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« J'suis pas le seul qui avait pas où dormir le soir, j'ai besoin de toujours plus, demain n'est jamais certain »
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Tarterêts, Corbeil-Essonne

Une dernière ballade derrière les tours de ma ville, je remontais à la casa me taper un coma dans mon canap devant l'un de mes jeux vidéos. Un verre de soda et un gros pull de mon daron pour bien me chauffer sous la température gelée de l'appartement. Mon père avait oublié de payer le chauffage donc on nous l'avais coupé le temps qu'on règle la note. Trop de dettes s'accumulaient dans notre boîte aux lettres, Tarik se mettait la pression parce qu'il trouvait toujours pas de boulot. Le nom du padré lui causait pas mal de refus au zoo et sa gueule de bougnoule l'aidait pas non plus. Il avait beau me répéter qu'il finirait par trouver une solution, je savais qu'il terminerait comme baba. Et peut-être que moi aussi. C'est vrai que mes bulletins étaient pas mauvais mais je savais toujours pas ce que je voulais faire après le bac, encore fallait-il que je l'ai ce putain de bac. Les profs nous saoulais déjà avec les études supérieurs, je savais jamais quoi mettre dans leur feuille d'orientation à remplir.

Connectant ma console à la télé, je râlais dans ma barbe en entendant les pieds lourds de mon petit frère arriver. Commençant une partie de Shemnue, je me mettais ienb dans le canapé pour être à l'aise à jouer et évidemment fallait qu'on me dérange à m'appeler sur mon téléphone. Yanis se jetait dessus en voyant mes iris restés bloqués sur l'écran de la télévision, il avait pas intérêt à répondre.

- Laisse-le sonner, c'pas important. Lui râlais-je dessus pour qu'il arrête de tourner autour de mon bigo comme un vautour.

- C'est « Maha ». M'annonçait-il, scrutant mon portable avec un sourire en coin que je lui retirais en lui foutant une pichenette au visage.

Je mettais illico mon jeu sur pause et pris mon tél que j'avais sépo sur la petite table basse du salon. Je sourcillais en voyant écrit le prénom de l'arménienne sur mon portable, bizarrement elle me faisait plus la gueule maintenant. Je raccrochais son appel et m'apprêtais à reprendre ce que je faisais, cependant la sonnette d'entrée retentissait donc j'étais obligé d'aller ouvrir comme mon reuf avait pas encore le droit d'ouvrir aux inconnus. Je déverrouillais la porte puis l'ouvrais sans faire gaffe que mon frère me collait encore aux pattes. Sur le point de lui dire de me lâcher, je fus coupé dans ma lancée par la brune qui me balançait un simple « salut » après un mois d'esquivage. Elle avait du culot et pas qu'un peu. C'est pas en me sortant son petit sourire timide et craquant que j'allais oublier son comportement, il m'en fallait bien plus que ça pour craquer.

- Y se passe quoi, t'en a plus marre de me vesqui ? Ricanais-je méchamment alors qu'elle était à deux doigts de me cracher à la gueule.

Yanis retournait au salon le temps que je causais deux-trois minutes avec la brune qui évitait encore mes questions. Personne ne parlait et j'hésitais même à lui fermer la porte au nez mais j'savais que cette folle sonnerait encore si je faisais ça, elle était complètement taré et c'était l'une des raisons pour laquelle je la kiffais. En prenant le temps de l'observer, je remarquais que ses veuch avaient été coiffés en une queue de cheval, son percing à l'hélix de son oreille gauche brillait sous la lumière de mon palier. Elle avait changé son parfum habituel et j'avoue que j'étais un peu perturbé mais tranquille, par contre je le serais pas du tout envers la nouvelle veste masculine qu'elle portait.

- Tu m'veux quoi, j'ai pas beaucoup de temps. Soupirais-je en la dévisageant volontairement pour qu'elle comprenne qu'elle me saoulait et que j'avais pas que ça à faire.

- On peut parler-

- Parce que c'est à toi de décider de quand on cause ? La vannais-je, me disant qu'elle se foutait clairement de ma gueule. Fallait bouger ton cul avant, maintenant j'en ai plus envie.

M'attendant à ce qu'elle insiste un peu plus, j'me sentais prêt à changer d'avis d'ici les cinq prochaines minutes. Mais apparemment elle était pas d'humeur à persévérer, son boule d'enfer faisait vite demi-tour vers la porte des escaliers.

- Tu veux parler puis tu te barre juste après ? M'énervais-je en sortant de l'appartement avec des vieilles pantoufles de grand-père.

Elle s'arrêtait d'avancer en plein chemin et je sourirais discrètement fier de mon coup.

- Je croyais que-

- Et bah j'ai changé d'avis. La coupais dans son élan. Attend-moi là le temps que j'me mette un haut. La prévenais-je en me retournant vers l'appartement.

Un bon survêtement Nike ferait l'affaire, pourquoi se saper bien si on peut faire beaucoup plus simple ? J'informais Yanis de mon absence, je vérifiais qu'il referma la porte à clé derrière moi pour pouvoir me barrer avec l'autre bipolaire de Porto Rico. Inutile de demander où on allait, tellement longtemps qu'on y avait pas été à deux, comme avant. Si l'on marchait vite, on aurait peut-être une chance d'arriver à la laverie en un quart d'heure et pas en quarante minutes comme la dernière fois où Maha s'arrêtait toutes les deux minutes en plein trajet sous prétexte qu'elle avait mal aux pieds. Ça m'arrangeait bien que ce soit elle qui fasse le premier pas vers oim parce que j'avais pas l'intention de le faire. Je cogitais trop par rapport à ce qu'il s'était passé l'autre fois, je flippais à l'idée de me manger un râteau, qu'elle finisse par me dire qu'elle regrettait qu'on se soit embrassé et son comportement de gamine m'aidait ap à penser positivement. On dirait qu'elle flippait. Je savais qu'elle avait jamais été en ple-cou mais quand même, elle me tapait d'ses inquiétudes, à croire que je lui demandais de passer son bac.

Mon bigo vibrant dans la poche de mon bas m'obligeait à le retirer de ma poche pour visualiser qui me dérangeait, j'arquais un de mes sourcils en voyant le nom de mon grand apparaître sur l'écran de mon cellulaire. À cette heure-là il était déjà sur le front en train de vendre et de couper de la C avec Rimka et d'autres mecs du zoo. Bizarre qu'il m'appelait alors qu'il était occupé.

- Allô ? Prononçais-je par politesse pour éviter de me manger un pain comme le mois dernier qui m'avait laissé un putain de bleu derrière la nuque.

- T'a laissé le p'tit tout seul ? M'agressait-il d'un ton sec et franc un peu comme la plupart du temps.

Je captais directement qu'il venait d'appeler sur le fix de la son-mai et que l'autre salamandre avait dû lui balance que j'étais sortit.

- J'en ai pas pour longtemps, j'ai deux-trois courses à faire. Sarah m'a donné une liste. Me défendais-je, sortant un mini bout de papier de mon pantalon.

- Bah grouille-toi de les faire pour pas laisser Yanis tout seul. Grommelait mon reuf avant de me raccrocher à la gueule.

Heureusement pour moi qu'on venait juste d'arriver devant une supérette sinon j'étais mort d'ici les prochains quarts d'heures.

