Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

•13•

« J'aime pas l'argent, j'aime mes proches donc j'remplis mes poches »
————


Mahalia

Je finissais de me préparer sous une musique douce de Oboy que j'avais mise sur mon enceinte à faible sonorité pour ne pas réveiller les autres. Zak et Lukas pénétraient dans ma chambre, se jetant comme des fauves sur mon lit deux places. Je terminais d'hydrater mes lèvres puis j'arrêtais ma musique étant donné que je m'apprêtais à descendre en bas. Les deux zigotos me dévisageaient longuement puisque j'avais stoppé ma bonne musique alors qu'ils commençaient tout juste à s'ambiancer.

Je les invitais à descendre déjeuner en bas sous le soleil de Marbella. Ils passaient devant moi me laissant le temps de chopper mon portable et mon sac à main. Le temps de descendre les marches des escaliers, j'apercevais la bande des deux frères réunis autour d'une table posé sur la terrasse. Je remarquais que ma latina n'était pas à l'appel, elle avait certainement dû partir de la maison avant que tout le monde ne se lève. Elle n'était pas redescendu de son podium depuis la veille, savoir que nous devions cohabiter avec des « banlieusards » ne lui plaisait pas du tout alors qu'elle était elle-même une ancienne citadine. En voyant les garçons stationnés devant « notre » maison cette dernière n'avait pas hésité à taper scandale auprès de l'agence qui nous avait vendu le logement. J'avais prévenu d'avance les garçons de son caractère assez particulier et ça n'avait pas empêché certains de la reluquer de la tête aux pieds alors que je les avais bien prévenus qu'ils n'auraient aucunes chances appart Lukas que je comptais bien évidemment caser avec elle, du moins j'allais essayer. Vu comment madame était compliqué j'allais avoir du mal à mettre mon plan en marche, il me fallait donc un associé pour cette affaire. J'essaierais d'y penser en rentrant ce soir, pour le moment j'avais plus important à faire étant donné que je devais me dépêcher d'emporter quelque chose à me mettre sous la dent, je n'avais pas beaucoup de temps devant moi puisque plusieurs rendez-vous professionnels m'attendait pour la journée. J'attrapais une brioche que j'enroulais dans du sopalin que je plaçais ensuite dans mon sac à main.

- Genre ça graille pas avec nous ? Se vexait Kemil qui scrutait ensuite Nabil qui restait concentré à boire son café corsé.

J'étais moi-même surprise de le voir silencieux, d'habitude je me serais déjà prise une remarque de sa part, comme quoi il fallait que je mange plus, que je finirais par tomber dans la journée et que je ne devais pas me plaindre au moindre symptôme douteux.

- Nan mais elle a géchan depuis quelques temps, elle préfère le succès à sa famille. Me piquait Kamal comme l'avais fait ma sœur il y a des mois auparavant.

[...]

Ne trouvant pas le sommeil je m'étais évadé de mon lit pour aller faire un tour dans les rues voisines, histoire de me dégourdir un peu les jambes. J'avais parcouru la ville pendant une demi-heure puis j'étais rentré à la villa, profiter un peu du jardin et des transats positionnés autour de la piscine creusé. En rentrant j'avais enfilé un de mes kimonos qui recouvrait mes sous vêtements avec lesquels je dormais la nuit, j'étais descendu en bas et par malheur j'avais croisé mon ex qui était lui aussi, resté se reposer à la maison. Voilà trois heures qu'il s'était enfermé dans sa chambre pour composer et qu'il y sortait enfin pour s'ingurgiter un verre de jus de fruits. Nos regards se croisaient et je me figeais sur place en remarquant qu'il abattait ses yeux sur mes hanches lorsque je coulissais la porte de la baie vitrée qui menait au jardin. Je détournais mes iris puis m'attardais sur l'un des transat qui m'attendaient sagement depuis quelques secondes. En m'allongeant sagement, je recevais un appel de mon petit frère qui était resté en France pour son boulot. Je décrochais, souriant d'avance avant d'avoir écouté la voix de mon morpion préféré.

- J'espère que tu vas me ramener un truc d'Espagne. Quémandait Imrân en ricanant derrière le combiné.

- Je sais pas si tu le mérites. Le piquais-je.

- Oublie pas les sapes que je t'ai ramené de Monaco. Ajoutait le morpion.

- Qui a payé le voyage ? Le piquais-je, m'affalant complètement dans mon siège pour me mettre à l'aise.

- Ton enculé de londonien. S'incrustait Nabil dans sa dégaine de surfeur refoulé, muni d'un bol de glace à la main.

