Chapitre 84 :Une page se tourne
C'est parti pour le chapitre 84. Est-ce la fin des aventures d'Adara Selwyn ? Vous le découvrirez en lisant, lol.
Je venais de vaincre ma Némésis, désormais, je n'avais plus peur de rien, j'avais totalement embrassé ma véritable personnalité. Plus rien ne pouvait me faire obstacle, j'étais Adara Selwyn, de Poufsouffle insignifiante à Mangemort, j'ai fini par complètement briser le cycle de la magie noire qui coulait dans mes veines. Qu'importent les erreurs et les crimes de mes ancêtres et de mes parents, j'avais été jusqu'à tuer un camarade, mais j'ai enfin compris que ce n'était pas moi. Je ne suis pas une mage noire, je suis une gentille fille, loyale et amicale.
Tout ce mal, c'était dorénavant terminé. Je ne désirais plus qu'une vie normale, trouver l'amour et me poser. La magie faisait partie de moi, je ne pouvais l'ignorer. L'étudier et la combattre, c'étaient les désirs qui me faisaient avancer. Je devais prendre mon oncle et Drago et fuir Poudlard. C'était notre dernière chance de rédemption. Mais avant cela, il nous restait une guerre à gagner.
La bataille de Poudlard avait fait énormément de mort. Celle qui m'affecta le plus fut celle de Tonks, je l'adorais vraiment, elle aurait pu devenir mon mentor, mon amie, mais elle n'était plus. J'étais sur le point de m'effondrer quand des bras réconfortants me retinrent. C'étaient ceux d'Ernie, mon meilleur ami était en vie, tout comme Hannah, Justin et Susan. J'étais tellement heureuse de les savoir tous en un seul morceau.
– Tu vas bien ? me demanda timidement le blond.
– Je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie, répondis-je avec un rire nerveux.
Nous n'eûmes pas le temps de discuter davantage, du mouvement recommençait à se faire dans la cour de l'entrée. Tout le camp du bien se précipita pour aller à la rencontre de l'impressionnante armée guidé par Voldemort en personne. Au centre de tout, Hagrid, qui semblait tenir un corps dans ses énormes bras.
– Qui est-ce ? demanda précipitamment Ginny Weasley. Dans les bras d'Hagrid, qui est-ce ?
– Harry Potter est mort ! annonça Voldemort de son ton le plus triomphal.
Un puissant cri de désespoir s'échappa de la bouche de la rouquine. Instinctivement, je me raccrochais au bras de mon oncle, lui seul capable de renverser la situation désormais. Je ne pouvais pas croire que notre unique espoir se soit ainsi fait tuer. Ce n'était pas comme ça que les choses se passaient normalement. Le mal finissait toujours par perdre face au bien. Harry Potter ne pouvait pas être mort. Et pourtant, c'est ce que venait d'annoncer le Seigneur-des-Ténèbres.
– Harry Potter, est mort. Dorénavant, vous placerez votre confiance, en moi, nous lança Voldemort avec un air des plus suffisants. Harry Potter est mort ! déclara-t-il face à son armée qui se mit à rire de bon cœur. Et l'heure est venue de vous prononcer. Venez vous joindre à nous, ou mourrez.
Personne ne bougea. On se contenta tous de soutenir tant bien que mal le terrible regard du sorcier. Ses yeux me firent froid dans le dos. Je zyeutais Orion, afin de savoir ce que je devais faire. Allions-nous retourner auprès de lui comme si de rien n'était ? Visiblement, non, puisqu'il m'agrippa fermement le bras, tout comme Hugo.
Subitement, Lucius appela son fils, toujours à mes côtés. Celui-ci ne bougea pas d'un pouce, regardant tristement ses pauvres parents, encore dans le mauvais camp. C'est lorsque sa mère l'appela qu'il avança sans vraiment le vouloir. J'avais beau lui tenir vigoureusement la main, il s'avança et retourna auprès de Voldemort, qui se permit même de lui faire l'accolade la plus gênante qu'il m'ait été donné de voir. Je voulus faire un pas vers eux, mais Orion me bloqua avec son bras valide.
– Ce n'est pas le bon moment, gronda-t-il sèchement.
C'est un Neville Londubat titubant et bien amoché qui s'avança sous les railleries des Mangemort.
– Je dois avouer que j'espérais mieux, se moqua Voldemort.
Bien que ce soit purement suicidaire, le Gryffodor fit un poignant discours sur l'inutilité de la mort de Potter, que ce n'était qu'une victime de plus, mais que, comme toutes les autres, il continuera à vivre dans nos cœurs. Un beau blabla pour juste dire que tout le monde aime Harry et que la guerre n'est pas finie. En effet, tenant le Choipeau magique, il en sortit l'épée de Gryffondor, ce qui permit à Harry de revenir d'entre les morts et de lancer un confingo sur une partie des Mangemorts.
Sentant le vent tourner, certains Mangemorts prirent la fuite, ce qui déclencha chez mon oncle une folle impulsion. Il me tira par le bras et me jeta au milieu de la bataille entre Ordre du Phénix et mages noirs. Après avoir survécu par je ne sais quel miracle, on retrouva les Malefoy et on quitta Poudlard comme des lâches.
– On ne peut pas les abandonner ! grondais-je des plus fermement.
– Nous avons fait ce qu'il fallait, ce n'est plus notre bataille désormais, rétorqua froidement Orion. Si nous voulons survivre et continuer à sauver le monde, nous devons partir, maintenant.
Je ne savais pas ce qu'il avait en tête, mais, jusque-là, faire confiance à Orion m'avait plutôt bien réussi. Je continuais donc à le suivre aveuglément. Tout ça avec l'espoir de sauver Drago et ma peau.
[...]
Voldemort avait été vaincu par Harry. La guerre était finie et le bien l'avait remporté, ce fut le plus grand soulagement de toute ma vie. Néanmoins, nous faisions toujours partie du mauvais camp. Par conséquent, nous étions devenus des criminels en cavale. Comme toujours, mon oncle avait un plan pour tout réparer. Il en avait longuement discuté avec Lucius Malefoy. Selon Orion, il était enfin temps pour eux d'agir comme des hommes et de protéger leurs enfants. Deux jours après la bataille, il vint me voir avec un air grave.
– C'est ici que nos chemins se séparent. J'ignore de quoi sera fait mon destin à partir d'aujourd'hui, mais dans aucun scénario que j'ai imaginé, nous sommes ensemble, me dit-il franchement.
– J'imagine que je suis adulte maintenant, répondis-je en séchant mes larmes. On n'a pas toujours eu une relation facile, entre mensonge et trahison. Malgré tout, j'ai été heureuse de t'avoir eu comme mentor... Et comme père, achevais-je en le prenant sincèrement dans mes bras.
– Tu vas beaucoup me manquer, ma chérie. Je ne pouvais pas rêver meilleure fille que toi.
C'est sur ces mots simples qu'il m'embrassa pour la dernière fois et qu'il sortit définitivement de ma vie. À l'image de notre relation, ce furent des adieux sans fioritures. J'étais triste oui, mais j'étais aussi soulagée. Depuis que j'étais née, j'avais toujours vécu par procuration. Aujourd'hui, j'étais seule et enfin libre de faire ce qui me passait par la tête.
Hugo et Drago, qui ne se supportaient toujours pas, m'attendaient à l'extérieur. Je pris à part le blond pour lui parler à cœur ouvert.
– Je crois que le plus gros regret de ma vie, c'est notre relation, avouais-je avec les larmes aux yeux.
– C'est de ma faute, non ? Je n'ai pas évolué, malgré ton aide. Et je n'ai pas su saisir la chance que j'avais de pouvoir sortir avec toi. Je t'aime, mais je pense que nous deux, ça ne peut pas fonctionner, répliqua Blondie avec une sagesse que je ne lui connaissais pas.
– Dans l'état actuel des choses, non, c'est sûr. Mais peut-être qu'un jour, nos destins se recroiseront et nous finirons enfin par être ensemble.
– Tu vas donc choisir le français !
Je tournais la tête vers Hugo et affichais un sourire narquois.
– Non, j'aime Hugo, mais pas comme ça. Tu es le seul qui fasse chavirer mon cœur, blondinet.
On s'embrassa une toute dernière fois et je le quittais ainsi pour aller rejoindre Hugo, qui me tendait la main. Après un dernier regard méprisant à Malefoy, il me fit transplané.
[...]
Nous avions décidé de rendre une petite visite à Myrtle. Après tout, c'était de nouveau ma meilleure amie, même si elle ne pourra jamais remplacer Sally dans mon cœur. Nolan se portait comme un charme et ma copine était heureuse de savoir que j'avais contribué à sauver le monde. J'avais enfin atteint mon objectif, devenir quelqu'un.
