chapitre 65 Liens de coeur
Et votre deuxième partie pour ce soir 😍
Bonne semaine 😘
********** Tidiane Ndiaye **********
Je suis grand père.
Tiey Yalla! Les années passent vite.
Mon garçon est devenu un homme gérant un foyer, une femme et maintenant un enfant?
Même si ça ne nous rajeunit pas, disons Alhamdoulilah.
Ce jour est un beau jour.
Tout ce beau monde, riant et partageant avec nous cette joie d'accueillir un nouveau membre au sein de la famille Ndiaye me donne du baume au cœur.
Des amis de longues dates que je n'ai pas l'occasion de voir souvent ont fait le déplacement et les revoir me fait énormément plaisir.
Je montais les escaliers et me dirigeais vers mon bureau pour y prendre un truc rapidement quand une porte
s' ouvrit devant moi.
LA revoir ELLE, par contre est une autre paire de manches.
Je ne m'attendais pas vraiment à la voir ici, chez moi.
La présence de Kadia, je pouvais aisément l'imaginer pour avoir entendu plusieurs fois son prénom dans les conversations des enfants et avoir compris qu'une belle amitié commençait à naitre entre elle et Amina mais..... ELLE?
Cela me brulait les lèvres alors de demander de SES nouvelles et j'avoue que quelques fois, n' y tenant plus, je leur posais la question, l'air de rien.
La réponse était toujours la même:
" elle va bien"
Ok, mais encore? Dites m'en plus .... avais- je envie de crier..... mais rien de plus, Nada!
La dernière fois que je l'ai vue, c'était après le drame de la prison.
Je ne savais pas comment réagir après la nouvelle de la mort de son mari et surtout après m'être résolu à aller la voir.
Ce n'était pas tant pour lui présenter mes condoléances car dans cette situation "bizarre", je ne sais pas si ce serait le terme approprié...... ce que je voulais savoir, c'est comment elle se sentait.
Je me l'étais imaginée des jours durant mais il fallait que je la voie de mes propres yeux et je vous avoue que sa réaction m'a laissé perplexe.
Il n' y avait pas grand monde chez elle, que des membres de sa famille et celle d'Aisha.
Dès que j'ai posé le pied dans l'appartement, je me suis senti stupide d'être venu et surtout, pas du tout à ma place.
Quand je l'ai vue, cela m'a causé un choc.
Cela se voyait qu'elle avait beaucoup pleuré et vu l'état dans lequel elle était, je ne savais plus que penser.
Evidemment, je ne m'attendais pas à ce qu'elle se réjouisse vraiment de sa mort mais de là à pleurer ce monstre qui l'avait tant fait souffrir encore plusieurs jours après son décès?
L'aimait-elle toujours malgré tout ce qu'il lui avait infligée?
Allait-elle avoir du mal à se remettre de sa mort?
J'y suis resté juste le temps nécessaire avant de repartir avec mes interrogations qui me taraudaient maintenant l'esprit depuis plusieurs mois.
Oui, vous l'avez compris, je n'arrive toujours pas à me la sortir de la tête et croyez moi, la Sarah que j'ai vu ce jour là est très différente de la Sarah que j'avais sous les yeux.
Quand je l'ai aperçue ce matin, j'ai cru avoir une crise cardiaque.
Elle était métamorphosée et à vrai dire radieuse.
Il est impossible que je ne me sois pas fait griller vu les regards que je lui lançais sans pouvoir me retenir.
Quoique je fasse, mes yeux revenaient inévitablement se poser sur elle et là, alors que je ne m'y attendais pas, je me retrouve nez à nez avec elle.
- Sarah...
- excusez moi, Amina m'a dit que je pouvais utiliser cette salle de bain.
- bien sûr que vous pouvez.
- je... euh... on va certainement partir, alors merci pour cette journée et encore félicitations
Elle disait ça en me regardant à peine alors que tout ce que je voulais était tout le contraire!
- non, attendez...
Elle fut surprise que je lui barre la route alors qu'elle essayait de me contourner, et cela a eu le don de me permettre de plonger mon regard dans le sien.
- ohh et puis merde!
- pardon?
Je lui prenais la main et la tirais avec moi en ouvrant rapidement la porte de mon bureau et nous engouffrant à l'intérieur
- mais qu'est ce que vous faites? Arrêtez!
La porte fermée, je me tournais vers elle et la voyais essoufflée.