Si mon frère se marrait de l'autre côté du téléphone ce n'était pas du tout mon cas. Simplement du fait qu'il se mêlait de ma vie privée mais qu'en plus il avait l'audace de coller sa chaise de jardin juste à côté de mon transat. Ce rat crevé décalait même mon siège pour que je me retrouve en face de lui à le regarder bourrer ses lèvres de crèmes glacés.

- Comment il t'a cassé ton dél-

- Je t'appelle plus tard. Le coupais-je en mettant un terme à notre appel.

Je plaçais mon portable juste à côté de mes jambes, je massais mes tempes en me demandant à quoi il jouait.

- T'a toujours pas lu la pancarte d'entrée ? Les animaux sont interdis dans la propriété. Lui souriais-je faussement afin qu'il se braque et qu'il se casse pour me foutre la paix.

M'attendant à ce qu'il me répondre du tac au tac, je me sentais bien conne à me prendre une énorme rafale de vent sous les grincements de cuillère qu'il causait à son pauvre bol.
Nous restions là, à fixer les étoiles en silence. Il me demandait comment se passait mon déménagement et bizarrement nous arrivions à tenir une discussion sans se chamailler. Nous avions l'intention de garder notre appartement londonien avec Naël, mais d'avoir également un logement en France lorsque l'un d'entre nous devrais séjourner dans notre pays d'origine. On s'était acheté une maison spacieuse afin de pouvoir accueillir du monde lorsqu'on allait recevoir des invités ou de la famille.

Il était prévu que sa nièce de onze ans passe ses prochaines vacances avec nous à Paris. On avait prévu d'aller lui faire visiter la ville comme ce serait sa première fois en France étant donné qu'elle était née sur les terres Anglaises. Naël avait une grande sœur ainsi qu'un petit frère décédé lorsqu'il était encore enfant. Je n'en savais pas plus à ce propos puisqu'il n'aimait pas en parler, ce que je comprenais très clairement.

- C'est ienb, tu seras plus près de tes darons. Me disait mon ex petit copain qui se levait de sa place pour aller mettre son bol dans le lave vaisselle de la cuisine.

Ce n'était pas si bien que ça en réalité..Depuis que j'avais informé mes parents de mon retour au pays, je n'avais pas revu ma mère de si bonne humeur depuis des années, ses sourires à la Bree Van de Kamp ne me paraissaient pas sincères mais plutôt suspicieux, ça sentait l'embrouille à plein nez. Ma mère avait beau se montrer adorable quelques fois, elle n'était pas si gentille qu'elle en avait l'air, du moins avec mon frère et ma sœur. Disons que son côté agressif n'était pas forcément facile, surtout pour mon père malgré qu'il était l'acteur principal de leur divorce.

- Je vois pas en quoi c'est bien. Sourcillais-je. Tu connais ma mère, elle va débarquer tous les quatre matins chez moi et je serais incapable de lui dire non vu le caractère qu'elle a choppé. Terminais-je de me plaindre, quittant mon siège afin de rentrer à l'intérieur de la villa.

- Tu te rappelle comment elle était sur ton dos quand elle a su pour nous deux ? Ricanait-il amèrement.

Lorsque j'avais annoncé à ma mère que j'avais un petit copain, elle n'avait pas hésité à me faire tout un interrogatoire. Elle aurait pu jouer les mères maquerelles à me demander le prénom de mon copain, non, à la place elle me reprochait de perdre mon temps avec un garçon alors que j'aurais pu me concentrer un peu plus sur mes cours, notamment sur mon bac. D'un côté j'étais soulagé de lui avoir parlé ouvertement, au moins je n'avais plus à devoir lui mentir quand je sortais ni à devoir me cacher lorsque je parlais par sms avec Nabil. Sachez que parler ouvertement avec ma mère s'était avéré pire que ce que je pensais, elle n'arrêtait pas de me dire de faire attention, elle m'avait même une fois acheté un paquet de préservatifs « au cas où ». En le disant à Nabil il s'était foutu de moi alors que la situation était plus que gênante pour ma part même si l'intention de ma mère partait d'une « gentille » attention.

Nous montions en même temps là-haut pour aller retrouver nos chambres respectifs. En voulant partir dans la mienne, je fus retenu par Nabil qui s'amusait à tirer sur la ceinture tissée de mon kimono accroché sur le derrière de mon peignoir qui s'était discrètement détaché pendant que je montais les escaliers. Il était peut-être d'humeur à être blagueur et vouloir me retenir un peu plus longtemps avant que je n'aille m'écrouler contre mon lit, ce n'était pas mon cas. Je me mettais face à lui alors qu'il étouffait ses rires de gamins immature. Je lui disais d'arrêter avant que je ne m'énerve sauf qu'il n'avait pas l'air de bien comprendre ce que je lui disais. Voilà qu'il rapprochait un peu plus son corps du mien, il se permettait de prendre un bout de mes longs cheveux qu'il gardait entre ses mains, ses yeux chocolats paraissaient contempler le vide comme si il était perdu sur quelque chose. Il ne me fallait pas plus de temps pour comprendre qu'il était en train de reproduire un de ses moments d'absences dont Tarik m'avait parlé.

