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« Si t'a trahi, sache que très cher tu paieras. »
𝐌𝐞́𝐭𝐫𝐨 𝐝𝐞 𝐛𝐚𝐧𝐥𝐢𝐞𝐮𝐞, 𝐍𝐚𝐧𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 - 𝟏𝟕𝐡𝟏𝟎
Alors que je commençais tout juste à m'endormir contre la vitre du métro, mes yeux s'ouvraient brusquement lorsque je sentis ma tête se cogner contre la vitre suite à l'arrêt du métro parisien dans lequel je siégeais. Je me levais automatiquement, poussant quelques passagers qui ne prenaient même pas la peine de se bouger alors que pas mal de personnes dont moi quittait le métro. Les pieds ferme sur le sol, ma chevelure brune virevoltait dans l'air suite au départ plus que rapide du métropolitain qui venait de s'en aller vers une autre station. Je m'avançais à mon tour suivant la foule qui se dirigeait jusqu'à la sortie. Très rapidement les rayons du soleil me venaient dans les yeux et je dû mettre ma main devant mon visage pour ne pas être gêné quand je marchais. Je terminais de monter les escaliers qui menait jusqu'à dehors, j'apercevais une grande silhouette que je connaissais plus que bien, en train de patienter juste devant la sortie de la station de métro. Je m'avançais donc vers elle en prenant soin de ne pas faire de bruit en marchant, d'un geste vif j'élançais l'une de mes jambes que je fis cogner contre l'arrière du genou gauche de mon ami, Issam. Je rigolais sournoisement tandis qu'il râlait dans sa moustache en essayant son pantalon que j'avais accidentellement taché avec l'une de mes chaussures.
— T'es vraiment relou comme meuf, tu pouvais pas y aller toute seule ? Se plaignait Issam en me faisant la bise.
— No, tu sais bien que je prend jamais le métro toute seule. Me justifiais-je.
— Et pourquoi t'a pas demandé à ton mec de venir te chercher-
— Il finit à dix-sept heures imbécile, il aurait jamais eu le temps de venir de son université jusqu'à ici.
— Première et dernière fois que tu me coupes la parole, déjà que je viens te chercher jusqu'ici pour seulement dix minutes de trajet. Râlait-il.
Je le suivais à la trace jusqu'à ce que nous arrivions devant un petit café, le fameux point de rendez-vous que Nabil m'avait donné la veille. Comme c'était toujours lui qui passait me voir à la maison j'avais pris la décision de venir jusqu'à lui. Je pouvais voir Nabil assis devant une table pour trois avec deux garçons et une fille que je n'avais pas manqué dans mon analyse. D'où elle venait celle-là ? Le corse ne m'avait jamais parlé d'avoir une amie fille. Je rentrais donc la première dans l'enseigne suivi du meilleur ami à mon copain qui me suivait de près jusqu'à la table regroupée des trois mousquetaires. J'affichais une mine plus que blasée en découvrant le visage de la fille qui s'était assise juste à côté de mon petit copain, c'était une ancienne fille de mon lycée. Rappelez-vous, la fameuse terminale aux cheveux blonds qui faisaient toujours de l'œil à Nabil malgré mes subtiles mises en gardes que j'avais tenté de lui faire comprendre. Oui, j'étais allé lui parler l'année dernière pour lui demander d'arrêter son petit jeu de fille collante et charitable. À ce que je voyais elle n'avait pas l'air d'avoir compris mon message de la dernière fois ou alors elle faisait simplement exprès de jouer les connes. Par politesse je saluais timidement les deux étudiants que je ne connaissais pas avant de venir embrasser à pleine bouche mon copain. Si avec cette démonstration Shayane ne captait toujours pas mon message alors c'est qu'elle était vraiment bête.
— Je..je reviens il faut que j'aille au toilette. Se relevait la blonde de sa chaise.
Ah, je t'ai vexé peut-être ? Si c'est le cas c'était le but.
— Et bah reste-y. Claquais-je sèchement. Au passage tu devrais t'arranger la face parce que c'est pas trop la folie là, pense à retourner chez Sephora pour qu'il te donne un autre fond de teint car celui-là ne te convient pas du tout.
