Chapitre 64 :Préserver les apparences
Petit mot pour vous dire que je suis très content de la tournure que prend cette histoire. Il y a certes des hauts et des bas, mais je sais qu'elle aura une fin et que c'est un projet que je vais mener à terme. Quand je fais la comparaison avec sentiments incertains, je constate que c'est le jour et la nuit. Peut-être qu'un jour j'aurais le courage de rendre un aussi bel hommage à My Hero Academia.
Tandis que je me coupai les cheveux, Orion m'expliquait qu'il était important de préserver les apparences. Selon lui, il était hors de question que je tronque ma bande de Poufsouffle pour traîner avec Drago. Je ne devais rester près de lui que dans des moments cruciaux, pour l'empêcher de faire des bêtises. Dans le miroir, je vis les yeux pleins de fierté de mon oncle. C'était tout ce que je souhaitais, voir ce regard tendre se poser sur moi, me sentir importante, comprise et aimée. Ce simple geste m'offrit un cocon protecteur indestructible.
– Puis-je essayer quelque chose sur toi ? me demanda-t-il tendrement.
– Tu me fais peur, mais vas-y.
Il prit une mèche de mes cheveux qu'il blondit pour la rendre presque jaune Poufsouffle. Quand je vis le résultat, j'en tombai instantanément amoureuse, c'était magnifique.
Et oui, Adara a enfin la mèche blonde que la couverture vous a spoil. De base, elle ne devait l'avoir qu'en fin de sixième année. Mais vu qu'elle change de personnalité petit à petit, j'ai décidé de lui donner maintenant.
Même si les paroles de mon oncle m'avaient ôté un certain poids, je devais quand même parler avec Sally, que j'avais abandonné depuis plusieurs jours. Je ne savais pas comment aborder le sujet sans trahir mon allégeance factice au camp du mal. Mais le plus terrible, c'était d'avouer à Hugo que je ne l'aimais que comme un très bon ami. Aujourd'hui j'en étais plus que certaine, c'était de Drago dont j'étais amoureuse. Je ne voulais pas me mentir sur mes sentiments, c'était trop une prise de tête.
Je finis par me retrouver chez les Stewart, ma meilleure amie en face de moi. Je voyais bien dans ses yeux qu'elle était déçue de moi et qu'elle appréhendait ce que j'avais à lui dire.
– Sally, je... Je suis désolée et je...
– Je sais, me coupa-t-elle avec un grand sourire. Orion m'a prévenu, tu as des problèmes familiaux dont tu ne peux pas parler pour le moment, je comprends, sache que je suis là pour toi.
Sally était réellement la meilleure personne au monde. Mon oncle aurait pu m'avertir qu'il avait pris les choses en main, mais j'étais tellement contente de ne pas avoir à la perdre. Il ne me restait plus qu'à parler avec Hugo. Lui, je doute qu'Orion lui ait parlé de mes intentions. Sally me fit une accolade de confiance et me souhaita bonne chance.
On se retrouva tous les deux dans le jardin à regarder les nuages. Voir son beau visage innocent me déchira le cœur, il ne savait pas encore que je m'apprêtai à briser son univers. Délicatement, il me prit la main et me sourit avec une telle bienveillance que cela rendit ce moment d'avantage pénible.
– Hugo, tu sais, il me reste encore deux ans à Poudlard et j'ignore si tu seras assez patient pour...
– Crois-moi, princesse, je le serai, je t'aime, et tes études ne changeront rien à ça, me dit-il d'un ton très doux.
– Oui, enfin, tu sais, voilà quoi. Je ne veux pas t'imposer ça comme ça et...
– Arrête de tourner autour du pot, cracha le français d'un ton bien plus sec que d'ordinaire. Tu es amoureuse de Drago ! affirma-t-il en me jugeant sévèrement. En voyant mon regard perturbé, il se mit à mauvaisement ricaner. Je m'en fiche, ça ne change rien à mes sentiments. Il va te faire souffrir, quand tu comprendras ton erreur, je serai là pour te soutenir et t'aider à oublier.
Je ne savais sincèrement pas quoi répondre à ça. Il venait de me scier en deux. Je me contentai de m'excuser et de partir sans rien ajouter. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il ne me mette pas de bâtons dans les roues.
[...]
La rentrée pour Poudlard était pour aujourd'hui. Je n'y avais pas pensé de tout l'été, mais Harry ne m'avait même pas écrit un seul mot de soutien pour la mort de Sirius. Je veux bien qu'il soit lui-même en deuil et qu'il ne veuille pas en parler, mais j'étais son amie, celle qui venait de perdre un père. Même si Orion et moi étions plus proches que jamais, Sirius restait très important dans mon cœur. Je commençai à me dire que Harry et moi n'étions pas si amis que je le croyais. Toute ma maison m'exprima son soutien et ses condoléances, il en fut de même pour l'AD.
Enfin, tout ceci m'importait peu, j'avais toute ma bande et ma mission pour l'année. Je n'avais pas le temps de me prendre la tête avec cet égoïste survivant. Si l'envie lui prenait de venir s'excuser, ma porte était grande ouverte, dans le cas contraire, il pouvait aller se faire voir.
