Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre Unique

Ah ! Paris ! Incroyable petite ville à la pointe de la technologie. Cette ville est réputée pour ses avancées scientifiques. On y trouve de tout, et à ce que des collègues m'on dit, l'automobile sera bientôt prête à être présentée au public. Mais je ne suis là pour qu'une seule chose ! Pas que la mécanique ne m'intéresse pas, mais j'ai entendu parler d'une cargaison d'humains d'une autre espèce avec une peau atypique. J'ai hâte de les étudier sous tous les angles possibles.

Ma vie tourne autour de mes études, de mes expériences, ma raison de vivre. Je ne peux m'en passer alors quand de nouveaux sujets arrivent, quand des événements marquants se passent ou encore qu'une nouvelle mode se crée je ne peux que m'émoustiller.

J'arrive à mon hôtel, il est magnifique, comme tout ici j'ai envie de dire. Je suis presque en banlieue, mais le zoo est à l'extérieur de la ville. Je dépose mes bagages à la réception. Je vois un premier homme au couleur inhabituel qui se charge de les monter. Je prends bien soin de le suivre en observant ses faits et gestes et je n'oublie pas de marquer ce que je vois. J'ai même fait un croquis de l'homme portant mes affaires. L'abolition de l'esclavage est passée, mais il semble tous être toujours contraint à des maitres cruels. Ils sont maigres et fins. Je me demande même comment fait-il pour porter ses si lourdes affaires qui sont miennes. Je ne m'attarde pas trop, si je continue à l'observer je vais me mettre en retard.

Je prends la route vers le zoo, je dois y rencontrer le responsable. Il m'a donné rendez-vous à l'entrée du parc animalier. Je cherche donc une calèche qui pourrait m'emmener là-bas le plus vite possible. Ni une ni deux, j'en arrête une, et y monte en n'oubliant pas de préciser l'adresse et que je suis très pressé. Les chevaux filent et nous nous dirigeons vers le parc où se trouve ma prochaine recherche.

À l'entrée, un homme appuyé sur une canne guette sa montre avec un air agacé. Je descends de mon véhicule et laisse un tas de billets dans la main du chauffeur et me présente à lui avec une belle révérence. Mais il ne se prive pas pour me faire remarquer mon retard.

"- Un quart d'heure que je vous attends !"

"- Excusez mon impolitesse, mais j'eus quelques retards. Je suis entièrement disposé à répondre à votre demande d'étude de vie."

"- Je vous laisse deux mois !"

Je relève la tête et me redresse. M'aplatir devant les gens n'est pas ce que je préfère, mais j'ai vraiment envie d'étudier ces gens. Je vais donc me présenter auprès des personnes chargées de la surveillance, du transport et du bien-être de ces bêtes de foire. Ils me dévisagent et montrent une expression qui m'est bien familière, l'arrogance. Je vois dans leurs yeux qu'ils méprisent mon envie d'étudier ces êtres fascinants. Je leur donne des indications sur le lieu et les dates que j'ai pour mon étude. Ils s'en vont faire leur travail tandis que je me faufile dans le sas, avec l'accord je ne fais rien d'illégal non plus. Je les observe et note de ce que j'observe. Quand deux hommes bougent, je vois un garçon, non un jeune homme assis recroquevillé sur lui-même. Il n'est pas comme les autres. Ses cheveux sont blancs et ses yeux sont pétillants. Je suis attiré par son physique, il est bien plus épais que les autres, mais semble si simplet.

"- He !" criais-je doucement.

Ils se retournèrent tous vers moi, je pointe l'individu assis et ils se décalent tous et lui parlent dans une langue que je ne comprends pas. Donc ils ont leur propre langue...

Le jeune homme se lève et m'observe, il remercie ses aînés et se prosterne brièvement avant de marcher vers moi, un sourire béat aux lèvres. J'ai un rictus qui se forme aussi. Le voir avec tant d'assurance alors qu'il est considéré comme inférieur par la société.

"-What do you want ?"

"-Je ne comprends pas."

Je lui mime des signes de stop pour essayer de lui faire comprendre, mais il me rit au nez. Vexé, je lui fais un doigt, mais il l'attrape.

"-It's bad to do that. It is an insult !"

Je dégage violemment ma main et lui fais un regard noir. Je suis appelé ailleurs donc je m'en vais et rejoins l'équipe qui me donne des documents stipulant que toute expérience ne doit pas impacter la santé ou que je n'ai pas le droit de mutiler leur corps avant de les rendre au zoo... Je lis quand même toutes les clauses, car on n'est pas à l'abri d'une arnaque.

La semaine qui suit, j'eus un terrain entièrement aménagé reproduisant leur habitat naturel. Je leur laisse des animaux à disposition dans les limites du terrain pour voir s'ils chassent et cachent de la viande déjà prête à être préparée. Je prépare de quoi me cacher non loin de là pour observer les comportements. Cependant, je m'autoriserai à enlever des personnes au fur et à mesure du premier mois. Je finis mes derniers préparatifs, que le groupe soit déjà là et prenne place avec le matériel qui leur semble familier. J'entends des cris et un attroupement se forme. J'observe la scène délaissant totalement mes affaires pour noter et dessiner quelques-unes de leurs interactions.

Les semaines passent et se ressemblent, ils vivent une routine bien montée, ils ont trouvé ma viande prête à être cuite très vite. J'ai aussi remarqué une certaine hiérarchie entre eux. Mais bizarrement tout tourne autour de ce garçon. Il sort du lot avec ses yeux clairs et ses cheveux blancs. Au bout d'un certain temps, j'ai fini par le retirer de l'expérience en l'emmenant dans mon abri.

Des semaines s'écoulent et il m'apprend sa langue qui est encore méconnue de nos cultures. Je lui apprends le français, qu'il maitrise très vite aussi bien que nos écoliers du secondaire. Bizarrement plus je passe du temps avec lui plus mon avis sur l'esclavage et la population colorée en général s'accentue. Nous avons entamé le deuxième mois et l'échéance qui approche à grands pas ne me laisse pas serein. J'ai beau avoir une masse d'information incroyable, savoir que Noé me quittera, car oui j'ai appris son nom au détour de moyen laborieux, me peine. J'ai remarqué un sentiment nouveau, un autre que pour mes objets d'étude ou mon admiration et mon excitation, mais là c'est bien plus intense. Le voir après une courte nuit de sommeil me comble. Je suis très tactile, et je ne devrais pas, mais j'utilise souvent l'excuse des expériences et tout mon tralala scientifique pour le toucher, le découvrir. Je pense que s'il était blanc je serais devenue mon propre sujet d'étude il y a quelques mois. Mes anciens objets d'étude sont des actes considérés comme immoraux dans notre société : l'homosexualité, les cultes étrangers, et quelques autres petites choses plus futiles comme la mentalité des voleurs ou des hors-la-loi. Le gouvernement me voit comme une menace lorsque je commence à étudier des citoyens, on me traite de fou qui prend le monde pour une nature inférieure. Je n'ai jamais pensé comme ça pourtant ! L'homme, les animaux, les plantes, la pensée tout m'intéresse, mais on me demande mon sujet préféré je n'hésiterai pas à dire que le comportement est la chose la plus fascinante à étudier. Tout mérite étude, et l'étude mérite l'attention de tous. Mon seul but est d'instruire. De m'instruire certes, mais aussi les autres. Mes études rythment ma vie, et pour les financer je participe à des recherches philosophiques jouant le parfait citoyen pour les lois mises en place et parfois contre, mais trop loyale pour faire plus que parler. Or, cette fois au lieu de publier gentiment mes recherches avec l'accord des dirigeants de notre pays, je l'imprimerais seul avec l'argent de ces recherches et ouvrirai les yeux à tout le monde sur cette "race inférieure".

"- Vanitas, il y a quelqu'un pour toi !"

Je me retourne, abandonnant mes études avec une grande facilité. Noé se tenait devant la porte raide comme un bâton. À la porte se tient le gérant du zoo, lui aussi surpris que nous. Je le laisse entrer et il regarde autour de lui.

"- Je viens chercher mon dû", s'exclame-t-il fièrement.

"- Mais monsieur, nous ne sommes que le 5 septembre, l'échéance finale est pour vingt-huit septembre."

"- Et ? Ce sont mes bêtes que tu étudies ! Ne viens pas m'horripiler sur comment gérer mes affaires. Et lui qu'est ce qu'il fout là lui ?"

Cette fois c'est Noé qui montre les crocs en grognant, mécontents de ce qu'il vient d'entendre.

"- Noé, donne-lui tu sais quoi et les conditions à respecter qu'on puisse finir ce que nous avons commencé."

Il s'exécute, stupéfiant notre invité non désiré, qui ne se gêne pas pour faire comme chez lui. Pas que ce soit chez moi, mais quand même il y a toutes mes affaires et mes recherches qui traînent partout.

Quand mon partenaire revient, les bras chargés de papier, le sourire de cet ignoble propriétaire de zoo s'étend à tout son visage. Il me serre la main et s'en va tout gai de son acquisition.

"- Vanitas, est-ce judicieux de lui donner ses informations sur mon peuple ?"

"- Ne t'inquiète pas, j'ai un plan simple. Je vais vous extirper de ce bourbier en vous ramenant au port dans le bateau d'un bon ami qui part pour l'Afrique prochainement. On ira tous ensemble et on pourra échapper à cet enfer qu'est la société blanche."

"- D'accord Vanitas, je te fais confiance."

Les jours passent et chaque matin j'emmènerai un nouveau membre de la tribu dans le fameux bateau. J'ai vu directement avec mon ami et il est d'accord pour nous ramener en Afrique gratuitement et revenir qu'avec de la nourriture sans hommes noire.

J'ai d'ailleurs décidé de ne plus les qualifier par leur couleur de peau, surtout qu'ils ne sont pas noirs, mais chocolatés, ou bien bronzer. Certes ils naissent avec ce pigment, mais c'est bien là la seule chose qui nous différencie d'eux. Je le sais que nos cultures ne sont pas les mêmes, qu'ils sont plus forts et résistants que nous, mais quand même. Ils sont presque plus dignes de diriger, la grande force mentale et physique allant à leur solidarité incroyable les rend même plus humains que nous, hommes soi-disant supérieurs.

Quand vient la veille de notre départ, soit quatre jours avant l'échéance finale, je décide de publier mes recherches dans le journal. Ils paraîtront demain et j'aurai réussi mon coup. Plus qu'un jour à tenir. Enfin une nuit. Car oui j'ai déjà déposé l'article à lucha, responsable de l'imprimerie, mais aussi une vieille connaissance qui m'en devait une. Ma dernière apparition publique est donc un article regroupant toutes mes observations des derniers mois.

Le jour se lève. Je m'en vais avec mes affaires vers le port, n'oubliant pas de récupérer le journal du jour. Et à ma grande surprise, je fais la une. J'ai dû l'inspirer avec mon article.

"Dégénéré ou visionnaire ?

Vous aviez dû entendre parler du prochain spectacle avec une tribu d'homme noir dans le zoo de Paris. Sachez qu'il ne sera pas tenu, car à l'heure actuelle, nous sommes moi et ces hommes, en mer, direction l'Afrique. Pris de passion pour cette tribu et d'admiration de leur solidarité, leur force, leur mentalité, leur culture... en arpentant leur langue j'ai même eu une nouvelle vision de leur personne. Ils sont si incroyables, mais méprisés de la société, vous ne savez rien d'eux, mais vous les jugez inférieurs. Pourtant aux observations ils sont bien plus débrouillards que nous. Ils savent vivre et survivre, ils savent aimer et s'entraider. Nous vivons juste et encore, il arrive que nous nous plaignions de nos conditions de vie. Nous ne sommes que des hypocrites qui ne font que juger et critiquer. Sachez que moi, Vanitas, je vous le dis, je vous le demande. Pensez-y et arrêtez de les sous-estimer, ils sont d'une intelligence remarquable et d'une gentillesse inouïe lorsqu'on leur offre le respect qu'ils méritent."

Je souris fièrement en lisant l'article sur le pont du bateau dans les bras de Noé. On s'est énormément rapprochés et on se rapprochera encore, j'en suis sûr. En tout cas, avec toutes ses péripéties, j'ai découvert une nouvelle forme d'amour. Un amour puissant et véritable, non pas envers une femme, mais envers un homme. Cet homme. Noé Archiviste ! Et pour conclure cette belle expérience, je dirais que l'humanité va au-delà des couleurs, des différences et l'amour transcende la raison pour atteindre nos cœurs.

Fin

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro