Chapitre 42 :Un plan bien rodé
Myrtle savait que j'étais ici par pur intérêt personnel, mais ça ne la dérangeait pas. La finalité étant que nous passions un bon moment entre vielles copines. Plus nous grandissions, plus c'était facile d'accepter d'avoir des amis de différents horizons, même si on ne les voit pas souvent. Notre relation s'était grandement améliorée, sans doute la présence de Nolan à Poudlard n'y était pas étrangère. Je n'ai pas hésité une seule seconde à venir ici pour les fêtes quand je me suis décidé à sortir de l'école pour enquêter. Je profitai d'un moment de solitude avec mon amie pour bavarder un peu entre copines. J'imagine que c'est ce que font les vraies amies.
– Dis-moi Myrtle, tu as toujours été plus fleur bleue que moi. Tu penses quoi de l'amour ?
– Tu as déjà trouvé l'amour de ta vie au collège ? s'étonna-t-elle en souriant béatement. On a quatorze ans et on est loin de la comédie romantique bas de gamme. Tu as toute la vie pour te décider.
Après une petite hésitation, je me décidai à lui parler de mes deux « prétendants ». D'un côté, j'avais Drago Malefoy, une ordure de première, mais qui me provoquait de drôles de sensations. Je savais qu'il n'allait m'attirer que souffrance et malheur, mais je voulais le changer et je refusai de le supprimer de ma vie. De l'autre, il y avait le beau Hugo Delarune. Un garçon charmant, fort sympathique, qui me faisait du bien. Je me sentais en sécurité en sa présence, même s'il était parfois un peu rude.
– Tu sais Adara, ce n'est pas cool de se servir d'un garçon comme d'un pansement. Je ne peux pas croire que ton « Drago » soit aussi horrible, mais visiblement, c'est lui que tu apprécies le plus. Tu dois être honnête avec vous trois.
Même Myrtle qui n'avait que des bribes d'informations trouvaient que j'étais trop proche de blondie. Je devais cesser de penser à lui et m'en éloigner le plus possible. Malefoy était cruel et ne m'apporterait rien de bon. Ce n'était peut-être pas cool pour Hugo, mais nous voulions tous les deux passer du temps ensemble. Il fallait juste être clair sur le fait que je ne voulais pas d'un couple pour l'instant. Il était plus vieux et vivait dans le sud de la France.
Peu après cette conversation, je pus me dégager un moment pour retrouver Hugo et aller mener mon enquête dans la maison des Moore. Cela ne me plaisait pas de mentir à mon ami, mais il ne devait sous aucun prétexte découvrir que la demeure était occupée par Sirius Black. Je ne savais pas comme il allait réagir et je ne pouvais pas prendre de risque.
J'attendis qu'il parte chasser sous sa forme de chien pour faire venir mon complice. On entra dans la vieille maison poussiéreuse et commença à fureter ici et là.
– Qu'est-ce qu'on cherche exactement ? demanda-t-il d'un ton perplexe.
– Je dirais une pièce secrète ou des documents, n'importe quoi qui puisse me dire ce que cache mon oncle.
– Tu sais, s'il n'est pas honnête, c'est que ce n'est pas une bonne personne. Même pour te protéger, il n'a pas à te cacher ton passé, cracha Hugo avec une certaine véhémence.
Il n'avait pas totalement tort, mais je ne supportais pas son ton sec et cruel. Je m'éloignai de lui et montai à l'étage. Revoir la chambre dans laquelle je dormis quand nous sommes venus piqua ma nostalgie. Je crois que cette nuit fut l'un de mes plus beaux souvenirs. Même si la conversation qui en découla fut étrange, je l'appréciai tout autant.
Hugo me rejoignit en haut. Il remarqua un pan de mur étonnement grand qui ne correspondait à aucune pièce. Il arracha fermement un morceau de papier peint et dévoila une porte cachée.
Une pièce encore plus poussiéreuse que la maison se montra à nous. Visiblement, personne n'y était entré depuis des années. C'était un bureau, qui ne contenait malheureusement rien. Les tiroirs étaient vides ou ne contenaient que des documents inutiles. Gwendoline Moore, l'ancien amour d'Orion, était une Aurore. J'ignorais ce qui lui était arrivé, mais quand je vis le mur devant moi, je compris que je n'allai pas tarder à le savoir. Je lançai donc un regard complice à Hugo, qui comprit. Il lança un révelio, et dévoila un coffre-fort à déverrouiller.
À l'intérieur, tout un tas de vieux documents. La plupart ne traitant que d'une seule famille, les Atano. Pourquoi est-ce que Gwendoline et Orion s'intéressaient à elle ? En fouillant bien, je tombai sur un rapport d'incident. La pauvre Aurore avait été assassinée par un certain Esteban Atano en 1983. Ce dernier fut arrêté et dénoncer par nul autre qu'Orion Selwyn. Les pièces du puzzle se mettaient en place.
– Regarde, dit Hugo en me filant un arbre généalogique. Il est remonté sur quatre générations et le nom de Gabriel Atano est entouré.
Effectivement, le nom du grand-père d'Esteban était cerclé de rouge. Pourquoi ? Je continuai de fouiller jusqu'à ce que je tombe sur un papier qui me glaça le sang. C'était un contrat de mariage daté de quelques mois après ma naissance. Il y était indiqué qu'Esteban Atano avait épousé une femme du nom de... Fariga Selwyn. C'était ma mère ?
– Si ce type a épousé ta mère, alors cela veut dire que...
– Esteban Atano est mon véritable père, dis-je en m'effondrant dans les bras de mon ami.
Il me fallut un moment pour reprendre mon souffle et mes esprits. Qu'est-ce que tout cela signifiait ? Pourquoi Orion m'avait caché tout ça pendant si longtemps ? Qui était cet Esteban Atano ? Il y avait trop de questions qui défilaient dans ma tête. Je ne pouvais plus réfléchir.
– Putain l'enfoiré ! s'emporta Hugo en jetant les papiers au sol. Il s'est bien foutu de ta gueule en te mentant, le salaud.
Je n'écoutais pas ce que grognait mon complice au sale caractère. J'étais trop secouée pour réaliser. Tout ce que je vis, c'est Hugo lever sa baguette vers la porte et Sirius qui nous menaçait de la sienne.
– Je vous conseille de reculer, je sais qui vous êtes et je n'hésiterai pas à vous tuer, lança froidement le Français en fusillant mon père du regard.
– Que faites-vous là tous les deux ? gronda sèchement Sirius.
Je ne sus que dire, je restai planté face à lui, le souffle court, les yeux déversant de légères larmes. Il fallait que je sache la vérité. Si Orion ne me la disait pas, peut-être que Sirius serait plus facile à convaincre.
– Sirius, s'il te plaît. Je veux juste que tu sois mon père, rien qu'une fois, je dois connaître la vérité sur Esteban Atano, suppliai-je en pleurant sincèrement.
Mon paternel resta planté face à nous, baguette à la main. Son regard mauvais menaçait Hugo. Les garçons finirent par lentement baisser leurs baguettes. Sirius remit tout en ordre et nous fit descendre.
– Sirius, je t'en supplie, je dois savoir, renchéris-je en me tournant vers lui.
– Adara, il faut que tu comprennes que la vérité risque de bouleverser ton univers et ton innocence.
– J'en ai plus rien à foutre, je suis déterminé à savoir, assurai-je avec un regard noir.
Sirius déglutit et prit place dans l'un des fauteuils. On le suivit avec Hugo après s'être échangé un regard interloqué. Allait-il réellement me dire la vérité ? Quelle était-elle ? Je n'avais plus en tête que ce nom étrange, Esteban Atano.
1240 mots pour ce petit chapitre. Je savais qu'il serait court, mais tellement nécessaire. Alors, quelles sont vos théories sur l'identité de ce fameux Esteban Atano ? Adara va-t-elle enfin connaître toute la vérité sur son passé ? Je veux tout savoir mes chokoalas.
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