Chapitre 60 True LOVE
Comment je vais faire pour sortir d'ici?
C'etait la seule phrase à laquelle Nancy arrivait à penser.
Tous ses sens étaient concentrés sur cet unique but, trouver un moyen, peu importe lequel, pour se tirer de là.
C'est tellement injuste!
Elle quittait un enfer pour en retrouver un autre!
Non!
Peu importait de quelle manière elle allait s'y prendre, elle se battrait jusqu'à son dernier souffle pour se sortir de cette situation dans laquelle elle s'etait fourrée elle-même.
Pourquoi lui avait-elle fait confiance?
A papi, elle n'avait jamais accordé sa confiance mais Nafi?
Elle lui avait un coup pareil en lui mentant effrontément les yeux dans les yeux?
Elle qui pensait avoir trouvé en elle une personne formidable et pleine de compassion?
Elle qui pensait que son unique but dans la vie était de réussir dignement et aider sa famille à sortir de la misère?
Toute cette histoire était-elle seulement vraie?
Cette fille qu'elle accompagnait au lycée était-elle sa soeur?
Oh mon dieu!
Et si, elle était l'une de ses victimes?
Elle était tellement jeune!
Oh non, qui sont ces gens?
Nancy faisait les 100 pas dans la chambre sans arrêt quand elle eut une idée.
Ils croyaient qu'elle allait leur faciliter la tâche?
Ils verront!
Elle allait leur montrer de quoi elle était capable!
Avoir tout perdu ne signifiait pas devoir se laisser faire et abandonner!
Elle a eu envie de mourir et de tout laisser tomber mais c'est fini!
Qui étaient- ils pour croire qu'ils pouvaient jouer avec la vie des gens ainsi?
Elle se dirigea vers le plateau posé sur la table et avala tout ce qui s'y trouvait.
Pas une seule miette ne fut laissée de côte.
La bouteille d'eau d'1 litre 50 subit le même sort.
Elle en but encore et encore au point d'être écoeurée à jamais.
Plus l'heure avançait et plus son coeur battait la chamade et la nervosité la gagnait.
Ses larmes sortaient sans qu'elle ne puisse rien y faire et désespérée, elle se jetait au sol et pleurait toutes les larmes de son corps pour se ressaisir quelques instants plus tard aussi determinée que possible!
Elle valsait ainsi entre espoir et desespoir.
La réalité était qu'elle ne savait pas à quel saint se vouer et qui allait la sortir de ce pétrin.
Des coups toqués à la porte la firent sursauter et d'après ce qu'Evans hurla à l'autre bout, elle comprit qu'il était temps qu'elle se prépare.
Le moment d'executer son plan était venu.
Comme menée à l'abattoir, elle se leva et alla se doucher en se frottant énergiquement.
Elle ne savait se doucher que de cette manière maintenant et se frottait quelques fois jusqu'au sang, se sentant sale en permanence depuis.......
Depuis l'incident......avec Demba.
La mort dans l'âme, elle enfilait cette chose qui laissait tout son dos entièrement nu.
De fines ficelles se croisaient pour retenir le semblant de tissus qui cachait ses seins.
La robe la moulait outrageusement et jamais elle n'aurait osé mettre cette tenue pour aller où que ce soit.
D'autres coups frappés à la porte furent accompagnés d' un cri
- I' M COMING!
( je vais entrer!)
la porte s'ouvrit sur Evans mais il n'etait pas seul!
Il etait accompagné d'une femme, une asiatique qui entra à sa suite et tenait une malette à la main.
~~~~~~
Il me demanda de m'asseoir sans que je ne comprenne ce qui se passe alors que la femme sortait tout un tas de choses de cette malette.
- hé lachez moi! Vous entendez lachez moi!
- shut up!
( la ferme!)
Je pris peur et me laissais faire.
La femme avait deposé une serviette sur mes epaules et fabriquait je ne sais quoi sur ma tête.
Je voyais juste des cheveux tomber ça et là puis elle s'attaqua à mon visage.
Je voulais lui parler et lui demander de m'aider mais Evans ne bougeait pas de là et surveillait ses moindres faits et gestes.
Quand elle eut fini, j'entendis juste un sifflement sortir de la bouche de ce type tandis que la jeune femme rassemblait ses affaires et sortait de là sans que je ne puisse rien faire pour la retenir.
- oh my god! Come on baby.
( oh mon dieu! Allez bébé, suis moi)
Il me tira hors de la chambre et je vis le fameux Nicholas, confortablement installé sur le fauteuil, qui eut un sourire assez satisfait en me voyant apparaitre.
Les talons que l'autre me fourrait dans les mains me donnèrent le vertige rien que de m'imaginer dessus.
Je les mis silencieusement et me laissais conduire hors de l'immeuble, resserrant les pans de la veste qu'il m'avait jeté à la figure.
Dès qu'on mit le pied dehors, je criais à pleins poumons
- help! Help
( A l'aide! A l'aide!)
Une main immense s'écrasait alors sur ma bouche et je sentis des lèvres dégoutantes sur les miennes m'ettoufant litteralement.
Les gens se mirent à rire alors que ma tete se heurtait violemment la voiture alors qu'on me bousculait à l'interieur.
Il se mit alors à proférer toutes sortes de menaces mais j'etais sur le point de defaillir de dégout.
La voiture roula durant un certain temps avant qu'on arrive dans un hôtel luxueux, on pouvait le dire.
Je ne fis plus attention à ce qui m'entourait mais sentais les regards insistants sur moi, m' interrogeant sur le pourquoi jusqu'à ce que mon regard croise dans le miroir accroché au mur, le regard d'une femme, qui me ressemblait.
Si ce n'etait Nicholas qui me tenait le bras, J'aurai juré que c'etait
quelqu' un d'autre.
J'avais beaucoup de peine à me reconnaitre.
Etait- ce réellement moi?
Cette femme?
Oui, femme?
Je ne ressemblais en rien à la jeune fille de 18 ans qui a debarqué dans ce pays hier.
J'etais quelqu'un d'autre.
Je fus conduite dans un salon où se trouvaient des gens plutôt élégants de toutes nationalités et là encore tous les regards se tournèrent vers moi.
Nicholas, qui avait l'air dans son élément, connaissait visiblement tout le monde.
Un homme s'approcha de nous, tout sourires et ils echangèrent quelques mots avant que ce dernier ne me jette un regard pervers qui encouragea Nicholas qui m'arracha la veste que je portais.
L'homme en question lui remit quelque chose et cet imbécile est venu me menacer.
Je le compris plus par le ton qu' il employait que par ce qu' il debitait dont je ne saisissais pas un traitre mot.
Me laissant trainer vers la chambre, je me préparais psychologiquement a affronter cet homme et cherchait en meme temps le moyen de m'echapper de tout ça.
Je commençais à degouliner de sueur, tellement la peur me tiraillait.
Des vertiges me prirent soudain si bien que je me retenais à la rambarde de l'escalier.
Un etage plus haut, il me fit entrer dans une chambre tapissée de rouge.
Je me serai crue dans un decor de film.
L' homme parlait doucement et quand je sentis la main qu'il posa sur mon epaule, je me sentis encore plus mal si bien que j'eus juste le temps de me retourner avant de lui vomir dessus tout ce que j'avais ingurgité un peu plus tôt.
-what the.......?
( qu'est ce que...?)
Il se mit à s'agiter dans tous les sens alors que je toussais bruyamment après avoir vomi toutes mes tripes et me tenait le ventre.
- hospital,..... from africa.... die......die
( hôpital.... en Afrique..... mort....mort)
Je le vis ouvrir de gros yeux et arracher presque la porte pour se retrouver face à Nicholas qu'il saisit par le col.
- she stays away from me!!!
( qu'elle reste loin de moi!!!)
S'en suivit une discussion animée en anglais avant que Nicholas pénètre comme une furie dans la chambre pour m'asséner une gifle retentissante qui me fit perdre connaissance.
Je me reveillais le lendemain sur le lit de cette chambre qui m'etait désormais devenue familière.
Un sentiment d'abandon m'envahit aussitôt.
2 jours durant je fus enfermée, sans boire ni manger.
J'etais tellement faible que j'arrivais à peine à me lever pour prendre une douche.
A l'aube du 3ème jour, la porte s'ouvrit pour laisser passer ..... Evans.
Un plateau repas..... enfin! Je me jetais dessus comme l'affamée que j'etais mais à ma grande surprise, à peine commençais- je à remplir mon ventre que je sentis un haut le coeur et rendis tout ce que je venais d'avaler.
A partir de là, ils crurent que j'etais réellement malade car s'ensuivit un veritable état fievreux durant lequel je ne faisais que dormir et me reveiller.
Plusieurs jours plus tard, ne me demandez pas combien, je serai incapable de vous le dire, je me remettais doucement.
Nicholas me fit alors comprendre que la comédie était terminée et qu'il fallait que je bosse pour rembourser tout l'argent qu'il avait versé pour m'avoir.
Le soir venu, il me remit des habits comme la derniere fois et je m'executais à nouveau comme un automate.
Durant le trajet, je ne tentais rien sachant que mon sort était scellé.
Un autre jour, un autre hôtel, le même but.
Une chambre que je ne pris même pas la peine de detailler, envahie par l'odeur d'un cigare, jusqu'à ce qu'une voix me fit surauter.
- waouh quelle beauté
Je me retournais alors brusquement pour le regarder
Il était très agé mais....
- vous parlez français?
- bien sûr que je parle français pardi!
- oh mon dieu,
Je courais me jeter à ses pieds
- oh mon dieu, je vous en prie, je vous en supplie laissez moi partir. Je ne suis pas ce que vous croyez. Demandez moi tout ce que vous voulez mais pas ça! Pas ça! Pas encore! Je vous en prie...
- hé hé mais qu'est ce qui se passe ma petite?
- je ne suis pas une prostituée, ils me retiennent prisonnière, je vous en supplie amenez moi. Sauvez moi. Faites de moi votre servante, votre cuisinière tout sauf ça! je serai obeissante je vous le promets mais sauvez moi
- calmez vous, calmez vous. Je savais qu'à mon âge, mes conneries ne donneraient rien de bon! Pfff relevez vous et dites moi comment vous vous appelez ma beauté
- Nancy
- enchanté Nancy, je suis Frédéric De Marcy et je ne vous veux aucun mal. Mon seul vice est d'être vicieux..... malheureusement. Ne pleurez pas. Vous m'êtes fort sympathique et j'ai envie de vous aider.
- vous le ferez?
- puisque je vous le dis. Vous avez un si beau visage Nancy. Je pourrai faire des merveilles avec ces yeux.... vous n'avez que la peau sur les os mais on va y remédier. Allez levez vous
- où allons nous? Ils sont là dehors!
- vous me faites confiance?
- je ne sais pas.
- vous n'êtes pas si bête que ça finalement! Donnez moi votre main.
-........
- allez je n'ai pas toute la soirée!
Ma main dans la sienne, j'avançais hesitante quand il ouvrit la porte et me sourit
- Allons défier le monde ma Nancy!
********** 3 ans plus tard **********
- mais ça suffit! Je n'en peux plus!
- pffffff!
- ce n'est pas la peine de souffler sans arrêt! J'ai mal aux pieds Eric!
- ecoutes Virginie, tu as voulu venir alors souffre en silence!
- ........
Mais qu'est ce qui m'a pris de faire ce voyage?
Qu'est ce qui m'a pris tout court?
On a flané toute la journée dans les rues de Londres et j'etais moi- même fatigué mais je preferais ça que de rester en tête à tête avec " ma fiancée".
Oui, j'ai commis la folie de la demander en mariage alors que je sais pertinemment que je ne l'aime pas.
Alors pourquoi?
Pour enfin ...... avoir une vie, enfin tourner la page, faire le deuil et ....... l'oublier.
Je suis jeune oui mais la pression familiale a eu raison de moi.
Virginie est une fille bien et je m'efforcerai de l 'aimer, du moins c'est ce que je m' exhortais à me dire pour me convaincre que je faisais le bon choix.
- Eric stp, rentrons, je suis fatiguée.
- Virginie pour une fois, tu ne peux pas faire des choses de ton âge? Comment tu as pu sortir en talons pour une promenade en ville et après tu te plains?
- pourquoi tu me traites toujours de la sorte?
Je m'arrêtais en soupirant en revint sur mes pas.
- tu as raison je m'excuse. Allez viens, on va......
Une image qui entra dans mon champ de vision m'interrompit net.
Je clignais plusieurs fois des yeux pour mieux distinguer l'image mais elle disparut sous le panneau remplacé par une autre.
Mes pieds me guidèrent alors jusque devant le panneau d'affichage, sourd à la voix de Virginie qui me parvenait au loin.
2 autres images defilèrent sur le panneau avant que celle que je voulais voir ne reaparaisse sous mes yeux.
Mon coeur battait à cent à l'heure et je crus durant de longues minutes que j'etais en train de divaguer complètement.
L'affiche disait en anglais
SINA.
Ne ratez pas le Rdv de l'année......
C'etait une publicité pour une sorte de défilé de mode suivi d'un cocktail qui devait avoir lieu a l'occasion de festivités qui se deroulaient toute la semaine dans la ville.
SINA.
Qui est- elle?
Elle me le rappelait tellement.
Etait- ce la nostalgie qui parlait?
Depuis ce matin, je pensais à elle sans arrêt d'où mon humeur exécrable avec Virginie.
- mais qu'est ce que tu fais? Je te parle depuis tout à l' heure mais tu n'entends pas. Pourquoi tu fixais cette affiche de la sorte?
- c'est l'évènement que je regardais.
- tu veux y aller?
- pourquoi pas? Oui..... j' ai envie d' y aller.
Aussitôt dit,aussitôt fait.
Au lieu de nous poser quelque part comme prévu, je la trainais à l'endroit indiqué pour prendre les places et assister à ce fameux defilé.
Je ne tenais plus en place 2 jours durant, ne sachant réellement pourquoi.
Le fameux jour, j'etais très nerveux.
Assis derrière ce podium,le programme à la main, beaucoup de jeunes londoniens et français avaient fait le deplacement pour cet évènement huppé organisé par Frederic De Marcy, une figure dans le milieu.
Le nom me disait vaguement quelque chose car pris par mes etudes de medecine, je n'avais guerre le temps de m'adonner à certains loisirs.
Le programme que je tenais à la main parlait d'elle en ces termes:
SINA, la muse de Frederic de Marcy.
.............
La soirée battait son plein quand soudain les lumières furent baissées et une musique douce accompagna l'entrée des mannequins sous les crepitements des appareils photos.
Je les regardais sans les voir vraiment, le souffle coupé, attendant,
Attendant.....
L'attendant....
ELLE.
Son apparition fit des ravages dans mon coeur et tandis qu'elle se mouvait lentement sur la scène sous les applaudissements, j'en eus le souffle coupé quand elle fut devant moi.
C'est.......
Impossible.
Ce visage.
Ce nez.
Ce regard.....
Etais- je en train de devenir fou?
- Eric, ça va?
Un hochement de tête était la seule chose que j'etais capable de faire, incapable de détacher mes yeux de celle que je voyais, n'osant croire ce que mon esprit était en train de me dire.
Quand elle disparut derrière ce rideau, je me levais d'un bond pour me diriger d'un pas décidé vers les coulisses sous le regard ébahi de Virginie et son exclamation scandalisée.
Je fus arrêté par les agents de sécurité et j'avais beau essayé d'expliquer avec mon anglais laborieux qu'il me fallait absolument LA voir, on me jeta dehors sans aucun ménagement.
Virginie bouda toute une journée pour lui avoir fichu la honte de sa vie disait- elle, loin d'imaginer que je ne dormais plus et etait a mille lieues de toutes ses considérations.
Obsédé.
Voilà ce que j'etais devenu.
Je passais mon temps à ecumer les magazines a la recherche du moindre paragraphe parlant d'ELLE.
la presse londonnienne disait qu'ils étaient en couple.
Ce vieux type?
Non, elle n'a pas pu tomber si bas!
Mais qu'est ce que je raconte?
Je parle de cette SINA comme si c'etait elle.
En tout cas les seules photos qui circulaient d'elle la montraient toujours au bras de ce De Marcy.
Je n'en dormais plus et me nourrissais à peine.
Le pire, j'ecrivais des mots que j'allais déposer a la supposée adresse de De Marcy à Londres, me faisant passer pour un admirateur secret mais signant toujours mes missives E.D.
Tous les jours, un nouveau message.
Virginie menaçait de rentrer à Paris mais vous voulez la vérité?
Je n'en avais cure!
Le prochain évènement où je pouvais la rencontrer se passait demain.
Rien ni personne ne m'empechera de la voir.
Le soir venu, je m'y rendis seul, vétu élégamment.
Elle ne fit qu'une brève apparition sur la scène comme à son habitude mais était vétue d'une robe somptueuse, applaudie par Frédéric De Marcy lui même.
On lisait dans son regard tellement de sentiments que j'eus envie de vomir tellement ç'en etait insupportable de l'imaginer avec un autre et de surcroit un homme qui pouvait largement être son père.
J'etais fou de jalousie.
Jaloux pour une femme que je ne connaissais même pas.
Me dirigeant doucement vers les coulisses alors que tout le monde était focalisé sur la scène, je reussis à me faire passer pour un livreur en saisissant au passage l'un des innombrables bouquets de fleurs posés sur une table.
Il y avait une loge à son nom : SINA, dans laquelle je me faufilais.
De longues minutes qui me parurent une éternité s'écoulèrent avant que je n'entende le grincement de la porte.
Assis au fond de la pièce,elle ne me vit pas tout de suite et agissait donc le plus naturellement du monde.
Je l'admirais à souhait et la détaillais centimètre par centimètre.
C'etait ELLE!
- tu es encore plus belle qu'avant "Naomie", disais- je l'appelant par le surnom que je lui donnais plusieurs années auparavant.
Elle stoppa son geste en l'air et se figea tandis que je me levais.
Se retournant lentement au rythme de mes pas qui se rapprochaient, sa respiration saccadée et ses mains tremblantes me confirmaient ce que j'esperais si ardemment.
- je n'en ai pas cru mes yeux quand je t'ai vue sur cette affiche, au détour d'une rue.
SINA, c'est ainsi que tu te fais appeler maintenant?
- vous vous trompez de personne. Sortez d' ici.
- ne me la fais pas, Nancy. Je sais que c'est toi! Tous ces artifices ne servent à rien à mes yeux! Qu'est ce que tu fais avec un type comme lui? Et pourquoi m'as- tu laissé croire que tu etais morte!
- lachez moi!
Je ne me rendais même pas compte que je venais de lui saisir le poignet.
- Nancy,......je t'ai crue morte. Tout ce temps, je t'ai crue morte mon amour...
Elle leva alors des yeux embués de larmes vers moi
- Nancy.....
- Eric....c'est bien toi?
- oui mon coeur, c'est bien moi! Et j'ai cru devenir fou !!! Oh mon dieu!
Elle se jeta dans mes bras en pleurs et je la serrais à l'etouffer
- mon amour... je ne peux y croire. Comment? Où etais- tu ma Nancy? On a tellement de choses à se dire.
Et c'est ce qu' ils firent!
Remonter le temps.
Virginie comprit bien assez tôt qu'elle n'avait plus sa place dans la vie d'Eric mais elle s'en doutait un peu.
Fredéric que tout le monde prenait pour l'amant de Nancy etait un célèbre photographe de mode qui aimait les plaisirs de la chair mais avait vu en Nancy quelque chose de beau, quelque chose d'éblouissant.
Il fit d'elle sa muse et la propulsa sur le devant de la scène Londonienne.
Elle lui sera toujours reconnaissante de tout ce qu' il avait fait pour elle, depuis ce jour où il l'a sortie de cette chambre d' hôtel et a changé sa vie.
Il fut terrassé quelques années plus tard par une maladie fulgurante mais l'a aimée comme sa propre fille jusqu'à son dernier souffle, lui leguant une fortune colossale.
Eric et Nancy se sont retrouvés et aimés à nouveau comme jamais.
Les parents d' Eric qui n'arrivaient toujours pas à croire à la reapparition de celle qu'ils n'ont jamais voulu pour leur fils, se sentirent vaincus par le destin et apprirent à accepter leur belle- fille.
Vous l'aurez compris, Eric et Nancy n'ont pas attendu pour se marier.
Eric souhaitait panser toutes les blessures de sa bien aimée après qu'elle lui eut raconté tout ce par quoi elle était passée.
Nancy se sentait désormais en securité dans leur havre de paix où ils se sont installés après qu'Eric ait pris son premier poste de medecin : Barbizon.
***************
Un silence de plomb s'etait abattu dans le salon où on n'entendait que la voix
d' Haby qui ne se rendait pas compte de rien.
- je n' en reviens pas.....
Aisha brisa ce silence et eut pour reponse un sourire tendre de son père.
- Tant de choses se sont passées et pourtant nous sommes tous là aujourd'hui entourés par la plus belle chose dont on pouvait rêver : notre famille.
- Maman, tu as vécu .... tout ça? Demandait Rachel
Nancy garda le silence, emue par ces souvenirs qui l'avaient envahie.
- vous avez une maman exceptionnelle. Aisha, mon coeur, maintenant qu'on t'a retrouvée, on ne t'abandonnera plus jamais.
N'arrivant pas à prononcer un seul mot, elle se contentait de hocher la tête.
- je peux te prendre dans mes bras? Continua Eric
Pour toute reponse, Aisha se jeta dans ses bras.
La vie est imprévisible.
La vie n'est pas parfaite mais entourés des bonnes personnes, tous les défauts s'effacent et se perdent en cours de route.
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