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« Nous deux ou rien. »

𝟐𝟎𝟎𝟖

𝐀𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐑𝐢𝐯𝐞𝐫𝐚, 𝐓𝐚𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞̂𝐭𝐬 - 𝟏𝟎𝐡𝟎𝟒

Assise confortablement parmi l'une des chaises en cuir de la salle à manger, je bâillais une énième fois dans mes petites mains en regardant les informations matinales de la quinze que j'écoutais avec attention. On nous montrait une journaliste envoyée dans un collège parisien, elle avait interpellé un gamin en lui demandant son ressenti sur sa rentrée des classes et comme chaque collégiens il avait répondu « merdique ». C'est ce que j'aurais dû dire si seulement j'avais pu avoir la chance d'en avoir une, rien que pour me plaindre de mes nouvelles camarades de classe. Et non, pas de rentrée pour moi cette année. Je n'avais pas été accepté dans l'école supérieure que je voulais et tout les autres établissements avaient refusé mon dossier d'inscription. Tous mes amis se trouvaient déjà en université, Rafaël le premier, il passait une première année en communication en plus de travailler les week-ends au restaurant familial de ses parents. J'étais prête à n'importe quoi pour revivre au moins une fois cette boule au ventre de stress qui vous retirait toute envie de manger. Et je n'aurais jamais cru pouvoir dire ça un jour mais l'école me manquait. J'en avais plus que marre de passer mes journées devant la télé à regarder des téléfilms pourris, à la longue je les avais déjà tous vue. Je n'avais rien à faire chez moi.

Terminant mon bol de lait, j'attrapais vivement la télécommande de la télévision que j'éteignais directement, en ayant marre d'entendre toujours la même chose en boucle. Je plaçais ma vaisselle dans le lavabo avant de m'aventurer jusqu'à ma chambre enfiler de quoi m'habiller. Un simple survêtement allait faire l'affaire et puis je n'allais pas aller bien loin, j'allais juste rendre visite à Hana, ses cours ne commençaient que l'après-midi donc j'avais le temps de pouvoir profiter de ma copine. Je m'étais rendue chez elle à pieds étant donné que son immeuble se trouvait juste derrière le mien et comme d'habitude son ascenseur était en panne alors j'avais dû donc m'alarmer de patience pour monter les sept étages à parcourir. J'eus à peine le temps de sonner une fois derrière sa porte qu'elle m'ouvrait directement, un grand sourire aux lèvres. On se tapait la bise avant qu'elle ne m'invite à rentrer dans l'appartement de ses parents, connaissant la maison par cœur je m'aventurais jusqu'au salon en retrouvant Naoual sur le canapé des Achour. Je lui faisais également la bise, m'asseyant à mon tour, les mains rivés parmi les poches de mon gilet.

— Alors ? Nous rejoignait Hana, des verres de soda à la main qu'elle déposait sur la petite table basse du salon.

Je devinais très bien où elle voulait en venir, elle voulait savoir où j'en étais niveau étude sauf que je me trouvais toujours au même point. J'étais sans rien.

— Bah on est toujours au même point..je suis toujours sans rien. Soupirais-je.

— Mais tu peux pas rester sans rien faire, il faut bien que tu te trouves un truc. Me faisait-elle la remarque.

— Je sais mais y'a rien qui me plaît..

— Y'a vraiment rien qui te plaît ou c'est juste que tu fais la difficile ? Me taquinait Hana. Moi, je te verrai bien bosser avec des enfants, tu t'entends super bien avec eux en général.

À vrai dire j'avais déjà pensé à travailler dans des centre de loisirs, certes je n'avais pas forcément toutes les qualités requises pour travailler là-bas mais j'avais eu la chance de pouvoir passer mon BAFA lors de cette été en colonie de vacances. J'avais passé un mois entier auprès d'enfants et ça m'avait fait plus que du bien de changer d'air et de me trouver loin de ma cité.

— ..Je sais pas..

— T'a rien à perdre de toute façon ! S'extasiait mon amie. Et puis tu pourrais même bosser en camp de vacances l'été, ça te rapporterait pas mal en plus.

— Va dire ça à ma mère, elle a déjà eu du mal quand je lui ai dit que je voulais intégrer une université basée dans le sport alors ça..

— Ça s'arrange toujours pas entre vous ? Me questionnait-elle.

On en était toujours au même point. N'importe quels domaines que j'allais choisir pour mon propre futur n'allait pas plaire à ma mère, et elle avait déjà eut du mal à assimiler le fait que je veuille intégré une école supérieure de basket.

— Nan, mais on s'y fait à force. Soupirais-je.

J'avais toujours eu une relation plutôt électrique avec ma mère et ça risquait pas de changer.

[...]

Samedi.

Je terminais de nouer mes cheveux fraîchement lissés en une queue de cheval avant d'aller m'aventurer jusqu'à ma chambre boucler pour de bon mon sac de voyage. Par je ne sais quelle miracle ma mère m'avait laissé partir pour le week-end avec mon meilleur ami, Hana, mon copain ainsi que sa bande d'amis. J'allais pouvoir décompresser un peu, ce séjour allait m'éviter de me taper des migraines que j'avais fini par avoir quotidiennement, à force de m'engueuler constamment avec ma mère. Depuis le départ de mon frère notre relation s'était empiré et je commençais à regretter de n'avoir personne à qui me confier, car l'un de mes seules confidents n'habitait plus là désormais.

Une fois mes affaires prête je vérifiai de ne rien avoir oublié notamment Nono, ma peluche lion que je trimballais toujours avec moi lorsque j'allais dormir autre part que ici. Je fus interrompu dans mes vérifications lorsque le son d'un klaxon résonnait depuis ma fenêtre que j'approchais, intriguée. Je découvrais le petit corps de mon copain planté juste devant mon immeuble en train de s'impatienter sur le capot de son Alfa. Je le détaillais d'un peu près quand ses iris se relevèrent en direction de ma fenêtre, ses traits du visage paraissaient fermés, sa mâchoire se contractait un peu plus au fil du temps que je l'observais. Ok, il faisait clairement la tête mais j'étais sûr que j'allais pouvoir lui redonner le sourire. Je lui fis signe que j'arrivais avant de cavaler jusqu'à ma porte d'entrée, plus que pressé de passer mon week-end autre part que chez moi. Je refermais alors la porte derrière moi, mon sac de voyage en main que je tenais tel un sac à main. J'adressais un simple bonjour à l'un de mes plus vieux voisins qui remontait tout juste des escaliers que je descendais par deux, après l'avoir laissé passer en premier. Arrivée au rez-de-chaussée je pris la peine de remonter ma veste, apercevant des nuages depuis mon emplacement, pourvue qu'il ne pleuve pas. Je poussais alors la grande porte de mon hall, trainant des pieds jusqu'à Grincheux qui tirait salement la gueule.

— Eh vasy monte là, on est en retard, Issam va m'prendre le chou encore. Sifflait-il, partant s'asseoir dans la voiture pendant que je me démerdais seule à vouloir faire rentrer mon bagage dans le coffre.

En plus d'être « en retard », nous devions aller chercher Chat Noir ainsi qu'un autre ami de Nabil que je ne connaissais pas encore pour le moment. Le reste du groupe nous attendait patiemment sur le parking du centre commercial situé non loin de la frontière de la ville. Je refermais le coffre de la voiture en prenant chemin devant où je me posais sur le côté passager. J'étais loin de m'imaginer que le trajet jusqu'à Bordeaux allait s'annoncer définitivement long.

— On avait dit huit heures pile et il est dix-sept. Me faisait-il la remarque. La moindre des choses c'est d'prévenir quand t'es en retard, nan ?

Je ne sais pas ce qui le rendait comme ça mais il était vraiment d'une humeur massacrante.

— La moindre des choses c'est d'prévenir quand t'es en retard, nan ? Répétais-je ses mots à voix basse.

