C'est parti pour aborder La chambre des Secrets.

Sally venait souvent me rendre visite au domaine avec son père. Il vouait une véritable fascination pour le monde la Magie et c'était totalement logique. Malgré tout, les Moldus avaient également des trucs géniaux à leur avantage. J'essayais au mieux d'aller moi aussi chez Sally, mais me retrouver dans le monde Moldu me mettait très mal à l'aise. Non pas que je pensais encore à ma mère, mais c'était surtout ma vie d'avant qui me manquait. J'avais des amis avant d'être admise à Poudlard. Amis que j'avais complètement laissé tomber. Il faut dire que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de penser à eux. Peut-être que je devrais demander à Sally de m'accompagner chez Myrtle ? C'était ma meilleure amie d'enfance, avant Sally. En fait non. Je ne me voyais pas débarquer chez elle, le sourire aux lèvres avec ma nouvelle meilleure amis. Ça faisait trop « coucou, voilà ta remplaçante, elle est mil fois mieux que toi », c'était nul comme plan. De toute façon, j'avais un autre souci bien plus important sur le feu.

– Dis-moi Sally. Tu n'aurais pas, à tout hasard, des nouvelles de notre cher monsieur Potter ? Cet imbécile n'a toujours pas répondu à ma lettre.

– Non, aucune de mon côté aussi. Après ça peut se comprendre. Tu l'as insulté dans ta lettre ?

J'ouvris grand la bouche pour montrer à quel point cette réflexion me choqua. Pas toi, pas Sally. Comment pouvait-elle penser une seule seconde que j'ai pu insulter Harry dans une lettre totalement amicale ? Rassurez-vous, je ne suis pas réellement outrée.

– Je te jure que non, lançais-je d'un ton direct. Bon, après réflexion... Peut-être une fois ou deux, mais c'étaient des insultes amicales.

Sally se frappa le front de consternation et elle eut bien raison. C'était ma joue qui méritait cette main. Oncle Orion débarqua à ce moment dans la cuisine. Il semblait avoir une grande nouvelle pour nous.

– Tout va bien. Harry vient d'arriver chez les Weasley. À ce qu'il paraît, ce sont les garçons qui sont aller le chercher à Privet drive en voiture volante, expliqua mon oncle d'un ton enchanté.

Bordel, encore un truc exceptionnel qui arrive à notre ami Harry. Pourquoi moi, je n'avais qu'un Hippogriffe ? Ça aurait été cool d'avoir une voiture volante. Enfin, j'avais déjà une calèche qui volait, c'était déjà ça.

– On doit rejoindre Molly et les enfants au Chemin de Traverse pour acheter vos fournitures. Ça sera l'occasion de rencontrer le célèbre Gilderoy Lokhart, j'imagine que vous avez hâte.

– Wow, Gilderoy Lokhart ?! C'est pas vrai ? répondis-je avec des grands yeux admiratifs qui se tournèrent vers Sally. Mais c'est qui Giledroy Lokhart ?

C'est vrai ça, Orion nous le vendit comme le plus grand sorcier du moment, mais je n'ai jamais entendu ce nom avant aujourd'hui.

– Le nouveau playboy à la mode qui plaît à toutes les fillettes dans votre genre. Il m'a plus l'air d'un bon charlatant que d'un véritable héros si tu veux mon avis.

On fit comme si ça ne nous vexa pas et on alla se préparer pour se rendre au Chemin de Traverse.

On était fin prêtes pour le voyage. Nous déchantâmes rapidement quand Orion nous informa que nous n'irons pas à Londres en calèche. Je me demandais bien quel autre moyen de transport, il pouvait exister. Mon oncle récupéra un petit pot avec une sorte de poudre de cendre et nous amena au salon. On s'arrêta devant la grande cheminée. Elle pouvait largement contenir un homme adulte, je l'avais toujours trouvé démesurée d'ailleurs.

– Nous allons utiliser de la poudre de cheminette. Vous allez vous placer dans l'âtre, prendre une bonne poignée et, d'une voix ferme dire « chemin de TraversE ». Avec un E, sinon vous allez vous retrouver je ne sais où, expliqua Orion.

Pardon ?! Il était sincère dans ce qu'il disait ? Ça m'avait l'air super dangereux son affaire. Évidemment, c'était à moi de commencer, ce n'était pas drôle sinon. Je pris donc une bonne poignée de poudre, mon courage et me plaça dans la cheminée. Je n'avais en tête que ma destination, Chemin de Traverse avec un E. Et si je me trompais ? J'allais me retrouver en plein centre de l'Afrique et personne pour venir me chercher. Je serais obligé de finir ma scolarité à Ouagadou. Quoique, ce ne serait pas forcément pire que Poudlard.

– Chemin de Traverse ! criais-je en jetant la poudre à mes pieds.