- désolé même si je ne le suis pas vraiment
- à quoi vous jouez?
- Dieu m'est témoin que je ne joue pas. Sarah, tu es magnifique...
Elle ouvrit la bouche mais rien n'en sortit
- ne dis rien. Il se trouve juste que je ne peux plus garder ça pour moi.
- Monsieur Ndiaye, je...
- Tidiane, stp...
- Ok, Tidiane. Je ne comprends pas.
- c'est pourtant simple. Tu me hantes et tu refuses de sortir de ma tête. J'ai essayé mais t'es toujours là
Inconsciemment, j'avais avancé vers elle et posé ma main sur sa joue, la sentant se raidir.
- Tidiane...
- oui, Sarah
- je vous en prie, arrêtez..
Je la sentais perturbée et aimais à croire alors que je ne la laissais pas indifférente.
- je ne peux pas, c'est déjà trop tard. Laisse moi apprendre à te connaitre. Laisse moi entrer dans ta vie Sarah...
- ...........
Elle déglutit difficilement en ayant toujours ce regard perdu braqué sur le mien avant de reculer, rompant ainsi le charme.
- je dois y aller....dit- elle d'une voix à peine audible
- je vais t'appeler tout à l'heure et stp... décroche.
Elle sortit simplement de la pièce dans le plus grand des silences.
********** Serge Ndiaye ***********
Cette journée a été merveilleuse.
Elle tire à sa fin et la plupart des gens présents sont rentrés.
Je suis heureux.
Non, je suis fou de bonheur et ne me lasse pas de contempler ma superbe épouse et mon fils.
- boy Serge bayil gni gnou noyi s'élança Omar
( Serge laisse les respirer)
Amina me jeta un coup d'oeil et je souris de toutes mes dents sans le faire exprès.
Wallaye depuis 1 semaine, on dirait le plus grand idiot de la terre passant mon temps à sortir un sourire à la Colgate.
- alors à qui il ressemble?
- mo lolou diar na ladj?
( t'es sérieux de poser la question?)
- ah personne ne doit poser cette question?
- toi tu vois une évidence et tu doutes encore?
- ohh Babacar, on a compris que ton fils te ressemble, c'est bon moi ça me va, il peut tout prendre de toi.
- mo degal ma kou nobaté ki mom! Sortit Diarra
( écoutes moi cette folle amoureuse!)
- Diarra kébé, je te signale que tout à l'heure je t'ai vu quand Abass a passé la porte hein
- quoi?
- Ah bon? Amina, faudra qu'on parle en privé, ça m'intéresse dit le principal concerné
- privé, c'est pas la peine! On est en famille. Retiens juste qu'elle a failli s'évanouir
- Serge, parle à ta femme
- bon pour que tout soit équitable, Abass avoue ici et maintenant que tu as annulé ton voyage d'affaires pour les beaux yeux de ma sœur
- j'assume totalement mais ne le dites pas à mon boss.
- heureusement pour toi qu'Aisha est rentrée.
Tout le monde riait, se moquant de Diarra alors que son chéri était aux anges.
- excusez- moi, c'est Oumou qui m'appelle de Paris
- dis leur qu'ils ont raté le baptême du siècle!
Elle mit mon fils dans les bras de son frère qui le berçait d'une main experte.
Je devais reconnaitre que Kébé était vraiment doué.
- tu t'entraines frère?
- boy celui qui a besoin d'entrainement ici, c'est toi!
- cathy va bien, t'es sûr?
- oui elle m'a envoyé un message tout à l'heure et là elle doit se reposer. Il me tarde que notre enfant naisse et que je me débarrasse de tout ce stress.
- j'imagine. Il faut juste qu'elle tienne encore le temps nécessaire.
- c'est ça....
- ça va bien se passer.
- je l'espère et toi Omar, ça va?
- je vais bien.
- Salif ne t'a toujours pas jeté hors de son entreprise où il ne te reste plus qu'à aménager une chambre?
- Serge, lâche moi, tu veux?
- je vais le faire mais avant, j'ai une question. Tu comptes revoir ton comportement envers cette pauvre fille?
- il n'y a aucune pauvre fille ici!
- tu sais bien que je parle de Kadia.
- j'avais compris et je n'ai aucune envie de parler d'elle.
- Serge!
Khadim qui était le seul à pouvoir nous entendre, me faisait signe d'arrêter de parler mais je ne comprenais pas pourquoi, sérieusement!
