Êtes-vous prêts pour la première cassure dans la relation Adara/Drago ? C'est dommage, elle partait si bien pourtant xD.

Je n'avais toujours pas vu la fameuse surprise que réservait Drago et il ne m'en avait pas encore reparlé. Je savais très bien que cela ne me concernait en rien, mais j'étais très curieuse. Si Sally était là, elle me dirait que ce n'est pas bien de suivre le blondinet partout et de le provoquer. Ce n'est pas une bonne personne et blablabla. Je savais très bien tout ça, mais une partie de moi de plus en plus grande ne pouvait s'empêcher d'être admirative de lui. Son assurance, bien qu'au service de ses injures, avait un côté hypnotique. Je rêvais de trouver la parade parfaite pour faire tomber le roi de son piédestal.

J'étais loin de me douter de ce qui allait se passer aujourd'hui. Les entraînements de Quidditch avaient repris aujourd'hui et tout le monde ne parlait plus que de ça. « C'était évident que Cédric Diggory ferait gagner la coupe à Poufsouffle cette année » qu'ils disaient. Mais c'était sans compter sur le génialissime Harry Potter, déjà proclamer meilleur attrapeur de Poudlard. Sally passait son temps à réviser, ça lui évitait d'avoir des contacts humains, chose qu'elle ne semblait pas vraiment aimer. Étant seule je m'étais lancé à la recherche de mes amis de chez Gryffondor, que je finis par trouver dans la cour arrière du château.

Hermione était assise avec un livre, comme si c'était étonnant. Mais Ron aussi semblait réviser. J'en venais à me demander si je n'étais pas la seule cancre de l'école. Tant pis, on était encore au début de l'année, on pouvait sauter une révision ou deux. Mais avant même que je ne m'approche d'eux, je vis l'équipe de Quidditch de Gryffondor débouler avec une détermination sans pareil. En tournant la tête, je vis celle de Serpentard qui était à deux doigts d'entrer en collision avec ses rivaux. Je sentais le roussi d'ici, ça allait mal tourner. Enfin, une chose un peu passionnante et pas dangereuse m'arrivait. Les deux équipes se confrontèrent, visiblement pour un litige à propos du terrain d'entraînement. Ron et Hermione s'approchèrent également pour écouter. Les Serpentard avaient un nouvel attrapeur. Dubois était sous le choc, comme nous tous. Qui cela pouvait-il être ? L'équipe se décala et dévoila... Malefoy ?! Je ne sais pas qui était le plus abasourdi entre moi et Potter. C'était donc ça qu'il préparait depuis tout ce temps ?

L'équipe de Serpentard exhiba ensuite fièrement leurs nouveaux balais, des Nimbus 2001 d'après Ron. Magnifique cadeau du père de Drago (comme c'était étonnant). Le blond se tourna alors vers Weasley et le méprisa.

– Tu vois Weasley, mon père peut se permettre d'offrir ce qu'il y a de mieux, méprisa Dragro.

– Mais aucun joueur de Gryffondor n'a payé pour être dans l'équipe. Ils ont été choisis pour leur talent, répliqua Granger avec un dédain caustique.

Drago se tourna donc vers elle avec un regard noir, comme il n'en avait encore jamais lancé. Toute la véhémence contenue en lui se déversa alors sur la pauvre Hermione.

– Personne ne t'a demandé ton avis. Espèce de Sang-de-Bourbe.

Non ! Là, il était clairement allé trop loin. J'étais prête à passer beaucoup de choses de la part de Malefoy, mais cette insulte, l'une des pire dans le monde de la magie, ça, je ne pouvais pas. C'était purement gratuit et mesquin. OK, il avait fait et dit mil choses sans autre but que la méchanceté, mais là, c'était la goutte de trop pour moi. Ron tenta un crache-limace, mais sa baguette brisée renvoya son sort contre lui. Harry et Hermione se précipitèrent vers lui pour l'amener chez Hagrid. Quant à moi, je me contentai d'un regard assassin envers Malefoy, qui ne trouva rien de mieux que de se marrer avec ses « potes ».

Il fallait que je le confronte, je ne pouvais pas laisser passer ça. Peut-être qu'au fond de moi, je nourrissais l'espoir d'en faire une meilleure personne ou je voulais juste savoir ce qui passait par sa tête d'imbécile. J'attendis près du terrain que leur stupide entraînement se termine. Comme si nous étions de grands amis, il laissa sa bande pour me parler en privé. Il devait voir mon air plus que furieux et ça semblait bien l'amuser.

– Tu ne vas pas m'en vouloir pour ça ? Tu crois sincèrement que ton oncle utilise des termes plus polis au Ministère ?

– J'en ai rien à foutre de comment parle Orion ! C'est toi le problème. C'était gratuit et purement mesquin ! Pourquoi ?

– C'est la vérité non ? Je ne vois pas où est le problème. Tu sais très bien comment je suis, et ça ne t'empêche pas de me coller comme un petit chien. Si je te répugne tant, tu peux partir et me ficher la paix !

– Tu n'es qu'un sale petit con arrogant et privilégié !

– C'est vraiment l'image que tu as de moi ? Ça me fait une belle jambe dite donc. Peut-être que maintenant, la petite Poufsouffle insignifiante va me laisser tranquille.

Il passa devant moi pour rejoindre son équipe. Je ne pus me retenir de lui lancer le maléfice du bloque-jambes, ce qui le fit trébucher et m'insulter davantage. J'en étais jamais arrivé à ce stade, contrairement à lui. Mais là, c'en était trop. Je m'en alla sans même le regarder se débattre. Sans doute que ses copains sont venus le libérer dans la seconde. J'avoue, il me fit pleurer, mais je ne savais pas si c'était de colère ou de tristesse.

[...]

Je regagnai ma Salle Commune où j'y retrouvai ma véritable amie, Sally. Je crois que je lui devais des excuses sincères. Bordel qu'est-ce que je détestais m'excuser. Ma mère me forçait toujours à le faire alors que c'était elle qui faisait n'importe quoi.

– Il a vraiment dit ça ? Quand je te disais que ce n'était pas une bonne personne. Pourquoi tu as continué d'aller le voir et de lui parler ? me demanda Sally d'un ton bien culpabilisant.

– Je sais que c'est un garçon détestable, je l'ai vu dès notre première rencontre. Mais... je sais pas... Je crois qu'une part de moi voulait être comme lui et le changer. Je veux dire, il est plein d'assurance et c'est Quelqu'un, naturellement. Au fond, j'avais envie d'être considérée.

Mon amie me prit dans ses bras et me fit un maxi câlin. Je détestais ça, mais j'en avais tellement besoin qu'il me fit le plus grand bien et me détendit.

– Je suis là moi. Et tu as Harry, Ron et Hermione, ainsi que Will et Myrtle. Sans parler de nos amis Poufsouffle, Ernie, Hannah ou Justin. Pourquoi Drago Malefoy ?

Sally ne semblait pas comprendre et moi non plus d'ailleurs. Je crois que je savais où elle voulait en venir, mais j'avais peur d'y aller. Je lançai un regard timide à mon interlocutrice, ses yeux bienveillants et sans jugement me rappelaient ceux de Myrtle. Je me sentais en confiance avec Sally, j'avais l'impression de pouvoir tout lui dire sans passer pour une idiote ou une personne méchante. J'avais parfois des pensées un peu limites, mais j'évitais de les sortir de ma tête. Dans la majorité du temps ça marchait, mais parfois, je disais où faisait ces choses limites. Mais jamais les autres ne me jugeaient (enfin pas en face de moi). C'était sans doute la force de ma maison.

– Je crois qu'il me fait penser à ma mère. Le regard de Sally s'écarquilla. Je sais, c'est idiot, mais logique. Elle aussi était un cas particulier. Toujours à me critiquer, à me rabaisser et me faire sentir comme une merde. Elle s'était à cause de ce qu'elle buvait et mangeait. Mais Drago, c'est naturel chez lui. Je me disais que si j'arrivai à être à la hauteur de ce petit con, je pouvais satisfaire ma mère et peut-être changer les deux...

C'était une épreuve de s'ouvrir aux autres. Même si Myrtle m'avait accompagné dans tous les moments de ma vie, je ne m'étais jamais confiée à elle de la sorte. Plus je me rapprochait de Sally, plus je m'éloignais d'elle et ça me faisait mal. Je ne savais plus quoi faire. J'avais toujours ce besoin maladif de remettre Drago sur de bons rails, mais la détresse de Sally me retenait. Il n'avait pas insulté que Granger, il avait également insulté Sally, Justin et tant d'autres membres de ma maison et de l'école. Je devais prendre mes distances avec lui. Après un autre câlin de Sally, je me lâchai et l'embrassai sur la joue, ce qui lui fit avoir un mouvement de recul et de gêne. J'étais à deux doigts de lui déclarer ma flamme, mais je me ravisai. Je m'étais assez ouverte verbalement et je sentais que j'étais encore une fois allé trop loin. Je regagnai ma chambre pour écrire à Will et Myrtle, bien qu'elle ne me parlait toujours pas. Je devais aussi avoir le point de vue de mon oncle sur cette affaire.

1490 mots. C'était assez dur à écrire. Il faut savoir que je n'aime pas du tout Drago, étant un cliché de gosse de riche ultra méprisant et qui n'évolue pas vraiment. Du coup, j'ai du mal à écrire des réactions crédibles, puisqu'il n'a pas eu d'Adara dans la vraie vie (et c'est bien dommage si vous voulez mon avis.). J'espère quand même que ce chapitre vous a plus mes chokoalas. Vous vous en doutez, mais on risque de perdre notre blond préféré pour un moment. (croyez-moi, il mérite sa place sur la couverture)

PS : J'adore écrire la psychologie des personnages, c'est mon pêché mignon. Je le fais souvent dans Child of Moon et j'aime beaucoup ça. Je découvre pas mal de choses sur Adara et ça me permet de complexifier mes personnages sans forcément écrire tout un chapitre de développement ultra explicite.