Elle m'avait mal regardé en partant mais je m'en fichais complètement, je ne disais que la vérité après tout. Je me concentrais de nouveau sur les garçons qui s'étaient mis à rire depuis que j'avais ouvert la bouche, il n'y avait rien de drôle mais bon.
— Viens avec moi deuspi. Me demandait Nab en quittant à son tour sa chaise.
— Tu veux pas l'attendre ? Tournais-je mon pouce dans mon propre sens inverse.
Je n'avais pas eu le temps d'ajouter autre chose qu'il avait saisie fermement l'une de mes mains afin de me tirer jusqu'à dehors. Je crois que le moment était venu pour nous expliquer.
— Tu joues à quoi là ? Relâchait-il sa prise sur ma main.
— Tu m'as jamais dit qu'elle était dans ta classe. Grognais-je.
— Elle est juste dans le même bahut que moi-
— Et tu pouvais pas le dire avant ? Lui reprochais-je.
— Ça va j'ai oublié, ça arrive non ? Osait-il me balancer.
C'était ça son problème. Il avait le droit d'oublier des choses futiles à son goût mais si j'aurais été dans son cas à lui, il m'aurait déjà tapé une scène depuis bien longtemps.
— Donc t'a le droit d'oublier mais moi non ? Bizarrement c'est jamais de ta faute avec toi, j'ai pas raison ? M'emportais-je.
— J'ai jamais dit ça-
— Oui, comme le fait que l'autre pétasse soit dans la même université que toi. Crachais-je.
Alors que je m'apprêtais à retourner à l'intérieur, ses bras légèrement musclés venaient subitement encercler ma taille, il me collait fermement contre son torse afin que je puisse écouter attentivement les battements de son cœur puisqu'il n'y avait que ça pour me calmer lorsque j'étais énervé. En sortant avec Nabil je m'étais rendu compte qu'il était le seul à pouvoir me calmer dès que je sentais une crise de nerfs arriver. Avant, je faisais simplement le tour de ma ville pour me détendre mais depuis que j'avais rencontré Nabil je n'en avais plus eu besoin, puisqu'il était arrivé dans ma vie.
— Ça te va trop bien d'être en mode tigresse..j'kiffe. Embrassait-il le sommet de mon crâne.
— Oui oui allez lâche-moi s'il-te plaît. Disais-je, n'écoutant qu'à moitié ses mots.
— Pas tant que tu te seras calmé. Refusait-il.
J'avais certainement dû rester une petite dizaine de minutes dans ses bras jusqu'à ce que je sente toute ma tension redescendre à petit feux. Ses bras étaient si apaisants que je pouvais m'y endormir debout, la tête plongée dans son cou.
J'avais raison quand je disais que Nabil était comme une sorte de calmant pour moi.
[...]
𝐍𝐚𝐛𝐢𝐥
Terminant la fin du pilon à Taktak, je recrachais la fumée que je venais d'aspirer il y a moins d'une minute. Cette même fumée toxique dont je ressentais le besoin et qui me rendait beaucoup moins nerveux que je l'étais déjà. Je fumais simplement de temps en temps en faisant des p2 avec mes reufs mais je m'étais pas mal lâché dernièrement et faut dire que j'en avais bien besoin. Je venais de m'achever une longue semaine d'exams et je stressais à mort à l'idée de me taper des mauvaises notes. Je voulais pas décevoir mes frères et encore moins mon père, c'était plus qu'important pour moi. Comme je m'étais pas arrêté de charbonner, j'avais passé tout mon samedi aprèm à pioncer histoire de rattraper mes heures de sommeil que j'avais duper et ça me fit le plus grand bien. Ce dimanche s'annonçait plutôt ienb puisque j'avais fait une grasse mat' jusqu'à dix heures avant que Sarah ne vienne me lever pour que j'aille faire des courses avec mon petit frère que j'avais direct embarqué avec oim, dans le cadi, pas d'humeur à me le traîner par la main dans les boutiques. J'étais revenue au zoo pour le week-end, profiter un peu de mon p'tit et de ma belle-mère qui commençaient sérieusement à me manquer, puis en vérité j'avais surtout décale pour les affaires.
C'était aujourd'hui. Tout allait se jouer dans moins d'une heure et je croisais les oid pour que tout se passe comme on l'avait prévu avec Issam. D'ailleurs ce con s'était endormi sur la route alors qu'il nous restait à peine cinq minutes de route pour arriver aux Tarterêts. On avait bougé du tieks parce que j'avais zappé une affaire à oim chez ma grand-mère donc résultat on avait dû refaire le trajet, Gag jusqu'au Tarterêts.
Pourvue que ça en vaille vraiment la peine.
J'avais pas fermé l'œil de la nuit tellement que j'étais impatient d'être à aujourd'hui. Je flippais autant que j'étais pressé zeubi. J'avais peur que ça dégénère et encore plus des conséquences si ma go l'apprenait, rien que pour ça elle me tuerait, je la connaissais assez pour savoir ses réactions. Elle était pas trop pour la violence ni les règlements de comptes mais y'avait que ça qui marchait, c'était comme ça chez nous de toute façon.
Je culpabilisais déjà en me disant que j'avais menti à Maha, je lui avais dit que je passais ma réssoi chez mon meilleur pote alors qu'on roulait actuellement dans Corbeil, dépassant tout juste le panneau de ma deuxième cité que je venais de dépasser. Je remarquais que les rues de ma ville étaient désertes malgré les trente degrés que l'on se tapait pour aujourd'hui, bizarre. J'entendais mon pote se réveiller tranquillement dans son siège pendant que je me garais sur le parking d'Ivan, une légère boule au ventre. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps. Je retirais le contact avant de tirer mon bigo de ma poche de pantalon où j'eus à peine le temps de le déverrouiller qu'il s'éteignait tout seul, j'avais plus de batterie putain, et c'était pas du tout le moment.
— T'a bien vérifié ? Bâillait mon shrab en désignant de la tête l'arme que je portais sous mon polo noir.
J'hochais simplement de la tête, continuant d'admirer la vue de devant sous ma paire de solaires que mon grand m'avait prêté pour la journée, putain de belle paire que je comptais m'accaparer un jour de plus d'ailleurs. Je faisais claquer mon pouce contre le volant de la gova de mon frère, trouvant le temps trop long à mon goût, on allait devoir encore attendre une quinzaine de minutes avant que l'autre ne rentre de son sport. Ouais, on avait pisté ce connard jusqu'à connaître ses habitudes et même les horaires à laquelle il rentrait chez lui le soir. En clair, je connaissais tout de lui maintenant.
— J'décale. Informais-je Issam.
— Fait gaffe. M'avertissait-il.
— Tekass. Ouvrais-je ma portière du côté conducteur.
— Si ça part en couille tu sais ce que t'a à faire-
— Arrête de flipper y'a pas de raisons pour que ça se passe mal. Le coupais-je dans sa lancée après avoir être sorti du véhicule.
Pénétrant dans le grand bâtiment, je montais tout en haut afin d'arriver jusqu'au sommet, exactement comme on l'avait prévu. Je venais m'asseoir juste devant les bords du toit en prenant bien soin de m'asseoir en croisant mes deux jambes. Je patientais comme un con sur le toit de son immeuble à attendre bien sagement qu'il ramène sa petite gueule d'enfoiré que je rêvais d'encastrer mais lui casser la gueule faisait pas partie du plan. On devait juste s'expliquer « gentiment » et j'avais pris de quoi me défendre au cas où ça tournerait mal.
J'avais fini par regarder tout et n'importe quoi de là où j'étais comme des chats errants que je voyaient se balader le long des rues, le pire était que je m'étais vraiment concentré à les regarder pendant deux-trois minutes jusqu'à ce que j'aperçoive une silhouette qui m'était tout sauf inconnu. La démarche insolente, je le regardais au loin franchir tout juste son trottoir qu'il déambulait tranquillement à son rythme, un peu trop tranquillement à mon goût, sûrement parce que j'étais impatient. Ivan s'était sapé d'une chemise blanche à manche courte imprimé de motif que je pouvais moi-même pas décrire vu que j'étais assez loin pour le voir de plus près, il portait un bermuda noir ainsi qu'une chaîne à mon avis doré qui brillait contre le soleil de l'emplacement où je me trouvais.
Il lui restait plus qu'à monter me rejoindre maintenant.
Alors que je pensais qu'il allait pénétrer dans son bat je lâchais un juron dans ma barbe en le voyant faire demi-tour vers son immeuble, il venait de refaire le chemin inverse en se mettant à courir subitement jusqu'au trottoir d'en face où des bleus sortis de nulle part par groupe de trois. Et merde. Une once d'énervement me parcouru le corps et j'avais l'impression d'échouer complètement lorsque je vis celui avec qui j'étais sensé régler mes comptes se faire choper par les flics. Il avait dû se débattre deux petites minutes avant de se mettre à insulter les bleus de tous les noms. Du toit on pouvait entendre ses shoes grincer contre le goudron, signe qu'il faisait exprès de pas marcher afin que de faire perdre plus de temps à la police. Vu que mon plan venait d'être annulé je refaisais demi-tour vers la porte d'entrée du toit qui menait ensuite à l'intérieur du bâtiment, je cavalais les escaliers par marche de trois et je sentais mon poul s'accélérer au fil des secondes qui défilaient. J'arrivais peu de temps après au niveau des dernières marches que je sautais à pieds joints, je manquais de me rétamer sur le carrelage plus que glissant du hall, le gardien avait encore dû passer un coup de serpillière et ça m'arrangeait pas du tout.
Je comprenais pas ce qui m'arrivait, j'étais pressé alors que je rentrais juste chez moi, mais j'avais besoin de le voir. Je voulais qu'en un regard on se comprenne et qu'il sache qu'on finirait par avoir une discussion sérieuse une fois qu'il sortirait du comico. Je poussais alors l'une des grandes portes du hall qui se renfermait un peu trop brutalement à mon goût, mais bon, je calculais pas plus ce p'tit détail, trop occupé à fixer Ivan qui refusait d'avancer. Il devait se trouver à moins de dix mètres de ma caisse et je pouvais le voir m'adresser une minute d'attention, lorsque je venais de passer sous son nez, pour me rendre jusqu'à la bagnole que j'avais piqué à mon reuf pour la journée. C'est là qu'on s'était mis à se regarder les yeux dans les yeux. Le pire c'était que j'arrivais même pas à lire dans son regard tellement qu'il laissait rien paraître ce con. On avait dû se fixer pendant une minute pourtant le temps m'avait paru plus que long.
— Rentre mon khey, ça sert à rien de rester al. Intervenait mon meilleur pote qui venait de baisser la vitre de mon côté afin de pouvoir me parler.
J'étais dég. Ivan venait de se faire passer les menottes et je le regardais simplement depuis ma place en train de se faire embarquer parmi l'une des caisses aux flics.
La putain de sa mère.
Mon plan venait d'être annulé et j'avais plus qu'à attendre la sortie de l'autre bouffon pour pouvoir régler enfin mes comptes avec lui. Je savais pas quand on allait se revoir et à vrai dire j'en avais aucune idée mais tout ce que je savais c'est que nos retrouvailles allaient s'annoncer plus que tendue.
[...]
Le lendemain.
Profitant d'être au tieks j'avais décidé de faire un tour chez gazelle pendant qu'Issam était allé m'attendre au studio pour que l'on taff encore sur mon dernier son de l'année qui sortait tout juste le mois prochain. J'avais hâte qu'il sorte tout comme gazelle, qui serait la première à mettre un pouce bleu à mon son que je lui avais déjà fait écouter en avant-première, lors de la toute première session studio auquel elle avait assisté. Elle était à fond derrière moi et c'est ce qui me motivait le plus. C'était la première à m'encourager comme personne et me dire que tout j'allais finir « número uno », je cite, du rap français.
— J'arrive. Me disait-elle, avant de quitter sa piaule pour se rendre à son couloir.
Je l'aidai à faire un devoir de maths sur lequel elle bloquait complet, autant elle était forte pour les autres matières mais les maths c'était pas son truc. Elle stressait à mort pour ses épreuves de bac qui commençaient pile poile dans deux semaines, elle avait trop peur de rater son exam. Au fond elle se faisait trop de films pour rien parce que je savais qu'elle allait réussir. En attendant ma miss parano je zonais sur son pc en me perdant sur le site Nike pour repérer quelques paires de pompes qui me faisait directement de l'œil. En sah il y'avait pleins de nouveautés en ce moment. Plus qu'à fond dans mon délire de repérage j'arquais mon sourcil droit lorsque je voulue cliquer sur l'une des dernières paires de sorti et qu'au lieu de ça j'eus une putain de bannière qui me prit la moitié de l'écran. Au départ j'avais pas prévu de calculer cette notif parce que ça me regardait ap et je m'en battais clairement les couilles sauf que quand je lu le nom « Bordeaux » j'étais plus qu'obligé de cliquer sur la bannière en question. Je regardais jamais les mails de ma meuf mais là j'étais obligé, j'avais un putain de pressentiment que ce soit l'université du sud qui ait finis par accepter mon arménienne. Et c'est tout ce que je voulais pas. Arrivant sur sa boîte mail je sélectionnais illico son compte avant d'être connecté pour de bon, j'allais pouvoir avoir la réponse à ma question.
Je le sentais vraiment ap.
J'arrivais sur la boîte mail de Maha, je cliquais sur le premier message qu'elle avait reçu et qui m'interpellait bien plus que les autres vu les petits mots que j'avais pu lire dans la catégorie de l'objet. La page venait de se charger donc j'avais pas perdu plus de temps pour lire ce qu'il y avait d'écrit et dès que j'avais lu mot de la première phrase, j'avais su direct que la suite allait pas m'enchanter.
« Félicitations ! Vous venez d'être accepté pour une première année de filière sportive. Notre école vous attend avec impatience dès la rentrée prochaine.
Pour cela nous vous envoyons notre formulaire d'inscription à rendre pour le 25 juillet.
Cordialement. »
Il me restait quelques phrases inutiles à lire auxquelles j'avais pas prêté attention, je venais déjà de lire l'essentiel et c'était déjà pas mal. Pour la faire court ma brune venait d'être accepté dans la seule et unique université qu'elle voulait intégré, ces bâtards espéraient la voir dans leur établissement l'année pro mais ça risquerait pas d'arriver. Si Mahalia voyait ce mail elle prendrait illico ses billets de train à l'avance en direction du Sud, elle me laisserait solo ici entre la hass et la merde, et je pouvais pas accepter ça. On pouvait pas être séparé, pas maintenant. Elle pouvait pas vivre loin de moi tout comme moi j'pouvais pas vivre loin d'elle. Et j'avais plus le choix maintenant, me répétait ma petite voix. Je vérifiai bien que ma meuf ne reviendrait pas de si tôt avant de faire coulisser ma souris le long de l'icône de la corbeille. Ouais, j'étais un putain d'égoïste mais ce que je faisais là c'était pour notre bien à tout les deux. Je confirmais que je voulais bien supprimer mon mail avant de le supprimer de nouveau mais dans la catégorie « reçu ». Tout y passait, y compris l'historique que j'effaçais par précaution. Une fois mon affaire terminé je retournais sur mon site de pompes comme si de rien était.
— Nabil tu peux regarder si j'ai eu une réponse de l'université ? Me demandait ma belle.
Avec plaisir.
— T'a rien bébé. Mentais-je plus que bien, regardant innocemment une paire de basket dont je mémorisais la réf.
— Toujours pas ? Soufflait-elle en me rejoignant dans la pièce pour s'asseoir à mes côtés. Je comprends pas ça fait plus d'un mois que j'attends une réponse et j'ai toujours rien.
Je m'inquiétais pas pour elle, je savais qu'elle allait trouver autre chose que ce qu'elle voulait faire à la base. T'façon elle avait pleins de vocations ma gazelle.
— Ils vont bien finir par te répondre bébé-
— Mais ça me saoule, si je suis pas prise j'aurais nulle part où aller, j'ai été refusé de partout et cette école est mon seul espoir Nabil.
Au final j'avais finis par culpabiliser toute la soirée en me demandant si j'avais pas merdé en gardant son mail rien que pour moi. J'étais vraiment qu'un p'tit con, un vrai con désespéré qui allait regretter bien plus tard son erreur.
————
Ce chapitre était le tout dernier de l'année 2007, j'espère qu'il vous aura plu !
On se retrouve très bientôt pour un nouveau chapitre 😌
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