Chapitre 1 :
Le froid. Je le détestait, en ce moment. Il m'étouffait et je ne pouvais rien y faire.
Je frissonnai, regardant autour de moi. Tout en me frictionnant les bras, je tentais de me convaincre qu'il ne faisait pas aussi froid que j'en avais l'impression. Je voulus me persuader que contrairement à ce que mes yeux voyaient, il ne faisait pas aussi noir. Ma veste serrée contre moi le plus possible, je priais pour un peu de chaleur. Je m'étais jurée que je ne me retrouverais pas encore une fois dans cette situation mais je m'étais encore trahie.
Et d'où me venait cette soudaine peur d'être seule dans le noir ? Rien n'allait m'arriver.
Rien.
-Allez Ashlynn, Soufflais-je, réchauffe toi
Je pourrais le rappeler. En espérant qu'il réponde. Qu'il n'ignore pas mon appel comme si j'étais une inconnue.
Une pauvre inconnue, voilà ce que j'étais au yeux de ma famille.
Les doigts complètement gelés, je composais le numéro avec mal sur mon cellulaire. C'est la gorge serrée que j'attendis que quelqu'un réponde. S'il vous plaît. J'en ai besoin.
-Oui, bonsoir ?
Je soupirais. De soulagement ou de peur ?
-Papa, murmurais-je.
Un souffle de l'autre côté du téléphone. Un soupire.
-Ashlynn, grogna-t-il. Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler !
-Mais bordel, papa ! M'écriais-je. Tu te rends compte que c'est de ta faute!? Si je t'appelles constamment ! Tu te rappelle que c'est toi qui m'a foutu dehors ? Que c'est de ta fau...
Il me coupa sèchement. Sa voix cassante mettant fin à mes cris.
-Si tu ne t'étais jamais comportée comme tu l'as fait, rien ne serait arrivé. Tu as fait des choses inacceptables et tu le sais. Tu peux être certaine que ça ne me fait pas plaisir, tu es ma fille après tout... mais Ashlynn, ça doit cesser. Ta mère et moi avons essayé de te ramener dans le droit chem-
-Maman et toi !? Tu te fou de ma gueule ! M'écriai-je en sentant ma gorge se fermer.
Je sentis que cette conversation finirait comme toute les autres.
-Tout ce que vous faites ensemble c'est me détruir ! Tout ce que vous avez réussi à faire, c'est me foutre dehors comme un vulgaire animal sans importance ! Plus d'une fois ! J'ai fait de mon mieux pour vous éviter et ça n'a rien changé ! Vous me rendez malade ! Putain, c'est pas si dire à comprendre ! Pourquoi vous faites tout pour me faire du mal !?
-Calme-toi, Ashlynn. Ça ne sert à rien de s'énerver encore une fois...
Mes poings se replièrent, tandis qu'une larme coula sur ma joue. Je l'essuyai d'un geste dédaigneux.
-Ouais. Ouais bah tu sais quoi ? J'abandonne. Je ne t'appellerais plus. Ça finit toujours de la même manière. Je préfère mourir de froid. J'aimerais mieux mourir de ma situation que de vous revoir ! Tu diras à maman qu'elle a perdu un autre enfant et que ce n'est pas moi qui viendrai l'aider quand elle en a besoin ! Et toi... tu peux m'oublier. Je suis une inconnue.
-Ne dis pas ça...
Je raccrochai, sentant une rage m'habiter. On dit souvent qu'il n'y a rien de plus beau qu'une famille. Alors pourquoi la mienne m'étouffes, sans s'arrêter ? Je passai ma main dans mes cheveux, les dégageant de mon visage. Je m'adossais contre le mur le plus près de moi, cherchant à trouver une façon de m'en sortir. Il faisait de plus en plus froid et mes tremblements ne cessaient pas. Je sentis des larmes inonder mes yeux alors que je glissais contre le mur, entourée seulement par la noirceur de cette nuit.
Un seul cris de rage sortit de ma gorge, formant un écho dans la ruelle où je me trouvais.
-Je ne peux pas passer la nuit ici, gémissais-je.
Je regardais autours de moi et vit l'ombre furtive d'un homme retournant surement chez lui.
Je l'aperçu entre deux clartés de réverbères, je l'avais à peine entrevu, assez toutefois pour distinguer les traits de son visage, qui m'était inconnu mais, sans aucune hésitation, je ressenti le besoin d'aller à lui, de le suivre. Je traversais les rues de Los Angeles, marchant silencieusement. Il faisait assez sombre, étant donné qu'elle était mal éclairée. C'était le genre d'ambiance qui pouvait faire flipper quelqu'un de normal. Sauf que moi, je n'ai rien de normal.
De temps à autre je croisais des personnes qui détournaient bien vite le regard pour éviter de croiser le mien. Les murs qui m'entouraient étaient sales, abîmés. Il y avait un garçon pas loin de moi. Il m'a vu arriver, il est partit directement en courant vers sa mère qui l'attendait au bout de la ruelle. C'est vrai, que vu mes habits, normal qu'il se soit enfui. Je continuais de marcher lentement, droit devant moi, sans faire attention à ce qui se passait autour. Brusquement, la pluie se mit à tombée. Les gouttes résonnaient sur les pavés de la ruelle. Les habitants était désormais bien au chaud chez eux alors que moi, moi je restait a marcher. Une fine couche de brume tombait et rajoutait un aire macabre à cette nuit glacée, et moi... je marchais.
J'étais trempée jusqu'au os et toujours aucun lieu où dormir mais pourtant je marchais, seule, dans la rue. Cela faisait bien trois heures que je marchais, j'avais des courbatures dans les jambes et sur les épaules. Je décidais de prendre sur moi, je frappais à la première porte qui se présenta devant moi, c'était une grande porte noir en bois, on pouvait voir de la lueur par la petite lucarne à sa gauche... j'attendis sentant que je me fatiguais petit à petit. J'entendis un cliquetis de serrure et quelqu'un sortit. Sa voix, lorsqu'il m'adressa la parole,était douce et chaleureuse. J'étais tellement fatigué que je n'entendai que des bribes de voix.
Soudain, je sentis mes jambes ce dérober sous moi et je m'effondras sur le sol trempé.
J'entendais cette voix d'homme qui me parlais et que j'étais sur d'avoir déjà entendu quelque part :
-Merde....Merde....Merde....Mademoiselle réveillez-vous !
Je sentis tout à coup qu'on me soulevait du sol et qu'on m'emmenais à l'intérieur...puis je perdis connaissance pour de bon.
Voilà, premier chapitre, j'espère que ça vous plait et n'hésitez pas à me suivre et à me donner votre ressentit.
KISS !!!
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