Une violente flamme verte m'enveloppa. J'avoue, j'eus vraiment la frousse sur le coup. En ouvrant les yeux, je n'étais plus dans le salon, mai dans un lieu totalement inconnu. Je sortis de la cheminée et vis apparaître Sally, qui tremblait comme une feuille. Je lui sautai dans les bras pour la rassurer. Mon oncle arriva à peine une seconde après nous avec un grand sourire satisfait. La poudre de cheminette, c'était peut-être pratique, mais ça faisait beaucoup trop peur pour qu'on recommence avec Sally. On dut sortir de l'allée pour aller attendre les parents de Sally. Naturellement, ils furent bien en retard, ce qui énerva quelque peu Orion.

Une fois la famille Stewart arrivée, on put enfin se rendre chez Fleury et Bott pour rencontrer le fameux Gilderoy Lokhart. Tout le monde parlait de lui, comme s'il avait u millier d'exploits à son palmarès. Naturellement, nous arrivâmes en retard à la dédicace. Ce n'était pas forcément une mauvaise chose.

On croisa la route de deux affreuses têtes blondes qui nous méprisèrent vivement. Croiser Drago me fit quelque chose, j'eus envie de voir si notre relation existait toujours. Mais je fus tétanisée par l'homme qui l'accompagnait. Il était grand, avec un visage dix fois plus hautain que celui de Drago et de très longs cheveux blonds. Il tenait à la main une canne en forme de serpent. Cet homme m'impressionna tellement que je n'osai pas bouger. Mon oncle et le père de Drago semblaient se mépriser silencieusement. Je ne prêtai aucune attention à mon blondinet préféré, ce qui dut bien l'énerver et me faisait rire.

- Orion Selwyn. Non-content de finir gratte-papier au Ministère, voilà qu'il fréquente des Moldus. Décidément, vous n'avez pas fini de déshonorer la fonction de sorcier et votre rang, lança l'homme d'une voix méprisable et effrayante.

Lucius parlait d'une voix posée, mais tellement insultante. Son regard était si froid, il me filait sincèrement la chair de poule. Pourtant, je n'étais pas peureuse de nature. Il finit par baisser les yeux vers moi.

- Voilà donc la petite Adara, l'enfant sorti de nulle part.

Il s'approcha lentement de moi, mais Orion mit son bras à ma hauteur pour l'empêcher d'approcher. Il reposa son terrible regard sur mon oncle, qui ne broncha pas une seule seconde.

- Nous nous verrons donc au Ministère. Peut-être aurais-je deux ou trois papiers à vous faire trier. De quoi payer les affaires de mademoiselle.

Le père Malefoy s'éloigna de nous, non sans nous jeter un effroyable regard méprisant. Drago s'approcha à son tour de moi, sans que je ne m'en rende compte. Il semblait dédaigneux.

– Toi et moi, ce n'est pas terminé, Selwyn. On se verra à l'école.

J'y compte bien Drago, pensais-je en le regardant rejoindre son paternel. Je poussai un soupir de soulagement. Lucius Malefoy donnait l'impression de pouvoir nous tuer d'un coup, sans prévenir. Il faisait réellement peur. Plus jamais de ma vie, je ne voulais me retrouver face à lui.

À l'intérieur, on retrouva une partie des Weasley, ainsi qu'Hermione et Harry, qui était dans un sale état. Il m'expliqua avoir eu un petit accident avec la Poudre de cheminette. JE LE SAVAIS, c'est super dangereux ce truc. Heureusement pour lui, il ne s'est pas retrouvé en Afrique.

– Harry vient de poser avec Gilderoy Lokhart pour la Gazette du sorcier. Tu aurais vu sa tête, m'informa Ron avec un gigantesque sourire aux lèvres.

– Dommage que je n'ai pas assisté à ça, tant pis, je verrai ta tête en première page demain.

Les garçons me montrèrent un homme blond avec une grande cape mauve et un sourire d'une blancheur inhumaine. Sincèrement, il m'avait plus l'air d'un clown pathétique que d'un grand héros. Dire que c'était le remplaçant du professeur Quirrell. Enfin, à choisir, je préférais l'imbécile heureux au serviteur de Voldemort qui sent l'ail.

Après avoir acheté mes livres, je retournai auprès des parents de Sally. C'était une question super délicate à aborder, mais je devais tenter le coup. Je pris mon air le plus triste et essayai de me montrer sincère. Je leur demandai timidement si ça ne les dérangeait pas de me conduire chez mon amie Myrtle. Mr et Mme Stewart se regardèrent comme si j'avais annoncé une chose dramatique. Ils affichèrent ensuite un grand sourire et acceptèrent de nous conduire, Sally et moi, chez Myrtle. Ne pas avoir d'explication avec ma mère me déchira le cœur. J'avais encore une chance de sauver mon amitié avec Myrtle, je devais la saisir. Même si elle refusait de me parler, j'aurais la conscience tranquille d'avoir essayer de sauver les meubles.

1497 mots pour ce début de deuxième année. C'est court, mais nécessaire.  Vous ne vous en rendez pas compte, mais la rencontre entre Adara et Lucius est un moment charnière de l'histoire. Sachez que cette année devait être à peine survolée et que j'ai déjà huit chapitres dessus. Vous n'êtes pas prêts pour la suite de l'histoire mes koalas <3.