Nabil n'avait rien ajouté de plus, il avait démarré en silence et je m'étais mise à fixer bêtement le part-brise de son Alfa histoire de faire passer le temps. Pour je ne sais quelles raisons mes pensées dérivèrent sur Ivan que je n'avais plus revu depuis la dernière fois qu'il m'avait passé un coup de file et que j'avais dû lui avouer que son butin avait précieusement été jeté par les soins de mon petit copain. Dès que Nabil avait été courant sur mon histoire avec Ivan il n'avait pas perdu de temps pour se débarrasser de ce que le dominicain m'avait confié. Et je lui en voulais. J'en voulais à Nabil d'avoir agis comme ça parce qu'en ayant commis cet acte il avait mis volontairement Ivan dans la merde, malgré que ce dernier m'avait assuré qu'il n'aurait pas d'ennuis lorsque nous étions encore en appel téléphonique. Mon esprit revenait vite à la réalité dès que j'entendu le son d'un briquet se faire entendre dans la voiture et que mes narines sentirent la forte odeur de cigarette arriver.

— Tu peut éviter de me mettre ta fumée dans ma direction, merci. Pestais-je, nichant mon menton dans le col de ma veste, emprunté à mon copain.

— Mais moi j'ai envie d'fumer. S'opposait Nabil à ma demande, expirant de nouveau sa fumée que je me pris en plein visage. Ça prendra pas longtemps.

J'avais remarqué qu'il avait augmenté sa consommation de nicotine depuis cet été et ça ne me plaisait pas vraiment. Il ne fumait jamais avant hors-mi à quelques soirées où il tirait simplement quelques taffes, sauf qu'il avait maintenant ses propres paquets à lui.

— Tu devrais pas fumer autant.

— Tekass. Lâchait-il en se garant devant le bâtiment de son meilleur ami.

Si il croyait que j'allais lâcher l'affaire aussi facilement il se fourrait le doigt dans l'œil, je comptais bien me réserver cette discussion pour plus tard.

— J'me casse le cul à être à l'heure pour que tu sois finalement en retard ! Râlait son meilleur ami en entrant dans la voiture, suivi de Chat Noir et d'un autre garçon qui nous saluait gentiment.

— Ouais bah c'pas d'ma faute ! Se défendait mon copain.

— Je m'en branle, t'a pas su être à l'heure, point. L'engueulait presque Issam en nouant sa ceinture de sécurité autour de sa taille.

— Vous avez décidé d'tous me les briser où c'est comment ?! S'agaçait mon brun.

Quand je vous disais qu'il était trop tendu ses derniers temps. Je tentais tout de même de lui faire un bisou mais il n'eut aucune réaction à part râler dans sa barbe, super.

— Tu comptes faire la gueule longtemps ? Soufflais-je, m'affalant contre le dossier de mon siège.

— Hmmh. Disait-il, toujours dans sa barbe.

— Et bah fait la gueule en silence s'te plaît, et met la radio parce que cinq heures de route à t'entendre râler c'pas pour moi. Le recalait son meilleur ami, faisant grogner de nouveau Nabil qui démarrait enfin.

Je sentais que ce petit week-end entre potes allait s'annoncer très prometteur.

[...]

Bouclant pour de bon mon placard à vêtements je glissais ma valise sous mon lit avant d'aller rejoindre les autres au salon. Je croisais mon copain sur le chemin du couloir, je ne lui adressais aucune attention tout comme lui qui était beaucoup plus concentré à jouer à l'un de ses jeux débiles sur son téléphone. Je déballais les escaliers deux par deux, je retrouvais donc tous les autres qui s'étaient réunis autour de la grande table de la salle à manger, débattant de notre programme de l'après-midi. Certains voulaient aller profiter de la plage tandis que d'autre dont moi, préférait allait se balader en ville. On décidait donc de se diviser en deux groupes. Pour ma part je partais au côté de mon meilleur ami, Issam, Hana, Karim et Adrien. Effectivement il faisait aussi parti du voyage puisqu'il s'était pas mal intégré à notre groupe et certaines personnes de mon cercle le trouvait plutôt sympathique contrairement à mon copain qui ne pouvait clairement pas se le voir. Ça avait été quelque chose quand nous avions rejoins tout le monde sur le point de rendez-vous et que Nabil avait aperçu mon camarade de classe avec une valise à la main. Mon copain avait été à deux doigts de faire demi-tour sur Ivry mais comme toujours Issam avait su le résonner et donc le faire rester, avec nous. Alors que l'on s'apprêtait à partir je m'arrêtais sur mon petit ami que je voyais rôder dans la pièce, ses pieds trainaient contre le carrelage de la pièce, comme s'il n'était pas du tout motivé pour sortir dehors. Je m'étais mise à le fixer dans le blanc des yeux tout comme Hana qui demandait à Nabil si il comptait nous accompagner ou non.

