•12•
« Est-ce que c'est toi la bonne ou bien mon esprit me joue des tours ? C'est comme si j'tombais dans le vide un peu plus tous les jours »
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Omniscient
Déposé depuis trois bonnes heures à l'aéroport Charles de Gaule par son chauffeur privé, les cernes de Mahalia apparaissaient et ses paupières se fermaient toute seules. Lorsque sa tête tombait à moitié sur les épaules de sa collègue, ses iris s'ouvraient illico et elle se sentit obligé de s'excuser auprès d'elle qui s'admirait un téléfilm sur son smartphone presque déchargé. Leur vol avait eu du retard donc elles n'eurent pas d'autres choix que de patienter en salle d'embarquement. Elles n'avaient pas beaucoup dormi de la nuit et savoir qu'elles devaient encore attendre avant de pouvoir se poser paisiblement dans leur avion les agaçaient fortement. Sachant qu'en plus des enfants trépignaient d'impatience depuis leur arrivée dans la salle, l'arménienne était à deux doigts de leur tomber dessus tandis que Béa se retenait de ne pas aller taper scandale auprès des agents d'escales commerciaux. Cette fin de soirée s'annonçait très mauvaise pour les deux femmes puisqu'en plus d'être à bout de nerfs, ces deux-là s'étaient mangé la flotte parisienne avant d'arriver à bon port. Malgré les heures passés elles restaient trempées et les vannes des garçons d'à côté ne faisaient qu'aggraver la situation. Nabil et sa bande étaient arrivés avant les filles afin d'être sûr de ne pas être en retard avant le décollage. Le rappeur avait passé sa nuit à composer et à fumer dans sa chambre, bizarrement son inspiration était d'attaque depuis la venue de son ex copine. Les paroles rédigées par sa plume dans son petit carnet de poche s'annonçaient tristes, il s'était permis de vider un peu plus son cœur sur un bout de papier histoire d'apaiser sa peine. L'envie de se confier lui manquait sauf qu'il n'avait plus sa confidente à ses pieds. Il n'avait pas l'intention d'oublier son passé déchiré avec elle mais plutôt de le reconstruire. Ce voyage professionnel était l'occasion idéal de pouvoir se retrouver seul à seul avec elle même si il aurait un peu de mal à vouloir en profiter avec ses vautours de frères qui le surveillaient de près. Ces curieux attendaient de voir comment se passerait cette cohabitation entre les deux anciens amants. Eux, qui ne pouvaient s'empêcher de se prendre la tête pour un rien, parfois même pour une simple place de canapé, ces deux semaines risqueraient de s'annoncer très pimentée.
Le téléphone portable de l'argentine s'éteignait au bout de deux pourcents de batterie, celle-ci soufflait bruyamment dans sa moustache, elle fixait l'horloge commune de la salle et se résignait à devoir attendre. Le smartphone de Mahalia vibrait dans son sac à dos, elle ne l'ouvrait même pas puisqu'elle se doutait d'avance que son compagnon essayait tant bien que mal de la joindre après quatre tentatives. Les deux s'étaient disputés dans l'après-midi, simplement parce que Naël avait retrouvé un vieux cadeau que Nabil avait offert à sa chérie lorsqu'ils étaient encore ensembles. Sa copine avait gardé un ancien collier à lui dans ses affaires et le londonien n'avait pas du tout apprécier l'apercevoir dans son dressing. Il n'était pas du genre à se montrer jaloux mais là les choses étaient différentes, elle n'avait pas gardé n'importe quoi et ce bijoux valait aussi cher qu'une bague de fiançailles. La latina avait beau réussi à brûler des photos d'elle et de son ex petit copain, elle n'arrivait pas à se débarrasser de cette chaîne qu'elle gardait précieusement au fond d'une boîte à chaussettes. Ce cadeau lui rappelait beaucoup de souvenirs du passé dont certains qui l'avait particulièrement marqué.
(2006, Lycée Doisneau)
Mahalia
Pendant que ma classe trottinait le long du terrain de football du stade, je m'amusais à noter leurs performances sportifs avec mon meilleur ami qui se prenait un malin plaisir à tailler les plus faibles de notre groupe. J'avais la flemme de courir alors je m'étais inventé une entorse à la cheville dans mon carnet de correspondance et Rafaël s'était fait viré du terrain à cause de son hyper activité que la professeure n'était pas capable de gérer, puisque seuls sa famille et moi étions capable de le faire. Il n'arrêtait pas de shooter dans les plots que Mme Martin s'était embêtée à placer tout le long de la zone du périmètre.
