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Chapitre 51 Double JE

*********** Tanor Cissé ************

Le silence.

Dans son sens actuellement le plus courant, c'est l'absence de bruit, c'est-à-dire de sons indésirables.

Le silence absolu est l'absence de tout son audible.

C'est ce que je ressentais, un silence absolu.

Excepté que dans l'endroit où j'étais, je devais être le seul dans ce cas.

Le brouhaha de la salle me revint en pleine figure, m'agressant presque.

Durant de longues minutes, j'étais indifférent au monde qui m'entourait, uniquement captivé par l'image que j'avais sous les yeux.

Tabara.

Une chose me choque.

Je passe du temps avec elle, beaucoup de temps dernièrement.

Seulement, pour la première fois, depuis très longtemps, je vois une femme sans pouvoir la toucher.

Je n'ai même pas le droit de poser le plus petit doigt sur elle et putain c'est pas l'envie qui manque!

Je donnerai n'importe quoi pour me retrouver à la place de cette glace au chocolat qu'elle savourait en parlant.

Vous voulez savoir?

Je n'ai absolument aucune idée de ce qu'elle raconte!

La seule chose que je sais, c'est que cette " relation", cette proximité que j'ai réussi à créer, n'a pas de qualificatif et je ne cherche pas à mettre un nom dessus.

Pour le moment, on passe du temps ensemble et bizarrement ça me suffit.

- tu m'écoutes Tanor?

- hum... hum

Je buvais une gorgée de mon café en souriant

- menteur!

- ok désolé. Alors, contente de reprendre le boulot?

- je crois que oui....

Elle soupira avant de poser sa cuillère

- .... ça va me faire drôle, au début, je pense mais je m'adapterai...

Elle disait ça plus pour se convaincre elle- même je crois.

Je souriais légèrement pour la rassurer et instinctivement, voulus poser ma main sur la sienne avant de me raviser, quelque peu dépité.

- ça ira. Tu commences, ça te plait, tu fonces! Ça ne te plait pas, tu te casses, c'est aussi simple que ça.

- Tanor, tu peux parler pour toi et pour moi, oui. Nous sommes des privilégiés et on peut se permettre ce genre de caprices, en théorie! Certes, je n'ai pas cherché du travail parce que je suis dans le besoin mais tu ne crois pas que ce poste qu'on m'a donné, une personne peut être plus méritante et qui en a plus besoin, aurait pu l'avoir?

- tout de suite les grands mots!

- mais c'est vrai! Même si ça ne me plait pas au début ou que..... je ne suis pas à l'aise, je ferai des efforts avant de baisser les bras, ne serait- ce que par respect pour les autres candidats non retenus et pour la confiance qu'on m'a accordé.
Tu devrais prendre les choses plus sérieusement...

Elle semblait irritée

- tu es fâchée?

- non! Je voudrai juste que... pfff laisse tomber!

- que je sois plus sérieux....

Elle piqua dans sa coupe en levant les yeux au ciel

- ok. Je te promets que je ferai des efforts mais avant fais moi goûter à ce coulis de chocolat qui semble appétissant

- tu peux toujours rêver!

- allez!

- non! Hors de question!

Je me penchais vers elle et ouvrit la bouche attendant ma bouchée

- tu ne vas pas me foutre la honte devant tout le restaurant?

Elle faisait de gros yeux

- arrête tes conneries!

- j'attends

Elle se dépêcha de me donner ma glace mais quand elle voulut sortir la cuillère, je la retins entre mes dents et la laissa ressortir lentement en ne la quittant pas des yeux.

Tabara était comme figée et baissa le regard précipitamment mais j'eus le temps de voir le trouble que j'avais semé en elle et ce n'était pas pour me déplaire.

Elle me plaisait et ce depuis très longtemps mais sa relation avec mon meilleur ami me dérangeait car je ne la comprenais pas.

Autant les choses semblaient claires pour moi du côté de Salif, autant je m'ðtais persuadé qu'elle, était amoureuse de lui sans vouloir l'avouer.

Du coup, je la rejetais et elle ne semblait pas m'apprécier non plus mais les choses commençaient à changer.

Ils ne sont qu'amis, c'est plus que clair maintenant.

L'autre veinard se la coule douce loin de tout avec sa magnifique femme et Elle est ici, avec moi alors rien ne m'empêche d'essayer et j'en avais vraiment envie.

- tu ne manges plus?

- j'en ai assez mangé je crois.

- ou c'est parce que tu ne veux pas partager la même cuillère que moi?

