Chapitre 16 :Mauvaise surprise
Mais quelle est donc cette mauvaise surprise que nous réserve ce chapitre 16 ? Je vous le demande mes chokoalas.
Le moins, que l'on puisse dire, c'est que les Poufsouffle étaient assez doués pour infliger des avanies. La quasi-totalité de ma maison fuyait Potter comme la peste. Sally et moi, on évitait d'être vu avec lui. J'avoue, je craignais qu'il ne s'en prenne à ma meilleure amie. Hermione faisait tout pour nous convaincre de la bonne foi du survivant, mais j'avais du mal à y croire. Noël approchait et je savais que le trio de Gryffondor préparait quelque chose. J'allais de toute façon le savoir, puisque je devais rester à Poudlard. Orion ne pouvant me prendre pour ce Noël. Ce n'est pas plus mal, je ne me sentais pas trop de fêter la fin d'année sachant que ma mère a disparu à jamais il y a pile un an.
Une semaine avant les vacances, Sally vint me réveiller avec une lettre. Si elle n'avait pas été ma meilleure amie, je l'aurais giflé.
– Bordel, c'est quoi ça ? maugréais-je à moitié endormie.
– Ta permission de sortie ! répondit Sally avec un grand sourire satisfait. J'ai vu avec le professeur Chourave, tu peux passer Noël chez moi.
Je m'étais remise sous ma couverture, je ne pris donc aucune note de ce que venait de me dire mon amie. Ce n'est que le jour du départ que je réalisai, j'allais passer Noël chez les Stewart. Au fond, je me dis que ça serait sympa. On s'était bien éclatée l'année dernière avec Sally.
[...]
J'adorais les parents de Sally. On aurait pu penser que monsieur et madame joie ultime auraient irrités ma personnalité de feu, mais je me sentais bien chez eux. Oui, ils étaient énervants à toujours sourire et prendre tout au premier degré et avec bonheur, mais ça avait un côté rigolo. Sally et moi passâmes un super Noël loin de la magie et des pétrifications. On ne pouvait s'empêcher de penser à nos camarades restés au château. On espérait ne pas les retrouver statufié à notre retour. Ernie et Hannah devaient être mal par rapport à Justin. Sally aussi étonnamment. Le fait de ne plus le voir me fit réaliser qu'elle passait beaucoup de temps avec lui. C'était sans doute son deuxième Poufsouffle préféré après moi.
On était le vingt-sept décembre, une date somme toute banale, mais Sally tenait à ce que je me fasse belle. Pour Noël, j'eus droit à une super robe noire et violette, totalement dans mon style gothique/punk. Je devais la porter pour aujourd'hui. Je voyais bien que les trois Stewart me cachaient des choses, mais je ne savais pas quoi et ça m'énervait sincèrement. Marie, la mère de Sally, vint me coiffer vers dix heures.
– Tu sais Adara, je suis vraiment contente que notre petite Sally aie une amie comme toi. Je dois avouer que j'ai été décontenancée quand elle me parla de toi dans ses premières lettres. Je te trouvais sauvage, impolie et je pensais que tu ferais du mal à ma fille. Mais j'ai eu tort. Dès que je t'ai vu, j'ai su, me confia Marie.
Je me sentis mal, j'eus comme une énorme boule dans le ventre. Elle n'avait pas totalement tort. J'étais insolente, mal élevée et je faisais et disais ce que je voulais quand je le voulais. Mais je pense être une bonne amie au fond de moi.
– Ça me touche merci. Vous n'avez pas tort, je suis bien comme ça. Mais je sais que ce n'est pas une bonne chose. Je pris une grande inspiration, ce que je m'apprêtai à dire m'arracha presque la gorge. Je vous considère un peu comme ma famille. Oui, j'ai mon oncle. Mais je n'ai jamais eu une mère et un père aimants.
Marie fondit en larmes en m'embrassant. Je savais que j'étais un peu comme leur deuxième fille et je ne voulais pas tout gâcher par mon mauvais caractère. Depuis mon entrée à Poudlard, je me coiffais d'une natte sur la gauche. Mais cette fois, Marie me fit une couronne et m'attacha une demi-queue. Je me trouvai merveilleuse (plus que d'habitude) rien que pour ça, je regrettais de ne pas avoir eu une vraie mère qui prenne soin de moi et de mon apparence (même si je m'en fiche un peu).
On finit par sonner à la porte. Je savais que c'était ce que me cachaient les Stewart. Henry alla ouvrir et fit entrer ces mystérieuses personnes chez lui avant de les amener au salon.
Je descendis sous les yeux éblouis de Sally. Elle n'était pas mal non plus dans sa petite robe lavande de princesse avec ses gants. J'avais envie de lui acheter une tiare pour compléter le look "Disney". Elle m'accompagna au salon avec un sourire complice. Je m'attendais à tout... Sauf à trouver la famille Owens dans la maison de Sally. Myrtle, sa mère ainsi que son petit-frère Nolan étaient tous réunis en face de moi.
- Ce que tu es belle Adara, lança ma première amie d'un ton émerveillé.
Je rougis et la remerciai avant de lui demander ce qu'elle faisait là. Myrtle se mit à trembler et à sangloter avant de s'excuser franchement. William et mes lettres ont eu raison de sa sensibilité et elle finit par me pardonner. Elle était là pour que l'on redevienne amie. On passa ensuite tous à table dans la joie et la bonne humeur. Nolan, le frère de Myrtle, me fixait avec des yeux de loups.
– Tu sais Adara, ma sœur ne t'en a jamais vraiment voulu. Elle était blessée et déçue. Des sentiments normaux, compte tenu de ton comportement inacceptable envers elle, me lança Nolan d'un robotique.
Merci de remuer le couteau dans la plaie petit intello prétentieux. Nolan me faisait beaucoup pensé à Hermione, la version début d'année dernière. Le genre a ramené sa science et être assez désagréables avec les autres. C'était un petit garçon chétif avec des lunettes, des cheveux impeccables et un air d'intello très imbus de lui-même. Après le repas, il me prit à partie et se montra très curieux sur la Magie.
– Tu sais Adara, c'est ridicule pour nous de croire en la magie, surtout quand on a aucun pouvoir, expliqua-t-il d'un ton pédant. C'est dur pour moi de croire que vous êtes vraiment dans un collège de sorcier. Mais tout le monde accepte ça avec facilité. Alors je fais pareil, c'est tellement plus simple de faire comme tout le monde que de les contredire avec ma logique supérieure. Ça attire moins d'ennuis, tu comprends.
– Pourquoi un attrait si soudain pour la magie, petit intello prétentieux ?
D'aussi loin que je me souvienne, Nolan Owens était le genre de garçon trop en avance sur les autres qui cherchaient toujours à étaler ses connaissances. Oui, exactement le genre d'enfants qu'on brutalise à l'école parce qu'il est trop chiant et différent. Le voir s'intéresser à la sorcellerie me paraissait bien étrange. Un esprit aussi rationnel que lui, ça cachait forcément un truc pas clair.
– Comment tu as su que tu étais une sorcière ? demanda Nolan d'un ton direct.
– Il y a toujours eu un vide en moi. Mes deux parents sont plus ou moins des sorciers. Mais je sais que pour Sally, c'était différent. Parfois, on fait des choses inexplicables comme faire apparaître une couverture quand on a froid ou briser un verre quand on est colère.
– Votre histoire m'a l'air bien fabuleuse. J'ai vraiment du mal à vous croire, désolé.
Il ferma la conversation et on en resta là. J'espérai juste ne pas finir à Azkaban pour avoir trahi le secret magique. De toute façon il ne semblait pas vraiment nous croire et était trop intelligent pour crier sur tous les toits qu'il connaissait des sorcières. Comme il le dit, c'est plus simple de faire comme tout le monde.
[...]
De retour à Poudlard, on apprit que ce n'était pas Malefoy l'héritier de Serpentard. Je ne savais pas d'où Potter tenait cette information, mais il me jura que c'était la stricte vérité. J'avais bien du mal à le croire. Déjà que j'avais du mal à porter saint Potter dans mon cœur, mais avec le contexte actuel, c'était encore plus compliqué. Sally abonda dans le sens d'Harry. Ce qui me surprit. Elle ne pouvait rien me cacher, je finis donc par lui tirer les vers du nez. Discrètement, elle m'amena à l'infirmerie où se trouvait Hermione déguisée en chat. La Gryffondor se cacha de honte.
– Sally, tu m'avais promis !
– Désolée, tu sais comment est Adara. Elle ne dira rien, je te le jure.
J'étais obligé de me marrer. C'était à se tordre de rire. Comment elle avait pu faire son compte ?
– Tu ne diras rien ?
– Parole de Poufsouffle, répondis-je en riant de bon cœur. Je te le jure, même si c'est tordant. Comment tu as fait pour te retrouver à moitié chat ? Tu voulais devenir une animagus ?
– Du polynectar, murmura-t-elle en vérifiant que personne n'écoutait. C'est comme ça que les garçons se sont infiltrés dans la Salle Commune de Serpentard pour interroger Malefoy.
Ceci expliquait donc cela. Je savais que Potter et ses amis avaient un plan bien foireux pour connaître la vérité. J'aurais tant aimé visiter la Salle Commune des serpents. Peut-être que j'allais leur piquer l'idée. Et si je me transformais en Pansy Parkinson ? Non, très mauvais plan.
[...]
C'était le grand jour, le match opposant Poufsouffle et Gryffondor. Sauf que Sally était introuvable. Je fis un dernier tour dans notre Salle Commune dans l'espoir de remettre la main dessus.
– Tu cherches quelque chose ? Me demanda Ernie, qui passait par là.
– Oui, Sally, petite comme ça, dis-je ne mimant la petitesse avec mes doigts, adorable et qui ne parle pas beaucoup.
– Tu es bête, elle doit sûrement être au stade. Jamais elle raterait un match entre Poufsouffle et Gryffondor.
Il devait sans doute avoir raison. On alla donc au stade pour rejoindre Hannah et Susan. En chemin, on croisa la route de McGonagall, Harry et Ron.
– Ha ! Mademoiselle Selwyn, monsieur Macmillan, venez avec moi, je vous prie, nous dit la professeure avec empressement et inquiétude.
– Mais pourquoi ?! Et le match ? Si c'est à cause du marais portatif dans les toilettes, c'est pas moi !
– Il ne s'agit pas de ça, suivez-moi sans faire d'histoires. Je dois vous montrer quelque chose de terrible.
Je vis la détresse dans le regard des garçons. Visiblement, ils n'en savaient pas plus que nous. On se précipita au pas de course vers l'infirmerie. Je crois que je commençais à comprendre ce qui était en train de se passer. McGonagall nous prévint qu'on allait peut-être avoir un choc. On entra dans la pièce et on découvrit le corps inanimé d'Hermione, le bras tendu. La professeure nous indiqua qu'elle était près de la bibliothèque avec un miroir de poche. L'objet m'était étrangement familier. Harry et Ron se retrouvèrent totalement abattus et moi aussi, je dois.
– Mais ce n'est pas tout... Elle n'était pas seule, dit faiblement McGonagall en se tournant lentement vers nous, les deux Poufsouffle.
Ma gorge se serra. McGonagall se décala et dévoila le corps de Sally. Mon cœur s'arrêta de battre et ma respiration se coupa pendant bien une seconde. Je tombai à genoux. Pourquoi ? Comment ? J'aurais dû être là pour la protéger. Je sentis une main se poser sur mon épaule, mais j'étais trop absorbé pour détacher le regard du visage figé de Sally. Je la revoyais encore me rabâcher ses pronostics pour le match à venir. Pourquoi elle ? Mon univers entier venait de s'effondrer et moi avec.
1915 mots pour ce chapitre. J'espère qu'il vous aura plus malgré ce gros changement d'intrigue. Alors, oui, je sais, dans les livres, c'est Pénélope Deauclair, la copine de Percy qui est pétrifiée avec Hermione et dans le film elle est seule. Mais je voulais trouver un moyen que Sally le soit et je me suis dit qu'en même temps qu'Hermione ça aurait créer un impact supérieur et inattendu. J'espère que mon petit suspens vous aura plus. J'ai hâte de lire vos réactions quant à cette décision qui me motiva à écrire autant sur l'année deux (ce que je ne devais pas faire à l'origine).
PS : J'ai terminé d'écrire ce chapitre pendant que Harry Potter 2 passait sur TF1, bon je ne regarde pas la télé et ce soir là j'ai visionné L'école du bien et du mal sur Netflix. (je vous le conseille d'ailleurs.)
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