Voilà donc comment on s'était retrouvé sur les gradins du lycée à rigoler comme des gamins de huit ans. À force de trop prendre la confiance je n'avais pas vu arriver un ballon de rugby que je m'étais mangé par la suite en plein visage. Lâchant un énorme juron, l'accusé s'excusait timidement avant de rattraper son ballon que j'avais balancé en plein milieu du terrain, trop énervé pour le lui apporter en main propre. Non seulement Rafaël se marrait dans son vieux k-way tout rabougri simplement parce que l'aile de mon nez restait rouge par le coup qu'il venait de se prendre mais en plus, mister Nabil s'ajoutait à la partie. Mon meilleur ami nous laissais seuls un moment, Nabil retirait son sac de cours de son dos pour me ressasser sa vieille histoire de règles « d'or » qu'il avait écrit dans son cahier de brouillon. Il se plaignait encore parce que je n'avais pas signé notre « contrat », ce que je faisais donc avant que la diva ne me pique une crise. Pas de merci ni de commentaires joyeux, il rangeait son carnet à sa place, dérivant sur un tout autre sujet sur lequel il soufflait péniblement. Il me reprochait de lui avoir mis un plan la semaine dernière lorsque je devais me rendre chez mon père sous les ordres de ma mère. Sa paranoïa bien développée l'avait fait penser que je n'avais simplement pas eu envie de le retrouver à la laverie et que j'avais fait semblant de ne pas être au courant de notre petit rendez-vous alors qu'il ne m'en avait jamais informé. J'avais bien été obligé de lui dire que mes parents étaient divorcés et qu'en alternant mes semaines chez mon père, je ne pourrais pas me déplacer à notre endroit habituel. Le comble avait été qu'il s'était agacé bêtement parce que je lui avais caché la séparation de mes deux parents alors qu'il était formellement noté dans son contrat que nous devions restés honnêtes entre nous.
- J'peux passer te prendre et te ramener après. Me proposait-il, plongeant ses iris maronné dans les miennes.
Le coup de sifflet de ma professeure retentissait, elle m'appelait à l'ordre afin d'aller rejoindre les autres. Je m'apprêtais à m'en aller retrouver ma classe cependant monsieur Andrieu n'avait pas l'air de prendre les ordres de Mme Martin au sérieux.
- Je passerais à 11 heures. Souriait-il en coin, jouant avec une mèche de mes cheveux.
[...]
Nabil m'avait emmené dans son bar de nuit favoris là où la majorité des terminales du lycée venait squatter le samedi soir. Ce gros porc s'était commandé une assiette de frites ainsi qu'une tasse de boisson chaude pour faire comme les grands et se la péter devant les seules nanas potables de la soirée. Il se montrait un peu plus bavard que d'habitude, pour une fois je m'endormais devant ses paroles.
- Dis que je te fais chier aussi. Se braquait-il, tout en mangeant son plat.
- T'à qu'à mettre de l'action dans tes mots pour pas que je m'endorme. Me justifiais-je, caressant le comptoir du bar à l'aide de mon index, histoire de ne pas m'endormir.
Il terminait son assiette puis il prévenait ensuite le gérant que nous allions fumer juste devant l'entrée puis qu'il comptait payer une fois qu'il serait retourné à l'intérieur. J'avais très vite compris que tout ça n'était que des mensonges lorsqu'il m'attrapa par la main et qu'il m'ordonnait ensuite de courir. Cet imbécile se marrait pendant que je flippais de me faire choper par le responsable du bar qui avait envoyé un de ses collègues à notre poursuite. Nous courrions jusqu'à sa voiture qu'il avait allumé en vitesse grâce au sans contact des nouvelles technologies. Il démarrait sans attendre que je sois attaché pour filer se garer derrière mon bâtiment, encore éclairé à causes des passeurs de nuit. Décidé à rentrer à la maison, je poussais la poignée de ma portière de manière déterminée, je ne tardais pas à froncer mes sourcils en entendant le bruit de la serrure s'enclencher. Ce n'était pas le moment de jouer, mon père n'allait pas tarder à se lever de sa sieste nocturne pour prendre ses cachets pour ses problèmes de thyroïde. Il allait ensuite vérifier que nous dormions bien profondément dans nos lits le morpion et moi puis il irait ensuite se coucher quand il constatera que son fils bave bel et bien contre son coussin et que sa fille dorme dans le sens inverse de son lit deux places. Je demandais à monsieur Nabil si il pouvait avoir la gentillesse de m'ouvrir sauf qu'il me refusait ma belle demande avec un grand « non ». J'avais passé la soirée avec lui alors qu'est-ce qu'il voulait de plus ? Il me regardait l'air de dire, « tu vois pas ce qui cloche ? ». Pour moi il n'y avait aucun soucis, on était sortis tous les deux comme la plupart du temps depuis pas mal de mois. Il soupirait longuement pendant que je commençais à me demander sérieusement si il ne devenait pas bipolaire ces derniers jours.
- Tu vois pas le blem ? Soupirait-il de nouveau, dérivant ses yeux du rétroviseur pour enfin m'affronter.