— J'viens pas. Bougonnait Nabil en s'affalant dans le canapé, la télécommande de la télévision en main.

Tant pis pour lui.

On prenait donc chemin vers l'extérieur laissant Nabil en solitaire à la maison. Il n'y avait pas plus de dix minutes de marche pour aller au centre ville alors nous n'avions pas de quoi nous plaindre. Tout le monde parlait entre eux sauf moi qui préférais marcher en silence, je me sentais encore énervé du comportement de Nabil, je sentais bien qu'il ne s'était pas juste levé du mauvais pied, il y avait autre chose. Peut-être qu'il s'était disputé avec son frère ? Je n'en était pas sûr. Je tentais de chercher la moindre raisons durant quelques secondes jusqu'à trouver enfin la faille, son père. Nabil m'avait avoué il y a peine deux jours de cela qu'il comptait aller rendre visite à son père en prison. Son dernier parloir à Fleury devait remonter à juillet et j'avais été étonné que depuis cette visite il n'ai eut aucune nouvelle de son père. Il fallait avouer aussi que leur dernier entretien ne s'était pas super bien passé. Nabil avait parlé de sa lancée dans la musique et également de ses deux chansons qu'il avait sorti l'année dernière, Hass et Al Tèçe. J'avais pensé qu'en parlant de ses loisirs à son père il serait content de voir que son fils était épanoui, mais non, il n'avait fait que lui rire au nez en lui disant qu'il devrait vraiment songer à se concentrer sur ses études avant de vouloir se lancer dans des choses futiles, je cite.

« Soit meilleur dans le crime ou à l'école, y'a que ça qui compte pour lui ». C'était ce que Nabil m'avait répété après être revenu de son parloir, et j'avais ressenti beaucoup de peine en le voyant complètement découragé de ce qu'il venait d'aboutir dans le monde de la musique car il commençait tout juste. Certes ses textes n'étaient pas parfait mais je croyais en lui, j'étais sûr que plus tard il aurait sa petite côte de popularité et peut-être même que des gens lui demanderait de pouvoir prendre des photos en sa compagnie. Je n'eus malheureusement pas le temps de continuer à rêvasser du futur de Nabil que ce dernier m'envoyait un message.

De Nab :
Dis-moi quand t'arrive.

Ça y est il se décidait enfin à me reparler ? Ce n'était pas comme ça que ça marchait. Je prenais alors l'initiative d'ignorer son message m'apprêtant à verrouiller mon portable sauf qu'il se mît à vibrer de nouveau dans mes mains. Jóder.

De Nab :
A peine tipar que ça m'calcule plus, j'vois tes priorités.

À Nab :

Comme si t'en faisais parti.

De Nab :
On verra bien alors..

Son « on verra bien » voulait dire qu'il allait arriver d'une minute à l'autre et au fond je n'avais pas vraiment envie qu'il vienne, parce que si Nabil venait il allait plomber l'ambiance.

— C'est encore Nabil qui t'envoie des messages pour se rassurer ? Me marmonnait mon meilleur ami.

— Mouais..et il arrive.

Je vis rapidement mon meilleur se tendre suite à mes propos.

— Está bien. Le rassurais-je tandis qu'il fît claquer sa langue contre son palet.

— Et bah on verra si ça va toujours une fois que je l'aurais pris entre quatre yeux, il peut pas t'faire confiance un peu ? Tiquait mon meilleur ami en devinant très bien la venue de Nabil. Ça va t'es avec moi, il va pas nous faire sa crise ! Râlait-il. On est sensé se mettre bien et il vient tout gâcher avec ses crises de jalousies à la con là !

Nous étions rapidement passé à autre chose puisque nous arrivions en ville, on allait pouvoir décompresser un peu.

On en avait bien besoin après tout.

L'après-midi avait été plus que bonne, nous avions erré dans différentes boutiques et Karim n'avait pas pu s'empêcher de passer par les rayons enfants où il essaya quelques vêtements pour le fun mais il s'était fait très vite chopé par l'une des employés du magasin alors on avait dû quitter les lieux. On avait ensuite continué notre ballade parmi les rues commerçantes de la ville et après plusieurs d'explorations Issam avait voulu que l'on s'arrête dans un bar puisque monsieur commençait à se dessécher, je cite. Hana et Adrien étaient parti l'accompagner à l'intérieur tandis que j'étais resté à l'entrée avec Karim et Nabil. Oui, Nabil nous avais donc rejoins dans la foulée et j'avais été plus que surprise qu'il mette sa jalousie de côté en présence d'Adrien. Ce n'était pourtant pas son genre de cacher cette facette de sa personnalité et j'avoue que ça me faisait plutôt plaisir qu'il fasse cette effort car d'habitude il aurait déjà piqué sa crise.

— Venez j'vous prends en photo. Nous proposait Karim.

— N-

— Tu me remercieras plus tard. Me piquait-il mon portable que je tenais entre mes mains. Souriez wesh ! Ajoutait-il.

Je contournais donc Karim afin d'aller me mettre juste à côté de mon copain qui se trouvait adossé contre le mur de la façade du bar, nous tapions simplement la pose, pour ma part je calais simplement ma tête contre l'une des épaules de Nabil tandis qu'il déposait l'une de ses mains au creux de mes reins. Nous nous étions mis à sourire faussement en même temps lorsque Karim nous avertissait que la photo allait être prise. Je n'avais pas attendu plus d'une minute pour lui piquer ensuite mon téléphone des mains dès qu'il eut fini son affaire. J'admirais longuement la photographie que je comptais bien développer dès mon retour sur Paris.

[...]

L'horloge de la maison affichait minuit pile et je me disais qu'il était enfin temps pour moi de me mettre au lit, une longue journée m'attendait demain. Je souhaitais poliment une bonne nuit à Chat Noir qui allait à son tour s'éclipser dans sa chambre avant que je fasse de même, retrouvant mon copain sur son portable en train de pianoter sur l'écran de son cellulaire. Arrivée dans notre chambre, il me regardait simplement me mettre sous la couette, la tête rivé contre mon coussin avec Nono que je tenais fermement dans mes bras. Un grand silence régnait dans la pièce et je pouvais même entendre la respiration de Nabil.

— Tu dors ? Me dérangeait Nabil.

Il allait me saouler jusqu'au bout celui-là, me dis-je.

— Maha ? Me dérangeait une fois de plus Nabil en caressant l'une de mes épaules.

— J'essaye de dormir cábron. Soufflais-je, la tête calé contre mon oreiller.

— Ah bah enfin tu m'réponds !

Je soufflais de nouveau en me demandant ce qu'il pouvait bien me vouloir, je n'avais pas la tête à parler ni à me prendre la tête avec lui. Je voulais juste dormir tranquillement.

— Depuis quand j'fais pas parti de tes priorités ? Me posait-il innocemment en remettant notre conversation de cette après-midi sur le tapis.

— On en parlera demain..Grognais-je.

— Nan maintenant. Attrapait-il ma peluche que je repris la seconde suivante avant de me diriger vers la porte de notre chambre. T'vas où wesh ?! Marmonnait-il.