La latina m'attendait devant le temps que je fasse mes petites affaires. Rentrant dans le magasin, je passais un bref salam au gérant du magasin, Faudel, une vieille connaissance que mon père connaissait depuis que Tarik était petit. Je me prenais un mini sac à roulettes que je trimballais jusqu'au rayons de laitages pour prendre une ou deux bouteilles de lait vu que Yaya buvait que ça et rien d'autre, il aimait même pas le thé à la menthe du bled.
La liste était peut-être courte mais y'en avais que pour lui zeubi à croire que c'est lui qui l'avait faite tout seul sauf qu'il savait pas encore écrire correctement le mot « liquide vaisselle ». J'étais pas jaloux de mon petit, loin de là mais j'avoue qu'il se mettait ienb à avoir des goûters déjà préparés en rentrant de l'école avec en prime un bain déjà coulé d'avance par sa daronne. C'était la vie de rêve pour lui.
Je terminais mes petites courses que ma belle-mère m'avait demandé de faire, prenant au passage un paquet de bonbecs que je comptais fourrer sous mon lit pour pas que Grincheux et Simplet me piquent dans ma réserve. Arrivé, en caisse c'était un petit jeune qui reprenait la caisse, Faudel avait dû se barrer à son bureau pour régler je ne sais quoi. Le mec devait pas avoir beaucoup d'écart avec mon reuf, sûrement un an ou deux de plus, sa gueule à moitié shooté me donnait ap envie de lui faire passer mes articles mais c'était ça ou rien et je pouvais pas rentrer les mains vides, j'allais me faire tuer sinon. Je sortais mes deux billets de dix de mes che-po le time qu'il finisse de tout scanner à la machine, j'espère que j'allais pas dépasser.

- Ça fera vingt-cinq euros s'il vous plaît. M'annonçait le poivreau suspendu derrière son comptoir.

Et merde..

Il me manquait cinq balles et j'avais vingt pile sur oim, hors de question de retirer mes bonbons ni autres choses, c'était tout ou rien, fallait donc que j'essaye de négocier.

- Chui un habitué de la maison, Faudel me connaît et il me fait toujours un petit prix. Tentais-je de gratter quelques euros de moins.

- Écoute garçon, si t'a pas le montant c'est pas la peine de me faire perdre mon temps. Se plaignait le caissier alors que j'avais été resté ti-gen avec lui depuis le début.

Sans comprendre ce qui m'arrivait une mano surgissait devant mon visage, tendant un billet de cinq euros au con qui venait de me recale sévère. Je me retournais illico et vis ma belle brune dévisager salement le mec de l'accueil.

- Le compte est bon maintenant. Claquait-elle sèchement.

Le caissier fermait sa gueule et mit mes produits dans deux sacs plastiques qu'il me rendait en ayant donné mon ticket de caisse à Mahalia en partant. Un subtil « cabrón » s'écorchait des lèvres de la latina et il m'en fallu pas plus pour sourire comme un con à son insulte, je kiffais trop quand elle parlait espagnol.

- Cimer pour le billet, je te le rendrai. Lui assurais-je malgré que je savais que j'allais pas pouvoir la rembourser maintenant.

- T'es pas obligé de me le rendre, tu sais ? Et puis je sais que les temps sont durs pour toi alors c'est pas pressé. Me disait-elle.

J'étais gêné qu'elle m'ai payé une partie de mes courses, j'avais pas eu le choix d'accepter sinon j'allais vraiment être dans une merde pas possible. C'était pas la première fois que je me fourrais dans une situation comme celle-là, j'en avais eu plein d'autres. La hess nous condamnais tous un par un, commençant par les plus âgés des bat' qui finissaient à la rue du jour au lendemain. On allait tous y passer. Et savoir que ma petite brune m'avait sorti de ma mini galère me montrait qu'elle était pas du genre à laisser quelqu'un dans sa merde.
C'était ça que j'aimais chez elle, son côté froid et généreux à la fois. Les autres avaient beau baver derrière son dos, la petite était pour moi.


[...]

Retour au présent.

J'avais pioncé toute l'aprèm histoire de rattraper les heures de sommeil que je perdais quand je faisais des nuits blanches pour charbonner toute la night. J'avais bien fait de dormir quatre heures d'affilées vu qu'on allait encore être de sortie ce soir. Les mecs voulaient se taper un bowling pour s'amuser un peu et profiter de notre temps libre même si les showcases nous bouffais une grande partie de nos journées. J'étais content qu'on se retrouve tous ensembles, comme avant, je savais que Maha viendrait et ça me donnait le smile. Je savais déjà qu'elle allait vriller rien qu'à la première partie du jeu, si y'avait bien un truc qui l'a rendait ouf c'était le bowling. La dernière fois qu'on y était allé, on devait avoir entre dix-huit et vingt ans, Karim l'avait battu à deux points de près et elle l'avait jamais supporté. Elle avait arrêté de lui parler pendant plus d'une semaine et le pauvre avait dû grave se rattraper pour se faire pardonner. C'est pour ça que je jouais toujours les spectateurs parce que je savais que j'allais finir par m'en prendre plein la gueule et que j'allais prendre pour tout le monde.

Gabriel et Mess s'occupaient d'aller nous chercher des boissons pendant que Brigitte Bardot et moi on s'occupait de réserver nos places. Les autres enfilaient des chaussures pour pouvoir commencer le jeu dans de bonnes conditions. Deux grandes équipes se formaient, j'étais ravi de pouvoir tomber dans le camp adverse de l'arménienne, j'allais pouvoir la rendre ouf un peu. Le match commençait par notre équipe, Lukas ouvrait notre partie en prenant une première boule qu'il lançait sur la piste, trois quilles tombaient sur dix.

- T'es prête à perdre Mahalia ? Le chambrait Karim qui se préparait ensuite à monter sur la piste après Casper.

- T'avance pas Taktak parce que je vais t'allumer. S'avançait la brune.

- On verra ça hein. Rigolait Rimka de manière mauvaise. En tout cas si tu perds évite de casser la table, fait pas comme la dernière fois.

Il aimait trop l'embêter.

- Elle se serait pas cassé si tu n'avais pas triché. Se braquait mon ex latina qui butait encore sur cette partie de merde qu'on avait fait plus jeunes.


[...]


Mon équipe avait gagné et Maha tirait déjà sa gueule de trois mètres de longs quand on était monté en voiture. J'avais fait semblant d'être occupé sur mon téléphone et j'étais pas le seul à vouloir vesqui la tempête d'Arménie, Dieydi jouait les sourds à vouloir absolument rester concentré derrière son volant, c'est ouf comment cette meuf nous faisais reup, une vraie malade. Stationné devant la villa, j'attrapais la télécommande électrique servant à ouvrir et refermer le portail de maison, j'appuyais sur l'un des boutons et mon reuf pénétrais dans l'allée principal où il se garait derrière un range encore inutilisé pour le moment.

- Tu disais quoi déjà ? L'embêtait Karim qui souriait fièrement après la victoire de notre équipe.

- Va te faire voir ok ? Rugissait ma belle arménienne qui ouvrait sa portière afin de descendre.

- C'est rien c'est qu'une partie de bowli-

- Évidemment pour toi c'est rien, vu que t'a passé ton temps au bar à draguer n'importe qui ! S'emballait Mahalia en faisant claquer sa porte bien comme il faut.

Pauvre Issam qui avait fait l'erreur de l'ouvrir.

Tarik ouvrait la porte de la villa, il laissait la clé derrière lui pour le dernier qui serait à pénétrer dans la maison.

- Tu vas pas me refaire ce coup là ?! C'est pas moi qui n'est pas capable de viser une boule dans des quilles ! Se défendait Issam.

- Nabil m'avait poussé ! Avait-elle le culot de m'accuser après que je sois monté en vitesse m'enfermer dans ma chambre pour éviter toutes embrouilles.

Quoi qu'il arrivait c'était toujours de ma faute.

[...]

