On poursuit dans notre « inédit » parce que je me dis que je n'aurai plus vraiment l'occasion de faire ce genre de chapitre par la suite.

Je passais réellement un été génial entouré de mes meilleurs amis. Hugo et Sally me faisaient le plus grand bien. Ayant seize ans, je pouvais aller où je voulais, c'est-à-dire me rendre chez les Owens chaque fois que j'en ressentais le besoin. Quand cela arrivait, ma meilleure amie en profitait pour voir Justin. Ils étaient tellement mignons, si seulement j'avais droit à l'amour. Pas que j'en ai l'envie, mais je crois que j'étais arrivée à un point de ma vie où je désirais me blottir dans les bras d'un garçon, me sentir en sécurité et aimée sincèrement.

J'avais énormément de mal à trouver ma place au sein de ma bande de potes. Je voulais dire par là qu'Ernie, Hannah et Justin étaient un trio très soudé. Sally s'y était intégrée par son amour pour le brun. Mais moi, je n'étais qu'Adara Selwyn, la fille amoureuse de Drago Malefoy qui faisait souffrir tous ceux qu'elle côtoyait. Même si j'étais super proche d'Ernie, que c'était presque un meilleur ami pour moi, je ne parvenais pas à rester à leurs côtés. Ce n'était pas faute d'essayer de toutes mes forces pourtant.

[...]

C'était agréable d'être avec Hugo. Quand il n'était pas focus sur son animosité envers Malefoy, c'était un garçon charmant. Passé du temps avec lui, lui faire des câlins sans me prendre la tête avec un couple, c'était génial. J'avais conscience que je le faisais souffrir en lui donnant de faux espoirs, mais au fond, on en avait besoin tous les deux.

– Tu sais, tu devrais exprimer ce que tu as sur le cœur à tes amis, ils sont sincères et loyaux. Ils te comprendront facilement, me conseilla Hugo avec une extrême bienveillance.

– Sally m'a dit la même chose, mais je n'y arrive toujours pas.

– Je croyais que tu étais très proche d'Ernie.

Certes, c'était vrai, mais même comme ça, je n'y arrivai pas. Je ne savais pas être une bonne amie. D'un commun accord, Sally et Hugo me poussèrent à aller retrouver le trio de Poufsouffle, malgré mes supplications. Marie Stewart s'y mit également. « Ne remets pas les pieds chez moi tant que tu n'auras pas retrouvé confiance en toi », m'avait-elle dit. Je n'eus pas le choix, il me fallait me rendre à ce rendez-vous avec mes camarades de maison.

Les voir me fit chaud au cœur, je détestais quand les autres avaient raison sur ce que dont j'avais réellement besoin. On se posa tous les six et on mangea un bout ensemble. Je n'avais pas grand-chose à leur dire, même si cela se voyait qu'eux si, ils ne dirent rien non plus. Sally embarqua Hugo loin de nous en me faisant un clin d'œil complice.

– Tu sais Adara, je ne vais pas te mentir, commença Hannah avec maladresse. J'ai beaucoup de mal avec certains points de ta personnalité ou de ton comportement. Mais je t'aime, tu es une bonne personne et une amie en or. Tu as toujours été là pour nous et notre maison. Tu as aidé Susan et Marvin, tu fais du bien à Ernie et Sally, tu nous manques sincèrement, me confia la blonde, au bord des larmes.

– Elle a raison, ajouta Justin. Tu n'as pas hésité à soutenir Potter, rejoindre l'AD, nous aider à nous débarrasser de Malefoy et tu as même combattu les Mangemort. On est désolé si on t'a laissé croire que tu n'étais pas notre amie.

Ernie ne dit rien, il était comme crispé. J'avais peur de sa réaction, des trois, c'était lui que j'affectionnai le plus et dont l'avis était le plus important à mes yeux.

– Comment tu as pu ? Qu'est-ce que je fais pour te faire croire que tu n'étais pas précieuse pour moi ? lâcha-t-il d'un ton très dur.

– Je suis désolée, dis-je en me mettant à sincèrement pleurer. La vérité, c'est que ma mère est une dépressive névrosée qui s'est suicidée. Mon père biologique, un mage noir et mon oncle, un Mangemort. Quand je vous vois, tous les trois, soudés comme Potter et ses potes, je me dis que je n'ai pas ma place, je continuais à sangloter, ce qui mangeait en partie mes paroles. J'ai enchaîné les merdes, ma famille est dysfonctionnelle, je suis mélancolique et cruelle, trop jalouse de Harry et amoureuse de Drago Malefoy. Comment je peux être aussi gentille, sincère et bienveillante en étant une sale petite menteuse ? terminai-je en explosant en sanglot.

Mes amis me regardèrent étrangement pendant plusieurs interminables secondes. Ernie me prit dans ses bras, Justin et Hannah se levèrent pour l'imiter.

– Même avec ces défauts, tu arrives à être une excellente personne, notre amie, confia délicatement le blond en essuyant mon visage baigné de larmes. Tu es plus qu'une Poufsouffle, tu es la meilleure d'entre nous.

Ses paroles me firent chaud au cœur. Savoir que les deux autres approuvèrent me rassura également. Je ne pouvais pas les abandonner, ils étaient ma famille. Sally revint à ce moment-là et me prit à son tour dans ses bras.

– Je suis désolé, Adara, je n'ai pas été à la hauteur pour toi, me dit-elle tristement. J'ai l'impression de n'être qu'une figurante dans ta vie, je veux tellement faire plus, être là pour toi, t'accompagner et te soutenir, mais je...

Je lui mis mon index sur la bouche pour qu'elle se taise. Il était inutile qu'elle s'enfonce davantage, pas maintenant.

– Tu es ma meilleure amie, celle qui m'aide à être une bonne personne, me soutiens quand ça ne va pas. Celle à qui j'ai envie de raconter tout ce qu'il se passe dans ma vie. Je ne fais que penser à toi et à personne d'autre, avouais-je avec un large sourire réconfortant. Tu n'as pas les épaules pour être une fille d'action, ce n'est pas grave. Tu es mon Alfred.

Sally se mit à ricaner et à sécher ses larmes de bonheur à travers ses lunettes. J'étais la seule à savoir qu'elle avait un faible pour les Super-héros Moldus. Elle avait tellement fait pour moi depuis notre rencontre. Même si c'était subtil, grâce à sa présence, elle me donnait une raison de vivre et de me battre tous les jours. Sally Stewart incarnait tout ce à quoi je tenais. Pour rien au monde, je ne souhaitais m'en débarrasser. Il n'y avait qu'elle pour m'inviter chez elle tout l'été et organiser le type de surprises qu'elle me fit en quittant Poudlard. Elle était tout simplement ma meilleure amie.

[...]

Même si nous n'étions pas si proches et qu'il me tapait sur les nerfs, Nolan Owens était un ami précieux et loyal. J'étais heureuse de l'avoir dans ma vie. Quant à sa sœur, notre relation n'était plus celle de notre enfance, mais ce n'était en rien dramatique. Nous avions énormément parlé depuis nos retrouvailles. Myrtle était heureuse dans sa vie de Moldue, elle avait ses rêves, ses objectifs de vie et ne souhaitait pas les tronquer pour une vie de Sorcière. Elle m'avait définitivement pardonné mes travers et était contente pour moi, tout comme je l'étais pour elle.

Malgré tout, elle était inquiète. Même en tant que Moldue, elle savait que quelque chose de grave était en train de se produire dans le pays. Je ne pouvais pas le lui cacher. J'étais en danger, et son frère aussi. Mais je m'engageai auprès d'elle à le protéger et le lui ramener en un seul morceau après chaque année scolaire qu'il me restait. Myrtle était heureuse de savoir Nolan sous ma protection, même si moi, je doutais encore de mes capacités à le sauver.

Avec elle, Sally et Hugo, la peine d'avoir perdu Sirius s'estompait peu à peu. Même si au fond, je sentais une étrange boule grandir dans mon ventre. Je m'étais mise dans une optique positive, je décidai donc d'ignorer ce mal interne.

[...]

C'est lors d'un énième repas entre les Owens, les Stewart et les Finch-Fletchley qu'Hugo et moi décidâmes de nous isoler un peu.

– Je voulais te remercier, tu as su être là pour moi et être patient malgré mon sale caractère, t'es un gars en or.

– Tu comprends enfin que je vaux mieux que Malefoy, il était temps, rétorqua moqueusement mon ami. Moi aussi, je suis heureux de passer mon été avec toi, Adara Selwyn.

Dès qu'on était ensemble, on se tenait la main. Cette fois, mon cœur en voulait plus, même si je savais que je n'étais pas prête. Machinalement, on s'embrassa tendrement. Jamais je n'avais ressenti pareille euphorie. Cette plénitude qui m'envahit lorsque nos lèvres entrèrent en contact, c'était la meilleure drogue du monde. C'était mon premier sincère moment d'épanouissement depuis bien longtemps. C'était le dernier déclic qu'il me manquait pour que je pense plus à Sirius et Orion, même si la souffrance était encore présente. Malheureusement, Marie nous interrompit à cause d'une étrange visite pour moi.

Je la suivis donc jusque devant la maison et eut la surprise de voir Tonks, fagotée comme une Moldue au style un peu punk. Si je l'aimais tant, c'était parce qu'on se ressemblait beaucoup, elle et moi. Cette dernière avait une lettre et un étrange objet à me confier.

– Le bruit court qu'Orion serait un Mangemort. Mais à part toi, personne ne l'a vu au Département des Mystères, et je peux te jurer qu'il est bien dans notre camp, me confia sincèrement l'Aurore.

– Tonks, tu étais là, c'est toi qui m'as sauvé de ses sales griffes, tu l'as même combattu, rétorquai-je avec colère. Comment peux-tu me dire ça maintenant ? On s'est affronté deux fois en ta présence.

L'ancienne Poufsouffle conserva son air grave, ne semblant pas me croire. Elle me tendit une photo, celle d'un homme à la longue chevelure brune avec une barbe assez fournie.

– Voici Mr Snyde, le Mangemort qui t'a attaqué et qu'on vient de capturer. Il a tout avoué et est à Azkaban, me révéla Tonks en me donnant sa lettre et son artefact.

Je n'y comprenais rien, ce n'était absolument pas cet homme que j'avais combattu dans ce bureau. C'était mon Oncle Orion, j'en étais certaine. Sa lettre ne me disait rien d'intéressant, seulement de me rendre au sous-sol du château de Salgât pour y découvrir la vérité. Le reste étant les indications nécessaires pour trouver cette fameuse « vérité ». Visiblement, l'artefact était un souvenir. Celui qui contenait toutes les réponses aux questions que je me pose depuis six ans. Étais-je simplement prête à le regarder ?

1720 mots pour ce chapitre, bien plus long que prévu. Vu que je compte suivre les évènements des films, je me suis dit qu'un tel passage allait être compliqué plus tard dans l'intrigue. Je ne vous spoil rien, mais vous comprendrez vite xD.

D'ailleurs, je me rends compte que c'est pas clair. Mais dans le chapitre 57. Quand Orion affronte Tonks et Adara, il a son masque. l'Aurore ne sait donc pas que c'est bien son collegue qu'elle combat.

Qu'avez-vous pensez de ce 59e chapitre ? Cette fanfiction vous plaît ? Des avis sur la direction que je prends ? Adara va-t-elle succomber à la demande de son oncle ?