Chapitre 35 : La coupe de feu
Ne serait-ce pas le chapitre qui va définir toute la suite et fin de scolarité d'Adara à Poudlard ? Bienvenue dans ce premier pas dans le cœur de la fan fiction xD.
C'était le grand jour, tout le monde ne parlait plus que de la coupe de feu et des noms qui allaient en sortir. Il ne restait que quelques personnes importantes qui n'avaient pas sauté le pas. Sally et moi débattions de ce que nous ferions avec cette fameuse gloire éternelle si nous gagnions le tournoi.
– C'est typiquement pour toi ça. La grande Adara Selwyn « gagnante du tournoi des trois sorciers », se moqua mon amie en pouffant de rire.
– J'ai envie d'être reconnue pour mes compétences, et mes valeurs, pas en survivant de justesse à des épreuves mortelles, ce n'est vraiment pas pour moi ce tournoi.
Sorti de nulle part, Sally lâcha l'idée que le nom de Potter pourrait sortir de la coupe. Sa vanne me statufia. Je savais cela impossible, mais depuis le début de l'année, on ne faisait que le supposer. Et si cela attirait un mauvais karma sur nous ? J'essayai de rire pour masquer mon mal-être. Ça ne pouvait pas arriver. Le champion de Poudlard, ce devait être Cédric Diggory et personne d'autre. Il fallait que Poufsouffle brille aux yeux des autres maisons, c'était notre seule chance de ne plus être insignifiants.
C'était l'heure. Les potes de Cédric avaient réussi à le traîner jusque devant la coupe. Il y déposa enfin son nom. Moi et ma bande applaudîmes unanimement son geste. Il devait être sélectionné. Le beau garçon passa devant nous en nous adressant un sourire ravageur qui fit rougir Sally et courrouça Justin. Le brun était jaloux, c'était évident.
Les jumeaux Weasley débarquèrent en trombe pour s'inscrire au tournoi. Ils avaient concocté une bête potion de vieillissement. Hermione leur expliqua que la ligne blanche tracée devant la coupe était une limite d'âge. Un sort si puissant, que le simplet stratagème des frères ne passerait pas.
Tout le monde les encouragea avec euphorie. Fred et George burent leur potion et purent entrer dans le cercle et mettre leur nom dans la flamme bleue.
Rapidement, elle s'emballa et projeta au loin les jumeaux, qui se relevèrent avec des longues barbes blanches. Ils se mirent à se battre, tandis que j'essayai de me faire discrète tant, la honte s'emparait de moi. Le chahut s'arrêta net quand Viktor Krum et Igor Karkaroff entrèrent dans la Grande salle pour soumettre le nom du garçon au tournoi.
[...]
Le moment que nous attendions tous était enfin arrivé. L'heure pour la coupe de feu de désigner les trois champions avait sonné. Dumbledore débarqua théâtralement et tamisa les lampes de la pièce. La tension était à son comble. Autour de ma table, tout le monde ne souhaitait qu'une chose, que Cédric soit sélectionné.
La flamme bleue de la coupe prit une teinte rouge écarlate et recracha un petit bout de parchemin. Notre directeur annonça en grande pompe que Viktor Krum, de Durmstrang, était le premier champion du tournoi. Je ne pouvais m'empêcher de penser que Karkaroff avait trafiqué le tirage au sort, tant, c'était énorme. Ou alors, il était le seul nom proposé par l'école, ce qui revient au même en soi.
La coupe s'emballa de nouveau et déclara que la championne de Beauxbâtons n'était autre que Fleur Delacour, une merveilleuse jeune femme à la beauté renversante. Son allure de poupée ne me donnait pas confiance. Elle semblait si délicate que je ne donnais pas cher de sa peau dans cette compétition.
Pour finir, il ne manquait que le champion de Poudlard. Mes amis et moi avions joint nos mains pour prier. Dumbledore attrapa le dernier bout de parchemin et annonça le nom de... Cédric Diggory. Toute ma table se leva pour féliciter le Poufsouffle. Enfin une chance pour notre maison de prouver notre valeur.
– Excellent ! Nous avons à présent nos trois champions, mais à la fin, un seul entrera dans l'histoire. Un seul brandira cette coupe des champions, ce vase de la victoire, le trophée des trois sorciers ! À peine dit, que le drap qui enveloppait la récompense s'envola magistralement.
Nous pûmes découvrir ce qu'allaient remporter le vainqueur. Le trophée donnait l'impression d'être fait en diamant et en argent tant il était merveilleux. C'était un truc comme ça qu'il me fallait dans ma chambre.
L'euphorie à peine retombée, que la coupe s'emballa de nouveau et cracha un autre petit bout de parchemin. Personne ne comprit ce qui était en train de se passer. Mais Dumbledore le saisit et se décomposa en le lisant. Un quatrième champion, c'était possible ?
Ce fut tellement irréel que je crois bien ne pas entendu la première fois qu'il donna le nom. Dumbledore le répéta assez fort pour que tout le monde entende le nom de Harry Potter. Un silence s'abattit sur la salle, avant que quelques voix ne murmurent leur incompréhension.
Je sentais mon cœur qui se serrait dans ma poitrine. Machinalement, mes poings se crispèrent. Ce n'était pas possible, c'était un rêve, un cauchemar. Harry Potter ne pouvait pas sincèrement être le quatrième champion de Poudlard. Même si c'était le cas, la règle était claire, il fallait avoir dix-sept ans et seulement trois champions. Un seul par école. Cet imposteur allait forcément se faire disqualifier, personne de sain d'esprit ne le laisserait concourir. Surtout qu'il était trop précieux pour le perdre si bêtement.
Le survivant se leva lentement, sous les regards interloqués des adultes et les insultes des autres élèves, notamment de ma maison. Il n'allait pas réellement y participer, ce n'était pas envisageable.
[...]
Je me réveillai sans vraiment me souvenir de ce qu'il s'était passé la veille. La dernière chose dont je me souvenais, c'était ma sincère envie de meurtre. Des bribes du passé revinrent dans ma tête. Je me souvenais que même mes gentils camarades de Poufsouffle avaient été crus dans leur propos concernant la sélection de Potter au tournoi. Comme moi, il pensait que ça faisait trop pour un seul garçon et qu'il devait déclarer forfait. Il était clairement en train de voler la vedette à Cédric. Jamais je n'ai entendu mes camarades aussi méchants, même quand on crut qu'il était le responsable des pétrifications, il y a deux ans. Seule Sally essaya de tempérer les choses, en vain. Je me décidai enfin à sortir de mon lit pour rejoindre mes amis. Sally m'attendait de pied ferme sur le fauteuil.
– Tu as été cruelle envers Harry hier, je ne sais pas si je pourrai te pardonner tes propos. J'ai vraiment eu l'impression d'avoir Malefoy en face de moi, me lâcha-t-elle sincèrement.
– Tu te fous de moi ? Et les autres ? Ils ont été tout aussi crus que moi et pourtant, tu ne leur fais pas la gueule comme ça ! m'indignai-je, des plus sincèrement.
– On en a déjà parlé hier soir, Harry est notre ami et nous devons le soutenir dans cette épreuve, même si c'est horrible pour Cédric. Même lui ne veut pas qu'on soit déloyal envers Potter.
– J'en ai rien à foutre de ce que pense Cédric ! Harry est allé beaucoup trop loin. Il est toujours le centre de tout, pour une fois que Poufsouffle est mis en avant. Je préfère être loyale envers ma maison que de soutenir ce type, que je n'apprécie pas plus que ça finalement...
– Il fait partie de ta famille, tu ne peux pas le traiter comme ça, envoya mon amie en pleurant sincèrement.
– Désolée, mais je le déteste trop pour ça. Dans quel camp est-ce que tu es Sally ?
Qu'est-ce que je n'avais pas dit là ? Elle me fit ses yeux les plus assassins, m'insulta et partit en me bousculant fortement. Je me retrouvai seule et désemparée. Ma relation, déjà bancale, avec ma meilleure amie, était en train de se dégrader de jour en jour. Je n'arrivais décidément pas à la comprendre. C'était la première à mettre en avant l'honneur de notre maison, mais venait défendre le moindre affront que l'on nous faisait.
– Tu y es allé un peu fort avec elle. Mais ton amie aussi a été dure, confia le portrait d'Eldritch Doggory, qui trônait dans notre salle commune.
Il ne pouvait pas le soutenir lui ? Être du côté de son descendant, comme moi ?
Il fallait que j'en aie le cœur net. Je devais confronter Potter une bonne fois pour toutes. Chaque année, c'était lui. Harry par-ci, Harry par-là. Il était le centre de toutes les attentions et j'en avais marre.
– Adara, ce n'est pas le moment, c'est déjà assez dur pour moi cette situation. Ron ne me parle plus et toute l'école me déteste ! lança-t-il avant même que je ne lui adresse la parole.
– Pauvre chou, je me suis disputé avec Sally à cause de toi. Tu t'es mis toute ma maison à dos. Tu crois que pour une fois, tu peux rester à ta place et être un élève normal, qui ne sauve pas le monde.
– Parce que tu crois que ça me fait plaisir ? Que je l'ai fait exprès. J'en ai rien à faire de cette gloire éternelle ou de ce tournoi. Mais Croupton a dit que j'étais lié à la coupe par un contrat magique, je ne peux pas abandonner...
– Tu as tué Quirrell en première année, trouvé la Chambre des secrets en deuxième, affronter une armée de Détraqueurs en troisième. C'est super dur d'être ton amie dans ces conditions. On passe pour quoi nous ? Des figurants dans la vie extraordinaire du grand Harry Potter ? Tu peux déclarer forfait, ou ne pas participer aux épreuves du tournoi. Crois-moi, tu auras plus de chance de survie comme ça...
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Je devais écrire à oncle Orion. Lui seul pouvait rompre ce « contrat magique », même si ça ressemblait plus à excuse pour laisser Harry concourir vers sa mort certaine. Sérieux, c'était le survivant, notre unique espoir contre Voldemort, et tout le monde le laissait se diriger vers sa fin comme si de rien n'était. J'avais l'impression que les adultes étaient tous cons ou aveugles. C'était un piège, ça devenait évident.
La coupe de feu était tellement puissante, que seul un grand mage pouvait la saboter. Un sorcier comme Karkaroff, par exemple. Pourquoi personne ne voyait le problème dans ce tournoi à part moi ? Qu'importe, Orion allait me croire lui. Il ferait pression au Ministère pour empêcher Harry de participer ou au moins d'annuler la compétition. Il y avait une triche évidente, la participation de Potter n'avait rien de naturel, même si la coupe le liait. Au pire, il mourrait, ce qui allait probablement arriver s'il continuait sur cette voie.
J'écrivis donc une lettre à Orion dans l'espoir qu'il mette un terme à ce cirque ridicule. Il fallait que ça arrive maintenant. J'étais déjà au plus bas psychologiquement. Et maintenant, je me retrouvais dans les abysses. La vie était à chier. C'était trop demander un peu de bonheur ?
1790 mots dans ce chapitre. Enfin la colère d'Adara prend le dessus. Comment va-t-elle la gérer par la suite ? Restera-t-elle une bonne Poufsouffle digne de ses camarades ?
Croyez-moi, la suite va être explosive, j'espère que vous aimez cette direction mes Chokoalas <3.
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