais parier sur ta propre vie qu'il t'aime encore-

- Il a dû tourner la page. Le coupais-je.

- C'est pas ce que ta sœur m'a dit. Continuait-il.

M'arrêtant de me savonner je me retournais vers lui essayer de savoir si il était sérieux dans ce qu'il venait de me dire. Je continuais ma toilette écoutant son rapport.

- Je sais tout. M'annonçait-il. Enfin pour l'accident.

Comprenant que ma sœur lui avait raconté ce grand et douloureux chapitre de ma vie, je me braquais sur le champ. Il avait beau être mon confident ce détail là ne le regardait pas, cette affaire concernait simplement mon frère, quelques garçons de la bande, Nabil et moi.

- Pourquoi tu t'inquiètes autant de mon passé tout à coup ? M'agaçais-je. D'habitude t'es pas aussi curieux.

- Parce que ta sœur m'a proposé de venir passé un repas chez ta famille le week-end prochain et j'ai accepté. Elle m'a dit que ton ex serait là..et je flippe à l'idée qu'il tente de te récupérer sous mon nez parce que je sais que ce vous avez vécu ensembles c'est pas rien et qu'il restera à jamais ton premier amour. Terminait-il en quittant la pièce.

Une boule de stresse apparu dans mon ventre, non seulement Naël allait faire la rencontre de Nabil et des autres mais il allait rencontrer pour la première fois mes parents dont ma mère à qui il allait devoir être patient face à ses questions pertinentes. Je savais d'avance que Nabil et Rafa feraient tout pour perturber mon petit copain, ces deux-là ne l'aimeraient pas. Je terminais ma toilette, coupant d'abord l'eau puis enfilant un peignoir que je nouais grâce à sa ceinture attaché autour de ma taille. Je traversais le couloir principal de l'appartement passant par le salon où je retrouvais mon chérie au téléphone sur le balcon, évidemment je ne pus m'empêcher d'écouter sa conversation sauf qu'au même moment le téléphone fixe sonnait. Je m'empressais d'aller voir qui c'était, une vague de froid me parcouru en reconnaissant le numéro de mon ex s'afficher. Je laissais le téléphone sonner puis m'en allais à la cuisine me prendre un verre d'eau cependant le fixe sonnait une nouvelle fois et je ne savais pas si je me sentais prête à décrocher.

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Aimé par karimtaktak et 689 autres personnes.
pnlexclu À quand le prochain album ? 🤔@pnlnos @ademooficiel

pnlinfo j'avoue 🥵

je_vis_je_visser bande d'impatients

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Je commence à avoir de bons projets pour cette histoire 😊
Pour l'instant j'ai pu voir qu'elle vous plaisait et j'en suis ravi. J'attend avec impatience vos avis et vos prédictions, si vous avez des attentes je suis preneuse.
Passez une bonne fin de soirée.

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