Étant descendu en bas me prendre un truc à boire, je m'étais pas gêné pour me monter une bouteille de boisson dans ma chambre. Posant la 'teille sur mon bureau, je me rasseyais sur ma chaise en bois pour me remettre à écrire des petits mots dans mon carnet de notes. Une gorgée de pago et j'étais reparti pour me taper un roman dans mon cahier. Comparé à la veille, l'inspi était revenu d'un coup, elle partait et réapparaissait quand elle le voulait. J'en profitais que tout le monde soit calé dans sa piaule pour bosser de mon côté, comme un peu tous les soirs quand la maison devenait calme. Je déconnectais toujours mes réseaux quand je devais écrire histoire d'être mieux concentré, pour pouvoir respirer un peu et pour que je me retrouve un peu solo dans ma bulle. Ma petite lampe d'allumé et un stylo à mes mains, je me tendais sur place en apercevant une ombre apparaître sur l'une des pages de mon carnet que je refermais illico, me sentant complètement fliqué. Les sourcils froncés et le poing serré autour de mon crayon, je me retournais vers le petit rigolo qui avait pas du tout été discret à vouloir se cacher derrière mon dos. Je beuguais directement en sentant le parfum fleuris et à moitié boisé de mon ex, elle était la première à m'éviter dans la son-mai et sur un coup de tête d'un soir elle se décidait à pénétrer dans ma chambre, dans le plus grand des calmes. Elle était bipo cette meuf. Tout à l'heure elle m'en voulait de l'avoir volontairement poussé, elle m'avait même envoyé chier quand j'avais voulu être ti-gen avec elle en lui demandant si ça allait et c'est maintenant qu'elle voulait me parler. Elle avait un vrai blem.

- Samy a dû te prêter mon chargeur tout à l'heure et j'aurais voulu le récupérer. Me disait-elle toute gêné comme si j'étais n'importe qui et qu'elle me connaissait ap.

- Deuxième tiroir. Claquais-je des oidgts en lui indiquant le mini meuble à côté de mon lit où je fourrais tout et n'importe quoi.

Je rouvrais mon cahier à inspiration pour me remettre à taffer et continuer d'avancer sur un son qui n'existera sûrement jamais, mais au moins qui me permettrait de me vider la tête et de désinfecter quelques plaies encore mal digérer par mon cœur. M'apprêtant à reprendre mes notes de tout à l'heure, je constatais que cette putain d'ombre était revenu et que l'arménienne était encore là, à me regarder d'un coin de l'œil.

- Je peux lire ce que t'écris ? Osait-elle me demander alors que j'attendais que ça qu'elle me le demande pour qu'elle puisse voir enfin tout ce que je ressentais.

Décalant mon carnet de son côté pour qu'elle puisse lire mes notes, je restais comme un con à fixer la lampe en me demandant ce qu'elle pensait tout ça.

Je te laisserais le temps de me décevoir et le temps me laissera voir. Vais-je te plaire dans le noir ?

C'était que des phrases comme ça qui me faisait un bien fou.

Je tournais ma te-té vers Mahalia qui tirait visiblement la gueule en scrutant mal mon calepin rouge. J'espère qu'elle était pas bétom sur une mauvaise partie de mes mots.

- « Grimpe sur ma bite et cambre petite chienne », tu parles de qui là Nabil ? Rugissait ma brune avec ses yeux revolver qui l'a rendait hyper sexe. En fait je veux même pas savoir ! Se vexait-elle avant même que j'ouvre la bouche, balançant mon cahier sur le bureau pour au final se barrer jusqu'à sa chambre.

Sauf qu'il était hors de question que je la laisse filer, pas après ce petit détail. Elle aurait pensé pouvoir se barrer tranquillement à part que je m'étais collé à ma porte afin de la québlo. La latina trépignait des pieds, ses poings faibles qui me voulait sois disant me faire du mal me faisait plus rire qu'autre chose et j'avoue que la voir se démener autant pour me bouger de la porte me faisait bien rire.

- T'es jalouse mon ange ? Souriais-je en coin, fier d'avoir tiré là où ça faisait mal.

- Tu veux bien te pousser ? Trépignait-elle du pied gauche, toujours avec un ton aussi sec qu'il y'a deux minutes.

- On répond pas à une question par une autre. Jouais-je sur les mots pour l'énerver un peu plus.

Bizarrement elle abandonnait vite, pas comme d'habitude où elle se serait déjà mise à gueuler, mais nan elle se posait sur le bout de mon lit en regardant chaque recoins de ma piaule. Voilà qu'elle s'allongeait même sur le dos en fixant le plafond de la pièce. Je restais sur le cul devant ma porte à me demander ce qu'elle avait en tête, j'avais pas que ça à faire et je voulais bientôt aller pioncer pour pouvoir assumer le réveil matinal de demain. Et la voir se trémousser dans mes draps me donnait l'idée du contraire, j'étais prêt à veiller toute la night pour lui donner toute l'énergie que j'avais.

- Viens on sort. Me proposait-elle en se levant rapidos de mon lit.

« Elle est pas net » me disait ma conscience.

- Maintenant ? Arquais-je d'un sourcil en me demandant si elle plaisantait ou non. Tu veux sortir à deux heures du mat' alors que t'es aussi claqué qu'un gosse qui vient d'se taper un tour de rainté ?

- Si tu veux rester là c'est ton problème, moi je fais que de te proposer une chose rien de plus. Me poussait-elle sur le téco pour pouvoir passer.

Me laissant en plan dans ma propre piaule, je l'entendais du couloir me dire d'enfiler un haut et qu'elle me rejoindrait en bas. Et qu'est-ce j'ai fait à votre avis ? J'suis descendu jusqu'à l'entrée, une vieille chemise Burberry datant du clip PNL, avec une paire d'air max qui ferait l'affaire. J'avais pris de la monnaie sur moi au cas où Mahalia me ferait dépenser quelques sous en cours de route. En parlant d'elle, je l'entendais descendre les marches et envoyer un vocal à son pélo qui devait sûrement se branler à rien foutre devant ses dossiers d'avocats. Maha partait devant oim le temps que je prenne l'une des clés de voitures qu'on avait loué pour nos deux semaines en Espagne.

On faisait un grand détour sur notre route pour pouvoir profiter de la vue des côtes espagnoles, paire de lunettes sur le zen et un vieil album américain, passé intégralement en fond, on pouvait dire qu'on s'était mis dans de bonnes conditions, je m'étais mis dans de bonnes conditions. La portoricaine tirait la gueule en me tournant bien évidemment le dos et en ne faisant aucun efforts de sa part pour me calculer alors que c'était elle qui était venu me déranger pour bouger de la villa. Ses yeux rivés sur la Lune me rappelait le time où l'on se taillait sur Paname pour aller marcher là où personne n'allait, on rentrait en moto pour au final s'arrêter à la laverie, passer quelques instants ensembles avant que chacun ne retourne chez soi. En vérité c'était compliqué de se voir, je taffais encore au lycée à l'époque puis j'enchaînais sur le rainté pour donner un coup de main à mon reuf, et comme la mère de ma latina savait pas qu'on se fréquentait on vivait cachés et les sales bouches du tieks avaient dû apprendre à se taire pour pas finir dans une cave.

Sa daronne me foutait les jetons avec ses yeux foncés de super-vilains, elle me kiffait pas des masses et moi non plus. Pourtant c'était pas faute d'avoir essayé mais elle faisait tout pour pas qu'on s'entende. Je compte plus le nombre de fois où la vieille me lançait des piques pour me mettre les nerfs, elle savait comment s'y prendre et toucher là où ça faisait mal. Sachant qui j'étais et savoir que je sortais avec sa fille avait pas l'air de lui plaire, loin de là. Autant le père de famille s'était montré plus accueillant en s'intéressant un minimum à oim et à mes intentions sur sa fille, logique. Je me souviens que j'avais galéré à convaincre mon ex belle-mère d'emmener sa fille pour des vacances d'été en Corse, j'avais dû passer tout un tas d'interrogatoires y compris noter ses règles de vie sur un putain de papier que j'avais finis par déchirer en arrivant à l'aéroport. Je mentais pas quand je la comparais à une poule, toujours en train de couver ses petits. J'avais beau me dire qu'elle était au chiante au final c'était limite si elle me manquait pas parce que je plus la voir me rappelait que j'étais plus avec sa fille et que notre histoire était bel et bien terminé. Je parie que la vieille devait être ravi d'avoir un pélo de bonne famille à ses côtés, sa petite princesse du sud avec un avocat venu tout droit d'une université hautement réputée.

- En rentrant sur Paris je récupèrerais Nono. Se tournait-elle vers moi qui fixait ma route.

- Attend déjà que je le retrouve. Haussais-je-en réfléchissant à une autre excuse que je pourrais lui sortir.

- Tu l'as perdu ?! S'excitait la latina dans son siège auto en papillonnant des cils. Je te rappelle que c'est un cadeau de naissance que mon grand-père m'avait offert alors j'espère pour toi que tu vas vite le retrouver sinon tu m'auras sur le dos Andrieu, je te le dis. Bougonnait-elle dans son coin, s'appuyant contre sa vitre.

Je l'avais pas perdu sa peluche en forme de petit lion à moitié bousillé par le temps et l'usure, il était bien au chaud dans ma chambre d'appart à Paris. Plus de quatre ans que je l'avais gardé à moi tout seul et qu'il m'accompagnait pendant mes nuits. Je le lavais jamais pour garder son odeur et m'endormir avec.

- T'façon tu me le réclamais jamais, la preuve tu dors sans depuis perpet'. Argumentais-je mes mots.

Me garant sur le parking d'un supermarché afin de répondre à mon tél qui sonnait sans cesse depuis dix bonnes secondes, je finissais par décrocher et soupirer en regardant le nom de mon contact.

- Ouais, vous êtes où ? Me réclamait mon reuf, la tête à moitié dans le cul.

- Là où tu peux pas être-

- Ferme-là. Me blâmait mon grand.

- C'bon je déconne, détend ton fion aussi, pourquoi tu râles même ? Lui posais-je, me tendant légèrement sur place.

- Devine quel con s'est retrouvé en première page de couverture avec son ex ? S'énervait Tarik derrière le combiné.

Appuyant sur le bouton principal de mon téléphone, je consultais les dernières nouvelles de la journée, en plus des journaux populaires de notre pays. En effet, il y'avait bien une photo de Mahalia et de moi qui venait de fuiter sur les réseaux sociaux ainsi que dans des journaux. On était à l'aéroport en train de faire la queue pour se faire enregistrer à l'accueil. D'un côté ça me dérangeait d'être affiché puisque j'aimais pas me faire étaler sur ma vie perso et savoir qu'une partie de mon ex venait d'être montré à la France entière me plaisait pas du tout malgré qu'on la voyait que de dos. De l'autre côté j'étais ravi de voir la tête que ferait son mec en nous voyant tous les deux dans des magasines.

[...]


Mahalia

Naël me faisait la tête, il n'avait pas du tout digéré le fait que je me sois retrouvé en pleine page de couverture avec Nabil. N'étant pas habitué à ce qu'il soit jaloux, j'avais esquivé certains messages de la matinée qu'il m'avait envoyé or il avait rappliqué du tac au tac en m'appelant sur mon téléphone portable. Quinze grandes minutes où j'étais resté au téléphone avec lui en l'écoutant me faire une petite scène de jalousie auquel il n'avait jamais l'habitude de me faire. Il était plus que tendu et sa mauvaise humeur allait l'impacter sur son travail, je le connaissais par cœur. Je vous cache pas que j'avais légèrement paniqué quand il m'avait annoncé qu'il était à deux doigts de se prendre un billet d'avion pour Marbella. C'était pas dans sa nature d'être jaloux et je n'avais plus l'habitude de devoir rendre des comptes depuis ma relation avec Nabil. Il n'y avait que moi qui me méfiait des femmes avec qui il travaillait, c'était juste dans ma nature de surveiller ses alentours puisque je n'avais pas confiance en la gente féminine. La première chose qui fusait fureur, sa richesse, en deuxième ses beaux yeux et sa belle carrure cachée sous ses vêtements foncés. Je me rappelle encore de la période où j'étais encore célibataire, nous nous étions croisés dans un métro parisien et monsieur s'était arrêté au même arrêt que le mien. Je l'avais recroisé le lendemain soir dans le même wagon, il était venu s'asseoir à côté de mon siège puis c'est là que les choses ont commencé. Il m'avait donné son numéro et nous parlions régulièrement dans la semaine malgré nos imposants boulots qui nous prenais tout notre temps. Jusqu'à aujourd'hui on se voyait très peu, sois en décalé ou simplement en vitesse le matin quand je me rendais à un rendez professionnel et qu'il était encore en train de prendre son déjeuner, ou inversement. Ma mère se plaignait que je n'étais jamais à la maison puisque les fois où elle passait à notre appartement je n'étais pas présente. Faut dire que la vie en tant que mannequin n'était pas de tout repos comme on pouvait le voir dans des téléfilms à la télévision. Je travaillais chaque jours de la semaine à l'exception des dimanches et des jours fériés, je bossais également pendant les fêtes environ jusqu'à dix-neuf heures du soir au lieu de vingt. C'était toujours la course de devoir rentrer puis de devoir repartir ensuite chez de la famille. Cette année comme toute les autres je les passais avec ma famille sauf que cette fois-ci c'était chez mon père que tout se passerait, il venait de s'acheter une nouvelle maison dans son pays natal, créé spécialement par un architecte spécialisé dans les hacienda. Il nous invitait donc à parcourir l'Amérique latine pour les prochaines semaines qui avançaient à grands pas. Ma mère n'était pas du tout prête à devoir passer une semaine entière à cohabiter avec son ex-mari, sa rancœur était toujours là, elle ne se prenait pas la tête à essayer d'être gentille et aimable or en présence d'enfants. À quatre semaines du réveillon, je n'avais pas encore eu le moment de me caler une journée réservé aux cadeaux de mes proches, j'étais tellement débordé par mon travail que j'en oubliais ma propre vie personnel. « Tu bosse trop et tu m'oublies, moi ». C'est ce que me répétait mon morpion préféré. À force d'être coupé des miens, j'en oubliais la famille, l'une des choses les importantes de notre bonheur.

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Aimé par machebi_ls et 56 024 autres personnes.
bearnz @maha_rvr Regarde ce que j'ai retrouvé

dieydi_delacroix toujours aussi petite

maha_rvr @dieydi_delacroix je t'emmerde

je_vis_je_visser @maha_rvr j'attend toujours mes vacances à Porto Rico 🤔

Voir les 2267 autres commentaires.

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Bizarrement j'arrive plus à écrire sur cette histoire..🤔
J'ai enfin trouvé un personnage pour Naël, je pense que tout le monde restera du côté de Nabil malgré que le français n'est pas si mal 🤗
Le prochain chapitre sera mis en ligne quand je l'aurais terminé et qu'il aura un minimum de longueur comme celui-ci. Je sais que certaines sont pressées de savoir la raison de la rupture entre Mahalia et Nabil mais ce n'est pas encore pour maintenant, j'attend de bien pouvoir avancer leur relation et de vous mettre la cause au moment venu.
Si vous avez des attentes je suis preneuse, j'attends également vos prédictions pour la suite.

Je vous dis à très bientôt ☺️

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