C'est le chapitre 19, vous allez sûrement vous demander pourquoi j'écris sur Sirius Black, ou pas, car la réponse importe peu. En tout cas sachez que je suis de plus en plus fan de ce que je produis (même si cette année trois a été dure à écrire).

Petit mot du moi du futur (celui qui publie les chapitres) depuis ce Weekend j'ai republier les 18 premiers chapitres. J'ai juste changer la manière dont j'écris les dialogues. Simplement parce que c'était nul de mettre "Prénom : blabla" on est pas au théâtre. J'ai aussi fait sauter deux/trois répétions. Mais je n'ai rien changer au texte. J'espère que cette nouvelle manière d'écrire les dialogues vous plaît.

J'ai toujours eu l'habitude que l'univers me donne ce que je souhaite sans que je n'aie à le demander. Comme un grand garçon, Orion comprit qu'il devait passer plus de temps avec moi. Je savais que Sally allait super bien, elle avait passé un peu de temps avec Hermione. Je pouvais donc rester sereine au domaine Selwyn. Un beau jour, je décidai de fouiller un peu le bureau de mon oncle, non, je n'avais pas renoncé à découvrir ce qui s'était passé à l'époque de la première guerre. Heureusement, tonton était avec notre Hippogriffe sans nom. Je pouvais donc fureter dans ses documents. J'eus simplement le temps de m'approcher du bureau et de regarder le journal avant que mon oncle ne revienne pour me sermonner sans trop me soupçonner.

– C'est qui Sirius Black ? demandais-je en regardant la photo de l'horrible homme qui hurlait tout en tenant un étrange panneau marqué de plusieurs symboles.

– Personne ! hurla étrangement mon oncle. Tu dois me promettre de ne rien dire à personne, Semblant réaliser son erreur, il prit un ton plus calme,

J'hésitai une longue seconde, sa réaction était bizarre. Cette fois, c'est moi qui portai des soupçons sur lui.

– D'accord, mais ta réaction attise ma curiosité.

– Sirius Black est, selon la rumeur, la personne qui a vendu James et Lily Potter à Lord Voldemort. Il est responsable du meurtre de son meilleur ami, Peter Pettigrow, ainsi que de plusieurs Moldus. C'est aussi le premier sorcier à s'être évadé d'Azkaban, raconta Orion d'un ton bien sombre, sans vraiment croire à son récit.

– Ha oui, quand-même. Mais pourquoi "selon la rumeur" ? interrogeais-je avec curiosité et envie.

Mon oncle prit place sur le canapé de cuir noir et m'invita à le rejoindre en tapotant à ses côtés.

– Sirius était le meilleur ami de James, Peter et de Remus Lupin, qui sera d'ailleurs ton nouveau professeur de Défense contre les forces du mal cette année. Mais ce n'est pas le sujet, commença-t-il d'une petite voix discrète. Je n'avais pas beaucoup d'affection pour Sirius jusqu'à ce qu'on quitte l'école. Il était tellement proche de James et Lily et n'avait aucune appétence pour la magie noire. Je n'ai jamais pu prouver son innocence, étant le seul à y croire. J'ai rapidement lâché ce vain combat pour m'occuper de toi et de ta mère.

J'avoue ne pas comprendre la situation. Pourquoi Orion était le seul à croire cet homme innocent ? Même Dumbledore, pourtant très clément, semblait en douter. Orion prit un ton grave pour m'expliquer qu'il était le seul à être assez intelligent pour comprendre. Jeune, Sirius était un garçon farceur, loyal et courageux. Certes, il était issu d'une sombre famille de Sang-pur, mais n'avait jamais partagé leurs idées. Il n'a jamais montré la moindre affection pour la pureté du sang ou la magie noire. Peut-être cachait-il bien son jeu de traître ? Mais, selon Orion, il était impossible que Sirius ait trahi ses meilleurs amis et leur fils. Orion reprit un ton bien plus grave pour m'ordonner de ne pas chercher Black et de ne surtout parler de ceci à personne, pas même à Harry.

– Mais pourquoi est-ce que...

– Tu veux prouver que tu es meilleure qu'Harry et les autres. Je te connais. Adara, je te le demande en tant qu'oncle, ne cherche pas Sirius Black, je suis déjà sur l'affaire, acheva-t-il d'un ton bien sombre.

Je voulais en savoir davantage, cela avait l'air passionnant. Mais Orion ferma la conversation, jugeant que j'en savais bien assez. Je ne savais pas s'il me cachait quelque chose ou s'il cherchait à me protéger de ce psychopathe. Tout en me racontant l'histoire de cet homme, il se tenait le bras gauche. Il avait l'air nerveux. Après, je ne m'estimais pas assez bonne détective pour affirmer qu'il m'ait menti en me regardant dans les yeux.

[...]

Le lendemain matin, Orion vint me réveiller avec deux nouvelles. Une bonne et une mauvaise. Je voulais naturellement commencer par la bonne, histoire de flinguer ma journée avec la mauvaise.

La bonne, c'était que Harry avait fait gonfler sa tante comme un ballon et qu'elle s'était envolée. Harry était au chaudron baveur et j'avais l'autorisation d'y aller. La mauvaise, c'était que je devais accompagner mon pire ennemie chez madame Guipure pour que l'on récupère nos nouvelles robes de sorcier. Visiblement, Blondinet ne pouvait pas aller sur le Chemin de Traverse sans une nounou et il fallait que ce soit moi. C'était une sorte de pari perdu entre mon oncle et le père de Drago.

Drago arriva par la cheminée peu après mon petit-déjeuner. J'étais sincèrement ravi de le revoir, à tel point que je lui fis mon meilleur sourire hypocrite.

– Tu sais quand même qu'on n'est pas amis, et que je ne te pardonnerai jamais ce que tu as fait l'année dernière.

– Je n'ai que faire de ce que tu penses de moi, tu restes une Poufsouffle insignifiante et une fausse Sang-pure à mes yeux, cracha le blond avec une cruauté sans pareille.

– Et moi qui croyais naïvement que tu avais un cœur, répondis-je froidement en passant devant lui.

– Mon père dit que tu es une ignare, tu es à la limite de trahir ton sang. Tout ce que tu penses, c'est des balivernes pour justifier que les Sang-de-Bourbe volent notre magie.

– Décidément, ton père est aussi con que toi, soupirais-je en posant mon bras sur l'âtre de la cheminée.

On se rendit donc sur le Chemin de Traverse. Drago me proposa de me faire visiter l'Allée des Embrumes, mais je ne répondis même pas à cette stupide idée et me contenta de tracer vers la boutique de vêtement. Sur le chemin, on croisa Ron et Hermione devant la boutique d'animaux magiques.

– Tu cherches à faire remplacer ta brosse à chaussure puante Weasley ? lança Malefoy avec sa délicatesse légendaire, ce qui me fit me sentir mal. Tu devrais plutôt investir dans une limace, dans mes souvenirs ça te convenait bien comme animal, ajouta le blond en pouffant de rire.

– Fiche-nous la paix Malefoy ! répondit fermement le rouquin.

Je voulus répliquer, mais j'entendis mon nom. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir la présence de Sally, toute aussi choquée que moi de se croiser ici dans ces circonstances. Le chat que tenait Hermione dans ses bras se mit à sauter sur Croûtard, qui prit la fuite vers le Chaudron baveur. Ron se mit à courir derrière lui en appelant son rat. Hermione fit de même avec son chat, Pattenrond. Sally et moi, nous contentâmes d'un regard gêné. Je lui dis qu'elle pouvait les rejoindre, je n'allais pas tarder à les retrouver à la taverne. Drago reprit sa route en se marrant ouvertement. Je dois dire qu'il me fit rire, Ron était si pathétique avec son rat. Drago fut choqué, il souligna la méchanceté de ma pique. Sauf que c'était amical, car c'était mon ami et je ne le pensais pas méchamment. Drago rêvait s'il pensait que j'étais comme lui. Puisque j'étais obligée de materner bébé Malefoy, j'allais en profiter pour lui soutirer des informations.

– Tu es au courant pour l'évasion de Sirius Black ? À ce qu'il paraît, c'est lui qui a vendu James et Lily Potter à Voldemort et rendu Harry orphelin.

– Mon père m'en a parlé oui. Il n'a rien voulu me dire sur Black, sans doute qu'il est dégoûté, car à cause de lui, le Seigneur des Ténèbres n'est plus.

– Parce que maintenant, tu cries sur tous les toits que ton paternel était un lieutenant du Seigneur des Ténèbres ?

– Je n'ai pas dit ça ! Mon père avait été manipulé, je te rappelle.

C'est cela oui, manipuler par ses idées plutôt. Drago m'expliqua son point de vue sur Sirius Black. Il ne méritait pas d'être un vrai Mangemort. Il a fini en prison et n'a même pas tué Harry. Il aurait dû se sacrifier pour son maître et l'empêcher de disparaître. Voilà que maintenant Drago tombait dans l'extrémisme. Il avait tout pour me déplaire le bougre.

Une fois nos achats effectués, je lâchai Malefoy qui piqua une crise tel l'enfant pourri gâté qu'il était. Sa colère ne me fit ni chaud ni froid. Je me rendis en quatrième vitesse à la taverne où Hermione et Ron étaient en train de se disputer, ce que je trouvais plus que pathétique. Sally se tourna vers moi avec de petits yeux.

– Tu faisais quoi avec Malefoy ? me demanda fermement Sally.

– Rien d'important, je t'expliquerai plus tard. Pourquoi ils se disputent ces deux-là ? répondis-je en regardant Ron et Hermione se crêper le chignon tel un vieux couple.

– Le nouveau chat d'Hermione n'arrête pas de pourchasser Croûtard.

En même temps, un chat ça chasse les rats et les souris. Harry débarqua à ce moment-là, redonnant le sourire à ses amis. On alla tous s'installer à la grande table pour que Ron nous montre un truc génial. Mais avant cela, je voulais savoir.

– Harry, tu as vraiment fait gonfler ta tante comme un ballon ? Tous les autres se retrouvèrent choqués, Harry n'avait pas envie d'en parler, encore plus quand il me vit rire. Sérieux, dis-moi, quel membre de ta famille ne mérite pas une queue-de-cochon ou de faire un tour dans les airs ? Harry se retrouva une nouvelle fois pantois et se demandait bien comment j'avais pu savoir. C'est Hagrid qui m'en a parlé l'année dernière, il ne sait pas garder un secret.

– On s'en fiche ! lança Weasley pour sauver la mise de son meilleur ami. Regardez plutôt ça, dit-il en nous dévoilant un article sur sa famille en Égypte.

Hermione et Ron s'envoyèrent de nouveau des piques mesquines juste avant que monsieur Weasley ne vienne pour parler à Harry seul à seul. Je me tournai vers le roux et le fusillai du regard.

– Tu n'as pas oublié ce que je t'ai dit en première année ?

– Non, mais c'est elle qui...

Je lui coupai la parole et le regardai avec des yeux encore plus noirs, le forçant à s'excuser. Hermione les accepta difficilement. Harry revint parmi nous en nous rapportant les paroles d'Arthur Weasley. Je savais pour quelle raison Harry pourrait rechercher Sirius Black, mais je devais le garder pour moi. On poursuivit la conversation en donnant chacun notre point de vue sur la situation et la personne. Tous étaient très virulents.

– Vous savez, Orion m'a dit que Sirius Black était peut-être innocent et il a des arguments pour ça.

– Qu'est-ce qu'il en sait ton oncle ? Il était présent sur place ? Ce Black un fou furieux, très dangereux, et Harry ne devrait pas s'en approcher.

– Ron a raison. Tout le monde sait qu'il est coupable. S'il y avait eu le moindre doute, il y aurait eu un procès et il n'aurait pas fini à Azkaban, ajouta logiquement Granger.

Je savais des choses qu'eux ignoraient et c'était excitent. Mais l'envie de les partager était énorme. Au fond, le méritaient-ils ? Je pense que la confiance que m'accordait Orion valait plus que la vérité. Nolan entra dans le pub et vint se présenter à notre table. Je commençais à croire qu'il s'était perdu, je lui avais envoyé un hibou il y a des heures. Nolan s'excusa de ne pas être aussi rapide que nous autres sorciers. Je le présentai donc à mes amis. Sally, en le reconnaissant me regarda tristement et je compris ce qu'elle voulait dire.

1890 mots pour ce chapitre bien plus important qu'il en a l'air. Je vais essayer de mettre quelques touches de Drago par-ci par-là. Pas que ce soit une demande, mais j'ai appris de mes erreurs sur Sentiments Incertains et je commence à les reproduire. Je sais où je veux amener leur relation et cette année trois sera charnière, tant pour eux que pour Adara personnellement. Restez connectez mes chokoalas.