- Bah non..Enfin..on a passé une soirée à deux comme d'hab. Me rattrapais-je en sentant qu'il se tendait dans son siège auto.
- Tu te souviens quand j'ai fais le tour de la ville pour te donner quelque chose que t'aimais bien ? Me rappelait-il, alors que je m'imaginais déjà savourer mon plat préféré.
Ce taré avait traversé une averse simplement pour acheter des nouilles aux haricots noirs qui ne se vendaient plus que dans un seul restaurant de notre département. Il avait sonné à ma porte pour partager son panier repas avec moi et mon père l'avait même invité à rester dîné, allez savoir où il avait eu l'adresse de mon padré.
- Oui et alors ? Posais-je innocemment en ne comprenant toujours pas à quoi il voulait faire allusion.
Voilà qu'il râlait parce que je ne captais apparemment rien depuis qu'il avait ouvert la bouche.
- 'Tain, t'en fais exprès de pas comprendre quand je cause ? S'agaçait le malade mentale.
- Parle clairement aussi ! M'énervais-je à mon tour avant de me faire couper la parole.
- Si j'me suis ramassé une pluie de merde et que j'ai fais tout un putain de détour pour prendre un truc que t'aime, ça veut dire que ? Me laissait-il continuer en espérant que j'avais enfin compris son message .
- Que tu dois vraiment aimer les nouilles ? Demandais-je désespérée et impatiente de pouvoir m'engloutir dans mon lit qui m'appelait en vain depuis que nous nous étions garé juste derrière mon immeuble.
Constatant par son énorme soupire que la réponse que je lui avais donné s'annonçait négative, je me mettais à bouder quand il abandonnait pour de bon sa devinette.
- Tu peux pas être franc ? Lui reprochais-je, pendant qu'il se braquait dans son coin. On est amis, tu peux me parler franchement ! Et t'a noté toi même dans le con-
- Chui pas ton ami et j'veux pas l'être. Balançait-il, frustré de voir que je m'énervais sérieusement.
- Va te faire mettre alors. Débutais-je, appuyant sur le bouton qui servait à déverrouiller les portes du véhicule.
Je détachais ma ceinture puis m'apprêtais à descendre une fois pour toute alors qu'il me retenait encore par le bras pour que je reste un peu plus longtemps.
- T'es incroyable. Osait-il ricaner sous mon nez tandis que je me trouvais à deux doigts de balayer son visage contre son volant. J'veux pas être pote avec toi parce que je t'apprécie bien..plus que bien même.
- Tu m'a fais tout un dialogue pour ça ? Sourcillais-je, d'étonnement en m'esclaffant à la seconde suivante. T'abuse Nabil, t'aurais pu me le dire directement au lieu de t'agiter sur place.
Il me pinçait la cuisse, se justifiant que ce n'était pas facile pour lui. Il reprenait très vite son sérieux en me remémorant la fois où nous avions failli joindre nos lèvres dans la laverie et que le gérant des lieux nous avais cramé malgré les faibles lumières de la pièce. C'est sûr que quelque chose avait changé entre nous et mon meilleur ami l'avait vite remarqué. Je devenais plus gêné que d'habitude et je me sentais bizarre quand on se retrouvait à deux. Rafaël ne s'était pas fait prié pour m'avouer que Nabil me kiffait alors que je le considérais encore comme un bon ami à ce moment là.
- Je te demande pas de te précipiter parce que j'sais que c'est nouveau pour toi, mais pense-y ok ? Terminait-il en me reluquant comme si il était prêt à me bouffer tout court pendant que je m'empressais de monter chez moi, puisqu'il avait déverrouillé ma portière.
Le bruit de foule de l'aéroport me rappelait à l'ordre, m'obligeant à mettre mes pensées de côté pour un moment. Nous faisions maintenant la queue qui allait nous conduire dans le grand couloir qui menait ensuite aux portes extérieures qui nous conduirais ensuite jusqu'à notre avion. Exaspérée de mon absence téléphonique, Naël avait fini par me laisser un simple message parmi mes autres contacts auquel je pris le temps de répondre. Je lui disais que je n'allais pas tarder à embarquer dans mon avion et que je l'appellerais une fois arrivé sur le sol espagnol, du moins si je serais d'humeur.
[...]
14h59
Pendant que Béa tentait d'appeler l'agence avec laquelle nous avions loué une villa, je m'énervais contre mon téléphone portable qui faisait des siennes en ne captant pas le réseau alors que je m'étais prise exprès un forfait hors France. J'étais très remonté d'avoir découvert que j'allais devoir vivre sous le même toit que mon ex durant deux semaines. D'ailleurs il ne tirait pas une jolie tête non plus vu qu'il eu un petit accrochage avec mon ami qui ne s'était pas retenu d'agresser les garçons qui s'apprêtaient à pénétrer dans notre maison lorsque le taxi qui nous déposais s'était arrêté à notre arrêt. Le ton est rapidement monté entre Nabil et elle alors pour calmer le jeu, elle eut l'idée d'appeler l'agence, du moins plus précisément le monsieur qui venait clairement de nous couiller.
- Comment ça vous ne pouvez rien faire ? S'emportait l'argentine contre le vendeur que nous entendions bégayer derrière le combiné. Vous croyez que je vais rester deux semaines avec des racailles ? Pour qui vous me prenez espèce de petit enfoiré ?! L'insultait-elle, sous les yeux ébahis de certains hommes de la bande pendant que d'autres se marraient de son sale caractère.
Ce dernier lui raccrochait à la gueule sous les ricanements de Zak qui n'avait pas loupé une miette de sa conversation. Ma collègue me faisait comprendre en un regard que nous n'avions donc pas le choix que de cohabiter pour le moment. Lukas et Karim rentraient en premier dans la villa, suivi de Béa qui me poussais à l'intérieur afin que nous puissions avoir les meilleurs chambres, c'est comme ça que les choses marchaient. Elle n'avait pas hésité pour bousculer Lukas en montant les escaliers pour se diriger vers les plus belles chambres. Cette crapule venait de prendre l'une des plus grandes avec vue sur la ville qu'elle ne tardait pas à filmer pour sa communauté des réseaux sociaux. Pour ma part, j'avais ôté la chambre d'à côté qui me paraissait plus simple que celle de ma collègue, j'avais le nécessaire et je n'allais pas m'en plaindre. Je défaisais mes valises, rangeant mes affaires dans la grande armoire de la pièce, les gros pas de la meute qui montait, résonnait en dessous mes pieds. J'entendais Kamal se plaindre parce qu'il devait partager son dortoir avec Lukas, lui qui pensait pouvoir se prélasser dans une chambre à lui tout seul c'était raté puisqu'il n'y avait pas assez de chambres individuelles pour tout le monde. Il y'avait beaucoup plus de communes et c'est à cause de ce problème là que nous allions avoir pas mal de querelles à la villa.
Je fus ravi d'apprendre que Nabil se situait à l'opposé de mon dortoir, il se trouvait seul dans une chambre qui se situait tout au fond du couloir. J'essayais de me mettre de bonne humeur en me rassurant que nous ne nous verrions pas beaucoup parce que nos rythmes de travails étaient décalés.
Terminant de vider ma valise, je me décidais à descendre en bas rejoindre quelques garçons de la bande au salon. Sohan, Nabil, Nader et Samy se faisaient un poker sur la table de la salle à manger. Ils se faisaient un deux contre deux, ceux qui perdaient devraient un gage à l'autre équipe.
- Si on gagne tu nous donneras tout ce qu'on veut, t'es sûr ? Ricanait Sohan en jouant avec ses jetons.
- Vous me faites pas confiance ou quoi ? S'étonnait Nader, après s'être bu une gorgée de son verre d'eau.
- Tu crois que j'ai oublié le maillot de Zizou que tu me devais ? Se plaignait S-Pion d'un air boudeur.
- Et l'ordi portable que tu m'as cassé ? Le rembarrait le concerné. Tu m'as jamais remboursé sale crevard !
Pendant qu'ils commençaient à se disputer, je recevais un énième appel de mon petit ami auquel je répondais. Il devait encore être à son cabinet en train de terminer ses derniers dossiers du mois.
- Tu peux pas répondre quand je t'appelle ? Grognait mon européen.
- Mais-
- Et c'est quoi cette merde encore, Nabil vit avec vous ? Me coupait-il, le ton énervé.
- J'allais t'en parler..Ajoutais-je, réfléchissant à une excuse que je pourrais lui faire gober.
J'imaginais déjà ses inquiétudes arriver...
- Il peut pas s'empêcher de te coller..toujours dans nos pattes celui-là. J'aurais limite préféré qu'il y reste dans son accident de merde. Rageait Naël qui ne contrôlait plus ses mots.
Moi non plus je ne pouvais pas me voir Nabil en peinture mais c'était pas une raison pour être aussi méchant. Ok, il était le pire des salops mais il payait maintenant ses erreurs.
- Il à intérêt à se tenir Mahalia, je te préviens. Grommelait mon conjoint.
Si j'avais su qu'il débarquerait à la villa, la semaine suivante, je ne serais jamais resté en colocation avec mon ex.
Pour moi, les ennuis allaient tout juste commencer et j'aurais dû savoir que le passé finirait par me rattraper.
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Je sais, la partie n'est pas top mais je compte me rattraper sur les prochaines comme je suis en vacances. J'attend vos avis, vos attentes et vos prédictions pour la suite.
Je vous dis à la prochaine 🙃
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