« Chui là sans être là pour penser à elle »
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Automne 2017,

Enfilant une paire luxueuse de solaires j'affrontais une dizaines de journalistes que j'ignorais complètement préférant monter à bord dans le véhicule de mon chauffeur privée. Étant fraîchement devenu modèle photo ma vie  commençait à se mouvementer, je ne pouvais plus descendre à ma boulangerie quand je le voulais hors-mi très tôt à son ouverture, le centre commercial se faisait rare pour moi et je ne vous parlais même pas de quand j'aimerais aller regarder un film avec mon petit frère au cinéma et que quelques adultes me reconnaissent subitement parmi le rang des sucreries. D'un autre côté je ne pouvais pas non plus me plaindre, j'avais réussi à sortir ma famille de la pauvreté et lui offrir quelques voyages à l'étranger.

..- Où est-ce que je vous emmène ? Me demandait-il sans même se retourner de son siège.

- Emmène-moi au café habituel, j'ai promis à Hana de lui rendre visite.

Hana était une amie d'enfance avec qui j'avais grandi de la primaire jusqu'au lycée, nos parents étaient amis donc on se voyait régulièrement.
Concentré à observer la vue du paysage de ma fenêtre, j'admirais le mauvais temps de dehors qui me faisait envier l'été. Je repensais au passé notamment à quand j'étais encore au lycée.

Flashback

Assise sur une chaise inconfortable en bois au milieu d'une grande majorité de débiles insignifiants, je contemplais ma table tagué d'écritures aux stylos et aux feutres indélébiles. Je sentais une main caresser ma chevelure brune ce qui me raidit sur place sachant très bien qui était l'auteur de cet acte.

- Retouche-moi les cheveux et je t'enfonce mon compas dans ta peau. Grognais-je à mon camarade Adrien.

- T'a les cheveux trop longs Mahalia, tu devrais les ravoir mi-longs comme en primaire. M'annonçait-t-il.

- Elle est large mieux comme ça ! Ajoutait mon ami Tonio.

- Je t'ai pas convié dans ma discussion. Lançais mon camarade insupportable.

Il était du genre chiant, vous savez ce fameux garçon qui vous poussais dans les couloirs ou qui vous mettais des balayettes pour rigoler, vous voyez de qui je parle ? Et bien c'était totalement ce genre de garçon.

- Tu-

Alerté par la sonnerie de mon lycée je m'éclipsais jusqu'au portail principal de l'établissement rejoindre mon petit copain qui m'attendait au parking dans sa voiture d'occasion. Je faisais la bise à quelques amies par politesse puis m'en allais retrouver mon copain. J'entrai dans son véhicule puis m'installait directement attachant par la suite ma ceinture de sécurité, comme toujours sa radio était allumé, ce soir il m'accueillait avec un titre de fifty cent, « In that club ».

- Tu m'attends depuis longtemps ? Soufflais-je contre ses lèvres.

Il me répondait qu'il était arrivé depuis cinq minutes.

- Tu dors à la son-mai ce soir ? Me demandait-il, concentré sur son volant.

- Je peux pas bébé, ma mère est pas de nuit aujourd'hui. Annonçais-je d'une mine dépitée. Mais on pourra se voir lundi si tu veux.

- Chui pas chez oim. Soufflait-il. On a même plus le temps de se voir en ce moment !

- La faute à qui ? Quand je te propose en semaine t'es jamais là Nabil, toujours un truc à faire et le week-end je pourrais pas parce que je serais chez mon père et tu sais très bien qu'il nous impose ses programmes.

Mon portable se mit à sonner, j'avais un appel de mon petit frère, Imrân âgée de quatorze ans. Je répondais puis attendais que ce morpion ouvre la bouché.

- Maman veut que t'aille à la laverie, la machine à laver nous a lâché. Disait-il.

- Et tu peux pas y aller à ma place ? M'agaçais-je. Tu finis les cours plus tôt que moi et en plus t'es déjà à la maison.

- Sauf que la madré veut que ce soit toi donc si tu veux pas t'attirer une branlé-

- Je vais la faire ta machine de merde mais je te préviens que la prochaine fois t'iras à la laverie avec tes petites jambes d'enculé parce que c'est toujours moi qui me tape les sales conne-

- Je te laisse j'ai un jeux vidéo à finir. Me coupait-il avant de me raccrocher à la figure.

- Coño !

