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« Faut du liquide pour la mif, appelle-moi Nabil, Ladif. »

𝐂𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬, 𝐂𝐨𝐫𝐛𝐞𝐢𝐥-𝐄𝐬𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 - 𝟎𝟗𝐡𝟏𝟒

Glandant toujours dans ma cellule, j'entendais mon camarade de gauche qui râlait encore après s'être mangé un vent par un des keufs, qui venait de lui passer sous le nez en allant chercher un mec d'une cellule voisine. Ayant toujours ma montre avec oim, je soufflais longuement dans ma moustache en voyant qu'on était tout juste le matin et que ces fous m'avait toujours pas relâché. Ils abusaient de ouf, tout ça parce que j'avais pris l'un des leur par le colbac et que je l'avais insulté à plusieurs reprises. Je commençais sérieusement à me faire chier dans cette cage et le pote avec qui j'avais été enfermé y'a deux jours se trouvait à l'autre bout de moi, et rien que pour ça j'étais seumé. Tarik allait me tuer une fois dehors. J'me doutais bien qu'il avait dû m'appeler quand il avait vu que j'répondais ap au tél, quelqu'un d'ici avait dû lui répondre à ma place pour lui dire que l'on m'avait mis en gardav'. J'pariais n'importe quoi qu'il me ferait la misère quand il apprendrait ce que j'avais fait pour atterrir chez les flics. Et en repensant à ce qu'il s'était passé deux jours plus tôt, je sentais déjà la rage me monter jusqu'au cerveau, j'avais encore ce goût de haine en bouche que j'avais eut en arrivant ici. Honnêtement je regrettais en rien c'que j'avais fait, j'avais fait ce que j'avais à faire.

𝐂𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐆𝐚𝐠𝐚𝐫𝐢𝐧𝐞, 𝐈𝐯𝐫𝐲-𝐬𝐮𝐫-𝐒𝐞𝐢𝐧𝐞 - 𝟏𝟕𝐡𝟏𝟓

Le soleil irait bientôt se coucher dans moins d'une heure, du haut de mon toit je vis deux petits groupes d'adolescents passer sous mon nez, dans le lot il n'y avait que des mecs que j'avais déjà croisé dans le zoo. Je supposais qu'ils rentraient tous chez eux, les voir retourner chez eux en groupe me rappelait l'époque où je rentrais à pied avec mes potes et que l'on s'arrêtait la plupart du temps devant un grecque, aucun de nous avait de thunes donc on se partageait toujours la bouffe pour quatre. Ouais on était miséreux mais qu'est-ce ce qu'on était heureux. Il nous fallait pas grand chose pour qu'on lâche un p'tit sourire en coin en tapant un croc chacun notre tour dans notre sandwich. Pas besoin d'avoir du Prada aux iep pour pouvoir être content, on l'était déjà. Je continuais d'analyser chaque personne que je voyais défiler les trottoirs de mon zoo, la capuche de mon manteau sur la te-té, j'me dit que j'avais bien fait d'écouter mon instinct et de mettre une doudoune bien chaude pour la journée. Il avait caillé sévère sur Corbeil aujourd'hui, j'avais pas fait gaffe aux températures de la météo mais tout c'que je sais c'est que le vent avait pas mal soufflé ici et j'peux vous dire que les temps comme ça faisait fuir les clients. Mon grand n'avait pas beaucoup vendu donc il s'était permis de se reposer un peu à la maison, faut dire qu'il en avait bien besoin vu les cernes qu'il se trimballait sous les yeux. Ad' était parti tôt le matin pour aller taffer sur Ivry avec son pote Ossman.

Mon tél se mettant à vibrer, j'ouvrai la fermeture éclaire d'une de mes poches où se trouvait mon bigo que je déverrouillais rapidement après avoir tapé mon code d'entrée. Je me dirigeais dans mes messages en cliquant sur le blase de mon reuf Chat Noir qui me proposait que l'on aille se prendre un verre au bar du coin. Je répondais que c'était ok pour oim puis je repris ma route vers la porte qui menait aux escaliers de mon immeuble, je descendais les marches par deux pour aller plus vite, en arrivant dans le hall j'aperçus la vieille du bat' à qui je tenue la porte par simple politesse. Je traçais ensuite ma route jusqu'au centre ville où siégeait le tabac, les épiceries et ce fameux bar dans lequel j'entrais. Pas de chance pour moi, le bar était plein à craquer et les seuls places de dispo se trouvaient en terrasse alors j'eus pas d'autres choix que de me sépo dehors avec mon pote. Si lui se commandait une bière, de mon côté j'me prenais une boisson chaude histoire de me réchauffer un peu. On parlait de tout et de rien, on se remémorait nos anciens bails du lycée en rigolant comme deux gros gamins qui se tapaient des barres en plein cours d'anglais, pour le coup l'ambiance qui s'installait entre nous était vraiment bonne. Je profitais de la vie avec mon pote et j'kiffais ma life. Tandis que je m'apprêtais à déballer un tout nouveau sujet de conversation, je vis Chat Noir tirer une sale gueule, ses yeuz' s'étaient assombris d'un coup et j'avais ap compris ce qui venait de se passer pour que son humeur change comme aç. Comme un con je m'étais retourné vers ce qui avait pu le perturber et j'avais vite viré ma tête devant oim après avoir vu des flics stationner juste à côté du bar. Mon corps s'était tendu sur place en les voyant s'asseoir sur une table pour trois qui venait tout juste de se libérer, comme par hasard, la température de mon corps commençait à chauffer toute seule et je dû ouvrir mon manteau pour me donner un grand coup d'air frais. Putain de merde. Ses flics là n'étaient pas des flics comme les autres, c'était exactement les mêmes qui étaient venus chez ma grand-mère quelques jours plus tôt. Par réflexe je pû pas m'empêcher de me retourner de nouveau, m'attirant l'attention de l'un des bleus qui me scrutait avec précision tout comme moi j'avais pu le faire en le voyant me mater. Je mordus ma langue une première fois lorsque je vis ce connard me sourire en coin en faisant exprès d'arquer l'un de ses sourcils qu'il fit bouger, l'air de me dire que ma présence ici était comme une coïncidence. J'étais peut-être parano mais c'est ce que j'avais ressenti quand il m'avait regardé.

— Regarde autre part sinon il va finir par se ramener vers nous après. M'avertissait mon pote, lui aussi perturbé par l'arrivée des keufs.

Sauf que j'avais pas réussi à détourner les yeux, l'homme avec qui j'me faisais un jeu de regard me déstabilisais un peu, son visage me disait vaguement quelque chose et j'avais comme l'impression d'un déjà vu. Ouais, j'avais croisé cet homme autre part qu'à la maison, c'était sûr et certain.

— Tekass. Rassurais-je mon shrab.

— Putain il vient vers nous..Stressait Chat Noir. Tu vois, je t'avais dit de regarder ailleurs !

Une taille moyenne à la carrure imposante ainsi qu'une allure de déterminé, pas de doute c'était bien lui. Ce mec là m'avait déjà contrôlé plusieurs fois dans Corbeil lorsque je devais bouger en ville. Il me lâchait pas d'une semelle depuis des semaines, toujours à me surveiller et à me demander mes papiers pour n'importe quelles raisons.

— Ça va, on prend l'air en terrasse ? Me souriait sournoisement le flic, en s'asseyant sur la troisième chaise de libre de notre table.

— Vous voulez quoi ? Grognais-je, en prenant une gorgée de ma tasse.

Ça fait longtemps que je vous piste ton frère et toi, et ça fait un mois que j'arrive pas à vous chopper. À ce que je vois papa vous a bien formé au job.

Il avait de la chance d'être un bleu parce que dans le cas contraire il aurait fini la tête au sol.

— On m'a dit que tu cherchais du boulot dans le coin, tu penses vraiment que tu seras pris quelque part ? Riait-il jaune. T'a aucune chance dans le monde du travail, personne ne veut du fils à René chez lui.

Son pique venait littéralement d'augmenter ma rage que je contenais au max comme je le pouvais. Si il continuait de l'ouvrir j'allais finir par lui en foutre une bonne, rien à branler des conséquences.

— C'est quoi cette tête que tu me tires, je t'ai blessé ? Enchaînait-il ses mots en employant toujours son ton blagueur de 'tal. Je te dis que la vérité, ta famille et toi vous n'êtes que des merdes et personne ne veut de déchets comme vous ici.

Il était allé trop loin.

Sur le coup de l'énervement j'avais pas contrôlé ma force, j'avais chopper ce bâtard par le col de son manteau puis je l'avais ensuite poussé contre la vitrine du bar.

— C'est ça..aggrave ton cas mon petit. Pouffait le bleu.

J'eut à peine le temps de lui dire de se la fermer que l'un de ses collègues venus nous séparer, les deux me tenaient fermement par les bras qu'ils plaçaient dans mon dos afin que j'sois complètement incapable de pouvoir bouger, et le pire c'est que leur tactique avait marché. Mon pote tentait tant bien que mal de me sortir de ce bourbier, mais en retour il se fit chopper à son tour par le troisième flic qui buvait tranquillement son féca une minute plus tôt. M'en foutant complet des gens qui se trouvaient autour de nous, j'ordonnais à ces connards de me lâcher, je me défendais tout seul en disant que j'avais rien fait et que c'était de la faute à leur collègue si j'avais réagi violemment. Mais ils voulaient rien entendre, ces chiens nous avait emmené jusqu'à leur caisse. Et rien que cet acte là voulait tout dire, j'allais devoir passer la nuit au comico.

Des bruits de pas se firent entendre de là où j'étais, un bleu venait se diriger jusqu'à ma cellule qu'il rouvrait à clé en me disant que l'un de ses collègues voulait me voir. J'avais pas cherché à obtenir des réponses à mes questions je suivais simplement ce flic en me demandant si j'allais bientôt pouvoir rentrer chez moi, j'avais besoin d'une bonne douche et de mon lit pour nehess un peu, histoire de rattraper mes heures de sommeil que j'avais loupé jusqu'ici. Le mec m'amenait vers une porte où était indiqué le blase d'un monsieur dont j'avais pas prêté attention, celui-ci était venue m'ouvrir la porte après que son collègue ait toqué brusquement contre sa porte. Le flic qui s'était occupé de me libérer de ma cage me poussait légèrement en avant afin que j'rentre dans la pièce, je me retenu lourdement de pas lui en foutre une en ayant senti l'une de ses manos me toucher le dos. La porte se refermant derrière oim, je prenais place parmi l'une des seules chaises de dispo qui se trouvait devant le bureau du gars qui m'accueillait aujourd'hui. J'parie qu'il allait vouloir me poser des questions sur ce qui s'était passé avec son collègue, et je m'étais pas trompé sur le sujet, le mec avait directement engagé la conversation en me demandant de lui raconter ma version des faits. Et comme je m'étais montré fermé à la discussion, il avait essayé de me faire parler d'une autre manière, en me demandant d'abord d'où je venais et comment je m'appelais. Ça, il le savait déjà, fallait pas être con pour deviner que cet homme là me connaissait, je l'avais vu à la manière dont il m'avait maté quand j'étais rentré dans son bureau. Il devait savoir qui était mon père, tout le monde avait déjà entendu parler de René Andrieu dans le coin.

Mon père était tellement connu dans Corbeil.

Le keuf avait pas encore écouté ma version de l'histoire mais je savais que quand ce serait fait il allait me juger et il avait déjà dû le faire à partir du moment où il a su qui j'étais. Les gens aimaient trop me donner une image, sous prétexte que j'étais le fils d'un bandit j'étais forcément un mauvais garçon. Et c'était peut-être pour aç que personne ne voulait me prendre quand j'allais distribuer des CV en ville. Tout le monde restait bloqué sur le passé de mon daron. Ils pouvaient pas comprendre t'façon, ces gens là avaient pas connu le quart de c'que j'avais vécu avec ma propre mif. Grandir dans la misère était pas facile, ni pour moi ni pour les miens. Si on mettait la main dans la merde c'était par plaisir mais par obligations, quand tout le monde vous tournais le dos vous aviez pas d'autres choix que de vous débrouiller comme vous le pouviez. Les gens pensaient que l'on avait pas de cœur, c'est juste que l'on cachait nos sentiments pour pas se faire bouffer par les autres. L'être humain était tellement mauvais dans ce monde, on pouvait avoir confiance en personne et c'est peut-être ce qui me tuait, devoir être constamment sur mes gardes dès que quelqu'un m'adressait la parole. Mais la méfiance était la meilleure des solutions si j'voulais survivre. C'est ce que m'avait appris mon père depuis que j'étais gamin. Mais pour revenir aux faits j'avais fini par me livrer au flic et lui dire tout ce qu'il s'était passé il y'a deux jours, et ce dernier avait finis par tirer une conclusion qui m'enchantait pas des masses.

— Et c'était une raison pour en venir aux mains ? Me posait-il en regardant de temps en temps l'écran de son ordinateur.

— Donc demain j'vous balance que vous et votre famille n'êtes que des merdes et vous allez rien m'faire ? Le défiais-je.

— Je-

— On insulte pas la famille des gens c'est tout, question de principes. Le coupais-je dans sa lancée.

On s'était tout deux lancé sur un sujet interminable qui dû nous prendre une bonne demi-heure de notre time, je voyais l'heure défiler sur ma montre et il m'en fallut pas plus pour couper court à la conversation. On se remettait dans le bain de l'histoire, le bleu prenait quelques notes sur son PC avant de me lâcher deux-trois phrases.

— Bon..Haletait le flic. On va faire comme si je t'avais jamais vue ici, ni moi ni personne. Et ne me remercie surtout pas, c'est pas pour moi que je le fait mais pour ton père, j'ai une dette à lui rendre depuis des années.

J'étais resté sur le cul. C'était la première fois qu'un poulet faisait ça pour moi, d'habitude j'aurais dû me démerder pour obtenir ma libération sauf que j'avais même pas eut besoin de le faire. J'étais sortie de son bureau sans vraiment comprendre ce qu'il venait de se passer, encore sur le cul par ce qu'il venait d'arriver. À peine sorti je décidais d'envoyer un message à mon reuf pour lui demander si il était dispo pour venir me chercher, Ad' m'avait direct répondu, il me disait de l'attendre devant notre ancien bat', le bâtiment C. Ouais, je disais « ancien » comme on avait bougé de chez notre grand-mère pour aller retourner vivre avec notre daron. J'peux vous dire que l'on avait bien pris cher en rentrant à la maison, baba nous en avait mise de bonnes et je pouvais encore ressentir la sensation de sa main taper contre l'une de mes joues. Je flippais déjà à l'idée de rentrer à l'appart parce que j'savais que Tarik avait dû le mettre au courant de ma gardav', c'était sûr même, mon père savait très bien que j'dormais jamais chez des potes hors-mi mon meilleur shrab mais je prévenais toujours quand j'allais chez lui. Sauf que là je l'avais pas fait donc baba avait dû se douter qu'il y'avait un truc louche pour que je ne rentre pas à la casa. Il allait me faire la misère. J'sais pas ce qui était le plus flippant entre retrouver mon père qui m'attendait sagement avec son tarpé à la main ou bien ma petite brune qui me demanderait des comptes quand on se verra. Hana m'avait envoyé un ssage-mé dans la matinée pour me prévenir que Mahalia était de retour au zoo. J'avais ap pris la peine de lui répondre, de toute manière elle devait se douter que j'avais vu son message.

— Monte.

Lui non plus je l'avais pas vu venir. Il m'avait dit de l'attendre devant notre bat' et maintenant il faisait tout le contraire. Mon frère était arrivé en soum-soum sans en me mettre un coup de klaxonne pour m'alerter qu'il était al. J'avais monté sans broncher dans sa caisse tandis que ses yeux marrons verts me dévisageaient durement à la façon de mon père quand il s'apprêtait à m'engueuler.

— Ta meuf est passé te voir hier, je lui ai dit que t'étais pas là et pourquoi t'étais pas là. Balançait Tarik.

— Quoi ? Fronçais-je mes sourcils. Pourquoi tu lui as dit ?!

— J'étais bien obligé elle m'a mit 'vla un coup de pression.

— Tu lui as aussi parlé de..

— Ouais. Déclarait Ad'.

Ça allait être la merde maintenant que Maha était au courant de tout. Tarik se rendait pas compte de la bourde qu'il venait de faire en avouant toute la vérité à gazelle. J'avais même pas besoin de parler avec elle pour deviner qu'elle me dirait d'arrêter c'que je faisais, c'était impossible, y'avait que la verte qui m'permettait de nourrir les miens. Et puis t'façon je savais faire que ça de ma vie, vendre de la merde et rapper à mes heures perdues quand j'en avais le temps.

[...]

Le regard duper sur la télévision, je fixais comme un con l'écran de télé sur laquelle jouait le p'tit reuf à ma meuf. Imrân se tapait une partie de jeux vidéos pendant que je patientais tranquillement sur son canap', sa sœur devait pas tarder à arriver, Imrân m'avait dit que Maha rentrerait bientôt de sa séance de sport. Comme par hasard j'étais venue jusqu'à chez elle et gazelle y était même pas, à croire qu'elle en faisait exprès juste pour me faire chier. Comme je m'ennuyais un peu, je décidais de me faire une petite partie de jeu sur mon tél histoire de faire passer le time, je choisissais le perso que j'voulais pour ma partie puis je commençais à jouer, je m'enfilais cinq ou six manches avant que le latino ne me propose de jouer avec lui. Commencer refuser une partie de Street Fighter, ce p'tit connaissait bien mes faiblesses. Recommençant à zéro, il me laissait choisir l'avatar que j'voulais et bien évidemment je pris Blanka comme perso. C'était celui-là que j'préférais depuis tout petit, je trouvais qu'il avait quelque chose de différent des autres personnages. Il avait grandi dans la jungle et moi au zoo, il avait perdue sa daronne et la mienne s'était barrée alors que j'étais encore qu'un gamin à peine capable de compter jusqu'à ses dix premiers chiffres. Mais pour revenir au sujet, Imrân lança notre partie dès que j'avais choisis mon personnage. Je devais avouer qu'il était pas si mal que ça sur le terrain, pour un débutant il jouait plutôt ienb mais c'était pas encore suffisant pour me battre. Le tipe aurait encore des années d'expérience pour me rattraper, pour l'instant mon niveau était trop élevé pour lui.

— Tu t'es engueulé avec ma sœur ? Me questionnait le p'tit, les yeux toujours fixé sur son écran de télévision.

— Qu'est-ce qui te dit ? Répondis-je du tac au tac, en étant toujours concentré sur mon jeu.

— Elle est pas mal sur les nerfs depuis qu'elle est rentrée, et elle est toujours relou quand elle est vénère donc j'suppose qu'elle a dû se prendre la tête avec toi, vu la gueule de déprime qu'tu tires. Pouffait le brun en foutant un coup de poing à mon avatar. Allez bim, ton personnage a plus beaucoup de vie là. Enfonçait-il le clou.

La serrure de la porte se fit entendre, Imrân mit automatiquement le jeu sur pause parce qu'il savait que j'allais décale jusqu'à la piaule de sa reuss, chose que j'avais directement fait en l'entendant rentrer. Je m'étais sépo sur son lit le temps qu'elle arrive, j'entendais sa p'tite paire de pompes frotter contre le carrelage de sa maison, m'alertant que ma brune n'allait pas tarder à arriver. Une fraction de secondes plus tard Mahalia rentrait dans sa chambre, une paire d'écouteurs à ses oreilles ainsi qu'une bouteille d'eau vide qu'elle déposait sur son bureau, ma meuf continuait son chemin vers son armoire en zappant complètement ma présence. J'entendais sa musique résonner dans mes oreilles ce qui m'arrachais forcément un sourire lorsque j'avais entendu ma propre voix rapper à travers ses écouteurs, je souriais comme un con en la voyant se chercher une tenue de rechange à travers sa pile de vêtements. Avec elle j'pouvais attendre longtemps avant qu'elle ne me remarque. Je quittais alors ma place pour aller me diriger jusqu'à ma meuf que je vis hésiter entre un haut noir et un pull. Elle était carrément jnouné celle-là, depuis quand on portait des p'tits hauts en février ? Maha avait des petits soucis de vue et fallait que j'y remédie au plus vite.

— Prend le pull. Soufflais-je, me rapprochant un peu plus près d'elle.

La portoricaine s'était mise à sursauter après m'avoir entendu lui donner mon avis sur sa tenue, elle avait pas arrêté de répéter que je lui avais foutu les jetons et que j'aurais dû lui dire dès le début que j'étais dans sa chambre. J'eus même pas besoin de lui expliquer ce que je foutais chez elle que Maha s'était mise à me couper la parole, disant qu'elle était désolé de s'être emporté la dernière fois que l'on s'était vue avant qu'elle parte, elle me disait aussi qu'elle pensait ap ce qu'elle m'avait dit concernant Ivan et que c'était égoïste de sa part de m'avoir dit un tel bail. J'avais l'impression de rêver en l'entendant parler, c'était si rare que ma brune s'excuse, j'avais limite envie de lui dire que c'était rien et qu'on pouvait passer à autre chose mais madame en avait décidé autrement.

— C'est normal qu'il pleut dehors..Pointais-je de la tête ses veuch humides. C'est parce que tu viens de t'excuser pour la deuxième fois de ta vie-

Je cru littéralement beuguer en sentant les lèvres de ma meuf se poser contre les miennes, un truc chelou se mit à apparaître dans mon ventre mais c'était pas désagréable. La langue de mon arménienne frôla délicatement la mienne, ma meuf lâcha un léger soupire après ce petit contacte que l'on venait de s'offrir tous les deux. L'une de mes mains venait se loger dans les cheveux de ma meuf, j'englobais quelques unes de ses mèches brunes que j'serrais sans trop lui faire mal, nos têtes se collaient un peu plus et nos langues se rencontraient enfin après un p'tit jeu sensuel sans vraiment s'être touché. Un fin sourire de satisfaction s'étirait sur le bout de mes lèvres quand j'sentie les chicots de ma brune se bloquer contre ma lèvre inférieure. Elle allait m'rendre ouf si elle continuait sur cette lancée.