Je pensais qu'une fois le choc passé, et surtout 5 mois plus tard, qu'Omar allait revoir sa position mais non, vu comment il l'a ignorée toute la journée, il n'en a pas l'intention et la voir si déboussolée me peinait beaucoup.
- Omar, elle n'a rien fait et tu le sais. Le véritable coupable est mort.
- Serge, stp je te le demande laisse tomber!
- ok mais dis moi pourquoi tu lui en veux à elle et pas à sa mère? Elles sont censées avoir commis le même crime, non? Alors pourquoi je t'ai vu parler à tante Sarah et pas à Kadia.
- putain tu saoules à la fin! Je suis allé m'excuser auprès d'elle ok? Ça te va comme ça?
- t'énerve pas Omar, ça ne sert à rien. Tu t'es excusé, c'est un bon début lui sortit Khadim. Serge, on a déjà parlé de tout ça.
- ouais... je ne voulais pas te bousculer mais juste que tu revois ton comportement. Et arrête de tout garder pour toi, on est là et tu le sais.
- je sais merci mais je n'ai besoin de rien.
Je soupirais de dépit mais bon peut être que cette journée aussi belle soit- elle pour moi, lui rappelle de mauvais souvenirs.
Après la naissance de mon fils, j'étais heureux mais la tristesse a pris le dessus dès que j'ai posé les yeux sur Omar.
Il a su me montrer qu'il était très content pour nous, ce dont je ne doutais pas et j'ai vraiment cru qu'il avait passé un réel cap mais...
Je n'aurai peut être pas dû lui parler comme je l'ai fait.
Laissons lui encore du temps.
Tout ça est encore récent et Arame nous manque terriblement à tous.
************* Nancy **************
Le regard que je posais sur mon amie ne me permettait pas de mettre le doigt sur le changement qui s'était opéré en elle.
Elle était devenue bavarde depuis plusieurs jours sans que je n'en comprenne la raison mais sa bonne humeur faisait plaisir à voir.
Sarah et moi, ce fut un véritable coup de foudre amical bref on s'est tout de suite senties très liées.
Son histoire avec mon frère, le fait qu'on ait subi les horreurs d'un même et unique homme, le fait qu'elle ait pris soin de mes nièces, tellement de choses qui font que je ne pouvais que l'aimer.
Nous sommes alors devenues très proches.
Je l'ai soutenue du mieux que je pouvais quand Demba est mort.
Je crois que personne mieux que moi ne pouvait comprendre ce qu'elle ressentait à ce moment là.
Vous savez du soulagement mêlé à de la culpabilité, voilà ce qu'elle ressentait.
Soulagée que cet homme ne soit plus de ce monde et qu'il ne puisse plus faire de mal à personne mais aussi coupable, de l'avoir laissé avoir autant d'emprise sur elle, de ne pas s'être battue plus dur pour préserver les gens qu'elle aimait et se sauver elle-même.
Aujourd'hui malheureusement, il ne restait plus que des regrets, d'amers regrets.
Je l'aiderai à avancer comme j'ai su le faire pour moi.
- Sarah, tu ne me cacherais pas quelque chose toi?
- moi? Non je ne te cache rien.
- hum... c'est vrai ce mensonge? Je ne te crois pas, désolée. Dis moi ce qui te rend si..... je ne sais pas, éclatante
Elle se mit à rire de bon cœur avant de me lancer un regard bizarre
- d'accord, tu as gagné. Il s'appelle Tidiane
- il s'appelle.... waouh.... OK
- je sais que ça te surprend
- tu ne m'as jamais parlé de lui.
- parce qu'il n'y avait rien à dire! Enfin si mais ... je ne pensais pas que...
- oui?
- un autre homme? Vraiment? J'avais pas ça en tête
- et tu crois vraiment que le cœur, il écoute la tête ? Ça se saurait depuis longtemps Sarah! Alors raconte, ce Tidiane? J'adore son prénom
- et tu l'as pas vu, lui!
- A ce point?
- oui, Nancy à ce point! Je me sens ridicule en disant ça, à mon âge!
- t'as pas à avoir honte et ça fait du bien de te voir comme ça et j'ai hâte de le rencontrer. Et Kadia? Je ne l'ai pas vue, elle n'est pas là?
- si elle est avec Inès dans la chambre mais je suis totalement découragée Nancy.
- pourquoi?
- elle commençait à aller mieux, tu l'as bien vu. Les filles l'avaient encouragée à ressortir un peu et se faire belle. J'étais heureuse de la voir revivre jusqu'à l'incident.
- quel incident?
- elle est partie en ville il y a quelques jours et y a rencontré ses anciens collègues.
*****Flashback*****
Kadia marchait tranquillement en direction de la banque où elle allait pour faire le point sur ses finances quand en passant devant un restaurant, elle vit arriver en face d'elle des personnes qu'elle n'aurait jamais voulu croiser.
- mais regardez qui est là?
- mais oui c'est elle!
- Kadia?
Elle resta figée devant ces sourires qui ne lui disaient rien du tout et comprit rapidement qu'elle avait raison de se méfier.
- il parait que ton père est mort! Les funérailles devaient être bien mornes. Qui viendrait aux funérailles d'un homme pareil, sérieusement?
- ce que je ne comprends toujours pas c'est l'air suffisant que tu nous servais tous les matins alors que tu vivais avec le plus grand trafiquant de tout Dakar.
- tu peux te pousser, j'ai à faire.
- hé mey gnou diam dé! A faire? Yow dé kharou rek mola war! Dewago ak gathié ba teye? Lolou sakh moma diakhal
( bas les pattes! A faire? Si j'avais été à ta place je me serais suicidée depuis longtemps si le honte ne me tuait pas avant)
- hé arrêtez, vous ne voyez pas qu'elle est au bord des larmes
- mani na dioye deret! Bayam moko fi def degne key wakh!
( elle n'a qu'à pleurer jusqu'au sang! Son père l'a fait alors on en parle!)
- et si c'était vous dans sa position? Kadia est quelqu'un de bien malheureusement on ne choisit pas ses parents!
Seule l'une du groupe essayait de prendre sa défense mais le mal était déjà fait.
Elle héla le premier taxi qui passait par là et s'engouffra à l'intérieur et depuis, elle s'est à nouveau terrée dans son mutisme.
****** fin du flashback ******
- je ne sais plus quoi faire.
- ton déménagement dont tu parlais, tu en es où?
- ça c'est un autre problème que je suis en train de gérer.
- je t'ai déjà dit que si tu as besoin de quoique ce soit, je suis là, tu le sais.
- merci mais je vais me débrouiller. Je ne sais pas si je vais prendre la meilleure décision mais je dois le faire
- pourquoi j'ai l'impression que tu ne me dis pas tout
- arrête de te faire des idées. T'inquiète pas pour moi.
- tu sais quoi? Je vais lui proposer de venir avec moi quand je repartirai à Barbizon. Je suis sûre que ce cadre paisible réussira à faire des miracles sur elle.
- pourquoi pas? C'est une bonne idée. Les enfants sont bien arrivés?
- oui. Je suis contente de les retrouver. On a beaucoup de choses à gérer mais bon, pour le moment on va profiter d'être en famille.
- tu as raison.
- je vais essayer d'aller parler à Kadia. Les filles rentrent quand de l'école?
- dans 1 heure.
- ohh Racine sera content alors, lui qui voulait les voir. Il ne va pas tarder à arriver.
*********** Inès Ndiaye ***********
Demain.
Je reprends l'avion sans aucune conviction n'ayant aucune envie de partir vers cet endroit froid et morne.
Comment j'ai pu envisager de rester y vivre alors que je me sens si bien auprès de ma famille?
Je suis triste de partir mais arrivée sur place, je donnerai ma lettre de démission et commencerai à faire mes bagages.
Il n'y aura plus qu'à prendre mon mal en patience.
Ils vont me manquer mais je ne pouvais pas partir sans venir dire au revoir à Kadia.
Elle fait partie d'une de mes plus belles rencontres et je l'adore, tout simplement.
Son histoire me crève le cœur même si je ne sais pas tout.
Dieu est grand.
En prenant l'ascenseur, je souriais en me disant que papa avait fait du bon boulot.
Je me rappelle encore quand je suis venue visiter le chantier de l'immeuble alors qu'il était en construction et qu'il ne ressemblait encore à rien.
Quelle ne fut ma surprise de découvrir où habitaient Kadia et sa mère!
Je ne sais d'ailleurs pas ce qui a lié ma langue jusqu'alors mais au début j'avais un doute me demandant si c'était réellement cet immeuble-ci puis avec les derniers évènements et l'accouchement j'y ai pas repensé jusqu'au jour du baptême.
Papa par contre m' a bien fait comprendre dès qu'il en a eu l'occasion qu'il ne voulait pas que les locataires sachent qui en est le propriétaire et que je devrai être plus discrète à l'avenir.
En gros je me suis faite remonter les bretelles mais j'ai agi spontanément aussi!
Bon. OK. Je comprends ce qu'il veut dire et je le respecte.
Tidiane Ndiaye = discrétion.
Quand l'ascenseur s'ouvrit, je me dirigeais vers la sortie quand un spectacle oui, je dis bien spectacle se déroula sous mes yeux.
Une énorme moto s'était garée à mes pieds me stoppant net au bord du trottoir.
Un homme, non un spécimen coupa le moteur et enleva son casque.
Il secoua ses cheveux bouclés et passa ses doigts à l'intérieur pour les discipliner un peu.
Se sentant observé, il se tourna vers moi et me regarda nonchalamment.
Voyant que je ne bougeais toujours pas, il me lança un regard interrogateur
- oui? Je peux peut être t'aider?
- en quoi?
- c'est bon? T'en as assez vu? ou si tu veux, je peux te la refaire...
- .........
J'étais comment dire?
Choquée?
Sidérée?
J'éclatais carrément de rire.
- .... sérieusement?
J'avais du mal à reprendre mon souffle
Il me toisait maintenant sans retenue
- OK. Effectivement j'avoue que le spectacle en valait le détour.
Cette ... fougue! Cette puissance! Cette virilité .... oh my GOD, une véritable bête!
- .........
Ahuri! Etait un bon adjectif pour le décrire
-Bi- cylindre, au moins 1500 cm3, 5 ou 6 rapports?
Un sourire?
Ohh mais c'est qu'il commençait un peu à comprendre.
- quoi? Tu ne pensais tout de même pas que je parlais de toi?
Belle bécane!
Marchant alors fièrement, je déverrouillais la portière.
Merci papa de m'avoir prêté ta voiture.
Je démarrais et lunettes de soleil sur le nez, passais sans un regard devant ce petit prétentieux.
************* Aisha ***************
- t'es prête bébé?
- presque...
- dépêche toi Aisha on va être en retard.
- je sais
Je me mettais devant lui pour mettre mes chaussures.
- comment tu fais pour marcher la dessus.
- la pratique mon cher, la pratique
- je te signale que tu est tombée plusieurs fois dans mes bras en trébuchant donc ta pratique laisse à désirer
- ay Salif ya bone!
( ah Salif, t'es méchant)
- wa gawal, té boufi danou dal!
( dépêche toi et tu n'as pas intérêt à tomber!)
- et tu ne t'es jamais dit que je le faisais exprès?
- hum... maintenant que tu le dis,...
Il m'attira rapidement faisant exprès que je lui tombe dessus.
Mes bras autour de son cou, je lui souris
- tu m'as manqué et j'ai hâte que cette formalité soit expédiée et qu'on soit ce soir pour profiter de ce week end que tu m'as promis.
- moi aussi j'ai hâte. La nuit a été trop courte pour tout ce que j'avais en tête
- Salif mba doma diekhal?
( tu comptes en finir avec moi?)
Il éclata de rire
- j'ai toujours envie de toi, j'y peux rien.
- ok partons d'ici avant que tout ça ne te donne des idées.
- fais juste ton sac avec le strict minimum, je crois qu'on se comprend
- manam aye yefou thiaga rek!
(Ce qui veut dire juste des trucs coquins)
- astafourlah toi maintenant, t'es pire que moi!
- khalatoumako!
( c'est impensable!)
Nous sortions de la maison dans la bonne humeur, le sourire aux lèvres.
A chaque fois que je foulais le seuil de celle- ci, je ne pouvais que me sentir sereine.
Quand Salif m'a dit il y a quelques mois qu'on quitterait bientôt la maison de ses parents, il ne m'avait pas dit qu'on ne retournerait pas à l'appartement.
La surprise fut grande quand au moment de rentrer, il se gara devant une maison en me sortant.
" bienvenue chez nous"
- quoi? Tu plaisantes?
- pas le moins du monde.
- c'est vraiment ... notre maison?
- je voulais t'en faire la surprise. Elle te plait?
- vu ce que je vois d'ici, je sens qu'elle va me plaire.
- allons la découvrir.
Je ne pensais pas si bien dire.
La maison était parfaite!
Ni trop petite, ni trop grande, juste ce qu'il nous fallait.
- que se passe- t- il? Me demanda t- il en entendant mon soupir
Je me tournais vers lui dans la voiture et m'approchais pour lui faire une bise sur la joue.
- juste que je t'aime.
Il me prit la main qu'il serra en entrelaçant nos doigts avant de la porter à ses lèvres.
C'est de cette manière que nous arrivons à l'entreprise, les mains entrelacées.
Dès qu'on passa la porte, tous les regards se rivèrent sur nous mais nous n'en faisions pas cas nous dirigeant vers l'ascenseur en répondant aux salutations des uns et des autres.
Arrivés devant la salle de conférence, nous entrons sous le regard de ma mère, de mon frère et de ma sœur.
- bonjour maman, désolée du retard.
- vous voilà enfin! j'imagine déjà que c'est toi la coupable. Bonjour Salif
- bonjour, désolé
J'embrassais Rachel qui souriait de toutes ses dents
- pour une fois, c'est pas de ma faute!
- ouais, dit celle qu'on a dû appeler 10 fois pour qu'elle se lève lui lança Racine à qui elle lança un regard noir!
- Racine, quand vas- tu raser cette touffe qui te sert de cheveux?
- Aisha, tu sais que je t'aime beaucoup mais touche pas à mes cheveux!
- hum... hum... Aisha, on touche pas à ses cheveux!
Nancy faisait un non du doigt à Aisha tandis que Rachel faisait non de la tête avec de gros yeux!
- ça va c'est bon, j'ai compris et ok j'avoue que t'es mignon comme ça.
- t'as pas dit " mignon"? Svp dites moi qu'elle a pas dit ça
Tout le monde rigolait au moment où l'avocat entrait dans la pièce.
- bonjour tout le monde. Bon nous devons nous dépêcher de signer les statuts avant de passer chez le notaire.
Mme Durville, vous leur avez tout expliqué?
- j'allais y venir. Bon les enfants, j'ai voulu qu' on se réunisse ici pour formaliser l'avenir de l'entreprise. Ma réapparition a soulevé bien des questions concernant le devenir de celle-ci. Fadel avait tout laissé à Aisha mais étant sa soeur, les notaires qui se sont chargés de toute la succession, ont ressorti le dossier et ont estimé que j'étais une héritière légitime de l'entreprise suite au décès de Fadel.
Pour en avoir discuté avec vous, vous savez très bien que cet héritage, je le considère comme vôtre, vous, mes enfants, ma famille.
Aujourd'hui, le partage, tel qu'il est fait est à 50% entre Aisha et Salif....
- si je puis me permettre l'interrompit Salif, je réitère ici même les propos que j'avais tenu à Aisha lors de l'application du testament et souhaite lui restituer toutes les parts.
- je sais que tu n'en as pas après ça Salif mais je te fais confiance aveuglément et cela me rassure que tu fasses partie intégrante de tout ceci. Ils sont tous encore très jeunes et inexpérimentés dans le monde des affaires, y compris toi Aisha alors que toi non alors laissez moi vous dire comment je vois les choses. Maitre comme convenu, on va diviser les actions de l'entreprise en 5 parts égales: Aisha, Salif, Racine, Rachel....
je suis devenue nulle en maths?
Elle a bien dit 5?
- et vous serez la 5ème partie prenante Nancy? Demanda l'avocat
- non.... veuillez m'excuser. Elle se leva pour s'éloigner un peu.
"Allô, vous êtes où?"
On se regardait tous avec incompréhension alors qu'elle continuait son appel
" parfait, passez moi l'agent. Mr Diène, veuillez les faire monter Svp. Merci"
Elle se rassoit et nous regarde
- vous devez certainement vous poser des questions mais n'ayez crainte je sais très bien ce que je fais. Cette répartition me tient à cœur et j'ai mes raisons. La personne qui va passer la porte dans quelques minutes sera la 5ème partie prenante même si elle ne le sait pas encore. Je lui fais entièrement confiance et je suis sûre que vous vous entendrez à merveille.
Quelques instants plus tard, on toqua à la porte et un couple Inconnu pénétra dans la pièce en nous scrutant tous un à un alors que ma mère se levait pour les prendre dans ses bras.
- vous êtes là! Merci d'être venus. Mes enfants, voici celle dont je vous parlais, une personne qui fera désormais partie de nos vies et que je considère comme ma propre fille.
Je vous présente Guilanie SOW.
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