- Ça serait bien que tu parles de oim à ta mère parce que si j'veux t'emmener en vacances cet été chui bloqué. Rageait-il avant de s'arrêter devant mon bâtiment.

Je l'embrassais une dernière fois avant de monter à mon immeuble. Effectivement ma mère n'était pas au courant pour Nabil car la connaissant je savais que pour elle avoir un petit ami à cet âge n'était qu'une perte de temps, un frein qui allait m'empêcher de me concentrer sur mes études. En réalité elle avait juste la rage puisque quand elle avait mon âge elle ne suivait pas ses cours et préférait les éviter en allant traîner dans la rue avec mon père, et étant donné qu'ils étaient divorcés ce lointain souvenir la mettait en rogne.

J'arrivais à mon appartement, je toquais à la porte ayant oublié mes clés ce matin. La porte s'ouvrait sur ma grande sœur, Inna, âgée de vingt ans, mère d'une petite fille de quatre mois, métissé du côté de son père d'origine guadeloupéenne.
Je faisais un rapide câlin à ma sœur et m'en allais à la salle de bain récupérer les deux gros sacs de linge sales que je me trimballais jusqu'à l'entrée de l'appartement. Je quittais la maison marchant en direction de la blanchisserie de ma cité.

- Mademoiselle Rivera ? M'appelait mon chauffeur Abraham.

Sortant de mes pensées je constatais que j'étais arrivé à destination, je remerciais mon fidèle conducteur et descendais rejoindre mon amie d'enfance au café. Celle-ci était assise dans le fond du côté fenêtre, je lui claquais la bise et m'asseyais sur mon siège, commandant par la suite une boisson chaude. Hana me racontait ses dernières aventures puis passait à un tout autre sujet qui ne me plaisait pas du tout.

- J'ai croisé Nabil ce matin. M'annonçait-elle.

- Et en quoi c'est sensé m'intéresser ? M'agaçais-je. Nabil c'est du passé, qu'il vive sa vie d'artiste et moi de modèle photo.

- Tu lui en veux toujours ?

- Il a mit la vie de mon petit frère en danger, il aurait pu mourir ce jour là alors évidemment que je lui en veux toujours, j'oublierais jamais ce qu'il a fait. Crachait-je en enfilant ma veste à capuche Nike que j'avais déposé sur ma chaise boisé, une vingtaine de minutes auparavant. Il aurait arrêté ses conneries à temps, peut-être qu'à l'heure d'aujourd'hui on serait toujours ensemble.

- Quatre ans de relation ça s'oublie pas-

- En tout cas il avait l'air de bien les oublier, vu les snaps provocant qu'il m'envoyait de ses plans cul. La coupais-je, avalant une brûlante gorgée de mon chocolat chaud.

- Il..il a pas fait ça, si ? Bégayait-elle.

- On s'en fiche c'est du passé et puis de toute façon tu reste toujours de son côté malgré ses erreurs. Rageais-je.

Mon amie me dévisageait un instant avant de m'annoncer que l'autre enfoiré d'Andrieu et son frère organisaient une fête surprise à leur petit frère pour son anniversaire et que Nabil souhaitait que j'y participe.

- Qu'il aille se faire mettre. Rugissais-je.

- Tu raterais l'anniversaire de ton beau-frère ? Me demanda-t-elle innocemment.

- Techniquement parlant il n'est plus mon beau-frère malgré que j'adore Yanis.

Hanal jouait nerveusement avec le manche de sa tasse ce qui voulait dire qu'elle comptait me dire quelque chose mais qu'elle appréhendait ma réaction.

- J'ai dit à Nabil que tu m'accompagnerais et il t'a ajouté à la liste des invités. Lâcha-t-elle fixant sa boisson chaude pour ne pas croiser mon dur regard.

Si on m'avait dit que mon karma allait commencer ce soir, je serais resté immédiatement en voyage d'affaires.

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Aimé par hana_j et 101 098 autres personnes.
pnlnos Chui là sans être là pour penser à elle 🌑

pnlexclu serais-ce de nouvelles paroles de chansons ?

manelrtd tellement beau 🦋

karimtaktak où chui tombé encore..

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Pour un premier chapitre il est court mais vous inquiétez pas les prochains seront plus longs, j'attend vos avis et vos prédictions.
À votre avis pourquoi Nabil et Mahalia sont-ils séparés ?
Sur ce passez une bonne fin de soirée 🙏🏾