— Faut que j'aille prendre une douche, tu veux venir ? Déposait-elle de nouveau un boussah sur mes lèvres.

— J'ai pas d'affaires de rechange poupée. Marmonnais-je contre ses lèvres, dégageant l'une de ses mèches de veuch par dessus ses épaules.

— J'ai quelques affaires à mon père dans mon armoire, tu devrais rentrer dedans. M'affirmait gazelle en me choppant un haut et un bas.

Elle avait en plus ressortie un de mes calbar propre que j'avais laissé chez elle après avoir passé la nuit à son appart. Il fallait que j'arrête d'oublier des vêtements chez elle, j'suis sûr qu'elle allait finir par me les voler, exactement comme mon shirt qui traînait dans son placard depuis six mois et qu'elle avait sois-disant pas retrouvé alors que j'savais très bien qu'elle voulait juste le garder pour elle. Je crois qu'elle voulait pas me rendre mon haut sous prétexte qu'il y'avait encore mon odeur dessus, je comprendrais jamais ce délire que les meufs pouvaient avoir avec nos fringues. C'était chelou. J'pouvais très bien reprendre mon shirt pour le laver puis le rendre à ma copine sauf qu'elle voulait ap, sois disant que si mon haut passait à la machine l'odeur ne serait plus la même.

Quand j'disais que cette fille était pas net.

Mes nouvelles affaires en main, je suivais gazelle jusqu'à la salle de bain où l'on s'enfermait à double tour pour plus d'intimité et de sécurité. On avait fini tous les deux sous l'eau chaude à s'embrasser dans la douche comme deux amants qui s'étaient pas retrouvés depuis perpét', je trouvais le moment grave agréable voir totalement kiffant. On était resté une bonne dizaine de minutes dans la pièce avant de ressortir et de filer jusqu'à la piaule de Maha. Sur le feu de l'action on avait continué ce qu'on avait entamé sous la douche, ouais on prenait des risques à se chauffer l'un l'autre mais sur le moment on avait pas trop réfléchi aux conséquences si l'on se faisait choper. On avait pas arrêté de se chercher jusqu'à vouloir le faire et c'était à partir de là que j'me rendais compte que j'avais oublié d'emmener un pack de préservatifs avec moi.

— J'ai pas d'capotes sur moi..Soufflais-je, dégoûté de pas pouvoir la prendre une partie de l'après-midi.

Putain.

— Attend..La rattrapais-je par le bras en la recollant sur mon torse. C'est pas parce qu'on peut pas l'faire qu'on peut pas faire d'autres trucs.

Ni une ni deux, ma belle se relevait illico en prenant appui sur ses deux bras qu'elle calait juste au-dessus de mon bas ventre, ce qui m'donnait quelques idées sales sur l'moment. Au sourire malicieux qu'elle me lançait je devinais très bien ce qu'elle avait en tête et il m'en fallait pas plus pour me dire que j'allais passer une super aprèm.

Une sacrée après-midi même.


[...]

𝐌𝐚𝐡𝐚𝐥𝐢𝐚

Admirant le coucher de soleil du haut de mon balcon d'appartement, le temps d'un instant je me croyais sur le toit de mon immeuble à m'empiffrer de pizza et de tout un tas d'autres conneries qui trainaient dans le placard de ma cuisine. À cette heure-ci j'aurais dû normalement enfiler l'un de mes pyjamas d'hiver et me trouver sous ma couette en train d'idolâtrer un classique du cinéma. Mais malheureusement pour moi, j'allais devoir attendre un très long moment avant de pouvoir me changer et me glisser enfin dans mon lit. Au lieu de ça je glandais patiemment dehors, attendant que le conjoint de ma mère et que Nabil ne terminent leur petite discussion qu'ils entretenaient à l'intérieur. À ce que je vois ils avaient l'air de bien s'entendre, je priais intérieurement pour que Nabil ne dise rien qui ne me concernait car je le connaissais assez pour savoir qu'il pouvait avoir une grande gueule à certains moments. Et c'était ce que je redoutais le plus, qu'il parle de moi à l'homme qui était sensé me servir de beau-père. En effet, Gabriel et son fils étaient venus passer la soirée à la maison, rien d'étonnant. Ma mère avait eut la merveilleuse idée de les inviter à dîner, même Nabil avait été rajouté dans sa liste de convives alors je peux vous dire qu'en apprenant la nouvelle il avait directement sauté sur l'occasion, logique puisqu'en temps normal ma mère ne l'aimait pas et soudainement elle décidait d'être gentille avec lui et de l'inviter chez nous. C'était une première. Une sensation étrange m'avait parcouru lorsque j'eus aperçu ensuite les deux en cuisine en train de discuter de mon cas, je fus étonné de voir que ma mère n'avait pas sortie ses crocs devant mon copain, elle était vraiment bizarre ce soir. Elle s'intéressait à Nabil et paraissait même avoir mis ses préjugés de côté, chose qui m'avait plus que choqué, mamá n'était pas du tout du genre à se montrer affectueuse envers les autres, au contraire.

Alors que j'admirais encore et toujours la vue de ma ville où j'avais grandi, un faible sourire s'installait sur mes lèvres à l'instant même où j'avais senti l'agréable parfum de mon petit copain enivrer mes narines. Durant quelques secondes je fermais mes paupières après avoir ressenti ses bras m'encercler fermement la taille, je laissais tranquillement ma tête se nicher contre son torse tandis que ses lèvres se déposaient sur mon front qu'il recouvrait de doux baisers. Si j'aurais pu passer la soirée dans ses bras je l'aurais fait volontiers, je m'y sentais tellement bien, j'avais l'impression d'être protégé de chaque dangers qui parcouraient les rues. Rien qu'avec ses gestes il m'offrait de la bienveillance et de l'affection, et c'est tout ce que je demandais.

— Vous vous êtes dit quoi ? Fis-je allusion à la discussion que monsieur avait eut avec ma mère.

— On a parlé de ton anniv. Déballait mon copain, recouvrant ses mains sur les miennes qu'il caressait timidement à l'aide de ses deux pouces.

Étonnement je n'étais pas surprise. Mon anniversaire arriverait dans moins d'un mois et tout mes proches me faisaient des petites cachoteries concernant ce grand jour, à commencer par Nabil qui ne me laissait plus l'accès à son téléphone portable par simple et bonnes raisons qu'il paniquait à l'idée que je crame ce qu'il m'avait organisé pour mon anniversaire. Il savait pourtant que je n'étais pas une grande fan des surprises mais ce détail là l'importait peu et il me le faisait bien savoir. En réalité je n'avais pas besoin de grand chose pour mon anniversaire tant que j'avais ma famille à mes côtés, le reste je m'en fichais pas mal.

— Avant que tu l'ouvres pour m'demander des infos j'te dirais rien du tout, c'est ta mère et moi que ça regarde. Se trouvait-il comme excuse.

— Bah justement, si ça concerne ma mère alors ça me regarde. Me détachais-je de son emprise afin de me mettre face à lui.

— Arrête de forcer parce que j'te dirais r. Fit-il une pichenette sur mon nez que j'effleurais vivement après avoir échappé un grognement de douleur.

J'avais tout de même tenté de l'amadouer histoire de gratter une ou deux infos mais il n'y avait rien eut à faire, Nabil ne voulait pas cracher le morceau, j'étais sûr que ma mère avait dû lui mettre la pression pour qu'il ne me raconte rien du tout. En parlant du loup, celle-ci nous appelait justement pour que l'on vienne se mettre à table. Pour ma part je n'avais même pas faim et si ça ne tenait qu'à moi je n'aurais rien avalé de la soirée mais je connaissais assez ma mère pour savoir qu'elle me forcerait à avaler de la nourriture, que j'ai de l'appétit ou non. Avançant ma chaise d'un cran mes yeux déambulaient maladroitement vers mon morpion préféré que je regardais d'un œil discret en train de faire pianoter ses doigts sur le clavier de son téléphone. Cet indiscret souriait bêtement devant son écran et j'avais dû lui donner un coup de coude à plusieurs reprises pour qu'il lâche enfin son portable. Imrân s'était mis à râler dans sa moustache en m'ordonnant de le laisser tranquille, ça y'est il commençait tout juste à avoir quelques poils sur la moustache et ce petit con ne se sentait déjà plus pissé.

— Elle s'appelle comment ? Interrogeais-je mon frère, profitant que tout le monde parlait entre eux pour pouvoir enfin poser cette question qui me brûlait les lèvres.

— Qui ça ? Jouait-il les idiots.

— Je te parle de la fille à qui tu causes sombre idiot.

Cette fille dont je ne connaissais pas encore le nom devait être très importante pour que mon frère soit totalement scotché à son téléphone pour lui parler. Imrân était exactement comme mon meilleur ami, habituellement il s'en foutait complètement des filles.

— Tu l'as dit à maman ? L'interrogeais-je de nouveau.

— Elle a pas besoin de savoir.

Tu fais fausse route mon coco. Certes, ce qu'il venait de dire n'était pas totalement faux mais l'on savait tous les deux que ce genre de chose paraissait important pour notre mère. Mon frère faisait une grave erreur en cachant sa relation amoureuse, je sais de quoi je parlais puisque j'avais moi-même gardé mon couple secret et quand ma mère l'avait découvert, elle m'avait fait une vraie scène.

— Fait pas les mêmes erreurs que moi, tu devrais lui dire les choses franchement. Le conseillais-je.

La fin du repas se passait assez bien j'avais fait l'effort de me montrer polie envers Gabriel, pour la première fois je m'étais intéressé à lui notamment sur ses passions du cinéma comme j'avais pu comprendre durant notre toute première rencontre qu'il était un fan de cinématographie. C'était la première fois que l'on s'était échangé un sourire, que je lui avais échangé un sourire et cette fois-ci il était sincère comparé à tous les autres que j'avais pu lui faire. Ce n'était pas pour autant que je portais cet homme dans mon cœur mais je ne sais pas, après lui avoir parlé calmement quelque chose avait comme changé entre nous.

— Et sinon Nabil..L'interpellait ma mère. Tu as quelque chose de prévu pour les vacances d'été ?

Je manquais de m'étouffer en buvant mon verre d'eau après avoir entendue la question qu'avait posé ma mère. J'aurais pu penser qu'elle rigolait mais à la tête qu'elle tirait elle avait l'air d'être très sérieuse.

— Heu..O..oui, je pars en Espagne au mois de juillet mais sinon j'ai rien de prévu. Bégayait mon copain, virant ses prunelles chocolats vers les miens.

— Tu pourrais peut-être venir passer ton mois de juin avec nous, on partirait trois semaines dans le sud. Lui proposait ma mère.

Elle ne m'avait jamais parlé de partir dans le sud, encore moins avec son chérie et son fils. Encore une fois je n'étais au courant de rien et ma mère me mettait de nouveau dans ses plannings, comme lorsqu'elle avait voulu m'introduire à son week-end avec Gabriel que j'avais lourdement échappé en m'inventant une légère grippe.

— Ne te presse pas pour ça, ma fille me donnera ta réponse un peu plus tard. Lui fit-elle un clin d'œil avant de se relever de sa place pour débarrasser une partie de la table.

Je pris moi-même la peine de débarrasser le reste de la table afin d'aller rejoindre ma mère, je la retrouvais donc à la cuisine, elle se servait un verre d'eau tout en chantant à voix basse une chanson de son pays natale qu'elle m'avait déjà faite écouter lorsque j'étais petite. Ma mère était vraiment bizarre ce soir, elle paraissait de très bonne humeur d'après ce que j'avais pu voir et elle se montrait même gentille envers mon copain. J'avais d'ailleurs tenté de lui demander ce qu'il lui était arrivé pour qu'elle puisse se préoccuper autant de mon Nabil et sa réponse avait parfaitement confirmé mes doutes. Elle était tombé sur la tête.

— Il faut croire que les gens changent. Me répondait mamá pendant que je terminais de glisser la vaisselle sale dans le lavabo de la cuisine.

— Mais toi nan..Tranchais-je. T'aime pas mon petit copain et tu l'aimeras jamais, et ça je l'ai bien compris avec tout ce que t'a pu me dire sur lui. Alors j'sais pas pourquoi t'essaye d'être gentille avec lui mais en tout cas je sais que tu le fais pas par hasard. Je te connais maman.

— Crois ce que tu veux. Haussait-elle des épaules.

Je ne sais pas ce qu'elle avait en tête ni pourquoi elle avait décidé d'inviter Nabil à nos vacances mais ce que je savais c'était que ce n'était pas dans le but qu'il s'intègre à la famille, non, pour ma mère il n'en ferait jamais partie.

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