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« La ville se lève, les loups s'endorment, encore ce goût de haine. »
𝐃𝐨𝐦𝐢𝐜𝐢𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐀𝐧𝐝𝐫𝐢𝐞𝐮, 𝐆𝐚𝐠𝐚𝐫𝐢𝐧𝐞 - 𝟏𝟗𝐡𝟑𝟏
L'heure filait sur ma montre, je jurais une nouvelle fois dans ma moustache en entendant le klaxon de mon meilleur pote retentir sans oublier sa petite voix de casse couille qui me demandait si j'avais pas bientôt finis de me préparer alors que je l'étais depuis une bonne dizaines de minutes. J'attendais simplement ma meuf que je vis galérer à se coiffer les veuch rien que pour une petite sortie entre shrab. Je pu pas m'empêcher de me marrer en la voyant se vénère toute seule sur sa tignasse, leur ordonnant de coopérer si ils voulaient pas finir attaché en un chignon bâclé. J'vous l'accorde elle était vraiment folle. Je reportais mes yeuz sur ma montre, m'disant qu'il fallait vraiment que l'on décale au plus vite si l'on voulait pas être les derniers à arriver au domac, et vu comment il était blindé le samedi soir fallait qu'on se bouge vite le cul. Je redemandais de nouveau à Maha si elle avait pas bientôt fini, m'approchant jusqu'à elle en traînant des ieps devant le miroir de ma salle de bain. Je voyais que Mahalia galérait à faire quelque chose de « potable » avec ses cheveux, impatient comme j'étais j'avais pas pu m'empêcher de chopper sa brosse qu'elle passait soigneusement entre ses mèches brunes, je coiffais à mon tour ses longs cheveux, m'répétant qu'ils avaient pas mal repoussés alors que ma latina les avait coupé mi-longs juste après notre week-end à Bordeaux. Terminant de jouer les coiffeurs attitrés, je reposais la brosse de ma brune à sa place initiale en lui disant que l'on devait se grouiller de rejoindre Issam en bas. Je sortais le premier de la pièce pour aller cavaler jusqu'au salon prévenir ma grand-mère que je m'en allais. Comme tous les jours avant de franchir la porte de sortie, je déposais un p'tit boussah sur son front avant d'aller cavaler jusqu'en bas, retrouver le relou d'israélien qui me servait de meilleur ami.
J'me plaignais toujours de sa gueule mais qu'est-ce que j'l'aimais ce con.
J'avais rencontré Issam lors de ma toute première rentrée au collège, on était tombé dans la même classe et ce fou était venu me taper la discute en plein cours de sciences, pourtant notre prof était en plein récit sur sa leçon et comme j'étais à la base concentré sur ce qu'elle disait j'avais fait signe à l'autre de se la fermer, et ce bâtard m'avait pris par les sentiments en me parlant de jeux vidéos. Il avait commencé à me parler de Shenmue, un jeu d'aventure auquel je kiffais jouer avec Tarik durant nos heures de temps libre. Directement j'avais moi-même entamé une discussion avec l'israélien et depuis ce fameux jour on s'était mis à traîner quelques fois ensembles pendant les pauses puis à la cantine et ainsi de suite. On était toujours fourré ensembles depuis ce jour-là et y'avait pas un soir sans que l'un rentre tout seul après l'école. À deux on était comme lié et je sentais qu'avec ce type là, notre amitié allait perdurer jusqu'à perpet. C'était sûr.
— J'vais même pas chercher à savoir pourquoi vous êtes autant en retard. Râlait mon meilleur ami, plus que sur les nerfs, remontant dans la caisse à sa daronne.
Je partais m'installer sur le côté passager tandis que ma meuf bouclait sa ceinture à l'arrière, répondant à un sms par la même occaz' que sa mère lui avait envoyé trois heures plus tôt. J'ai crûs que Maha n'allait jamais lui répondre vu comment elle lui faisait la gueule depuis que sa mère lui avait annoncé qu'elle voyait quelqu'un, pour mon plus grand bonheur, désormais la vieille ne serait plus sur mes côtes. C'était plutôt bon signe. Gazelle pensait tous le contraire, l'idée que sa daronne ait un mec dans sa vie l'énervait plus qu'autre chose. Elle aurait aimé que sa mère la prenne à part et lui dises les choses tranquille au lieu de la ramener avec elle et son frère au resto afin qu'ils rencontrent leur « beau-père », si on pouvait appeler ça comme aç. Maha m'avait aussi raconté que le mec à sa mère avait un fils du même âge que oim et qu'elle avait pas hâte de le rencontrer, elle trouvait qu'elle avait déjà pas mal à faire avec un petit frère.
Ma tête se balançait de temps à autre de gauche à droite sous l'instru de la radio qui retentissait dans la voiture, j'écoutais à peine les paroles, étant pas du tout concentré dessus. À vrai dire je m'imaginais à la place de la personne qui rappait, j'imaginais que ce serait mes propres sons qui passeraient sur une chaîne de radio. Ouais, je prenais un peu mes rêves pour une réalité mais fallait bien se raccrocher à quelque chose dans ce monde de merde. Sans rêves j'serais déjà foutu sinon. Y'avait que ça et ma mif qui me permettait de pas craquer et de pas me tirer une balle en pleine tête, parce que c'est ce que j'avais voulu faire deux ans plus tôt. Je me sentais pas ienb dans ma vie, un peu comme aujourd'hui, on avait pleins de dettes sur le dos avec Sarah, Yaya et Ad', à cet époque on avait même eut le risque de se faire expulser de notre logement mais mon grand frère avait charbonné très dur sur le terrain et c'est ce qui nous avait sauvé. Et je le remercierais jamais assez. Également, je remercierais jamais assez mon père de m'avoir donné un frère, c'était aussi grâce à mon daron que j'étais autant soudé avec mon grand, il nous avait appris l'amour fraternel à sa façon. Aimer son frère plus que sa propre vie et ne jamais faire passer quelqu'un avant lui ou même la famille. Mais pour revenir à ma petite histoire j'avais tenté de me flinguer à l'appart à mon père, la semaine après que ma « mère » était passé à la son-mai. J'étais solo à la casa et j'en avais profité pour aller piquer le pétard que mon père cachait précieusement sous son matelas depuis que j'étais tipe, t'façon il pouvait rien me dire vu qu'il était bloqué en taule. Je me souviens m'être retrouvé seul ce soir là parce que Sarah était tipar dîner chez une voisine avec mon petit frère et Tarik vendait sur Ivry avec S-Pion. J'avais profité d'être tout seul pour me fumer un oinj que je m'étais roulé à l'avance dans la matinée. Je me rappelle aussi de m'être servi un verre de Jack que je m'étais enfilé en alternant ma niaks et le whisky. J'avais trouvé la bouteille d'alcool dans la piaule de mon grand frère. Ad' était pas très discret pour cacher ses bouteilles.
Si ma mémoire était bonne j'étais allé me sépo sur une chaise de la salle à manger, mon teh toujours en main que je finissais sans oublier mon deuxième verre que je terminais rapidement. Je m'étais ensuite relever pour déposer le verre dans le lavabo avec le reste de la vaisselle sale, mes yeux se tournaient vers la table en bois que je regardais d'un mauvais œil, apercevant cette arme noire qui me fit du charme tout comme ma petite voix qui m'amadouait elle aussi, à me dire d'attraper cette arme et d'en finir pour de bon, pour que j'arrête de souffrir intérieurement. Faible comme j'étais, je l'avais écouté à la lettre en choppant l'arme que je resserrais entre mes manos. Le calibre était déjà chargé, baba l'avait laissé tel qu'il était depuis son arrestation. Toujours entre mes mains, je fixais l'arme à mon père qui me tentait de faire une merde que je risquerais sûrement de regretter plus tard. Encore une fois j'avais pas écouté mon petit ange, il me disait de reposer le pét' illico et d'aller le remettre à sa place, chose que j'avais pas fait. À la place j'avais déposé le flingue contre l'une de mes tempes, j'avais les mains qui tremblaient de ouf et le cœur qui battait à mille. Je flippais à mort d'appuyer sur la gâchette car j'étais pas totalement sûr de vouloir le faire et de quitter les miens pour toujours. C'est à partir de ce moment là que mes idées s'étaient brouillées, je me souvenais jamais de ce qui s'était passé après cette scène, je me rappelais juste m'être réveillé dans le canapé du salon devant ma belle-mère qui pleurait à chaudes larmes et mon grand frère qui me fixait durement après m'avoir lâché deux mots dont j'avais encore le souvenir jusqu'à maintenant.
— Eh, t'es dans la Lune ou quoi ? Me réveillait mon shrab en faisant claquer deux de ses oid devant mon visage. T'a même pas écouté c'que j'ai dit.
— Smeh.
— J'te demandais si t'avais des nouvelles de ton père ? Répétait-il sa question.
— Hmmh..il sort l'année pro si tout se passe bien.
En effet mon père sortirait l'année prochaine si tout se passait comme prévu, il allait pouvoir revenir vivre à la maison et peut-être même que Tarik et moi on retournerait vivre avec lui. Vivre chez notre grand-mère était juste provisoire, c'était juste le time que notre père écoule sa peine.
— C'est plutôt cool, il va pouvoir profiter de ses fils. Se réjouissait Issam.
Il va surtout recommencer ses conneries ouais.
Je connaissais assez mon père pour savoir qu'une fois rentré au zoo il continuerait ses p'tites affaires comme si de rien n'était.
— Et puis avec un peu d'chances il pourra peut-être écouter tes sons. Ajoutait-il.
N'ayant pas du tout envie de parler de ça, je fus bien content de voir que l'on arrivait dans le parking du Macdo, au moins j'allais pouvoir échapper à cette discussion concernant ma musique et mon père. Issam se garait sur la première place de libre, on descendait tous les trois de son auto que l'israélien refermait à clé avant que l'on aille rejoindre les autres à l'intérieur. Les gars s'étaient étalés sur deux tables de libres, ils avaient déjà commandé à graille donc il manquait plus que nous sur la liste. Je prenais commande auprès de ma go' puis je partais ensuite faire la queue avec Issam qui me tenait compagnie, attendant lui aussi son tour. Il y'avait pas mal de monde qui arrivait derrière nous et seulement une meuf qui se trouvait devant nous, au départ j'avais même pas cherché à m'intéresser à elle, or, j'avais entendu sa petite voix à moitié cassé qui avait fait directement tilt dans ma tête. Putain. J'étais sûr que c'était encore cette blondasse qui patientait juste devant oim. Il fallait encore qu'elle soit là pour me gâcher ma réssoi celle-là, et honnêtement elle l'avait encore plus niqué en m'adressant la parole.
— Ah bah vous aussi vous êtes là. Arquait-elle un de ses sourcils blond.
— Et toi qu'est-ce tu fous là ? L'attaquais-je, aimant pas trop la manière qu'elle prenait pour nous parler.
— Je suis la copine de Maha je te signale, j'ai tous les droits de venir passer du temps avec elle. Me souriait faussement cette conne.
— Donc tu viens aussi au ciné avec nous. Concluait mon meilleur pote.
À la gueule que tirait la blonde elle avait pas l'air d'être au courant que l'on avait quelque chose de prévu après le repas, sur le coup j'eus envie de tuer Issam de mes propres mains parce qu'on aurait pu se passer de la présence de Naoual sauf qu'elle s'était réjouit de nous dire qu'elle viendrait avec nous. Je lui avais pourtant dit qu'on pouvait se passer d'elle mais elle m'avait ap calculé, préférant me tourner le dos pour aller s'asseoir à côté de ma copine. Ce fut ensuite notre tour pour commander et l'on dû patienter un petit moment avant de recevoir nos plateaux que l'on se trimballait jusqu'à notre table. Sans mentir j'avais tiré la gueule pendant tout le repas et j'ai bien crû que j'allais tuer la cops' à ma meuf quand elle s'était mise à ouvrir la bouche pour tchi. On avait fait que de s'envoyer des piques et ça avait été pareil durant le peu de trajet que l'on avait eut avant d'arriver au cinéma, parce qu'évidemment la blonde était monté avec nous sur le chemin et je m'étais salement retenue de pas lui envoyer l'une de mes pompes en pleine face. Le pire avait été quand on était tous arrivé dans la salle de ciné et que Naoual avait voulu me carotte ma place afin d'aller s'asseoir à côté de sa pote sauf que j'avais été plus rapide qu'elle et elle avait dû aller s'asseoir avec les gars parmi les seuls places de libre qu'il restait.
Le film avait débuté après quelques pub, je m'étais mis directement dedans alors que d'hab j'avais besoin de quelques minutes de visio pour me mettre complètement dedans. J'avais été plus que surpris de sentir les mains de ma brune se sceller aux miennes, elle était pas du genre à être hyper tactile donc ça me faisait bizarre qu'elle ait ce genre d'attention, d'habitude c'est moi qui prenait cette initiation là mais Mahalia en avait décidé autrement. Je kiffais quand elle prenait ce genre d'attention avec moi, c'était le truc qui pouvait me faire sourire bêtement, sourire que je portais actuellement sur mes lèvres en fixant comme un con ma belle qui me chouffait à son tour en ayant senti mon regard sur elle. Je la bouffais totalement du regard y compris ses lèvres sur lesquelles je louchais complètement, j'avais trop envie de les lui chopper mais si je le faisais j'allais pas pouvoir m'en détacher. Elle avait bien remarqué que j'avais une folle envie de lui prendre la bouche et elle avait fait exprès de passer sa langue par dessus, truc qui me donnait encore plus envie de lui rouler une pelle devant les autres.
— Ça s'fait pas c'que tu m'fais..Soufflais-je, le regard encore duper sur sa bouche.
— J'ai rien fait du tout, t'es parano.
Elle se foutait vraiment de moi.
— Tu vas voir en rentrant si j'suis parano.
On terminait le film tranquille, la séance avait duré pas plus d'une heure et demie, la musique de fin étant en train de passer on décalait tous vers la porte de sortie. Chacun donnait son avis perso sur le film que l'on venait de voir, pour ma part je gardais mon point de vue pour oim n'étant pas d'humeur à jouer les critiques pour le moment. J'en profitais pour m'allumer une clope que je gardais bien au chaud parmi l'une des che-po de ma veste, prenant mon briquet en main je râlais dans ma barbe en constatant qu'il y'avait du vent et que ça allait être compliqué d'allumer ma cigarette. Étant pas patient je m'agaçais à petit feux en lâchant quelques jurons dans ma langue maternelle ce qui alertait un ou deux patients qui se retournaient dans ma direction pour me regarder dans le blanc des yeux. Appréciant moyen leur regard je leur avais ordonné de tracer leur route et je vis l'autre blondasse rigoler sous mes yeux en train de marcher devant avec le reste du groupe.
— T'veux quoi toi ? Claquais-je sèchement, ma clope à la bouche et mon briquet que j'tenais toujours entre mes oid.
Autant je pouvais m'entendre super bien avec Hana mais avec la blonde ça passait pas du tout, elle m'aimait ap et moi non plus. Je l'a calculais pratiquement jamais pour éviter de me prendre la tête avec elle mais elle faisait toujours exprès de me piquer pour que je m'énerve ensuite avec gazelle. Bien sûr qu'on s'était déjà pris le chou au sujet de la blonde et ça me saoulait de tout me prendre dans la gueule à chaque fois que je m'embrouillais avec sa pote. Le blem était que Naoual était beaucoup trop maline, quand on s'engueulait elle prenait toujours le rang de victime et c'est ce qu'elle affichait devant les autres notamment devant ma propre meuf. Maha était jamais là quand je m'engueulais avec sa shrab, elle arrivait toujours après la guerre. Dès qu'elle venait se mettre entre sa pote et oim la blonde se justifiait tout le temps, sois disant que c'était moi le méchant et que je fus le premier à élever la voix. Ok, c'était peut-être vrai mais cette salope était pas non plus irréprochable dans l'affaire, si je m'énervais sur elle c'est qu'elle l'avait cherché.
— T'a pas honte de fumer devant ma copine ? Me lançait Naoual, ralentissant ses pas afin de venir jusqu'à moi.
J'sais même pas pourquoi elle l'ouvrait encore, que je fume ou nan ça la regardait ap. Une vraie folle celle-là. Elle aimait trop se mêler de sujets qui l'a regardait pas et puis ça avait jamais déranger ma copine que je fume devant elle, j'aurais été au courant sinon. La réflexion de la blonde fit comme un tilt dans mon veaucer, je me dis que c'était peut-être le moment que l'on s'explique elle et moi. J'en avais sérieusement marre d'entendre ses petits piques à la con.
— De quoi j'me mêle ? Sifflais-je en allumant pour de bon mon pilon. Tant que ça dérange pas Mahalia que j'fume devant elle, je vois pas pourquoi tu l'ouvres.
— Mais c'est quand même de ma copine dont on parle et je sais pas, tu t'es pas dit que c'était peut-être mauvais ce que tu faisais ? Me reprochait-elle.
— Ferme-là c'est mieux. Lui conseillais-je, reprenant ma marche en suivant les autres.
— Ça-y'est je t'ai vexé ? Moi je te dis simplement ce que je pense donc si tu le prends mal c'est ton problème.
J'sais très bien ce qu'elle avait dans la tête, elle voulait me faire câbler et ça marchait merveilleusement bien mais je préférais garder ma colère intérieurement, ça valait mieux.
— Et en plus d'être désagréable t'es un malpoli, génial..Maugréait-elle.
— Si t'es pas contente tu nashaves de là, j'en ai strictement rien à branler de comment tu m'trouves. Ton avis j'm'en tape.
J'avais même pas remarqué que Samy s'était ramené pour voir ce qu'il se passait, il avait sûrement dû m'entendre élever la voix.
— Il se passe quoi là ? Se questionnait mon pote Samy.
— Demande à Nabil. Rageait la blonde.
J'allais lui faire bouffer le sol si elle continuait.
— Qu'est-ce tu m'baves espèce de bouffonne ?! C'est toi qui est venu me parler alors que je t'ai rien demandé donc fais pas style que t'a rien fait parce que tu vas vite me chauffer ! M'énervais-je. Et c'est pas la peine d'aller rapporter que je t'ai agressé parce que j'vais vraiment finir par le faire si tu continues de m'chercher !
— Je vois..maintenant les menaces. Souriait-elle amèrement. Tu tiens ça de ton père j'imagine ? Votre famille est bien connu pour sa violence dans le quartier, ça m'étonnerait même pas que tu te mette à frapper ta propre copine vu que tu respectes rien ni personne.
Je savais pas quel était le pire entre le fait qu'elle aborde ma vie perso où qu'elle insinue que ça l'étonnerait ap si je me mettais à frapper ma meuf. Et franchement je m'étais juré de jamais lever la main sur une femme dans ma vie mais peut-être qu'aujourd'hui j'allais brisé ce code. Samy avait voulu intervenir dans la discussion et je lui avais fait signe de ne rien faire et de laisser couler. Je vis au loin que les autres s'étaient tous arrêté de marcher pour venir se rapprocher autour de nous, certainement pour savoir pourquoi on s'était stoppé en plein chemin sur le trottoir.
— Je me suis toujours demandé ce que ça faisait d'être le fils d'un homme qui a fait du mal à des tas de gens. Continuait la blondasse dans sa lancée, enfonçant un peu plus le clou à chaque phrases qu'elle ajoutait. Je comprends mieux pourquoi ta mère l'a abandonné, ton père est un vrai malade mentale et elle a bien fait de s'éloigner de ce connard sans cervelle. Tiquait la blonde en lâchant un rire jaune que je pu ap cautionner.
Sur le coup j'avais pas réfléchi. J'avais vu rouge en l'entendant insulter mon père, j'avais pas calculé les cris de ma meuf qui était en train de l'embrouiller sévère, je m'étais totalement jeté sur la blonde en l'attrapant par la gorge que j'avais serré entre mes mains au fil des secondes qui passait. Ses mots résonnaient en boucle dans mes oreilles et plus je me remémorais ses insultes, plus ma rage montait. Je m'en foutait complet de voir celle que je pourrissais de l'intérieur me supplier de la relâcher. Je voulais juste qu'elle se la ferme, qu'elle arrête de dire des conneries et surtout qu'elle s'arrête de mal parler de celui qui m'avait élevé. Mon père était peut-être pas parfait, comme tout le monde il avait fait des erreurs mais il avait fait ce qu'il y'avait de meilleur pour sa famille.
— REPARLE ENCORE UNE FOIS DE ÇA ET J'TE MONTE EN L'AIR ! La menaçais-je, collant mon visage au max du sien pour lui faire peur. TU PEUX PAS TE MÊLER DE TON CUL COMME TOUT LE MONDE ?! NAN, TOI FAUT TOUJOURS QUE TU FOURRES TON NEZ PARTOUT ET QUE TU CRACHE SUR LA VIE DES AUTRES !
— Lâche-là Nab' ! Gueulait l'israélien que je calculais même pas un p'tit peu.
J'en avais marre de me faire prendre pour un con et de rester zen dès que l'autre pétasse me lançait des piques, fallait que j'évacue toute ma haine que j'avais accumulé sur son dos.
— ÉCOUTE-MOI BIEN P'TITE CONNE, C'EST LA DERNIÈRE FOIS QUE JE T'ENTENDS PARLER COMME AÇ DE MON DARON T'A COMPRIS ?! Criais-je à mon tour, attirant le regard de certains passants que mon meilleur ami recalait à ma place.
Tonio et Samy s'étaient collés d'office pour me dégager de l'autre folle qui se plaignait d'avoir mal sauf qu'ils avaient pas réussi. J'étais toujours là en train d'hurler dans la rue.
— Nabil ! M'alertait une petite voix féminine que j'pouvais reconnaître entre milles.
C'était elle. Ma petite poupée à moi qui m'appelait désespérément depuis que j'avais tiré sa cops' par le col de son manteau. J'étais tellement dans mon truc que j'avais même pas fait gaffe qu'elle tentait de m'appeler depuis deux bonnes minutes. J'avais ressenti un putain de frisson lorsque j'avais senti l'une de ses manos se poser sur ma main gauche.
— Elle en vaut pas la peine bebé..Essayait-elle une nouvelle fois de me faire lâcher prise sur le cou de sa copine.
J'avais finalement craqué au bout de cinq minutes. J'avais décidé de relâcher sa pote et cette conne râlait encore après que je l'ai presque étouffé de mes propres mains. Elle avait déjà de la chance que j'me sois retenu de pas la tuer sur place. On aurait été rien que tous les deux je l'aurais fait.
— Mais il est complètement cinglé ! En rajoutant l'autre timp' qui se massait le cou histoire d'accentuer sa comédie.
— Toi tu la fermes ! La corrigeait sèchement l'arménienne en parlant dans sa langue partenelle. On en serait pas là si t'aurais gardé tes remarques pour toi !
— Donc je me fais étrangler par ton copain et c'est de ma faute ?! S'affolait Naoual. Tu pourrais au moins éprouver un minimum de compassion envers moi ! Je te signale que je fais aussi partie de ta famille !
Alors là c'était la meilleure.
— Naoual..je te considère juste comme mon amie, rien de plus. Et la différence entre Nabil et toi c'est que Nabil fait partie de ma famille et que toi nan. Et je peux pas rester pote avec une personne qui a fait du mal à l'un des miens. Lui expliquait ma brune en me tendant sa main droite que je saisissais dans la mienne, la resserrant au maximum.
On s'était barré tous les deux jusqu'à arriver devant la bagnole de mon meilleur pote, Issam déboulait plusieurs minutes plus tard, ouvrant sa caisse à clé dans laquelle on s'installait. Je m'étais cette fois-ci assis à l'arrière avec la portoricaine qui tentait en vain de faire redescendre ma tension. Elle pouvait faire tous les efforts qu'elle voulait, j'allais pas me calmer de si tôt et encore moins oublier ce que sa pote avait dit sur mon père. Cette conne avait réussi à me chauffer en deux secondes, comme si j'avais besoin de ça pour demain. C'était prévu que je descende sur Nice avec mon frère pour régler une affaire importante, le bail me rendait déjà tendu et pour couronner le tout l'autre conne m'avait foutu le démon en rien de temps et elle avait mal choisi le moment pour m'embêter. Mais bon, je préférais arrêter de penser à elle histoire de pas gâcher un peu plus ma soirée, je voulais en profiter malgré qu'elle était gâché. Je devais profiter encore un peu avant d'aller charbonner avec mon frère demain après-midi.
La route avait pas été longue comme il y'avait pratiquement sonne-per sur la route et que mon pote roulait assez vite donc on était vite arrivé sur Gag'. En rentrant à l'appartement j'avais pas perdu de time pour me changer et me laver les chicots. J'avais ensuite rejoint ma meuf qui m'attendait déjà de pieds ferme dans mon lit.
— Et après ça me taille parce que je dors encore avec un doudou alors que tu fais pareil ! Pouffait ma brune, tenant le panda qu'elle m'avait offert sur ses genoux.
— Crois pas, je l'ai juste ressorti parce que t'es là, d'habitude il squatte le placard. Pointais-je mon armoire du doigt.
Je bluffais carrément. Je passais pas une nuit sans mon panda car je trouvais qu'il avait l'odeur de ma go' et ça me rassurait de la savoir près de moi. Me joignant à Maha, je reposais ma peluche sur ma table de chevet, éteignant au passage la lumière de ma petite lampe dont j'allais plus avoir besoin pour le moment. Je calais ensuite ma tête dans le cou de Mahalia, glissant un p'tit boussah contre sa peau avant de lui souhaiter une bonne nuit comme le peu de soirs où l'on pouvait dormir à deux.
[...]
Le lendemain.
Ma capuche rivé sur ma te-té, je m'enfonçais un peu plus qu'avant dans mon siège, le dos complètement en compote en regardant le pare-brise se bouffer des goutes de pluie. Super. On était même pas encore arrivé au point de rendez-vous qu'il pleuvait déjà des cordes zeubi. Sois disant qu'il faisait beau à Nice, mon cul. La nuit commençait tout juste à tomber et je commençais à me sentir un petit peu fébrile, sûrement parce que j'avais ap mangé avant de partir, ayant pas du tout faim sauf que maintenant j'avais les crocs et fallait que j'attende encore que l'on finisse notre affaire pour pouvoir aller m'acheter de quoi grailler soir-ce. Ni moi ni mon frère ne parlions étant habitué à écouter le silence depuis petits vu que l'on avait pas hérité d'un daron très bavard. Je bâillais pour la troisième fois en ayant hâte de rentrer à Gag' pour rattraper les heures de sommeil que j'avais loupé cette nuit. On était tipar vers huit heures du mat' avec mon reuf, on se relayait toutes les trois heures pour que l'un puisse se reposer le temps que l'autre conduisait mais pour ma part j'allais pas pouvoir pioncer maintenant, j'y arrivais pas et puis t'façon il nous restait plus qu'une heure et demie de route avant d'arriver. Ad' avait eu besoin de moi pour le go-fast et j'avais pas pu dire nan. Je savais que Mahalia flippait à l'idée qu'on se fasse chopper mais perso j'étais serein, c'était pas la première fois qu'on le faisait ni la dernière. J'imagine que vous êtes duper à vous demander ce que Tarik et moi-même on pouvait bien aller foutre dans le sud en pleine semaine. Le bail était pourtant simple. Baba nous avait demandé de lui rendre un service comme il était enfermé et qu'il pouvait pas se rendre à son rendez-vous. On avait dû se servir dans sa cons' et remplir pas mal de kilos dans la caisse à Rikta, quand on arrivera au point de rendez-vous on avait juste à faire une petite transac avec le client de notre père. Nous on lui servait la marchandise et lui nous refilait tout l'argent prévu que Tarik avait négocié par téléphone. Honnêtement je me sentais serein mais je vais pas mentir en disant que j'avais pas reup qu'on se fasse contrôler par les bleus.
— T'a faim ? Me posait mon reuf, ayant cramé mon ventre qui gargouillait au max.
— Un peu.
— Fouille dans mon sac, y'a deux sandwiches normalement. Sarah nous en a fait la veille.
Je perdais pas de temps pour lui prendre son sac à dos que j'ouvrais en deux en deux, attrapant nos parts de casse-croûte que je fixais comme un gros daleux. Tarik prit le sien et on se souhaitait un bonne ap en tapant un croc en même temps dans notre sandwich. Vous saviez même pas comment je remerciais de l'intérieur ma belle-mère de nous avoir mis un truc à manger pour aujourd'hui, j'savais même pas quand et comment elle avait pu faire à manger puisque y'avait plus rien dans le frigo et qu'elle même avait pas pu avoir le time de faire les courses. À mon avis elle avait dû demander à une voisine du dessous de nous dépanner quelques ingrédients pour faire à bouffer. Fallait que je note dans un petit coin de ma tête d'aller faire les courses en rentrant sur Paname.
— Des nouvelles de l'arménienne ? M'interrogeait Tarik.
— Toujours pas. Claquais-je en retapant un croc dans mon repas.
D'ailleurs ça commençait à me les briser que la latina réponde toujours ap à mes messages, je lui en avais envoyé un avant de partir puis deux tout à l'heure sauf que je m'étais pris que des vents et ça m'énervait fort. Maha avait rien de prévu aujourd'hui, elle allait juste rendre visite à son père, fin normalement. Peut-être que j'étais parano mais je sentais que y'avait un truc chelou qui se tramait dans mon dos et je kiffais pas du tout aç. Gazelle était pas du genre à ignorer mes messages, même occupée elle me répondait toujours. Je décidais alors de lui renvoyer un dernier message histoire de lui demander ce qu'elle foutait à pas me répondre et honnêtement je cru voir flou en recevant une réponse de sa part. Askip elle avait pas le time mais je m'en foutait complet qu'elle ait le temps ou pas, une réponse de trois mots l'aurait pas tué. J'avais vite vesqui son sms en l'appelant illico. Je râlais une première fois dans ma barbe en entendant que ça sonnait, putain, j'espère qu'elle avait une bonne raison de pas me répondre. Lorsque je tombais sur la meuf de la messagerie je raccrochais l'appel afin de rappeler de nouveau Maha et c'est qu'au bout de la troisième sonnerie qu'elle se mit à décrocher son tél. C'était pas trop tôt.
— Tu pouvais pas m'répondre avant ?
Le pire c'est que j'entendais walou et ça me faisait serrer.
— Bah parle. Entendais-je derrière le combiné.
— Bébé c'est qui que je t'entends derrière ? Élevais-je la voix.
Je comprenais r, elle était pas sensé être chez son daron avec son reuf et sa reuss ? La voix que j'entendais était de type masculine et son frère avait pas cette voix là, ni son père d'ailleurs.
— C'est moi. Me répondait la voix de derrière que je commençais à reconnaître après quelques secondes d'analyse.
La putain de sa mère.
— Tu veux quoi toi ? Grognais-je. Wallah tu casses les couilles sale bâtard de merde !
J'sais pas ce qu'Ivan foutait chez elle mais j'allais vite le savoir.
— Détend-toi l'ami, je suis juste là pour parler tranquillement, chui pas là pour faire la guerre. Se marrait le dominicain.
— Ouais c'bien sauf que j'ai rien à te dire.
— Tu sais très bien qu'on a pleins de choses à se dire toi et moi. On a pas pu s'expliquer la dernière fois que j'me suis fait pété par ta faute mais maintenant que j'ai plus les flics au cul, on va pouvoir parler.
— J'te jure que si tu lui fais un truc..M'emballais-je, écrasant une de mes manos sur mon visage. J'vais te démarrer tellement fort que-
— Et bah viens mon p'tit. Blaguait-il. Je t'attends chez ta meuf. On verra si t'auras le cran de me taper devant elle.
Ma mâchoire se serrait tellement fort, j'avais le guelb qui se tapait des tractions et mon veaucer était en surchauffe total. J'aurais donné n'importe quoi pour faire demi-tour et rentrer sur Corbeil parce que comme par hasard j'étais bloqué en plein sud. Ad' me guettait chelou en me voyant m'énerver contre le dominicain, il était au courant de tout pour Ivan y compris l'histoire du sachet de cons' que j'avais tej aux chiottes.
— Raccroche. M'ordonnait mon reuf. Faut pas rentrer dans son jeu à ce con.
Je calculais ap sa remarque, préférant m'éterniser à cracher ma haine à mon interlocuteur, or, j'eus pas le time de finir ma dernière phrase que Tarik me piqua mon téléphone, l'un de ses pouces appuya sur le bouton rouge de mon cellulaire qu'il rangeait juste après dans sa chepo de gauche, celle où j'avais pas accès. Lui non plus je savais pas à quoi il jouait mais il allait vite me saouler si il me rendait pas mon portable. Je m'étais pas retenu de l'ouvrir pour râler et lui forcer la main afin qu'il me redonne mon bigo sauf qu'en faisant ça j'avais encore moins de chances pour qu'il me le redonne, mais j'étais tellement sur les nerfs que j'pouvais ap contrôler mes mots.
— Reparle-moi encore une fois comme tu viens d'faire et je te démarre sur le capot de ma bagnole. Me menaçait Ad'.
— Même pas cap. Riais-je jaune.
— J'te parle en sah là Nabil, tu te la ferme jusqu'à ce qu'on arrive. Tu recraches un mot et tu verras si chui pas capable de te mettre la tête contre ma voiture.
Il était trop tendu lui aussi, toujours à aboyer pour un rien en te lançant des menaces en l'air.
[...]
𝐀𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐑𝐢𝐯𝐞𝐫𝐚, 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬 - 𝟏𝟔𝐡𝟓𝟕
Les yeux rivés sur ma télévision, éteinte deux heures plus tôt, je continuais de talonner des pieds dans mes chaussons d'hivers que je n'avais pas quitté depuis ce matin. Mon portable n'ayant plus de batterie je l'avais mis à brancher juste après que mon copain ait tenté de m'appeler. Je n'avais pas du tout apprécié qu'Ivan me pique cet appel important et qu'il réponde à ma place, connaissant Nabil il avait certainement dû blâmer le concerné en l'insultant de tout les noms. Presque une bonne heure que Ivan stationnait dans mon salon en faisant les cents pas à me demander toutes les dix minutes si Nabil viendrait ou non à mon appartement. Je ne sais pas ce qu'il avait et ce que les deux s'étaient dit mais il avait l'air pas mal énervé.
— Alors il vient ? S'impatientait mon ancien ami, fixant l'heure qu'il était sur son téléphone.
— Je t'ai déjà dit que nan, il viendra pas.
— Mais ça c'est pas mon problème, moi je veux le voir aujourd'hui alors il se démerde pour venir.
J'avais déjà pensé à le mettre à la porte mais je savais très bien que si je le faisais cet idiot resterait derrière à attendre de pied ferme mon corse. Ivan était têtu, tout comme Nabil et c'était bien la seule chose qu'ils avaient en commun.
— Ça sert à rien d'attendre pendant dix ans parce qu'il va pas venir alors rentre chez toi. Haussais-je le ton, agacé par le comportement d'Ivan.
— J'attendrais le temps qu'il faut quitte à passer la nuit ici, j'suis sûr que ça dérangerait pas ta mère en plus.
Il se fichait vraiment du monde. Jusque là je n'avais rien dit, je m'étais bien gardé de lui balancer ma façon de pensée mais là c'était de trop, il voulait carrément s'inviter dans ma maison et je savais que si cette invitation remontait aux oreilles de ma mère elle ne dirait pas non vu comment elle adorait ce « gentil » garçon qu'elle avait vu grandir à mes côtés.
— Peut-être mais moi ça me dérange. T'a rien à faire ici. Lui dis-je.
— C'est autant chez moi que chez toi. Argumentait-il. T'a déjà oublié les centaines de soirée que j'ai passé ici ?
Évidemment que je n'oubliais pas. Je ne comptais même plus le nombre de fois où il avait passé la nuit chez moi. Il avait passé tellement de temps à la maison que certains voisins pensaient qu'ils faisaient partie de la famille, ce qui n'était pas faux. D'un point de vue externe il en avait fait partie mais plus maintenant.
— Je te l'ai dit, j'attendrai le temps qu'il faut et c'est pas la peine d'essayer de me mettre dehors parce que je resterai quand même derrière la porte de chez toi. J'compte pas te lâcher Mahalia. Ripostait le dominicain.
Jóder.
[...]
𝐍𝐚𝐛𝐢𝐥
Terminant de me sécher, je reposais ma serviette de bain à sa place initiale avant d'enfiler mon survet et mes pompes que je nouais en deux temps. Je partais ensuite de ma salle de bain pour aller prendre mon dej avant d'aller faire un tour dehors, j'avais prévu d'aller voir Issam pour qu'on se fasse un fifa comme à l'ancienne. Arrivée dans la cuisine je me servais des céréales puis un bol de lait que je déposais sur la table ronde de la salle à manger sur laquelle déjeunait mon grand frère. Je m'asseyais à mon tour parmi l'une des chaises de la pièce, démarrant ensuite mon repas du matin. En réalité j'avais ap d'appétit mais j'me remplissais le ventre juste histoire d'avoir un truc dans le corps, Tarik allait me prendre le chou si j'mangeais rien. Mais y'avait rien à faire, la nourriture me dégoûtait trop depuis deux jours, je ressentais tout le temps ce goût amer qui me traversait la bouche depuis que j'avais eut le dominicain au téléphone. Wallah que j'avais la haine. Je ressentais que ça depuis que je l'avais eut au bout du fil et ça avait été pire quand gazelle m'avait dit qu'il avait squatté jusqu'au soir à son appart. C'était un vrai malade. Ok, on avait un bail à régler tout les deux mais c'était pas la peine de mêler la portoricaine à ça. Cette histoire m'avait fait beaucoup réfléchir sur pas mal de choses, j'avais pris conscience que ce gars là était vraiment dangereux, c'était pas juste un boug qui me menaçait histoire de se créer une réputation, nan, c'était bien plus que aç. Comme Casper bossait sur le rainté avec lui j'en avais profité pour lui demander des petites infos auprès d'Ivan. Casp' m'avait confié que le dominicain avait quelques dossiers sur mon grand notamment sur le fait qu'il vendait de la verte avec S-Pion, Taktak et les autres. Ouais, ce mec là était dangereux pour tout le monde.
— Bon, tu m'dis pourquoi tu tires la gueule ? Me réveillait Ad' de mes pensées. Si c'est encore pour ce mec t'a pas besoin de te faire du soucis. M'dis pas que c'est encore au sujet de l'ex de l'arménienne ?
Tu sais pas toi.
— Si justement..Casper m'a dit qu'il avait des infos sur nous.
— Et qu'est-ce tu veux qu'on y fasse ? Me lançait mon reuf, prenant qu'à moitié ce que je venais de lui dire.
— Si on s'occupe pas de lui il va tous nous poucave. Claquais-je sèchement ma langue contre mon palet, déterminé à accomplir l'idée que j'avais en tête.
J'avais pas besoin de parler pour qu'il comprenne le fond de mes pensées.
— T'a fumé quoi encore pour dire des conneries pareille ? Tu dis de la D là. Râlait mon grand.
— Tu me crois pas ? Fronçais-je l'un de mes sourcils. J'te parle sérieux Tarik, faut qu'on se débarrasse de lui.
— Y'a pas de « on », me met pas dans tes conneries. Me menaçait-il. Et arrête avec lui, je t'ai déjà dit de pas le calculer.
— Tu peux dire c'que tu veux je changerais pas d'avis.
C'pas grave, il voulait pas m'aider, tant pis. J'savais déjà sur qui j'allais pouvoir compter et c'était le principal.
— Tu vas rien faire. M'imposait mon reuf. Et Issam non plus, tu crois que j'sais pas que tu comptes aller le voir juste après ? Riait-il jaune. Personne va rien faire et moi non plus alors arrête de penser à ce con et passe à autre chose.
Rien à foutre. C'était pas ses petits mots qui m'arrêteraient dans mes plans.
Je voulais le faire.
C'était décidé. Fallait que je m'occupe de cet Ivan pour le bonheur des miens et vous connaissiez la chanson.
« Pour leur bonheur qu'est-ce que j'pourrais pas te faire. »
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