— Finir ma nuit en bas, là au moins j'aurais la paix ! Disais-je en faisant involontairement claquer la porte.

Visiblement on en avait jamais assez de se disputer.

[...]

𝐍𝐚𝐛𝐢𝐥

Je préférais écrire tout ce qui me passait par la tête, cracher ma haine dans mes textes pour pas m'énerver bêtement. L'autre p'tit con d'Adrien aimait trop me chercher et j'savais que si ça tenait qu'à moi sa petite gueule aurait déjà fini dans la piscine. Mais fallait pas que je « gâche » l'ambiance askip. Et votre pineco qui le défendait limite alors que ça devait normalement être le contraire, du gros foutage de gueule. C'était tendu entre nous depuis qu'on avait quitté Corbeil et ça s'arrangeait pas depuis que l'on s'était sépo sur Bordeaux, y'avait rien qui allait aujourd'hui. J'avais quand même retenu mes nerfs quand on était tipar en ville avec Adrien et j'savais même pas comment j'avais fait pour me contenir un max de lui en mettre une. Ça m'avait choqué de voir qu'il avait réussi à se faire une place parmi le groupe et pour être honnête ça m'arrangeais pas du tout. Je sentais qu'il allait vouloir tout le temps se ramener à nos soirées entre potes et c'était tout ce que je voulais pas. Je terminais ma petite phrase de fin, refermant ensuite mon cahier de brouillon que je rangeais dans le fond de ma valise. Je me relevais ensuite de mon lit quittant ma chambre pour le salon. Fallait que je me fasse pardonner et je comptais bien le faire dans les normes. Descendant la dernière marche des escaliers je constatais que toutes les lumières de la son-mai avaient été éteintes, je me trouvais dans le noir totale et y'avait que les lampes de la terrasse pour m'éclairer un minimum. Je pouvais voir le petit corps de ma brune affalé dans le canap, je décidais de me joindre à elle en prenant soin de me mettre sous la couette. J'espérais juste qu'elle allait pas me recale parce que y'avait rien de pire que aç, qu'elle me tej comme une merde sous prétexte qu'elle me boudait.

— Viens on arrête de se faire la guerre. Disais-je, entourant mes bras autour de sa taille.

— Laisse-moi dormir..Claquait-elle sèchement.

— Pas avant que tu me pardonnes.

L'arménienne perdue pas de temps pour se retourner dans ma direction et je me disais que j'avais peut-être une chance pour qu'elle m'écoute.

— 'Scuse pour ce matin.

— Juste ce matin ?

— Chui désolé tout court. M'excusais-je. J'me suis mal comporté avec oit mais chui pas tout seul dans l'affaire.

— Quoi-

— J'ai pas fini. T'sais très bien que j'aime pas t'voir avec l'autre et tu l'fais, alors que si c'est oim qui le ferait avec Shayane tu m'taperais une crise.

Bizarrement elle s'était arrêté de parler.

— Oh, tu m'écoutes ?

— Hmmh.

— C'que je dis tu t'en branles en fait ?

— Mais on en parlera demain..Soufflait-elle.

— Nan parce que j'te connais tu vas pas vouloir m'parler, on va continuer d'se faire la guerre et j'aime pas ça.

— Hmmh.

Elle m'saoulait quand elle faisait aç.

— Viens on s'fait une promesse. Lançais-je en pinçant l'une de ses joues pour pas qu'elle s'endorme.

— Je t'écoute. Me répondait ma brune.

Et là, ça avait fait comme un tilt dans ma tête.

— Même si toute la Terre entière devait s'mettre entre nous-

— On se lâchera jamais, le reste on s'en fiche tant qu'on est à deux c'est tout ce qui compte. Terminait-elle ma phrase.

— Nous deux et rien d'autre ? Calais-je mon crâne dans son cou, laissant mes bras s'étaler le long de mon corps.

— Rien que nous deux bebé. Clôturait-elle notre promesse, plaçant sa main dans mes  veuch pour que j'puisse m'endormir.

Là enfin je pouvais dire qu'on allait passer un putain de week-end.

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