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‹‹𝐽𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑥. ››

Entre les lames des volets seulement partiellement fermés, quelques sillons de lumière matinale se faufilent pour atteindre l'intérieur de la pièce.
Taquins, les frêles rayons baignent le plancher et les contours du grand lit aux draps défaits et emmêlés.
Toute enroulée sur elle-même, la couverture menace de passer par-dessus bord, tandis qu'un oreiller qui n'a rien à faire sur ce coin du matelas glisse dangereusement depuis un bon moment déjà.

Les paupières toujours closes bien que l'esprit fraîchement éveillé, Izuku tourne lentement sur lui-même pour changer de sens.
Torse nu et à peine habillé de trois fois rien, il revient se coller au corps chaud de Katsuki, qui pour sa part navigue encore dans le pays des songes.
Pour une première nuit passée ensemble, Izuku s'attendait à dormir comme un loir après leur soirée bien agitée.
Pourtant, il ne peut plus que le déplorer : Katsuki bouge plus dans son sommeil qu'une foule entière devant une scène.

Toute la nuit, il l'a senti se tourner, se retourner, écarter les bras, passer une jambe par-dessus les siennes, cogner ses côtes à grands coups de coudes, pousser la couverture, puis la reprendre et la chasser à nouveau, et aux alentours de quatre heures du matin, Izuku a bien failli se faire éjecter du lit à force de se faire doucement dégager sur le côté.
Et pendant ce temps, Katsuki dormait comme un bienheureux, le plus profondément du monde sans jamais frétiller d'un cil.

Ça ne l'empêche pas de venir le prendre tendrement dans ses bras ce matin, ni de caresser la peau de son épaule en embrassant son omoplate.
Même si, il l'avoue, il lui a fallu faire preuve de beaucoup de self contrôle tout au long de la nuit pour ne pas le jeter par la fenêtre.

Fatigué mais soupirant d'aise à son contact, il referme les yeux pour profiter de cet instant, une main braquée contre les abdominaux de Katsuki, pas dérangé pour un sou par son étreinte.

Alors, trouvant enfin le confort qui lui a manqué durant la nuit, Izuku se sent lentement partir dans un nouveau rêve.
Sa respiration ralentit pour s'accorder au rythme de son sommeil naissant, et avant même de s'en rendre compte, il se rendort ainsi.
Bien calé, bien au chaud et bercé par le souffle discret de Katsuki, il ne se laisse pas perturber par la montée des rayons de lumière dans la pièce, ni même par les minutes qui s'entassent et entament copieusement la journée.

Du reste, c'est finalement Katsuki qui les remarque en premier, quand les brins de soleil viennent taper le mur d'en face, s'infiltrant entre ses paupières bientôt entrouvertes.
Lui, sans avoir conscience d'avoir fait de la nuit d'Izuku un enfer sans nom, s'étire doucement en frottant son visage.
Instinctivement, sa main cherche son téléphone près de lui pour en consulter l'affichage qui, après l'avoir déverrouillé, indique déjà dix heures et demi passée.

Dans son dos, il commence à distinguer un petit mouvement de la part de son petit ami, qui semble se réveiller à son tour et, en souriant pour lui-même, il emmêle ses doigts dans les siens, toujours posés contre son ventre chaud.

_ T'es réveillé ? murmure t-il dans le doute.

_ Hmm.

Riant à son petit grognement, il se retourne d'un mouvement maladroit et disgracieux, trouvant le visage tout embrumé d'Izuku qui semble peiner à ouvrir les yeux.

_ Il est presque onze heures. affirme t-il avant d'embrasser son front. T'as bien dormi ?

Soudain, un rire à moitié sarcastique vibre dans la bouche d'Izuku, qui ouvre un œil éreinté avant de planter son visage entre ses pectoraux.

_ Tu es ... un démon.

_ Un démon ? répète Katsuki qui a soudain peur de comprendre.

_ Hm hm. J'avais l'impression de dormir avec un singe. Tu m'as presque viré du lit, et je suis sûr que j'ai au moins un bleu quelque part.

Ah.

Soudain décontenancé, ne sachant ni quoi dire ni quoi faire, Katsuki se pince les lèvres pour contenir sa gêne.
Il s'était déjà rendu compte, à l'état de son propre lit certains matins, que son sommeil ressemblait au passage d'un ouragan.
Mais il avait malgré tout espéré que son corps se tiendrait plus tranquille en dormant à deux.

_ C'est pas grave. ajoute finalement Izuku pour calmer son malaise. Je suis bien, là.

Puis, pour confirmer ses dires, Izuku becotte les muscles pectoraux contre lesquels il écrase son visage depuis plusieurs minutes.
Sa peau est douce au point qu'il pourrait rester là, encastré dans son torse, jusqu'à la fin de la semaine sans broncher.
Qui plus est, le bras de Katsuki qui vient s'enrouler dans son dos, caressant sa colonne vertébrale du bout des doigts, le conforte dans son envie d'élire domicile sur place.

_ Izuku ? chuchote Katsuki après quelques instants de calme.

_ Oui ?

_ Je voudrais rejoindre mes parents pour midi. Je veux plus attendre pour leur parler .. je veux .. si tu veux bien, je veux leur dire la vérité le plus vite possible. Et te les présenter. Le plus tôt possible s'ils le prennent bien.

D'abord silencieux, prenant compte sans jugement de la volonté de son amoureux, Izuku se blottit toujours plus, respirant l'odeur de sa peau comme un élixir divin.
Puis, en se faisant violence, il se décolle de lui pour lui faire face à nouveau, se replaçant correctement sur le matelas afin de se remettre à sa hauteur.
Enfin, il embrasse ses lèvres roses qui semblent l'appeler tant elles lui apparaissent irrésistibles.

_ C'est ta décision, si ça te va à toi, je suis d'accord.

De toute évidence, laisser trainer la révélation n'a pas été très pertinent avec certains de leurs amis.
Lui demander à nouveau d'attendre après le résultat d'hier soir sonnerait comme un véritable affront, doublé de mauvaise foi par dessus le marché.

Alors, autant le laisser aller au bout de sa volonté, faire confiance à son instinct, et voir ce que ça donnera.

_ Et .. reprend Katsuki en camouflant son visage dans un coussin. Même si je suis un démon, je peux squatter encore ton lit ce soir ?

_ Quelle question .. Évidement que tu peux. Mais cette fois je me donne le droit de t'assommer si nécessaire.

Sur ces mots, Izuku gesticule une nouvelle fois dans le lit, redressant légèrement le haut de son corps, appuyant son dos contre les oreillers empilés, avant d'ouvrir son bras pour inviter Katsuki à rejoindre les plages de son torse.
Ce dernier, acceptant bien volontiers l'invitation, prend ses aises en plaquant sa joue sous sa clavicule, une main sur son ventre tandis que sa jambe vient se caler entre les siennes.

_ Ça va ? interroge pudiquement Izuku en caressant le bas de son dos, passant ses doigts sous la ligne de son coccyx.

Une seconde, Katsuki trémousse son fessier pour en tester la sensibilité, cherchant une éventuelle douleur quelque part dans ses mouvements.

_ Ça va. conclut-il après observation.

Néanmoins, une pointe de malaise dans la voix, il ne lui précise pas l'étrange sensation, semblable à une légère démangeaison, qui vient de traverser sa muqueuse en s'agitant ainsi.
Outre le fait qu'il comprend assez facilement que cette réaction n'a rien d'anormal après leur soirée d'hier, il veut surtout s'éviter l'embarras d'une conversation de ce type au lendemain de leur première fois.

_ Faut absolument que je choppe le bus de onze heure trente six. annonce t-il alors pour changer de sujet. Le suivant passe trop tard ..

Traduisez aussi qu'il doit impérativement trouver, incessamment sous peu, la force et le courage de s'extirper du lit et des bras d'Izuku s'il ne veut pas arriver en retard chez lui.

_ Tu veux quelque chose avant de partir ? Un café ? T'as faim ?

_ Non, ça ira, c'est bon. Faut juste que j'arrive à me lever ...

Alors qu'il se sent si bien là ...
Quelle torture de devoir quitter ce cocon ! Quand bien même il le fait pour honorer son propre engagement et sa propre décision.

Aussi, pour l'encourager, et en même temps le taquiner, Izuku s'échappe de leur étreinte, arrachant à Katsuki son oreiller de muscles avant de chatouiller ses côtes pour le faire bouger.
Râlant plus pour la forme que par réelle contrariété, l'étudiant cède en moins d'une minute, quittant le lit pour se soustraire aux mains taquines de son amant.

Puis, sautant rapidement dans ses vêtements, coiffant ses cheveux entre ses doigts, il disparaît rapidement derrière la porte pour gagner la salle de bain.
Izuku, toujours affalé, passe une main dans ses boucles emmêlées, jalousant les mèches douces de Katsuki.
Le jour où il pourra se coiffer juste en glissant ses doigts dedans, c'est qu'il n'aura plus de cheveux ..
En attendant, les nœuds des enfers qui se forment chaque nuit dedans continuent de l'obliger à y passer une bonne dizaine de minute chaque matin ...

De loin, il perçoit le bruit du lavabo qui s'ouvre et se ferme, en même temps que les pas rapides de Katsuki allant et venant de la vasque au placard.
S'il veut attraper le bus de onze heures trente six, il va avoir tout intérêt à se dépêcher.
Du reste, il le voit repasser en coup de vent dans la chambre, jeter son portable dans sa poche, puis se pencher sur les draps.

_ À tout à l'heure. lance t-il avant de l'embrasser sur la bouche. Je t'appelle dès que je peux !

_ D'accord.

Puis, le suivant du regard sans daigner sortir du lit, Izuku attend de l'entendre refermer la porte d'entrée derrière lui pour faire disparaitre son sourire de son visage.

Lui aussi, a pris une décision pour aujourd'hui.
Et s'il a plusieurs fois manqué de changer d'avis et de se dégonfler, il a tenu bon jusque là ...

Soupirant, sentant le stress remonter son ventre, il avale ensuite sa salive en cherchant nerveusement son téléphone près de lui.
Il n'en a rien dit à Katsuki.
Par peur d'échouer un peu, mais surtout pour se donner le droit de faire machine arrière s'il venait à paniquer de trop.

Ses mains bougent de manière incertaine sur l'appareil, déverrouillant l'écran en tremblotant.
Ses yeux se fixent sur l'image de fond qui décorent les icônes d'application, mais son esprit, en arrière plan, se remplit soudain de milliers de petites voix intrusives.
Des questions, des doutes, des inquiétudes, des invitations à l'abandon se mélangent dans sa tête, chatouillant ses tympans et menaçant de le rendre fou.

Son estomac se tord, il se déforme tellement que la nausée se pointe dans la foulée, et son rythme cardiaque accélère.
Il savait qu'il se sentirait mal.
Il savait aussi que c'est le prix à payer pour espérer une réussite.
Alors il se mord la lèvre inférieure et, d'une main, presse son abdomen pour tenter d'apaiser la douleur qui s'y répand soudainement.

Sa gorge s'assèche, il craint de perdre sa voix, mais il se fait violence, il serre les dents.

Enfin, dans les notes enregistrées de son portable, il copie un numéro enregistré quelques jours plus tôt.
Depuis son ordinateur professionnel, il n'a pas eu beaucoup de mal à le dénicher, ce numéro.
Les recherches à faire pour y accéder ne lui ont pas pris plus de dix minutes.
En revanche, trouver le courage de le faire lui a pris des années.

Son cœur cogne dans ses tempes quand il colle les dix chiffre sur son application d'appel, et son larynx se brise au moment d'appuyer sur l'icône vert.
Son pouce tremble au dessus de l'écran tactile, il hésite encore.
Il peut encore annuler.
Il peut encore repousser, de un ou deux ans ..

Son regard se perd autour de lui un instant.
Sa bouche le brûle tant elle s'assèche à vue d'œil, et le stress qui bouffe ses entrailles fait déjà ressentir les dégâts de son expansion sous son diaphragme.

Sans Katsuki, il n'aurait sans doute même pas pris cette décision. Ni aujourd'hui ni dans dix ans.
Mais l'influence qu'il possède sur ses émotions et ses réactions semble le pousser dans ses touts derniers retranchements.
Il ne le fait pas pour lui, mais il le fait grâce à lui.
Et appuyer enfin sur ce maudit bouton serait la concrétisation de l'effet Katsuki dans sa vie.

Alors ..

Alors ..

Il peut le faire.
Et il va le faire.
Maintenant !

Sans regarder, et même en fermant les yeux, il presse l'icône d'appel, serre encore plus les dents, pince ses lèvres, et plaque l'appareil contre sa tempe.
L'anxiété l'empêche désormais de respirer.
Son corps entier tremble, son esprit se brouille de souvenirs soudains, qui l'agressent subitement à en faire craquer sa poitrine.
Les images qui polluent son cerveau lui font tout à coup ouvrir les yeux.

Non.

Non ..

Et Izuku raccroche après la première tonalité.

La panique qui s'est emparé de lui crispe douloureusement ses muscles.
Il reprend son souffle malgré plusieurs spasmes thoraciques désagréables, puis braque une de ses mains sur son visage.
Est il suffisamment préparé pour ça ?

A t-il correctement pris en compte tout ce qu'implique un tel acte ?
Est-il seulement prêt à y faire face ..?

Une larme s'invite au bord de ses paupières qui, par automatisme, se ferment pour chasser la sensation de brûlure.
Un sanglot menace sa gorge, et comme les jointures de ses phalanges blanchissent en serrant les poings, son cœur cède au poids qu'il lui impose.

Déchargeant un peu de la tonne d'angoisse qui brutalise ses épaules, Izuku se laisse envahir par le torrent de larmes agressives qui assiègent ses joues.
Pleurant sans retenue, une main sur son ventre et l'autre sur sa bouche, il s'octroie autant de temps que nécessaire avant de tenter de se calmer.
La confusion qui le prend en otage lui paraît bien trop oppressante pour la combattre d'un seul coup, tout comme le brouillard épais et sauvage qui recouvre subitement ses idées.

Il pleure comme un enfant perdu, oublié entre deux rayons d'un magasin.
Il pleure comme un petit garçon qui a oublié son doudou, comme un nouveau né qui meurt de froid, comme un homme qui aurait égaré une partie de sa vie.
Sa voix seule brise le silence de la maison, et sa respiration qui se saccade fait disparaitre l'oxygène de la pièce.
Il cherche désespérément l'apaisement en serrant la couverture dans ses bras, le nez plongé dans le tissu encore tiède de la nuit, tandis que son corps se berce instinctivement d'avant en arrière.

Les minutes lui filent entre les doigts, et il sait que le bus de onze heures trente six a probablement déjà déposé Katsuki près de chez lui au moment où il se ressaisit enfin.

Plus calme, de l'extérieur tout du moins, il se redresse et lâche la couette, la poussant du pied pour l'éloigner de lui.
Séchant son visage bien rougi, puis reniflant sans cérémonie, il s'oblige ensuite à prendre plusieurs longues inspirations.
Son rythme cardiaque se stabilise légèrement, ses mains tremblent toujours mais il contrôle mieux ses gestes en réveillant à nouveau l'écran de son téléphone.

Izuku n'a pas échoué.

Il s'est préparé à ça.
Il y a pensé, réfléchi, et il sait dans quoi il s'engage.
Bien sûr que oui !
Et surtout ... Il n'est pas tout seul.

Alors, sur un ultime élan, il presse une seconde fois le bouton d'appel, et ramène à nouveau le téléphone près de son visage.
Cette fois, il ferme bien les yeux pour se concentrer uniquement sur les tonalités qui s'enchaînent.
Il perçoit au loin les petites voix menaçantes, mais il leur interdit d'envahir ses pensées.
Et juste avant la quatrième sonnerie, un petit écho dans le haut parleur lui fait ouvrir les yeux.

_ Allô ?

Cette voix.
Interrogative, n'ayant pas la moindre idée de l'identité de son appelant, il l'a reconnaît.
Elle sonne comme autrefois.
Peut être un tout petit peu plus profonde, plus âgée, moins énergique.
Mais c'est toujours la même voix.

Et Izuku se ratatine sur lui-même, les jambes sous la couverture, la tête baissée, la bouche tremblante.

_ Bonjour maman. C'est .. C'est moi, Izuku.

Ses mots s'effritent aussi vite qu'ils quittent ses lèvres, traversant péniblement la ligne téléphonique sous la forme d'un murmure dénué de confiance.

Aussi, il cherche une réponse dans le silence que lui renvoie le réseau, mais plusieurs interminables secondes se succèdent avant que quoi que ce soit ne se passe.

_ Izuku. pleure la voix de sa mère dans le haut parleur. C'est vraiment toi ?

Sa gorge à elle aussi semble trembler à s'en briser, et Izuku cligne frénétiquement des yeux pour ralentir le passage de ses larmes.
Pinçant ses lèvres, il inspire lentement.

_ Oui. J'espère .. que je ne te dérange pas.

Elle sanglote à nouveau, il l'entend tenter de se retenir autant qu'elle peut.
Puis, dans le fond, apparaissant comme un monstre dans un livre pour enfant, une voix aiguë et confiante surgit dans le haut parleur.

_ Tu parles à qui maman ?

Izuku se fige, de l'eau dans la gorge et le regard remplit de confusion.

_ Va dans ta chambre s'il te plaît, je .. je viens te voir après.

Immobile et incapable d'ouvrir la bouche, Izuku écoute la petite conversation sans vraiment y réagir, pétrifié dans ses draps.
Et, quand sa mère l'interpelle à nouveau, il se contente de relever le regard pour lui-même.

_ Izuku. répète t-elle à deux reprises comme pour se prouver que tout ça est réel. Je .. Je .. Comment vas tu ?

_ Tu ne vas pas me parler de tes autres enfants ? renchérit il seulement.

Il n'avait pas prévu ça.
Pas du tout, et cet événement hors du scénario lui fait perdre ses moyens.
Sa poitrine vibre un peu trop fort, réveillant une affreuse douleur sourde et lancinante entre ses côtes.
La colère se mêle à sa peine et à sa frustration.
Il ne sait plus comment se comporter.

_ Je- Hum. Izuku .. Je .. Je ne veux pas que tu te fasses des idées .. je n'ai pas cherché à ..- elle souffle longuement, consciente qu'elle s'embrouille plus qu'autre chose. Yami fêtera bientôt ses dix ans .. je n'avais pas du tout prévu d'avoir un enfant à cet âge là à vrai dire .. c'était un peu .. une surprise.

Hochant la tête dans le vide, Izuku avale sa salive en gigotant sur le lit. Il ne sait plus quoi lui dire.

_ C'est bien .. hesite t-il.. moi je ne me suis pas trouvé de deuxième maman. Même par surprise ..

Elle ne répond pas, mais un hoquet puissant résonne dans l'appel, suivi de près par des pleurs évidents et incontrôlés.
Izuku regrette légèrement son agressivité passive, et tandis que son cœur se serre, il ferme les yeux en pinçant ses lèvres.

_ J'aurai pas dû dire ça. Pardon.

_ Non. renifle t-elle avant de bloquer sa respiration. Tu .. C'est toi qui a raison .. Je suis ..

_ Ne sois pas désolée .. ça ne sert plus à rien tu sais. C'est bien si tu es heureuse. Je préfère ça qu'autre chose finalement ...

Il se tait.
Cette discussion ne ressemble en rien à ce qu'il avait pu s'imaginer.
Même si, en vérité, quelque soit ses efforts, il n'aurait jamais pu anticiper entièrement cette discussion.

_ Izuku, est ce que tu es heureux ? demande t-elle entre deux larmes bruyante.

_ Oui. Je le suis. Je suis heureux, maman. J'ai .. une maison, un travail, des amis et un petit ami. Je me sens heureux.

_ C'est bien .. dit-elle, tout autant perdue que son fils. Est ce que .. tu m'autorise à.. à garder ton numéro ? À te rappeler et continuer de te parler ? À te rencontrer ?

Baissant les yeux, Izuku réfléchit.
Il s'imagine, un instant, faire le trajet vers un restaurant lambda pour retrouver sa mère après des années de vide.
Et la décharge douloureuse qui frappe son ventre lui fait comprendre qu'il n'est pas prêt pour ça.
Pas encore, pas alors qu'il lui reste tant de pièces à assembler pour connaître à nouveau cette femme.

Alors, s'humectant les lèvres, il choisit de contourner ce qu'il ne peut pas encore affronter.

_ On peut continuer de s'appeler, des fois .. oui.

_ Merci. murmure t-elle encore. Izuku, je suis désolée ..

Muet face à ses excuses, il ne trouve rien à lui rétorquer, si ce n'est que ce n'est pas ce qu'il voulait entendre.
Parce que ça ne sera jamais suffisant, parce que ça ne recouvre pas la blessure, parce que ce ne sont que des mots pré écrits ..

_ Pourquoi tu m'as abandonné ? lance t-il alors de but en blanc.

Et elle ne dit rien.
La ligne grésille tant le malaise s'y allonge, et Inko demeure silencieuse durant plus d'une minute.

_ À bientôt. conclut-il alors, sentant ses émotions prêtes à le dépasser.

Il espérait lui parler un peu plus longtemps, avoir la force d'insister pour une réponse.
Mais le tressautement dans son ventre, qui se répète et s'amplifie de seconde en seconde, lui supplie de mettre fin à cet appel au plus vite.
Il ne saura pas faire plus pour aujourd'hui.
Il ne pourra pas.

_ Je .. Je te jure que c'est pas  ...

_ À bientôt. répète t-il mécaniquement, avant de raccrocher.

_____

Hellooow !

Je ne suis décidément pas faite pour des fins 100% happy, mais en même temps je n'imaginais pas Izuku retrouver Inko après tant d'années comme on recroise un ami d'enfance au Leclerc de Truffiac sur dordogne.
Alors un peu de désillusion me semblait plus pertinent.
Même si, vous l'avez vu, ils auront l'occasion de se rappeler et de discuter à nouveau.

En attendant le prochain chapitre pour voir ce qui se passe du côté de Katsuki, je vous fais plein de bisous 😘

Prenez soin de vous ❤️🦩

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