- Tu me manques mon ange. Me soufflait-il, au visage, caressant ma mèche de cheveux entre son pouce et son index.

C'était ça le problème. Son frère m'avait prévenu de ce soucis là mais il ne m'a jamais dit clairement ce que je devais faire dans ces cas là, comme maintenant. Sois je ne disais rien ou bien je sortais ma carte de l'honnêteté, je ne voyais pas d'autres solutions de toute façon.

- Je suis pas ton ange Nabil, ni ton bébé ou ton petit cœur c'est clair ? Me braquais-je, sur place à l'entente de son surnom ridicule. Y'a plus de « nous »..tu l'as tué de tes propres mains alors assume les conséquences et oublie-moi. Reculais-je de sa prise tandis qu'il se réveillait tout juste de sa folie en remarquant que j'avais viré sa main de mes cheveux.

Me réfugiant dans ma chambre, je me précipitais à mon lit, me mettre en boule et m'endormir tel une petite fille de six ans.

[...]

Le lendemain.

Je venais de sympathiser avec ma maquilleuse qui était chargé d'embellir mon visage pour ma prochaine séance photo. Je devais d'ailleurs passer celle-ci avec Béa puisque nous étions toute les deux en collaboration avec la même marque. S-Pion m'avait demandé pour nous accompagner parce qu'il n'avait pas envie de traîner une journée à la plage avec les garçons. Le problème était qu'il avait donné l'adresse du lieu à une partie des garçons et que quelques uns ne s'étaient pas gênés pour rappliquer dans la matinée dont Dieydi qui ne s'était pas gêné pour aller draguer la photographe. Profitant de mon court moment à moi, je m'enfonçais pleinement dans mon siège, bercé par une mélodie de Docteur Gynéco sur laquelle mon meilleur ami adorait s'ambiancer quand nous étions encore que deux petits lycéens.

(2006, Lycée Doisneau)

Ma classe commençant à neuf heures, j'en avais profité pour dormir un peu plus que d'habitude. Comme convenu Rafaël était venu m'attendre en bas de mon immeuble et nous avions traversé ensembles tout le chemin à pied pour aller jusqu'à notre lycée. Pour un lundi matin j'étais plutôt d'humeur défaitiste, l'annonce que Nabil m'avait faite me turlupinait depuis pas mal de temps. Je n'arrêtais pas d'y penser en semaine et lorsque je voulais oublier cette histoire ne serait-ce que le week-end, je le croisais en ville alors évidemment je faisais style de ne pas l'avoir vu, d'être pressé ou occupé à être au téléphone avec un proche de ma famille. Je crois qu'il avait finit par comprendre que je l'évitais puisqu'il m'adressait toujours un regard froid dès qu'il m'apercevait traverser le self avec ma bande d'amis. Il m'avait dit lui-même qu'il me laisserait du temps et voilà qu'il faisait déjà la tête, simplement car il n'avait pas encore reçu de réponses de ma part, c'était ridicule. Un long mois s'était écoulé et je n'avais toujours pas trouvé un terrain d'entente avec mon propre esprit. D'un côté je voulais sauter le cap parce qu'en prenant du recule je me suis également rendu compte que je ne souhaitais pas recevoir de l'amitié avec Nabil, j'avais aussi développé de petits sentiments envers cet asticot et je n'en étais qu'à moitié ravi vu qu'à la maison les relations amoureuses étaient signes de syndromes maladives, enfin d'après ma mère.

La sonnerie de l'établissement retentissait, deux surveillants sortaient du bahut afin de venir nous ouvrir le portail et vérifier que tous le monde ait bien apporté son carnet de correspondance avec lui. Je pénétrais dans la cour principale aux côtés de Rafa et de Tonio qui nous avais rejoints en cours de route. En entrant dans l'engrenage pour lycéens, nous croisions notre CPE, madame Giacomini, qui nous informais que notre professeur de français était absent pour aujourd'hui et que nous devions donc nous taper une heure de permanence. Les garçons et moi, choisissons d'aller au cdi avec cinq autres personnes de la classe. La bibliothèque n'étant pas trop rempli pour une fois, nous allions enfin pouvoir avoir l'occasion de nous poser sur l'une des grandes tables au lieu d'être dispatché un peu partout dans la salle. Profitant d'avoir une heure entière devant moi, je retirais mon agenda de mon sac pour regarder ce que j'avais à faire. Je lâchais un juron dans ma langue paternel en remarquant qu'un devoir maison d'histoire était attendu pour vendredi et que je n'avais toujours rien commencé pour l'instant. J'avais déjà la flemme de le commencer mais je ne m'imaginais pas le faire ce mercredi puisque j'avais prévu d'accompagner mon meilleur ami assister à un match de foot de son petit cousin qu'il était commis de garder toute une après-midi. Lui qui n'avait pas la patience avec les enfants, il allait être servi.

[...]

Cinq minutes que je courrais seule sur le petit terrain d'athlétisme par ma professeure de sport qui m'avait puni sois disant parce que je m'étais montré insolente lorsqu'elle m'avait prise en flag en rigolant avec une camarade pendant qu'elle nous donnais des consignes. Celle-ci m'avait fait une réflexion que je n'avais pas apprécié et mon égo s'était défendu à ma place.

- Vous avez sûrement raison, peut-être que je finirais obèse. La toisais-je méchamment. Sauf que mon cas à moi sera rattrapable comparé au vôtre qui est déjà foutu. C'est pas moi qui m'écroule sur le côté du terrain au bout d'un tour de piste, puis qui part se réfugier en salle des prof pour s'enfiler une boîte entière de merdes sucrés. Balançais-je avec rage sous les cris joyeux de mes camarades. Alors au lieu de juger le physique des autres vous ferez mieux de gérer le vôtre qui est au bord de l'agonie. Terminais-je, en retirant mon chasuble avant d'aller m'asseoir sur un banc auquel une copine de classe, dispensée, s'était assiégée.

Je retrouvais Talia qui ne s'était pas caché pour rigoler aux éclats lors de mon accrochage avec ma prof qui n'arrêtais pas de me dévisager depuis.

- Dix minutes de pause ! Criait l'une des photographes qui me réveillait au passage de mon flash passager.

Profitant d'un break pour me détendre un peu, je me dirigeais à ma loge consulter mon téléphone et constater si j'avais encore reçu une tonne de notifications de la part de mes réseaux sociaux. Un soupire de nerf s'échappait de mes lèvres lorsque je remarquais le prénom de ma sœur apparaître dans mes messages. Nous n'avions pas encore eu l'occasion de nous expliquer toute les deux, entre mon boulot et le sien puis sa vie de famille, on n'avait pas vraiment le temps de se parler, du moins je ne lui donnais pas vraiment de temps car elle avait tenté de m'appeler une fois ou deux et j'avais joué les aveugles en mettant mon portable sur le mode avion. Je n'avais pas spécialement envie de lui adresser la parole et puis pour quoi faire ? S'engueuler, se crier dessus et se cracher des mots vexants qu'on ne pensaient même pas ? Dans ce cas là je n'en voulais pas. J'étais consciente de ne pas être très présente pour ma famille mais j'avais des sacrifices à faire, oui mon travail m'occupait le plus clair de mon temps mais c'est à grâce à ça que mon compte en banque n'était plus dans le rouge. Il est vrai que je travaillais peut-être un petit peu trop et que mes heures de sommeil se limitaient très souvent à des siestes écourtées mais je n'avais pas le choix si je ne voulais pas prendre trop de retard. Nous allions débuter le mois de décembre d'ici quelques jours et mon agenda allait se remplir de plus en plus, la période de fêtes serait une charge de travail énorme et je n'imaginais pas le nombre de rendez-vous que j'allais avoir. Je ne savais même pas si j'allais pouvoir passer mon vingt-cinq décembre avec ma famille, tout dépendrait de mon agenda et de mon agence.
Regardant ma bouille cerné face à la caméra avant de mon téléphone, je me disais qu'il était peut-être temps que je me prenne de petites vacances pour me reposer vu l'état pitoyable dans lequel je commençais à rentrer. Naël avait beau être sur mon dos et me dire de prendre quelques congés, je n'en faisais qu'à ma tête, quitte à m'endormir à l'agence ce n'était pas un problème pour moi. Je travaillais tellement ces derniers temps que j'en oubliais mes proches, ma mère m'avait d'ailleurs fait la remarque de ne pas souvent venir à la maison. J'en étais consciente mais je n'avais pas le temps de passer, ni maintenant ni après. Et si on m'avait dit que mon Dieu m'aurait dit que mon travail m'amènerait à la perte de ma famille, je lui aurais ris au nez.

————

Le chapitre n'était pas top, j'espère me rattraper sur le prochain.
Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne année en retard 🥳

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro