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Chapitre 66 Soeurs Ennemies


Le défi continue?

Nous ne sommes que samedi!

Alors lecteurs, lectrices, répétez après moi

DES SUITES! DES SUITES! DES SUITES!

Surtout, venez me sauver car je vais me faire tuer 😂😂😂😂😂😂😂😂😂

************* Nancy ***************

- je sais que vous devez tous vous poser beaucoup de questions. Guilanie, Aziz , je vous remercie d'êtres venus.
La plupart d'entre vous, vous êtes déjà rencontrés. Rachel, Racine, vous connaissez déjà Guilanie et m'entendez d'ailleurs souvent parler d'elle, alors elle n'est plus une inconnue pour vous.

- bonjour Rachel, ravie de te revoir

- moi aussi Guila, tu vas bien? Vous devez être Aziz?

- Absolument, enchanté.

- le plaisir est pour moi. Voici mon frère Racine

- bonjour Aziz, enchanté, Guilanie

- salut Racine

Il se saluèrent chaleureusement pour mon plus grand plaisir.

Nous nous tournions enfin vers Aisha et Salif.

Ce dernier se leva et comme à son habitude fut très courtois et échangea une poignée de main avec Aziz.

- Salif Ndao, enchanté

- Aziz, de même

- Salif, Guilanie et toi vous êtes déjà vus lors de ton passage à Barbizon, tu t'en souviens?

Je vis du coin de l'oeil, Aisha lui adresser un regard que je ne pouvais qualifier.

- effectivement, cela explique pourquoi son visage m'était familier, bonjour Guilanie

- Ravie de vous revoir Salif. Vous êtes son gendre, c'est bien ça? Donc, vous devez être le mari d'Aisha...

Elle se tourna vers cette dernière avec un sourire chaleureux et un plaisir non dissimulé mais étais-je la seule à penser que ma fille était tendue?

Un sourire crispé se forma sur ses lèvres alors qu'elle se levait

- je suis très heureuse de te rencontrer, enfin. Ta mère m'a beaucoup parlé de toi.

- ah oui? Je ne savais pas.

Elle resta polie mais je voyais bien que quelque chose n'allait pas.

- asseyez- vous. Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis heureuse de vous voir tous autour de cette table. Il ne manque qu'Eric et Badou mais bon, nous ne pouvions patienter plus.

- Sina...

Je me tournais vers Guilanie mais toute l'assemblée le fit aussi, la rendant un peu nerveuse.

- oui ma chérie?

- je te remercie de nous avoir conviés à cette réunion mais je dois t'avouer que tout ce mystère et notre présence ici... nous étonnent un peu.

- je comprends. Laissez moi tout vous expliquer...

- maman...m'interrompit Aisha

- oui?

- je peux te parler? En privé?

Son mari posa la main discrètement sur la sienne mais elle la retira et se leva.

- quelque chose ne va pas?

- juste 2 minutes stp.

- excusez nous maitre, ce ne sera pas long

- nous n'avons pas beaucoup de temps Nancy si nous voulons maintenir le rdv de cet après midi.

- entendu

Aisha se dirigea vers la sortie et je la suivis dans son bureau qui était à 5 m de là.

Dès que la porte se ferma, elle se tourna vers moi.

- qu'est ce que ça veut dire? Je ne comprends pas. Qui est- elle?

- tu sais bien qui elle est! Je t'ai parlé d'elle mais je voulais attendre que tu la rencontres pour pouvoir discuter de certaines choses avec toi en l'occurence, de ce qui me lie à Guilanie.

- pourquoi tu ne l'as pas fait? Tu attends aujourd'hui pour nous la présenter comme " ta fille"?

- elle et sa famille se sont longuement absentés hors du pays. Je n'en ai pas eu le temps ensuite puis les choses se sont enchaînées et il fallait s'occuper de tellement de détails.....

- et pourquoi ne nous as- tu pas dit ce que tu avais en tête? Lui donner les parts de l'entreprise? Pour quelle raison? Elle est une inconnue pour nous, non je rectifie, pour moi! car visiblement tout le monde dans cette pièce, excepté moi la connait, y compris mon mari!

- calme toi....

-Comment as- tu pu prendre cette décision sans nous consulter?

- quand je vous ai posé la question, vous m'avez tous demandé sans exception de faire comme je l'entendais et que la décision me revenait.

- oui mais on ne pouvait pas imaginer ça!
Une parfaite inconnue? Qui va devoir s'incruster dans nos affaires de famille? Qui aura son mot à dire sur toutes nos décisions?

- Aisha, chérie, je suis sûre de ce que je fais, crois moi. Guilanie compte beaucoup pour moi et toutes les deux je suis persuadée que vous vous entendrez à merveille. La vie ne vous a pas fait de cadeau ces dernières années mais vous avez su vous battre et vous relever. Avant que je ne sache que tu étais en vie, j'ai connu Guilanie et ai toujours vu en elle ma fille perdue, t'imaginant exactement comme elle, si tu avais survécu.

- je ne suis pas Elle. Et puis je ne comprends pas! Il y a d'autres membres dans cette famille! C'est pas ce qui manque! Te dire que ta décision me surprend serait un euphémisme!

- je sais. Stp, accepte ma décision et apprends à la connaitre. Je te promets qu'on prendra le temps d'en parler et vous comprendrez mon choix

- maman...

- tout ce que je te demande pour le moment est de ne pas t'opposer à moi. Allons y maintenant stp, nous sommes attendus

Nous retournions alors dans la salle dans laquelle nous pouvions entendre une mouche volée.

- nous pouvons continuer Maitre, je vous laisse faire.

*************** Aisha **************

Cette "Guilanie" leva un regard interrogateur vers elle avant de glisser les yeux vers moi.

Nos regards s'accrochèrent durant de longues secondes avant que l'avocat ne nous interrompe

- très bien. Comme vous l'a expliqué tantôt Nancy, les parts de ette entreprise vont être divisées en 5........

Il parlait et parlait encore mais je fulminais sur place m'interrogeant encore sur la marche à suivre.

Devais- je arrêter cette mascarade avant que ça n'aille plus loin?

Mon père Fadel avait donné des instructions très claires.

Pendant longtemps avec tout le boucan causé par cet héritage, j'ai été à 2 doigts  d'y renoncer mais pour honorer sa mémoire et respecter ses dernières volontés, je me suis battue pour le préserver.

L'apparition de ma mère a soulevé de nouvelles questions auxquelles nous ne pensions même pas.

Toutefois, quand les avocats m'ont parlé pour m'expliquer la situation me disant qu'elle était en droit de contester le testament, je leur ai dit qu'on n'en arrivera pas là.

Ma mère avait refusé catégoriquement de toucher à quoique ce soit mais moi, j'avais envie de le faire.

Mon père Fadel m'aimait, personne ne le conteste mais tout le monde sait maintenant que l'amour qu'il me portait et la plupart de ses décisions ont été amplifiés par ce qui s'est passé avec ma mère.

La culpabilité l'a rongé toute sa vie durant et je regrette qu'il ne soit pas parmi nous pour pouvoir la serrer dans ses bras.

Ma mère allait prendre les décisions les plus justes, je n'en doutais pas..... jusqu'à aujourd'hui.... jusqu'à ce que cette femme là, ne sorte de nulle part ...... mais attendez, son nom est bien SOW????

Que.... NON, NON mon esprit refusait de croire ce que j'étais en train
d' imaginer et d'envisager.

Serait-ce la fille...... de ...mon père?

Oh mon dieu! Et si c'était le cas?

Une fille cachée?

Non, c'est impossible.

Là, je divague complètement.

Salif glissa un regard vers moi.

Un regard qui signifiait beaucoup de choses.

Je comprenais par là qu'il réflechissait de son côté mais me dissuadait aussi de faire ou dire une bétise que je pourrai regretter.

Je ne sais pas depuis quand nous faisons ça.... se parler juste en se regardant dans les yeux, sans qu'aucun mot ne soit prononcé.

C'est juste... arrivé.

Je soupirais, excédée par le bla bla de cet avocat quand j'entendis un hocquet de surprise de " l'invitée" de ma mère.

Rachel et Racine étaient restés silencieux depuis le début mais semblaient s'interroger aussi.

- Sina.... je suis très flattée mais ... pourquoi?

- très bonne question! Oui maman, pourquoi?

- Aisha...

- non Salif, on veut entendre la réponse!

Ma mère me jetait un regard réprobateur mais désolée, j'étais trop remontée pour m'y attarder

- Je... je suis un peu perdue disait- elle et je te remercie du fond du coeur mais je vais devoir refuser. Je ne peux accepter.

Son mari, restait silencieux, écoutant l'échange imperturbable.

- Guilanie, je sais que tu n'en as financièrement pas besoin mais si je l'ai fait, c'est parce que je te considère comme ma fille et bien d'autres raisons encore. J'aimerai tellement que vous tous le voyez ainsi

- tu n'avais pas besoin de faire ça, je t'assure mais ça me touche.

- dois- je comprendre que nous devons annuler le RDV de cet après midi chez le notaire, Nancy? Demanda l'avocat.

- excellente idée!

- Aisha.....

- maman, c'est la meilleure décision prise ici depuis ce matin

- tu n'as pas besoin de te comporter ainsi

- ce n'est rien, ma présence dérange visiblement mais je ne vous importune pas plus longtemps. Je vous laisse vos parts qui ne m'intéressent nullement. Chéri, allons nous en.

Son mari se leva et lui prit la main.

Je voyais que ma mère était dans tous ses états mais honnêtement, c'était le cadet de mes soucis.

Ils lancèrent un au revoir bref avant de quitter la pièce, Nancy sur les talons.

Aisha n'attendit pas le retour de sa mère pour se lever et saisir son sac.

- qu'est ce que tu fais?

- stp, partons, je ne suis plus d'humeur à quoique ce soit

- attends...

Salif se leva pour la prendre à part

- .... tu dois te calmer et parler à ta mère

- je lui ai parlé mais là je ne comprends pas et je suis trop sur les nerfs

Son frère et sa soeur les rejoignirent alors que l'avocat se levait également pour ranger ses dossiers, comprenant qu'ils n'arriveraient à rien aujourd'hui.

- écoutez, désolée mais on se verra plus tard, ok?

- Aisha, tu devrais écouter ce que maman a à te dire. Sa relation avec Guilanie est très particulière, lui dit doucement Rachel

- elle n'a pas tort et maman est tout dans la vie sauf injuste alors si elle a fait les choses de cette manière, c'est qu'elle devait avoir ses raisons renchérit Racine.

Aisha poussa un soupir pas du tout convaincue

- on en reparlera plus tard, si vous voulez bien. On s'appele tout à l'heure. Stp, rentrons.

Salif et elle prirent congé et en sortant de la pièce, se retrouvèrent nez à nez avec Nancy qui revenait.

Elle marqua un temps d'arrêt et fixa sa fille.

- je n'aurai pas cru dire ça mais ton attitude me déçoit énormément

Aisha eut de la peine à soutenir le regard de celle qui l'avait mise au monde, celle qu'elle désespérait de retrouver un jour, celle qu'elle a aimé dès le premier regard et qui lui donne désormais tout l'amour maternel qui lui avait manqué durant sa vie.

Ce regard lourd de sens, elle ne put le soutenir davantage et contourna sa mère pour sortir de la pièce, le ventre noué.

Elle aimerait comprendre mais elle était n'était pas prête à écouter pour le moment.

Il fallait qu'elle se calme d'abord.

Salif, gêné la laissa le devancer

- je suis désolé

- ce n'est pas de ta faute, c'est à moi d'éclaircir les choses.

- j'aimerai aussi qu'on prenne le temps d'en rediscuter en ce qui me concerne.

- on fera comme vous voudrez.

Elle posa la main sur le bras de son gendre, lui dit au revoir et se dirigea vers l'avocat qui l'attendait.

Salif trouva sa femme debout sur le trottoir en train de l'arpenter attendant qu' il arrive.

Elle sauta dans la voiture dès qu' il déverrouilla les portes et tourna son visage vers la vitre.

Le silence fut total jusqu'à leur maison où ils se retrouvaient seuls avec uniquement les 2 employés, haby et bintou étant parties chez les parents de Salif y passer la journée comme à leur habitude.

Aisha monta directement dans sa chambre où elle commença à enlever chaussures et veste avant de déboutonner son chemisier qu'elle rangea dans l'armoire.

Son mari ne faisait que l'observer en posant calmement ses clés sur la console puis en enlevant sa veste qu'il posa sur le fauteuil avant de dessérer légèrement sa cravate.

Elle faisait des allers et venues sans queue ni tête en jupe de tailleur, bustier et pieds nus jusqu'à ce que Salif, adossé sur la commode, l'intercepte pour l'attiver à lui.

- hey, c'est pas la fin du monde

- d'où tu la connais?

- quoi?

- cette Guilanie... comment tu l'as rencontrée?

- tu as entendu ta mère, on s'est croisés quand j'y suis allé

-.......

- qu'est ce qui ne va pas?

- trop de choses. Pourquoi elle? Pourquoi pas..... Kadia, Paulèle, Dieyna ou même Elimane!

- Elimane? Je te signale que ton cousin est en prison pour avoir aidé son père à voler l'entreprise et tu le verrais en devenir actionnaire?

- ok, peut être pas lui!

- c'est elle qui te dérange mais dis moi en quoi exactement. Je pense que ta mère a quelque chose derrière la tête mais je peux aussi me tromper

- il n'y a qu'elle qui peut nous le dire.

- alors tu as plutôt intérêt à l'écouter non? Et je dois t'avouer que moi aussi j'aurai préféré sortir du capital ...

- je t'arrête tout de suite. C'est hors de question. Si on en est là aujourd'hui, c'est grâce à toi. Seule, je ne m'en serai jamais sortie contre Demba et Koumba, et ne parlons pas de m'avoir ramené ma mère.

- ça c'est Dieu qui l'a voulu...

- peut être mais je te veux à mes côtés Salif. Ça me rassure de savoir que tu seras là, quoiqu'il se passe

- ça, tu le sais déjà...

Elle respira profondément en fermant les yeux.

- ... détends toi bébé. Profites de cette journée au calme, moi je vais passer au bureau pour faire le point

- et si tu restais avec moi?

- hum... hum, n'essaie même pas.

- sweety please....

- arrête de prendre cette voix mielleuse. On se voit ce soir.

- t'est pas drôle!

Elle faisait une mine boudeuse comme une petite fille

- Aisha rew nga! Ok. Kharal ma wo Guilanie legui nga régler

( Aisha, tu es pourrie gâtée, ok attends j'appelle Guilanie et elle va de suite te calmer!)

- ne me parle pas d'elle!

- en fait, tu es jalouse d'elle?

- n'importe quoi!

Vu la mine qu'elle faisait, je venais de voir juste on dirait

- j'ai raison. Oh mon bébé est jalouse. T'es trop mignonne. Tu sais qu'elle va pas te piquer ta mère?

- arrête...

Elle commençait à s'énerver alors que je n'avais qu'une envie, éclater de rires mais je me fis violence pour garder mon sérieux et lui soulever le menton

- fais ce que t'as à faire et on se retrouve ici ce soir. Je te promets de te réconforter

- hum....

- allez arrête de bouder. À ce soir

Elle s'accrocha à moi pour me faire profiter de ses lèvres douces et mes mains s'attardèrent sur ses formes qui me provoquaient avant de m'obliger à décoller de là sinon je risquais de ne jamais partir.

************* Nancy ****************

Tout ça me dépasse!

Suis- je la seule à penser que tout ceci est bien exagéré?

Pourquoi devait-on en faire tout un plat?

C'est la question que je me posais alors que ma fille venait d'arriver chez moi, il y avait quelques minutes à peine pour qu'on se parle calmement.

- Maman, je suis désolée de m'être emportée mais il  faut me comprendre.

- Aisha....., je vais te raconter ce qui a conduit à ma décision d'aujourd'hui. Assieds toi et écoutes moi attentivement.

Elle s'éxécuta et écouta sa mère lui narrer sa rencontre avec la femme qu'elle avait rencontré ce matin et ce lien si particulier qui s'était crée entre elles.

- cette jeune femme perdue, meurtrie, je me suis vue en elle plusieurs années auparavant. Son histoire m'a touchée. Elle a su entrer dans mon coeur sans rien faire. Guilanie, je l'ai regardé comme si je me regardais dans un miroir puis je l'ai aimé comme si elle était ma propre fille.
Je ne peux pas te l'expliquer mais c'est comme ça.

Nancy voyait toute l'émotion qui se lisait dans le regard de sa fille et comprenait ses réticences.

- mais pourquoi .....

- je sais ce que tu vas dire mais accompagne moi chez Sarah, je continuerai en cours de route. Tu comprendras tout.

- Ok

Nancy reprit alors les choses depuis le début, il le fallait.

" quelques semaines auparavant"

Installées dans le salon de Sarah, les deux femmes discutaient gaiement quand tout d'un coup nancy voulut aborder l'objet de sa venue.

Elle avait demandé à parler à Kadia et sa mère d'une chose importante qui les concernait toutes.

- t'es sérieuse tout d'un coup, j'espère que tout va bien?

- tout va bien mais il faut qu'on en parle.

- on t'écoute.

- en fait.....

Elle leur expliqua alors les derniers bouleversements dûs à sa réapparition.

Les deux femmes l'écoutaient attentivement ne sachant pas où elle voulait en venir.

- Aujourd'hui, j'ai la possibilité de reconstituer le capital de l'entreprise et je voudrai que Kadia en détienne une partie.

Deux paires de regards étonnés la scrutèrent, interrogatifs.

- euh... et pourquoi? Demanda Sarah

- j'estime que Kadia a aussi droit à cet héritage. Cette entreprise appartenait certes à mon père mais j'estime que c'est un bien familial.

Sarah se tourna vers sa fille qui les regardait tour à tour avant de sortir de sa bouche des mots d'une froideur sans appel

- Tante Nancy, je te remercie pour ton intention mais je ne veux pas la moindre action de cette entreprise.

- Kadia?

- je suis désolée mais ce que tu vois comme un patrimoine familial est à mes yeux le mobile de tous les crimes de mon père. Comment pourrai- je posséder sans aucun scrupule ce pourquoi il a menacé, agressé et n'a pas hésité à tuer. NON MERCI. Et je ne changerai pas d'avis. Veuillez m'excuser.

Nancy était sous le choc des propos de Kadia.

Elle qui pensait bien faire et qui se réjouissait de réunir sa famille déchantait devant la position de Kadia qu'elle ne pouvait malheureusement que respecter.

Sarah regarda sa fille s'éloigner, le coeur battant, soulagée qu'elle ait refusé.

Elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait si cette dernière avait accepté.

- je ne sais pas quoi dire Nancy

- Sarah, je pensais bien faire....

- je sais. Ne t'inquiètes pas mais je connais ma fille, elle ne reviendra pas sur sa décision et crois moi, c'est beaucoup mieux ainsi

Nancy poussa un soupir trahissant son désarroi

- pourquoi tu ne les donnerais pas à Paulèle et Dieyna?

Elle sourit doucement

- des enfants Sarah, ce ne sont que des enfants. J'imaginais les enfants diriger cette entreprise et en faire quelque chose de merveilleux, laissant les mauvais souvenirs d'antan et les querelles de famille derrière nous. Ils sont jeunes mais ont la tête sur les épaules, surtout avec Salif à leur côté, je sais que je n'aurai pas à m'en faire. Paulèle et Dieyna ont reçu des biens immobiliers de Fadel et c'était son souhait qu'Aisha reçoive l'entreprise. Je veux respecter sa décision.

- oui tu as raison. D'ailleurs, l'entreprise te serait revenue à toi et à ton mari si vous aviez été là, à la disparition de Fadel. D'ailleurs, l'ouverture de la succession ne devait pas aussi concerner les biens immobiliers dont les filles ont hérité?

- si, la maison familiale et la maison de Kolda mais j'ai refusé. Fadel les a légué à ses filles et je ne vais pas tout défaire pour les spolier de leur héritage. Sarah, il s'agit de tout sauf d'une question d'argent et crois moi, les filles ont besoin d'autre chose en ce moment alors mon objectif n'est pas de leur laisser quelques parts d'une entreprise mais de les mettre à l'abri à tout jamais! Je le dois à Fadel.
Si j'ai fait ça, c'est pour forger les enfants, et resserrer leurs liens, qu'ils soient soudés. Je vais te dire quelque chose que même mes propres enfants ignorent. Je ne t'ai pas caché ma vie à Londres après que je sois partie mais ce que je ne t'ai pas dit, c'est que Frédéric a fait en sorte que je sois à l'abri du besoin et ce durant des décennies. Eric n'avait pas besoin de travailler mais il aime ce qu'il fait, aider les gens, être proches d'eux, c'est primordial pour lui.

- et tu dis que les enfants ne sont pas au courant?

- les épreuves que j'ai traversé m'ont appris une chose. Dans cette vie, il faut se battre pour obtenir ce qu'on veut et s'armer contre tout obstacle ou ennemi. Je voulais que mes enfants aient des valeurs, qu'ils n'aient pas tout sur un plateau. Ils n'ont jamais manqué de rien mais ont eu juste ce qu'il leur fallait pour savoir se débrouiller dans la vie et je suis fière de ce qu'ils sont devenus. Laisse moi t'aider, Sarah. Tu fais partie de ma vie désormais et tu es mon amie.

- je te remercie mais ne t'en fais pas pour moi, j'ai presque trouvé la solution et... je...je t'en parlerai. Laisse moi juste le temps de ..... je m'en occupe et tout va bien d'accord?

- si tu le dis mais n'oublie pas que je suis là et si je constate que tu es en difficulté, je ne te laisserai plus le choix.

- ça n'arrivera pas.

- très bien. Je reviendrai parler aux filles et termine mes tenues sénégalaises, toi aussi. En fait y a que toi qui profite de tes créations! Ou bien c'est Tidiane qui ne te laisse pas respirer? Khay!

Elle rigola de la mine de son amie

- je m'en charge, promis

                   "Fin du flashback"

Aisha et sa mère frappaient à la porte de l'appartement à travers laquelle elles entendaient des voix avant qu'une Dieyna essouflée ne vienne ouvrir la porte.

- Tante Nancy!!!!!!!!

OK.........

Aisha regarda sa soeur se jeter dans les bras de sa mère et celle- ci la serrer dans ses bras.

- eh bien, ça se voit que je t'ai manqué moi aussi.

- mais si tu m'as manqué grande soeur.

- on va dire que je te crois!

Au salon, il y avait Paulèle , Kadia ...... et Racine!

D'où ces voix qu'on entendait alors depuis la porte.

Ils s'amusaient comme des gamins avec une PS4.

- ah oui? Donc c'est ici le quartier général? Salut toi, j'ai pas vu ta moto en bas.

- je ne suis pas venu avec.

- ok. Salut vous.

J'embrassais tout le monde puis voyais tante Sarah arriver le téléphone à l'oreille, nous faisant signe qu'elle arrivait.

L'ambiance était bonne et j'étais plus détendue car commençais à rassembler les pièces du puzzle.

J'étais en plus assez retournée par la dernière révélation de maman qui nous amenait ici.

Elle arrivera toujours à m'étonner on dirait.

- Gossette topal Racine mi dans ses jeux là rek! M'adressant à Kadia

( tu suis encore Racine dans ses jeux debiles?)

Elle se foutait de tout et ressemblait à une ado en pleine crise avec son jean déchiré et son débardeur s'acharnant sur sa manette !

- en français stp! Lança celui- ci

- dis moi en anglais aussi pendant que tu y es! Et puis quoi encore! Apprends le wolof c'est mieux!

- t'inquiète, ma femme m'apprendra!

- ta.... femme? Tu essaies de nous dire que tu comptes épouser une sénégalaise?

- ouais....Dans 10 ans!

On le regarde toutes avant d'éclater de rire.

Je m'entendais super bien avec Racine et Rachel.

Une belle complicité était née entre nous et Racine qui était très réservé au début, commençait à vraiment s'intégrer.

Il adorait venir ici et disait qu'il s' y sentait bien.

- les enfants, j'aimerai vous parler.

- bonjour ma chérie

- tante Sarah

Je lui fis un gros calin comme d'habitude avant qu'on ne s'installe tous autour de maman.

Racine devint tout d'un coup sérieux et éteint respectueusement son jeu afin d'écouter maman.

Il la regardait toujours avec tellement d'amour et de respect...

- ce que j'ai à dire  concerne principalement Paulèle et Dieyna mais nous concerne tous également.

Les filles furent tout de suite intimidées alors que tante Sarah avait le sourire aux lèvres et semblait heureuse.

- vous n'êtes plus des bébés et êtes au courant de beaucoup de choses qui se sont passées au sein de notre famille. Votre papa est parti trop tôt et je le regretterai toujours mais sachant que je suis à vos côtés, il aimerait qu'on soit une famille unie. Je vous aime comme vous aimait votre père, sachez le. Alors j'ai quelque chose à vous demander.
Eric est au courant et les enfants aussi sont d'accord avec moi. Vous avez aujourd'hui plus que jamais besoin de parents et nous aimerions vous adopter.

Tout le monde dans la pièce était au courant sauf elles.

Elles avaient l'air choquées.

- vous ne dites rien?

Paulèle leva les yeux vers elle, le regard grave

- est- ce que ça veut dire que maman ne guérira jamais?

- oh non ma chérie, ce n'est absolument pas ça. Ce serait temporaire pour commencer, le temps que votre mère aille mieux.

- de toute façon, c'est une mauvaise personne lança Dieyna

- Dieyna!!!! S'exclama Paulèle

-Je ne dirai jamais du mal de votre mère devant vous mais vous êtes au courant de l'essentiel. Aujourd'hui, mettons les rancoeurs de côté. Le plus important, c'est votre avenir et votre stabilité. On est une famille et on ne tournera le dos à personne y compris votre mère. On l'aidera à aller mieux et quand ce sera le cas, elle choisira la route qu'elle veut prendre. En attendant, vous êtes des mineures et toi Paulèle, même quand tu auras ton bac, tu n'auras que 17 ans. Il faut un parent qui prenne des décisions pour vous. On en a tous parlé et serions ravis que vous disiez oui mais la décision vous appartient. Prenez votre temps.

Paulèle sembla pensive avant de demander

- tu jures que tu ne l'abandonneras pas?

- je vous le promets

Elle alla alors se blottir doucement dans les bras de maman qui fut surprise car contrairement à Dieyna, Paulèle n'était pas expressive.

Un nouveau départ s'annonçait pour nous tous on dirait.

Maman m'a expliqué la manière dont elle voyait les choses et j'étais évidemment ravie qu'elle ait voulu faire cette démarche pour mes soeurs.

Après le refus de Kadia, elle ne pensait pas apporter d'autres changements mais apparemment sa dernière discussion avec Guilanie, lui avait donné l'idée de l'intégrer dans le capital de l'enteprise.

Je vais essayer de faire confiance en l'avenir et voir ce qu'il nous réserve.

*********** Guilanie Sow ***********

Je mangeais, pensive et repensant à toute cette histoire.

Il faut avouer que je ne m'attendais pas à ça en me rendant à ce Rdv.

Sina a été vraiment mystérieuse sur l'objet de cette rencontre alors le choc n'en a été que plus grand, quand elle nous a annoncé ce qu'elle souhaitait faire.

J'étais larguée mais elle m'a expliqué ses raisons quand on est sorti.

Apparemment, notre dernière discussion après notre retour de la France lui avait donné des idées.

Je me suis confiée à elle sur mon avenir, lui expliquant que travailler me manquait mais surtout, j'avais envie de m'investir dans quelque chose qui me tenait à coeur. Mon travail avec la police française me manquait mais je ne pourrai pas retrouver l'équivalent de mon job ici alors il fallait se remuer les méninges et trouver quelque chose d'intéressant à faire. Dès lors, elle m'écouta attentivement faire mes projets sur la comète en souriant.

Je ne pouvais me douter qu'à ce moment précis, une idée commençait à germer dans sa tête alors que je lui demandais justement quand j'allais enfin rencontrer Aisha.

- plus tôt que tu ne le crois, ma chérie...

Si j'avais su!

Mais quelle peste cette Aisha!

C'est incroyable la manière dont elle nous a accueilli!

Pffffff

- tu rumines encore?

- mais non, je n' y pense plus.

- tu oublies que je te connais Guilanie... mais tu fais bien de ne pas y penser car c'est hors de question que tu acceptes. On n'a pas besoin de ça et si quelqu'un doit prendre soin de toi, ce sera moi et personne d'autre!

- qui t'a dit que j'ai besoin qu'on prenne soin de moi?

- mais je ne te laisse pas le choix, chérie par contre, tu as intérêt à être ferme avec Sina. Je sais que tu l'adores et je ne peux que l'aimer après ce qu'elle a fait pour toi.
Je sais qu'elle veut que tu changes d'avis mais tu ne le feras pas.
La tension que notre arrivée a suscité se sentait à des kilomètres et je ne laisserai pas ma femme entrer dans cette famille de fous! J'espère qu'on est d'accord là dessus.

- tu le sais déjà

- bon montre moi, ce que tu caches là maintenant

- ce que je cache où?

- sous cette robe khana!

- Aziz!!!

Guilanie essayait de cacher ce qu'elle ressentait car les paroles de Nancy n'arrêtaient pas de tourner en boucle dans sa tête.

" Ma Guila, je ne t'ai jamais rien demandé mais je le fais aujourd'hui. Accepte mon cadeau, en guise de remerciement et de reconnaissance. Des années durant, mon coeur de femme et de mère a été torturé. J'ai su me reconstruire mais quand je t'ai rencontré, ce que j'ai ressenti allait bien au delà de l'affection. Je t'ai tout de suite aimée. J'ai peut être su te réconforter  mais toi, tu as su apaiser mon coeur. Ceci n'est rien comparé à ce que tu m'as apporté. Alors ne me le refuse pas."

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