– Qu'est-ce que tu comptes faire maintenant ? me demanda-t-elle.
– Je n'en ai aucune idée. Je n'ai plus de baguette, plus de famille et plus vraiment d'amis. Grâce à Orion, je suis libre, mais je ne sais pas comment en profiter. Peut-être vais-je me mettre à rechercher Esteban Atano, je crois que nous avons des choses à nous dire...
Tout le monde était à l'intérieur, sauf moi. Je voulais profiter de ce beau crépuscule. Je n'avais pas vu de coucher de soleil sur des toits Moldu depuis un bail et ça me manquait trop.
– Tu en as mis du temps à venir. Trois ans que tu t'es évadé et tu ne viens me voir qu'aujourd'hui, dis-je d'un air simple, mais froid, sans détourner les yeux de somptueux tableau.
– Tu n'avais pas besoin d'un père, Orion était là et il tenait admirablement ce rôle, répondit mon interlocuteur en se présentant face à moi.
C'était un homme au dur visage, avec un regard froid, mais quelque peu tendre à mon égard. Il avait de courts cheveux noirs plaqués en arrière et un petit bouc.
– Peut-être, mais tu aurais au moins pu te montrer, ne pas laisser mes questions sans réponse... Enfin, j'imagine que notre duel et ta cuisante défaite étaient ta contribution à mon éducation.
– Tu es puissante, même sans ta baguette, je suis si fière de toi, assura délicatement Esteban. Tu n'as pas besoin de moi, mon destin est ailleurs, je dois reprendre ce qui me revient de droit. Mais avant, je voulais t'offrir une opportunité de te racheter.
Il me tendit sa main dans laquelle se trouvait un petit joyau en forme de losange. Dessus, était gravé un triangle entourant un cercle et un trait horizontal. Je n'étais pas idiote, je savais ce que c'était, mais cela ne m'intéressait pas et je lui fis bien comprendre.
– Je ne suis pas comme toi, je ne vis pas dans le passé. Aujourd'hui, je suis prête à embrasser mon avenir.
– C'est donc l'image que tu as de moi ? Ou celle qu'Orion a dépeinte ? Sache que la magie ancienne est capable de sauver le monde, détruire la magie noire, endiguer la maladie, le chagrin ou même la mort.
Esteban déclara son discours avec tellement de conviction, qu'il parvint presque à me convaincre. Mais tout ceci semblait trop beau pour être vrai. Il devait forcément y avoir un lourd prix à payer.
– Au moindre faux pas, je n'hésiterai pas à te tuer, si cela peut me permettre de sauver le monde, annonçais-je le plus sérieusement possible.
– Tu es la dernière personne à qui je ferai du mal Adara, me confia mon père en me caressant les cheveux. Mais je ne renoncerais pas à mon destin, même pour toi.
Il m'embrassa le front et disparut aussi vite et silencieusement qu'il était arrivé. Il ne restait de lui qu'un vulgaire bout de papier. Je le pris et le regardais. Je m'attendais à n'importe quoi venant de sa part, mais ça. Je m'empressais d'aller retrouver Hugo à l'intérieur.
– Jusqu'où tu es prêt à aller avec moi ? demandais-je fermement.
– Avec toi ? Je suis prêt à faire le tour du monde, me répondit-il avec un entrain des plus sincères.
– C'est exactement ce que je voulais entendre ! On se prépare et on y va.
Sans même savoir ce que j'avais en tête, Hugo était prêt à me suivre dans mes folles aventure. Voldemort était peut-être mort. Mais mon histoire était loin d'être terminée. Ma scolarité à Poudlard n'était qu'un chapitre de ma vie. Une page se tournait et une toute nouvelle histoire avec une meilleure Adara était sur le point de s'écrire.
– Où allons-nous ?
– Au manoir Atano, il n'y a que là-bas que je pourrai faire réparer ma baguette, assurais-je en sortant de ma poche ses deux morceaux. Il est hors de question que je renonce à la magie, il n'y a qu'avec elle que je peux espérer rester puissante.
C'est sur ces paroles que nous transplanâmes vers de toutes nouvelles aventures.
2010 mots. Et voilà, c'est sur cette fin semi-ouverte que se termine cette fanfiction. Je voulais à la fois laisser entendre qu'il y a encore des choses à dire (et j'ai de quoi faire) mais ne pas non plus terminer sur un suspens. On sait ou va Adara et, de toute façon, il y a les dix-neuf ans d'ellipse qui vont véritablement conclure l'histoire.
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