Chapitre 4 :Troll et Quidditch
Je n'ai rien à dire ici lol.
Alors comme ça, Potter, en plus d'être la célébrité locale, avait décroché le poste d'attrapeur dans l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais venir le coup du héros à qui tout ce qui est intéressant arrive. Ma seule satisfaction, c'était de savoir que Malefoy avait été sacrément bien humilié en cours de vol. C'était le karma, j'ai envie de dire. Aujourd'hui, c'était Halloween. J'avais toujours aimé cette fête, je ne sais pas pourquoi. L'idée de célébrer les fantômes avec des citrouilles lanternes, c'était drôle. Ça et les bonbons, j'adore les bonbons, c'est mon pêcher mignon. Nous sortions de cours de sortilège quand Weasley sortit cette fameuse phrase en sachant très bien que Granger était juste derrière. « C'est un vrai cauchemar cette fille-là, c'est pas étonnant qu'elle n'ai aucun ami », au fond, peut-être que Malefoy avait raison. Weasley n'était peut-être pas si fréquentable que ça, il baissa bien bas dans mon estime après ça. D'ailleurs, à force de traîner avec Sally, je prenais sa manie d'appeler les gens par leurs noms de famille, ça m'énervait beaucoup. Mais c'est un détail comparé à la tristesse d'Hermione qui déteint sur moi. C'est que je commençais à devenir une vraie Poufsouffle moi.
J'ai hésité à suivre Hermione, je vis bien qu'elle fut sincèrement blessée par les paroles de ce con de Ron. Mais un truc me bloqua. Je n'avais jamais été très empathique, enfin, j'avais du mal avec la tristesse des autres. Vers la fin de la journée, Sally et mon étions tombées sur Parvati Patil qui nous informa qu'Hermione s'était enfermé dans les toilettes des filles et y pleurait depuis lors.
– On devrait aller lui parler pour la consoler. Ron a vraiment été un connard pas fini avec elle, assurai-je.
– Si on fait ça, on va louper le banquet, je tiens à mes points de maison. Je ne veux pas qu'on se fasse choper. Je suis sûre qu'on va la croiser dans la Grande-salle, me répondit Sally d'un ton mal assuré.
– T'as intérêt à avoir raison. Si c'est pas le cas, j'esquive le banquet.
Je n'étais pas sincèrement convaincue par les dires de ma pote. Je voulais aller voir Hermione, mais je n'étais personne pour elle. On avait dû se parler à peine deux fois depuis la rentrée. OK, elle avait besoin d'une amie, mais mon manque de compassion m'empêchait de me rendre aux toilettes.
Depuis ma rentrée, j'avais découvert ce que c'était de la vraie bouffe. Le banquet de bienvenue, c'était quelque chose. Avec ma mère, on n'avait clairement pas les thunes pour bien manger. C'était souvent des conserves ou des repas rapides. J'adorais manger à Poudlard et je ne voulais clairement pas rentrer chez moi et retrouver ma nourriture fade et pas chère. Le banquet de ce soir ne manqua pas me faire au moins autant envie que le premier. Dommage qu'il fut interrompu par le ridicule professeur Quirrell qui débarqua dans la Grande-salle en gueulant qu'un troll se trouvait dans les cachots. Naturellement, la panique s'empara de tout le monde. J'avais vu un film avec un troll une fois. C'était une créature humanoïde géante avec un gros gourdin. Autant dire que je n'avais pas envie de me retrouver en face de lui, mais je n'eus pas vraiment peur.
Cette fois, c'était trop. Hermione était toujours dans les toilettes et ne savait pas qu'un troll sauvage se baladais dans l'école. Je pris mon courage à deux mains pour aller la prévenir.
– Tu penses que c'est dangereux comment un troll ? Je le demandai à Sally comme si elle pouvait avoir la réponse.
– J'en sais rien, j'en ai jamais vu de ma vie.
J'avais oublié que Sally était une née-Moldue. De toute façon, il y avait peu de chances que le troll ait navigué des cachots aux toilettes des filles. Si ? On faussa compagnie à notre maison sans même que notre Préfet ne s'en rende compte. Il n'était pas le couteau le plus affûté du tiroir celui-là. Près avoir traversé quelques couloirs, on arriva presque au niveau des toilettes des filles. Sally plaça son bras devant moi et me demanda d'écouter. Je mis une seconde à percevoir ce qui ressemblait à des gros bruits de pas. Non? Ce n'était pas possible, pas ça. On bifurqua et on tomba nez à nez avec le troll bleu et géant qui traînait son immense gourdin derrière lui. Heureusement qu'il ne nous vit pas, un vrai petit miracle d'Halloween.
– Hermione, je t'aime bien. Mais pas au point de me faire tuer par un troll pour toi.
Sur ce, je tournai les talons et commençai à rebrousser chemin. Sally m'agrippa les épaules et me tira vers elle.
– Tu ne vas quand même pas renoncer à sauver notre camarade ? Où est passé ton esprit de camaraderie ? Avant que je ne réponde, Sally tourna la tête pour observer le chemin de la créature. Je n'ai rien dit, on s'en va.
Je compris de suite que c'en était fini d'Hermione. Le troll se dirigeait pile sur sa position. Peut-être que Ron avait raison, elle avait un problème de karma. Putain, mais qu'est-ce que je venais de penser là ?! Je ne sais pas s'il existe un sort pour fouetter quelqu'un, mais je veux bien qu'on l'utilise sur moi. Même Malefoy, que je ne portais pas du tout dans mon cœur, ne méritait pas de finir zigouiller par un troll. On était assez loin des toilettes, mais on entendit quand même les dégâts qu'il y faisait. Chaque bruit nous faisait craindre pour la sécurité d'Hermione. Heureusement (ou pas) Ron et Harry arrivèrent de suite. Au bout de cinq minutes, ce fut les professeurs Rogue, McGonagall et Quirrell. Les trois Gryffondors sortirent sains et saufs des toilettes. On poussa un soupir soulagé et on retourna dans notre dortoir, non sans ressentir de la culpabilité d'avoir été si lâches.