- n'importe quoi!

Je saisis la cuillère et la lui tendis sans un mot

- Tanor arrête......

Ses yeux me suppliaient mais ça ne m'arrêtait pas, il fallait que je brise cette barrière.

************* Tabara **************

Il me regardait avec cette lueur de défi dans le regard et malgré moi, j'entrouvrais les lèvres.

Dans un geste que je ne souhaite pas décrire, il me fit manger le reste de la glace.

J'avais chaud et cette réaction que je n'avais plus eu depuis très longtemps à l'égard d'un homme, me perturbait profondément et me donnait envie de fuir.

D'abord le regarder se lécher sensuellement les lèvres, puis ça?

- on peut rentrer?

- si tu veux.

Dans la voiture, c'était un silence de mort.

Mes pensées étaient désordonnées et sa proximité qui ne me gênait plus depuis quelques jours m'oppressait maintenant au plus haut point.

Dès qu'il se gara devant la maison, je descendais de la voiture mais il fut plus rapide que moi et me retrouvait sur le trottoir avant que je n'ai pu faire un pas.

- dis moi ce qui se passe...

- je... je veux juste rentrer Tanor

Je n'arrivais pas à soutenir son regard car non, je ne voulais pas y lire ce que je devinais aisément

- désolé si je t'ai un peu bousculé mais j'ai envie de faire quelque chose Tabara et je te demande juste de ne pas me repousser

Prise de panique, je levais les yeux au moment même où il me prit dans ses bras me coupant le souffle.

Il chuchota alors doucement en me serrant très fort et caressant mes cheveux alors que je n'arrivais plus à bouger

- c'est juste moi et je veux que tu saches que je suis là. Je suis ton ami mais je veux aussi être plus que ça pour toi. Fais moi juste confiance, c'est tout ce que je te demande

Il se recula pour me fixer avant de me raccompagner à la porte.

- je t'appelle demain

Un hochement de tête et quelques minutes plus tard, je me retrouvais adossée à la porte de ma chambre, le coeur battant.

Ne sachant quoi faire, je regardais l'heure, 22h 57 et envoyais un message à Diarra

- j'ai besoin de toi, je suis perdue.

************** Kadia **************

Cette journée avait pourtant bien commencé.

Les filles sont à l'école.

Maman avait tenu à ce qu'elles y aillent pour ne pas rester a la maison à se morfondre mais aussi parce que Paulèle passait le bac cette année.

C'était donc hors de question qu'elle le rate alors que rien de ce qui se passait n'était de sa faute.

Pour ma part, j'avais posé une semaine de repos pour pouvoir mettre de l'ordre et soutenir maman qui paraissait pourtant forte à vue d'oeil mais je savais qu'elle souffrait.

Comme je le disais, la journée avait bien débuté avant que je ne reçoive l'appel du commissariat nous demandant de nous y rendre de toute urgence pour l'audition car il y avait du nouveau.

Les choses ne devaient pas se passer comme ça car Serge avait dit qu'il nous tiendrait au courant du jour convenu pour s'y rendre.

Sauf que là, rien ne va, j'essaie de le contacter depuis tout à l'heure mais il est injoignable!

De guerre lasse, j'appellais Amina qui saura sûrement me renseigner.

- allô ma chérie, comment vas- tu?

- bonjour ma puce, j'espère que tu ne m'en veux pas de ne pas t'avoir redonné de nouvelles ce week end.

- non kadia, quand on s'est eu, tu m'as rassurée et je t'avoue que je te trouve vraiment courageuse

- je n'ai pas le choix Amina et je te remercie encore une fois pour ton soutien

- je regrette de ne pouvoir faire plus

- vous en faites déjà bien assez, crois moi et je t'appelais en fait parce que je n'arrive pas à joindre Serge. Tu saurais comment le joindre?

- ah oui, il avait une audience au tribunal et disait que ça risquait de lui prendre une bonne partie de la journée

- mince!

- Que se passe- t-il?

- on est convoqué au commissariat plus tôt que prévu et je...

- tu as besoin de lui.... Kadia, t'arriveras pas à le joindre. Appelle Omar, il saura quoi faire

-........

- allô, tu es là?

- oui.... je vais .... je l'appelle

- toujours pas de nouvelles pour ton père?

- non, toujours aucune trace de lui.....

- ça ira, tiens bon ok?

- merci Amina

Je raccrochais en soupirant.

Il ne reste pas d'autre choix.

La sonnerie du téléphone dans mes oreilles semblait amplifiée

- allô

Ma respiration se bloqua malgré moi à l'entente de sa voix

- .....

- allô?

- euh...bonjour Omar, c'est Kadiatou Kane

-......... Kadia?

- oui, je ne te dérange pas?

- non, je t'en prie

- je ne t'aurai pas appelé mais Serge n'est pas disponible et je ne sais pas quoi faire

- Kadia, que se passe- t- il?

- le commissariat nous demande de venir de toute urgence pour l'audition car il y aurait du nouveau, apparemment.

- maintenant?

- c'est ce qu'ils ont dit à ma mère. Penses- tu pouvoir.....

- on se retrouve là bas dans 1 heure.

- merci

Je raccrochais avant de me laisser tomber sur le canapé les mains sur ma tête qui semblait vouloir exploser.

Mon dieu, aidez moi.

Aidez moi à.... oublier.... et chasser tout ceci de ma tête et de mon coeur.

Je ne suis pas ce genre de femme et je ne le serai jamais.

- Kadia qu'est ce qui t'arrive?

Je levais les yeux vers ma mère qui me regardait, avec une mine qui me fendait le coeur.

Elle vient s'asseoir à côté de moi et essuie mon visage inondé de larmes.

- je te demande pardon Kadia

- ne dis pas ça maman, tu n'as rien fait, au contraire

Elle me regarda et se mit à pleurer de chaudes larmes me laissant ébahie.

Oui, elle avait exprimé son chagrin et ça se voyait qu'elle allait mal mais là, là elle craquait litteralement.

- maman, je t'en prie, ne fais pas ça, stp

- je te demande pardon ma fille, je ne voulais pas ça, je n'aurai jamais imaginé que les choses puissent se passer ainsi....j'aurai dû prendre cette décision, il ya bien longtemps et le sortir de nos vies...

Elle hocquetait et débitait des paroles qu'elle seule comprenait.

Je ne pouvais rien faire d'autre que pleurer dans ses bras.

- allez maman, on doit se serrer les coudes comme jamais. Les filles comptent sur nous et n'ont plus que nous. On doit rester fortes.

- excuse moi. C'était à moi de veiller sur toi et non le contraire....

- on doit veiller les unes sur les autres maintenant

Après un dernier long calin, nous nous appretons, direction le commissariat.

Les filles ne devraient pas rentrer avant notre retour.

Paulèle pouvait veiller sur Dieyna et l'a d'ailleurs toujours fait.

Vu que leur maison est fermée et les employés renvoyés, y compris le chauffeur qui voulait rester, la voiture familiale est désormais dans le garage.

Le même scénario s'est produit chez nous et aucun employé ne nous a suivi.

Dans la panique, nous ne pouvions prendre de décision par rapport à ça mais après nous être posées, nous rappellerons sûrement au moins la ménagère, et la cuisinière.

Je pourrai prendre en charge leur rémunération avec mon salaire.

Le problème de l'appartement trotte aussi dans ma tête.

Salif a beau être gentil, nous ne pouvons pas vivre aux crochets du mari de ma cousine.

On doit se débrouiller seules.

Maman dit qu'elle a un compte avec un peu d'argent dessus.

On verra s'il fera partie du gel des avoirs ou pas.

Beaucoup de choses me minent en ce moment mais je ne peux me permettre de m'appitoyer sur mon sort.

Le plus urgent, c'est de prouver que nous n'avions rien à voir avec les agissements de celui qui ne m'a jamais servi de père.

Je me garais devant le commissariat central et nous nous dirigions vers le bureau dans lequel nous avons été reçues vendredi quand je vis Omar, debout devant la porte, nous faisant signe.

- bonjour, Kadia, Tata comment allez- vous?

- bonjour mon fils, je vais bien alhamdoulilah. Désolée de te déranger encore une fois.

- s'il vous plait, ne vous en faites pas pour ça. Allons y

Nous pénétrons dans le bureau où nous trouvons plusieurs personnes avec des mines pas du tout rassurantes et échangions des regards avant de nous installer.

Après les salutations d'usage, Omar prit la parole

- je suis étonné de cette convocation. Qu'y a- t- il de si urgent pour que vous fassiez déplacer ma cliente de cette manière

Il avait changé du tout au tout et semblait, je dirai, irrité.

- permettez moi de vous présenter le lieutenant Mbaye , dit le commissaire divisionnaire. Il est à la brigade des stupéfiants et a quelque chose à vous dire.

- bonjour et navré de cette action quelque peu cavalière mais j'ai passé du temps avec le détenu Elimane Kane, vendredi après son arrestation, beaucoup de temps. Il ne voulait rien dire au début alors on a pensé que ces 2 jours en cellule le ferait refléchir. La bonne nouvelle c'est qu'il a ouvert la bouche aujourd'hui pour 2 raisons.

- on vous écoute

- la première, c'est qu'il vous a blanchi de toute implication dans leurs malversations dit- il en nous désignant ma mère et moi. Son temoignage ajouté à ce que nous avions déjà sur votre coopération permettra de ne pas vous inquiéter

Maman et moi respirions profondément à cette annonce et je faillis pleurer de soulagement

- que va devenir Elimane? Demanda maman

- il va aller en prison.

- il n'est pas un mauvais garçon mais a été manipulé toute sa vie.

- je veux bien le croire mais il est adulte et doit répondre de ses actes. Le point positif, c'est que cette enquête est mêlée à une autre que je mène depuis plus d'un an. Nous pensons Demba Kane lié à une organisation que nous traquons depuis un certain temps et nous pensons qu'il travaillait étroitement avec celui qui se fait appeler Le Boss.

- jamais entendu parler lança Omar

- il se fait discret mais nous savons qu'il est derrière toutes ces malversations et nous avons besoin de toutes les ressources possibles pour le débusquer. Ce qui m'amène au deuxième point.

- lequel?

- Elimane Kane est prêt à coopérer et nous dire tout ce qu'il sait sur les affaires de son père et donc sur Le Boss, à une condition.

- laquelle?

********** Sarah Kane ************

Quel gachis!

Mon coeur ne peut s'empêcher de saigner en pensant à Elimane.

IL l'a rendu mauvais et à cause de lui, l'avenir de cet enfant est réduit à néant.

Je m'en veux.

Je n'ai pas pu le sauver.

Comment aurai- je pu si je n'ai même pas été capable de me sauver moi-même?

Ces pensées noires m'habitaient tout au long du trajet et en descendant de la voiture, je voyais a peine le monde qui m'entourait.

Je marchais derrière Kadia sur le pallier, en ajustant mon foulard d'un geste distrait quand je vis quelqu'un que je ne m'attendais absolument pas à voir.

Ma fille remarqua que quelque chose n'allait pas et s'arrêta pour me regarder.

L'effet de surprise passé, je me ressaisis rapidement tandis qu'il s'approchait de nous.

- Mme Kane? Quelle surprise...bonjour

- bonjour fit Kadia

- Mr Ndiaye, bonjour

- comment allez- vous?

- très bien merci. Que faites- vous ici?

- je suis passé voir un ami qui vit ici et vous?

Ok. C'était plutôt impoli de ma part, maintenant il va falloir que je réponde à cette question

- euh...nous vivons ici depuis peu. Voici ma fille Kadia, Monsieur Ndiaye est le père de Serge

- Ah oui? Enchanté Monsieur, je suis vraiment ravie de vous rencontrer. J'apprécie beaucoup votre fils

- j'en suis très heureux et appelez moi Tidiane. J'espère que tout va pour le mieux?

Il disait ça en se tournant vers moi

- oui. Ne vous en faites pas pour nous

-très bien, alors je vais vous laisser

- attendez Monsieur Ndiaye, permettez nous de vous inviter à boire quelque chose, ce sera une manière de remercier Serge

- c'est gentil Kadia mais je ne veux pas m'imposer

- ce n'est pas le cas, n'est ce pas maman?

Je regardais ma fille avec incompréhension mais ..... elle avait peut- être raison.

Suis- je tellement focalisée sur comment éloigner ce regard qui me mettait aussi mal à l'aise que la dernière fois que j'en devenais incorrecte?

- Kadia a raison, ça nous fera plaisir

- alors si vous me le permettez, je reviendrai vous voir un autre jour.

Mon soulagement devait se faire entendre à des kilomètres à la ronde.

Je m'empressais alors d'acquiecer et il prit congé.

************* Omar ***************

Une chose est sûre, ça ne lui plaira pas mais je n'avais pas le choix, il faut que je lui dise.

Je lançais l'appel et cela sonna plusieurs fois avant qu'il ne daigne répondre.

- hey bro,

- hey, le nouveau marié, ta lune de miel se passe bien?

- Omar Seck, douma sa mborom !

( Omar Seck, arrêtes de te payer ma tête)

- way wakhal rek!

( dis seulement lol)

- ok. Tu veux savoir? Ça se passe merveilleusement bien!

- ah ah ah non yow khawnga dé!

( t'as failli mourrir!)

- negne ko fi yamalé bala nga mey yap sakh!

( bon arrêtons là c'est mieux)

- mdrrrrr koula bayi!

- bref, quoi de neuf? Pourquoi tu m'appeles?

- hey boy, tu es ingrat hein, on n'a pas le droit de t'appeler?

- je te connais, tu ne l'aurais pas fait si ce n'était pas important. Qu'est ce qui se passe?

- il y a eu du nouveau.

- Ok..

- Elimane Kane est prêt à coopérer avec les autorités pour faire arrêter son père mais surtout celui qui tire toutes les ficelles et se fait appeler Le Boss.

- Et?

- il a posé une condition. Il ne parlera que si Aisha accepte de le voir.

- c'est hors de question!

- Salif...

- Omar, n'insiste pas. Je ne laisserai pas ce psychopathe l'approcher

- écoute moi d'abord. Tout le monde est suspendu à votre décision, parles- en avec Aisha, tu ne peux pas décider seul

- c'est ma femme!

- et elle t'en voudra si tu ne lui dis rien.

- ..............

- Salif?

- je dois te laisser Omar

************* Aisha ****************

- oh non, t'es folle!

Je ne pouvais m'empêcher de rire aux plaisanteries de Bettany!

C'était un plaisir de lui parler, un vrai rafraichissement!

Depuis qu'elle a su ce qui se passait dans ma vie avec Salif, elle n'a cessé de me dire que j'étais folle de vouloir résister a un mec comme lui.

Bettany est très crue dans ses paroles et dieu sait qu'elles me manquaient Ndèye Rama et elle!

Ma vie à Washington me manquait quelques fois et j'étais nostalgique sur certaines choses, c'est sûr mais vous comprendrez qu'il n'était plus question que j'y retourne.

- I want to see Haby so badly. You know what I still can't forgive you that i did not get to see her before she left

(j'ai tellement envie de voir Haby. Je ne te pardonne toujours pas d'être partie avant que je ne la voie)

- I know honey but I didn't get any other option. How about you come over to visit us ?

( je sais chérie mais je ne pouvais faire autrement. Et si tu venais nous voir?)

- who? Me ? In Africa? Oh my god! I am so exited I might die before stepping foot there !

( moi? En Afrique? Oh mon dieu! Je vais mourir d'excitation avant d'avoir foulé le sol africain!)

- always overly dramatic this one ! You know I am serious Betty!

( toujours dans l'excès celle là! Mais je suis sérieuse Betty!

- well... let me think about it, you better find me a handsome Senegalese guy !

( hum... je vais y reflechir mais tu as intérêt à me trouver un beau Sénégalais!

- you will never change !

( tu ne changeras jamais!)

On finit la conversation sur des piques comme on aimait si bien le faire.

Elle voulait absolument parler à Salif que je retrouvais au bord de la piscine en train de finir une conversation aussi visiblement et je crus entendre le prénom d'Omar.

Il se retourna vers moi avec un léger sourire en me tendant la main pour me faire asseoir sur lui.

- hold on Betty. C'est Bettany, elle veut te parler!

( ne quitte pas Betty)

Il me prit le téléphone des mains et à peine dit- il bonjour que Bettany bavarde comme une pie ne le laissa même pas en placer une.

Je ne sais pas ce qu'elle lui a raconté mais il éclata de rire et se lança dans une conversation en anglais qui me scotcha sur place.

Eh bien!

- I'm glad you let her borrow your ID, and call in sick that particular day was the greatest idea ever !

( ravi que tu lui aies prêté ton identité, et tomber malade ce jour là précisément est sûrement la meilleure idée de toute ta vie!)

-I like you so much !!! let me tell you......... I kind of overplayed it

( ohh toi je t'adore!!! Et entre nous je forçais un peu )

-  you know I heard you, right ! What a liar !!!

( je t'ai entendu tu sais! Non mais quelle menteuse!!!)

Elle le taquina et lui demanda de prendre soin de moi puis Salif lui proposa également de venir nous voir quand elle le voulait.

On se quitta vraiment dans une bonne ambiance, je me tournais alors vers lui en mettant mes bras autour de son cou.

- j'avais presque oublié que tu parlais un anglais aussi impeccable. En fait t'es presque ... parfait.

- presque? Et que me manque- t-il selon toi pour que je sois..... parfait?

- ohhh seulement quelques trucs plutôt agaçants, à travailler. Tu veux bien m'accompagner faire des courses?

- pardon??? non, non pas si vite!!!

- laisse tomber! Allez viens!

- de quels trucs tu parles?

Je me levais précipitamment pour m'éloigner mais il se leva aussi rapidement et je ne sais pas pourquoi mais à sa mine menaçante, je me mis soudain à courir en rigolant comme une tarée quand je l'entendis courir à ma suite.

Je criais en voulant contourner la maison par le jardin mais il me rattrapa bien assez vite pour me soulever et me jeter sur son epaule comme un vulgaire sac à patates.

Mes rires m'étouffaient et j'avais du mal à garder mon sérieux

- salif laisse moi descendre

- non, tu mérites une punition pour ce que tu as dit et pour m'avoir fait courir

- s'il te plaiiiiiit. Je ne faisais que te taquiner. Bien sûr que pour moi t'es parfait!

- vas y rattrape toi aux branches

- sweetie..... tu vas où?

-.........

Il marchait à grands pas, en direction ...... de la piscine?

- repose moi sweetie. J'ai un truc à te dire. C'est hyper hyper important

- tu me le diras plus tard!

- Salif Ndao!!!! Ce brushing m'a pris 1h!

Il .....il rigole?????

Oui, oui Il rigole!!!!

Je me débattais comme je pouvais mais il me jeta sans aucun ménagement dans l'eau dans un bruit assourdissant.

Je remontais à la surface et toussais comme pas possible avant de le fusiller du regard.

- tu me le paieras!

- tu croyais vraiment t'en tirer comme ça?

Ma robe était fichue et ne parlons pas de mes cheveux que j'avais mis du temps à coiffer.

Je me regardais, dépitée et avais juste envie de pleurer.

- tu boudes?

- laisse moi tranquille. Je voulais qu'on sorte mais t'as tout gâché

Il vint s'agenouiller devant la piscine et enleva ses lunettes de soleil pour me regarder en plissant légèrement les yeux.

- arrête de faire l'enfant, sors et on ira où tu veux. De toute façon, je te préfère les cheveux frisés

Il se moque de moi?

Ok.

Moi aussi j'avais envie de m'amuser un peu.

Je reculais alors dans l'eau et commençais à déboutonner ma robe lentement, dévoilant petit à petit mon corps qui transpirait légèrement à cause de la chaleur.

- Aisha, qu'est ce que tu fais?

- je n'ai plus envie de sortir et tu sais que quand je n'ai pas de maillot sous la main, je préfère me baigner sans rien.

- tu te fous de moi? Je te rappelle
qu'on peut te voir!

Il disait ça en lançant un regard à la fenêtre voisine mais je ne l'écoutais pas, j'essorais ma robe, la roulais en boule avant de la lui lancer.

Il la réceptionna, bouche bée face a mon manège mais son expression venait de changer du tout au tout et il monta d'un cran quand il vit ma main s'apprêter à dégrapher mon soutien gorge et hurla

- je te donne 1 seconde pour sortir de l'eau!

Je fis une pause avant de hausser les épaules et me diriger bien sûr vers les marches pour lui offrir un petit spectacle de déhanchement digne de ce nom.

Oui, je sais, je suis mauvaise!

Il me colla à lui dès que je fus dehors.

- pourquoi tu aimes me provoquer?

- c'est pas de ma faute si tu ne veux pas d'un striptease gratuit.

- oh mais tu as interêt à le finir ce soir.... Dit- il dans un souffle en m'embrassa, me faisant sentir au passage la tension que j'avais crée en lui.
Et cette histoire de se baigner nue, plaisanterie ou pas, je ne veux plus en entendre parler à moins que ce ne soit entre 4 murs et avec moi pour seul spectateur. Je te montrerai alors à quel point je suis imparfait

- pfff ok! Aucun sens de l'humour!

- tant pis! Allez change toi si tu veux toujours sortir avant que je ne change d'avis.

Je courus regarder ce qui me restait comme habit propre et il ne me restait qu'une combi short rouge que j'avais juste fourré dans le sac.

Une envie d'aller me promener m'avait saisie et j'avais envie de me changer les idées dès que mon esprit effleurait mon oncle, ce fou, encore dans la nature.

Ça me stressait tellement que si je n'étais pas avec Salif en ce moment, je suis sûre que je serai quelque part en train de faire les 100 pas à en devenir folle.

Heureusement qu'il était là.

Sa présence me rassurait.

C'est en pensant à ça que je le rejoignais en sandales et lunettes de soleil sur le nez mais à ma grande surprise, il me détailla des pieds à la tête quand il me vit arriver.

- tu comptes sortir comme ça?

- comment comme ça?

- ce truc est trop court à mon goût

- je n' ai plus rien à me mettre et c'est à cause de toi

- de toute façon on rentre demain mais ça ne me plait pas

- sweetie, stp, n'en fais pas tout un plat, ce n'est qu'un vêtement

- sur quelqu'un d'autre peut être.....pfff allons y

Je le sentais un peu agacé.

Ok. C'était un peu sexy mais que pouvais- je y faire?

On roula jusqu'à saly et cette fois ci, nous prenons le temps de nous promener main dans la main en discutant et riant.

On était en bord de mer, dans ce marché artisanal où nous étions venus acheter mon maillot de bain.

J'y avais vu des robes africaines trop belles qui me faisaient envie mais comme Mr dafa togone sama conteurou khol bi moye lolou....
( mais impossible avec qui vous savez qui me mettait la pression)

J'en choisis cette fois ci 2 que j'aimais bien, tranquillement, sans stress et en pris d'autres pour mon bébé.

Elle allait être trop mignonne habillée comme ça, je l'imaginais déjà.

On payait le tout et sortions quand on tomba nez à nez avec Badou.

- ohh bonjour, quelle surprise

- Bonjour

Il serra la main de Salif et me fit 2 bises très naturellement.

- vous passez un bon séjour?

- oui merci et vous?

Je trouvais Salif, froid, trop sec dans ses propos avant de me dire quelques minutes plus tard que j'avais parlé trop vite.......

- tout se passe pour le mieux, je passais acheter quelques trucs et voilà que je tombe sur mes chers voisins

Je commençais à me sentir gênée du regard de ce type sur moi, trop....insistant

- plus pour longtemps.....

Hein? Qu'a- t- il dit?

Salif reprit de plus belle

- .....nous partons demain

- ohh

- mais profitez bien de Saly, c'est si paisible

Wa Salif louko dale?

( qu'est ce qui lui prend?)

La vendeuse sortit à ce moment là de la boutique en brandissant une petite robe

- madame, ah j'avais peur que vous ne soyez déjà partie. J'avais oublié de mettre ceci dans le sachet pour votre fille

- ohhh mais vous êtes trop gentille, je suis trop tête en l'air. Merci

J'allais à la rencontre de la dame et récuperais la robe d'haby oubliée dans la boutique.

Je me retournais en souriant et tombais sur 2 paires de yeux mais ce que je lisais dans les yeux de celui qui m'interessait ne me disait rien qui vaille.

- on y va bébé?

Il hocha la tête et me tendit la main avant

- on vous laisse continuer vos achats

- dommage que vous partiez demain. J'aurai aimé mieux vous connaitre vu que toute ma famille vous apprécie

Je le vis du coin de l'oeil serrer les dents avant de dire sèchement

- une autre fois, probablement.

Il fallait que j'intervienne

- euh, on ne peut pas rester, notre fille nous attend.

- Ah, oui, les enfants d'abord. Au revoir Aisha, ce fut un plaisir, Salif

- Au revoir Badou

- Au revoir

On se quitta sur une note bizarre et je ne comprenais pas vraiment d'où venait le malaise.

Nous decidions de manger à l'un des restaurants de l'hôtel Lamantin et dès que nous nous installons, je posais ma main sur la sienne pour qu'il décolère.

- pourquoi ce silence?

- tu oses me le demander? Je savais que je n'aurai pas dû te laisser sortir ainsi

- tu as sûrement raison mais je trouve que tu as été un peu dur avec ce pauvre Badou

- rien que ça? Il peut s'estimer heureux que je ne lui ai pas flanqué mon poing à la figure vu la manière dont il te dévorait des yeux

- oublions ça stp. N'oublie pas que c'est notre dernière soirée ici. Demain la vie reprend son cours.

Il fronça les sourcils

- ça te stresse de rentrer?

- je suis inquiète. Salif, ces quelques jours loin de tout, j'étais dans une bulle qui va éclater dès qu'on sera rentrés et je ne sais pas.... je...

- hey, calme toi et arrête de t'inquiéter. Les choses s'arrangent, tu ne le vois pas?

- je serai plus tranquille quand toute cette histoire avec oncle Demba sera derrière nous.

- et ça ne va pas tarder, je te le promets

- ne fais pas de promesse que tu n'es pas sûr de pouvoir tenir.

- je peux te promettre que je ne laisserai personne faire du mal à ma famille encore moins à ma belle métisse

Je levais les yeux au ciel amusée par ce surnom

- arrête! Cathy et Khadim ont aussi pris leurs dispositions. Ils rentrent dans 2 jours d'après son message de tout à l' heure.

- espérons que d'ici là,ton oncle soit appréhendé. Tu sais ce qu'on va faire maintenant? on va manger et rentrer chez nous. N'oublie pas que tu me dois un striptease

Il eut le don de me faire rire avant que je ne redevienne serieuse

- sweetie, pour tout à l'heure,..... je te faisais marcher et je sais que tu le sais mais sache que....... je ne veux pas d'un homme parfait. Je te veux juste, Toi.

Ce que je lisais alors dans ses yeux valait plus que tous les mots de la terre.

C'est avec un soupir et un sourire à son encontre que je plantais ma fourchette dans la copieuse assiette en face de moi.

Je sentais qu'il me fallait des forces pour cette nuit.

************** Salif *************

En sortant de la maison, je m'assurais
qu'elle dormait toujours profondément.

Il ne pouvait en être autrement après la nuit qu'on venait de passer et croyez moi, il m'a fallu un effort surhumain pour sortir du lit.

Seulement, si je ne l'avais pas fait, on serait capable d'y rester encore toute la journée or on ne pouvait pas être plus longtemps hors de dakar.

Aisha a vraiment tenu toutes ses promesses.

Je voulais un striptease? J'ai été servi!

Cette femme veut ma mort!

Déjà la veille,alors que je ne m' y attendais pas, elle s'est carrément offerte à moi, realisant ainsi ce que je rêvais de faire depuis que mes yeux étaient tombés sur ces menottes.

Attachée au lit, plus belle que jamais, elle a été receptive à toutes mes envies, encaissant sans broncher tout ce que je lui faisais subir.

Hier soir par contre, j'ai découvert à mon plus grand bonheur une Aisha entreprenante et qui apprend vite, très très vite!!!!

Oh my goodness!

Sa petite danse sexy dont elle m'a gratifié a failli me faire jouir sur place alors croyez moi, c'etait du lourd!

Assis dans ce fauteuil, sans voix, je l'ai laissée prendre le contrôle et ce truc qu'elle faisait avec sa langue ...., rien que d'en parler, je suis dans tous mes états.

Est ce parce que je suis amoureux d'elle que tout semble plus intense?

J'en ai connu des femmes pourtant mais là, c'etait totalement autre chose, d'hors normes.

Je vais m'arrêter là et aller chercher ce petit dejeuner sinon on ne partira jamais d'ici et au delà de tout, ma fille me manque.

Je demarrais la voiture et roulais au pas dans la rue calme mais en birfurquant dans l'allée je ne pus
m' empêcher de lacher un juron!

Il est partout ce gars ma parole!

Vous l'avez deviné ou pas?

Evidemment, qui d'autre?

Il me fit signe de la main et je n'eus d'autre choix que de m'arrêter pour le saluer.

Bon peut être qu'Aisha a raison et que je suis trop dur avec lui mais bon, je ne sais pas, son regard sur ma femme ne me plaisait pas mais alors là pas du tout!

Je descendais ma vitre

- salut Badou

- Ah Salif comment ça va?

- bien, bien, besoin d'aide?

Il déchargeait des valises d'un gros monospace

- oh non ça va aller merci

Il y avait beaucoup d'affaires tout de même, alors je décidais de descendre lui donner un coup de main

- c'est gentil mais le chauffeur en a mis certains a l'interieur et va revenir

- vous demenagez?

- ça t'embête qu'on se tutoie?

- non, tu as raison

- super! Alors pour repondre à ta question, je ne demenage pas mais ma femme est venue d'europe avec une tonne d'affaires à distribuer dans les orphelinats. Elle represente une association avec qui elle collecte des dons.

Sa femme?

Dans tout ce qu'il a debité c'est la seule chose que j'ai retenu.

- tu es marié?

Il me jeta un oeil

- A vrai dire, tu tombes très bien. Viens, suis moi

OK.

Je le suivis à l'interieur, perplexe et entrais à sa suite dans une pièce où de grand tableaux, sur lesquels je jetais un oeil distrait, etaient accrochés quand je l'entendis dire

- chérie, viens dire bonjour à notre voisin. Salif, je te présente ma femme

Je suis resté figé sur place plusieurs secondes ou minutes en voyant celle qui s'avançait vers moi avant de me tourner vers lui

- c'est une blague?

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