Chapitre 56 : La bataille du département des mystères (1)
On arrive doucement vers la fin de l'année 5, qui finalement est bien la plus longue, même si pas de beaucoup.
– Je sais qu'on a jamais été proche, c'est pour ça que je me demande ce que je fous ici, dis-je faiblement en essayant de contenir mes larmes de rage. Tu as toujours été névrosée, dépressive et tu ne m'as jamais aimé. À cause de toi, je suis une menteuse et une mauvaise personne, crachai-je avec une haine sincère. Sérieux, maman, comment tu as pu me mentir pendant onze ans ?
Je posais mon regard rougi par la colère et la tristesse sur le froid bloc de pierre sur lequel était inscrit, en lettres noires, le nom noir de Fariga Selwyn. Je lui en voulais tellement d'être morte, mais en même temps, si elle était encore là, à quoi m'aurait-elle servi ? Cette femme n'a jamais été ma mère, simplement la personne qui m'a maintenu en vie mes onze premières années d'existence. Pourquoi ne m'a-t-elle jamais parlé de mon père ? De qui j'étais ? Au fond, j'avais besoin d'elle, de ses réponses qu'elle a emportées dans sa tombe. Mais je le savais, il était trop tard.
Je sentis une étrange présence derrière moi. En me retournant brusquement, je crus apercevoir la silhouette d'Orion. Mais il n'y avait personne. J'étais seule dans cet effrayant cimetière. Mon oncle n'était plus là. Comme ma mère, il m'avait abandonné.
[...]
Avec tous les autres cinquièmes années, nous passâmes nos B.U.S.E. Nous étions tous dans la Grande Sale, face à Ombrage et sa tasse de thé, posées sur le siège de Dumbledore. Il régnait dans la pièce un pesant silence de mort. C'était un moment suffisamment stressant, mais la présence de notre nouvelle directrice n'arrangea pas les choses.
D'étranges bruits provenant de la cour nous alertèrent. Le vacarme continuant, Ombrage se précipita fermement vers la porte, avant d'être « attaquée » par un feu d'artifice qui explosa au-dessus de nous.
Sortis de nulles part, les Jumeaux Weasley débarquèrent en balais dans la Grande Salle, jetant des dizaines de feux d'artifices. Ce faramineux spectacle mit fin à notre séance de torture, l'amusement commença à revenir, mais fut total lorsqu'ils créèrent un dragon géant qui se mit à poursuivre le bonbon rose dans toute la pièce. Celui-ci explosa, détruisant au passage l'énorme règlement placardé sur le mur. Dans cet immense fracas de joie, nous sortîmes tous pour applaudir Fred et Georges et les regarder quitter Poudlard.
Une euphorie collective s'empara de nous en un instant. Beaucoup d'élèves sortirent du château pour applaudir la merveilleuse magie des deux frères. En tournant la tête, je vis Harry à moitié évanoui qui fut soudain pris de panique. Le trio de Gryffondor s'approcha de Ginny et Luna, avant d'être rejoint par Neville. Machinalement, je me joignis à leur complot.
– C'est Sirius, Voldemort l'a capturé, vous devez essayer de contacter l'Ordre, intima Potter avec une panique des plus sincères dans le ton.
Mon cœur s'emballa en un instant. Comme Harry, Sirius Black était mon dernier parent potable encore présent pour moi. Je devais les aider. Sauf qu'on fut rapidement arrêtés par Malefoy et ses potes.
– Cette histoire ne te concerne pas Selwyn, dégage de là.
– Je reste, tu me captures avec eux, ou je te botte le cul encore une fois, balançai-je avec tout le courage du monde.
Après un soupir dédaigneux, Malefoy et sa bande m'embarquèrent avec Ginny, Neville et Luna. On nous amena dans le bureau d'Ombrage, qui avait déjà capturé les trois Gryffondor. Harry était attaché sur une chaise et se faisait gifler pour qu'il donne des réponses. Fidèle à l'Ordre, Rogue, qui venait de débarquer, mentit sur sa possession de Véritaserum pour interroger Potter.
– Il détient Patmol, lança précipitamment Harry, il détient Patmol là où la chose est cachée.
Je n'étais pas certaine de comprendre le message caché, mais je savais qu'il parlait de mon père. La « chose » devait certainement désigner l'arme que cherchait Voldemort. Plus qu'à prier pour que Rogue nous soit une nouvelle fois fidèle et prévienne les autres.
– Patmol ? C'est quoi Patmol, de quoi veut-il parler ? Rogue ? intervint fébrilement Ombrage, qui ne comprenait rien à la situation.
– Aucune idée, lâcha spontanément le maître des potions.
Après cela, Ombrage perdit tout principe moral et s'apprêta à délier la langue de Potter à coup de Doloris.
Heureusement pour Potter, et pour nous, accessoirement, Hermione se jeta dans un plan improvisé. Visiblement, les Gryffondor avaient une dernière carte à jouer. Apparemment, Dumbledore aurait une arme secrète. Pourquoi cette information ne me surprenait pas ?
Ombrage parti donc avec Hermione et Harry, nous laissant seuls avec les Serpentard. J'étais la prisonnière de Pansy, heureusement que ce n'était pas Malefoy. Mais il nous fallait quand même un plan pour nous échapper.
– Hé, les nazes, j'ai faim, je veux mes bonbons, dit subitement Ron.
– Va te faire voir Weasley, rétorqua Drago avec tout le mépris qu'il avait pour lui.
– Ho, allez blondinet, tu nous dois bien ça, minaudais-je très hypocritement avant de me prendre une bonne gifle dans la gueule. Sale fils de...
Drago et ses potes se moquèrent ouvertement de nous et engloutirent les bonbons sous notre nez. Après quelques secondes, ils se mirent tous à gerber, ce qui nous permit à tous les cinq de fuir. Je pris soin de récupérer les baguettes de mes amis.
On retrouva Harry et Hermione sur le pont couvert. Ron expliqua alors son idée brillante pour échapper à Malefoy et sa bande de dégénérés.
– Bon alors, comment on va aller à Londres ? demanda Londubat.
– Écoutez, je vous suis très reconnaissant de tout ce que vous avez fait, mais je vous ai causé assez d'ennuis comme ça, rétorqua Harry en fuyant tel un lâche.
– L'armée de Dumbledore est censée faire des choses concrètes ! Ou est-ce que ce n'étaient que des mots pour toi ?
– Tu n'es peut-être pas obligé d'affronter ça tout seul, ajouta Ron.
Hermione se tourna alors vers moi, je vis dans ses yeux, que sa confiance à mon égard avait baissé. Pensaient-ils que j'avais assez de courage pour venir affronter ça avec eux ? Si Luna pouvait le faire, donc moi aussi.
– Je viens avec vous ! lançai-je pleine d'assurance. Harry, mon oncle, a disparu et sa dernière volonté fut de faire de Sirius mon protecteur, mon... père. Aujourd'hui, c'est à moi de le sauver du danger.
Tous mes amis se retrouvèrent choqués et désarçonnés. Ils ne surent pas quoi me répondre, mais il n'y avait rien à dire. On partait tous ensemble, point. Pour nous rendre à Londres, Luna nous proposa des montures, invisibles ? Ma foi, elles étaient palpables, mais c'était vraiment perturbant de monter sur le dos d'une créature que je ne voyais pas.
Nous arrivâmes en un seul morceau au Ministère de la magie. Harry nous amena au fameux Département des mystères, lieu où Voldemort torturait Sirius. Pus, nous avancions, plus l'idée que ce puisse être un piège me traversait l'esprit. Mais je ne dis rien, de peur de froisser Potter.
Nous pénétrâmes la salle des prophéties et Harry se rendit seul à l'endroit où devait se trouver son parrain. Mais il n'y avait personne, ce qui confirma à demi-mot mon hypothèse. Neville l'interpella, son nom se trouvait sur l'un des orbes transparents qui parsemait toute l'infinie pièce. Le survivant s'en empara et écouta ce que cette dernière avait à dire. Une fois fait, un Mangemort apparut, avançant lentement vers nous.
– Où est Sirius ? maugréa-t-il avec colère.
– Tu devrais apprendre à faire la différence entre les rêves, et là réalité, intima Lucius Malefoy en dévoilant son froid visage au grand jour.
– Pourquoi est-ce que Voldemort veut cette prophétie ?
– Mais il sait se défendre, clairona une effroyable voix.
Bellatrix Lestrange sortit à son pour de la pénombre en se moquant du « petit bébé Potter » et narguant Neville sur ses parents. Lucius s'approcha de nous en essayant de convaincre mielleusement Harry de lui donner cette prophétie. Qu'en le faisant, il répondrait à toutes ses questions.
– Ne le fais pas, il va te piéger, prévins-je à son oreille.
– Adara Selwyn, un plaisir de vous revoir, Orion sera ravi d'apprendre votre présence ici, me dit délicatement le Mangemort.
Tout autour de nous, les issues se bouchaient par d'autres partisans de Voldemort. Nous étions pris au piège. Harry attendit que Lucius soit assez près de lui pour nous ordonner de lui lancer un stupéfix. Nous nous exécutâmes et prirent la fuite à travers les centaines d'allées contenant des prophéties.
Les Mangemorts nous talonnaient, il était difficile de s'en débarrasser. Chaque fois que j'en expédiais un dans le décor, un autre revenait à la charge. L'un d'eux finit par me séparer de mon groupe et m'entraîna dans une sorte de bureau avec des objets vraiment étranges tout autour de moi.
Je n'avais pas d'autre choix, j'étais seule face à la crème des serviteurs de Lord Voldemort. C'était mon grand moment. Je saisis fermement ma baguette et commençais à lui jeter tous les sorts qui me venaient en tête. Mon adversaire riposta avec férocité. Mais comme avec Malefoy, j'eus l'impression que ce Mangemort ne tenait pas à me blesser. Il jouait défensif, ce qui me convenait. Je pris alors une posture sournoise pour tenter de le vaincre.
Je saisis les bocaux contenant des cerveaux et les lui jetai en pleine face. Mon ennemi fit basculer le bureau pour me déstabiliser et tenta de me désarmer. Mais je ne comptais pas lâcher ma baguette si facilement. Je finis par me prendre un sort qui me brisa le nez. Je n'avais pas dit mon dernier mot. Je répliquais, mais manquai de peu ma cible.
Le Mangemort finit par m'immobiliser et me propulsa contre les étagères du fond de la pièce. Les nombreux bocaux se mirent à tomber sur moi. J'eus à peine le temps de me protéger avant de finir assommé.
– Adara, calme-toi, intima férocement le mage noir.
Comment connaissait-il mon nom ? Un coup de Malefoy sans doute. Déstabilisée par ma chute, je finis par perdre ma baguette. L'homme s'approcha dangereusement de moi tandis que je hurlais et lui filais des coups de pied. Incarcerem ! Hurla-t-il pour me figer. Je me retrouvai totalement saucissonné, tel un rôti de porc.
– Adara, ma petite, c'est moi, dit le Mangemort en ôtant son masque.
Dessous, se dévoila le triste visage d'Orion. Drago avait raison, mon oncle était bel et bien un Mangemort. Au moins il n'était pas mort, mais cette situation était bien pire.
1727 mots pour ce long chapitre. Révélation assez évidente si vous connaissez assez bien l'univers Harry Potter, mais oui, Orion Selwyn est bel et bien un Mangemort. Alors, surpris ? Comment pensez-vous qu'Adara va régir ? J'attends vos réactions en commentaires xD
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