Dans le train, mes amis virent bien que j'étais mal. Orion et Drago ont été limpides, aucun contact sauf en cas de nécessité. Il était primordial que les choses restent telles quel. Malefoy et moi étions en froid, je ne lui avais pas pardonné son passage musclé dans la Brigade inquisitoriale. Malgré mon attitude des plus pensives, je remarquai la présence de Potter qui passa près de nous sans même nous adresser la moindre salutation.
Le survivant avait l'attitude de celui qui préparait un sale coup, sans parler de ce qu'il essayait de vainement cacher dans son dos. Le suivre me paraissait être une bonne idée. Comme je le pensais, il se dirigeait vers le wagon des Serpentard, où se trouvaient le blond et ses potes.
– On prépare un sale coup, Potter ? Mon intervention le fit sursauter. Tu n'as jamais répondu à ma lettre de condoléances, moi qui croyais être proche de toi.
– Adara, je suis vraiment désolé, ce n'est pas le moment, on peut en reparler plus tard ?
Il avait l'air nerveux et ça me faisait rire. Nonchalamment, je me dirigeai vers Malefoy et lui jetai un regard méprisant avant de le faire descendre vers ses pieds. Il se baissa tout en me fusillant sombrement.
– Qu'est-ce qu'elle veut l'autre débile de Poufsouffle ? s'indigna Pansy en me toisant.
Drago ne répondit pas, trop occupé à lire mon petit mot d'amour. Une seconde après, le wagon était plongé dans une épaisse fumée noire. Une blague des premières années sans doute.
J'attendis la fin du voyage près du compartiment des Serpentard. Je finis par croiser la route de Blaize et Pansy qui sortirent sans leur ami. Celui était resté pour pétrifier Harry et lui cracher ses quatre vérités. Quand il sortit du wagon, il me toisa sincèrement.
– Tu n'es vraiment pas discrète, tu ne sais pas te tenir, Selwyn. Je n'ai pas eu besoin de toi pour comprendre ce que Potter mijotait, expliqua durement le blond.
– Peut-être, mais grâce à moi, tu sais qu'il ne va pas lâcher l'affaire de toute l'année.
– T'es pas croyable, si Potter était un problème pour nous, ça se saurait.
Il ne le connaissait pas aussi bien que moi. Je savais que quand Harry avait une idée en tête, plus rien ne comptait. Drago était sa nouvelle obsession et il ne le lâcherait pas d'une semelle. D'autant qu'il avait la carte du maraudeur, et donc, la possibilité de suivre nos faits et gestes en temps réel. Par obligation, on fit la route ensemble jusqu'au château. N'ayant plus rien à nous dire, on la fit dans le silence.
– Tu n'es pas resté avec tes amis ? Ils pensent quoi de ta disparition ?
Il me demanda ça comme ça, sans contexte ni rien. C'était vraiment étonnant de sa part. Drago Malefoy qui s'intéressait à mes amis. Cela devait forcément cacher quelque chose.
– Je ne crois pas que ça te regarde, je me trompe ?
– Si ces cafards se rendent compte que tu les as trahis, ils ne vont pas non plus nous lâcher, donc si, je suis concerné.
Il n'avait clairement pas à s'en faire pour eux. C'était à moi de les gérer et je faisais cela très bien.
On finit par arriver devant la grille de Poudlard. On fut stoppé par le professeur Flitwick qui nous fit une belle remontrance. Des Aurores étaient là pour procéder à la fouille des sacs. Visiblement, Dumbledore devait se douter que le danger pouvait venir de l'intérieur du château. Rogue lui en avait-il parlé ? Rusard arrêta Drago à cause de la canne de son père. En même temps, qu'est-ce qu'il faisait avec ça ici ?
– Qu'est-ce que c'est que ce bâton ? grogna le concierge en examinant l'objet.
– Ce n'est pas un bâton crétin ! C'est une canne à pommeau, rétorqua sèchement mon camarade.
– Mais on peut s'en servir comme d'une arme...
– Laissez, monsieur Rusard, je m'occupe du jeune Malefoy et de mademoiselle Selwyn, intervint le professeur Rogue avec toute la froideur qui le caractérisait.
Derrière nous, se trouvait Potter et Luna Lovegood, qui nous virent ensemble, ce qui énerva encore plus Drago.
– C'est bon, Blondinet, ce n'était pas comme si c'était étonnant de nous voir traîner conjointement, répliquai-je discrètement. Par contre, je ne te pardonnerai pas ce que tu as fait l'année dernière, c'est inutile d'insister, ajoutai-je d'un ton plus audible.
C'est ainsi qu'on rentra à Poudlard pour notre sixième année. En passant les portes, je réalisai enfin que j'étais ici pour protéger ce sale petit con et l'empêcher de tuer le directeur Dumbledore. Le hic, c'est que je ne savais absolument pas comment faire ça. Mes amis ne devaient pas savoir que je traînais de nouveau avec Malefoy, mais lui, il ne devait pas comprendre que j'étais là pour nuire à ses plans. En fait, j'étais dans la merde.
1541 mots pour ce chapitre. Encore un peu de transition, même si les personnages avancent. On entre doucement dans le cœur de l'année six. J'ignore encore comment je réellement faire tourner certains éléments, mais je sais que ce sera tout aussi bien que le reste. Bisou tout doux mes chokoalas <3.
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