[...]
Je ne connaissais rien du tout au Quidditch, mais de loin, ça avait l'air d'être un truc bien dangereux. Qui s'est sincèrement dit que c'était cool de voler sur des balais et de jouer à un truc qui mixe baseball et basketball ? Le tout à dix mètres du sol évidemment. J'avais détesté mon premier cours de vol. Naturellement, notre héros local, qui n'avait jamais touché un balai de sa vie, était parvenu à devenir le plus jeune attrapeur depuis un siècle. Je veux bien admettre que son paternel était doué, mais le talent ce n'est clairement pas héréditaire. Sinon j'avais une sacrée bonne prédisposition pour raté ma vie, merci maman. Sally me força à aller au match de Potter. J'échappai de peu à la tribune des lions. Je n'avais pas envie de voir Hermione et encore moins Ron. Je m'en voulais toujours de ne pas avoir aidé la première et en voulait au second de m'avoir mise dans cet embarras.
Au final le Quidditch, c'était pas mal, enfin à regarder, pas à jouer. Harry s'en sortait très bien jusqu'à ce qu'il maque de se tuer à cause d'un balai fou. Si même la magie c'était pas fiable, on était dans la merde. Tout finit par rentrer dans l'ordre et Potter manqua une nouvelle fois de mourir en chopant le vif d'or avec la bouche. La tête accablée de Malefoy quand Serpentard perdit le match, je la gravai dans ma mémoire pour toujours. Naturellement j'alla le narguer avec ça après le match.
– Beau match, n'est-ce pas ? J'ai cru qu'on allait perdre Harry, mais finalement, il a arraché une belle victoire pour Gryffondor, lui lançais-je avec un sourire mauvais.
– Qu'est-ce que tu veux Selwyn ? Depuis quand tu t'intéresses au Quidditch ?
– Je voulais juste voir ta tête de dégoût après la victoire évidente de Gryffondor.
– Et si c'était Serpentard qui avait remporté le match ? répliqua Drago avec dédain.
– C'est un scénario tellement improbable que je ne l'ai même pas envisagé, lui répondis-je en passant devant lui avec un autre sourire satisfait.
– Pourquoi tu fais ça ? Ça t'apporte quoi de savourer une victoire qui n'est même pas la tienne ?
– Je ne sais pas. Je trouvai ça marrant de jouer les Drago Malefoy. Je vis sa tête se décomposer devant moi et je jubilais de l'intérieur. Ho, le bébé Malefoy va pleurer ? Si t'es pas content de ton équipe, tu peux essayer de rentrer dedans et de décocher la victoire toi-même.
Je vis son visage méprisant se baigner de lumière. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que je venais de faire une belle boulette.
[...]
Sally et moi avions rejoint Harry, Ron et Hermione. Sans l'instance énervante de ma copine, je ne serai jamais venu. Mais je voulais quand même savoir si Harry allait bien malgré tout.
– Pourquoi est-ce que Rogue essaierait de te tuer ? Je veux bien qu'il soit détestable et injustement méchant. Mais de là à vouloir assassiner un élève.
– On ne peut pas vous en dire plus les filles, ça pourrait être dangereux. Mais on sent qu'il se passe quelque chose avec Rogue, ajouta le balafré.
– Tu penses à quoi ? Que c'est un serviteur de Voldemort ?
Leurs regards en dirent long. Ils nous cachaient quelque chose. Ou étaient choqué que j'ose prononcer le nom de Vous-Savez-Qui De toute façon, je m'en fichai royalement. Je ne savais toujours pas pourquoi, mais je ne ressentais pas l'envie de vivre ces aventures. Être une héroïne de roman ça ne me disait rien. Surtout si ça voulait dire manquer de me faire tuer une fois par mois. Je me levai d'un bond et me tournai vers Hermione avec un petit regard abattu.
– Tu pars ? me demanda-t-elle directement.
– Oui... Enfin, je voulais te dire. Je suis désolée pour le troll. J'étais là quand il t'a attaqué et j'ai rien fait, avouai-je avec un air des plus abattus.
– Ho... Je vois. Ce n'est pas grave, tu sais. N'importe qui aurait paniqué. Je suis sûre que les professeurs seraient venus à temps, affirma Granger avec empathie.
– Ouais, c'est cool que tu le prennes comme ça. Je me tournai ensuite vers Ron. Quant à toi, si jamais t'es encore un connard avec qui que ce soit, crois-moi, tu vas le regretter toute ta vie !
Sans m'en rendre compte, je lui avais hurler dessus. C'était si intense qu'il s'en tétanisa. En voyant le froid que je venais de jeter, je m'excusai. Ron nous présenta ses excuses également, ce qui sembla toucher Hermione. En vrai, ils étaient sympas ces trois-là. Une fois seule, je m'effondrai contre un mur et me mis à pleurer, chose inédite chez moi. Être à Poudlard, c'était merveilleux, mais aussi dangereux. De plus, je me sentais vide et inutile. Je ne savais pas si j'étais capable de survivre à cette scolarité magique. Je me disais que je n'en avais pas les épaules.
1795 mots. Pas beaucoup de Drago en ce début de fanfiction, je dois d'abord mettre certaines choses en place pour Adara. Mais croyez-moi, l'attente en vaux la peine, bisous mes chokoalas (je tiens un concept là, je dois déposer le brevet lol)
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro