Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 48 Nouveau départ

Bonjour à vous,

Ndeweneul en retard mais mieux vaut tard que jamais.

Dewenati encore à tous.

Avant de commencer votre lecture, permettez moi de partager une découverte, une belle plume et une histoire charmante et intrigante

plumeserere20

" la face cachée d'Amina Rassoul james"

Cette partie t'est dédiée ma belle.

Bon début de week end 😉

************* Diarra ***************

Qu'est ce qui m'est passé par la tête?

J'ai vraiment accepté de diner avec lui?

On dirait bien que oui et de toute façon, il était maintenant trop tard pour reculer.

Je me regardais dans la glace et aimais ce que je voyais.

Une robe sobre, des bijoux fins, ce joli bracelet offert par mon adorable belle soeur.

Je souris à cette pensée et comme toujours ressentais une pincement au coeur en repensant à tout ce temps perdu à se faire la guerre, à lui faire la misère......je prie tous les jours que dieu me pardonne.

Cathy est exceptionnelle et aime tellement, tellement mon frère que j'en suis toujours émerveillée.

Quand je les ai vus tout à l'heure quand ils sont passés à la maison avant de partir en voyage, elle était rayonnante.

Quand je disais que l'effet que mon frère avait sur elle, était juste incroyable, je savais de quoi je parlais.

Que dieu les préserve.

Je me décide, quant à moi, aujourd'hui à penser à l'avenir et à essayer de voir quelqu'un d'autre qu'Abdou.

C'est simple, j'avais juste décidé de l'éviter et de ne plus le voir,.... pour le moment en tout cas.

Le seul remède que j'ai trouvé en attendant d'en trouver un autre.

On s'est eu au téléphone et j'espère avoir su lui montrer que je passais à autre chose, réellement, ....cette fois- ci.

************ flashback *************

Mon téléphone sonnait alors que je rentrais du sport et il était malheureusement au fond du sac.

Je courais alors en déversant le contenu sur le sol, pensant que c'était Tabara car j'avais hâte qu'elle me raconte exactement ce qui se passait avec Tanor.

Seulement, quand je tournais l'écran et vis le nom qui s'affichait dessus, toutes mes forces m'abandonnèrent.

Je prenais une grande inspiration avant d'essayer de répondre d'une voix assurée

- allô

- bonjour Diarra, c'est moi

Rien que le timbre de sa voix me destabilisait....pfffff..... il ne fallait pas

- bonjour Abdou

- je ne te dérange pas?

- non, ça va. Qu'est ce que je peux faire pour toi?

- il faut qu'on parle

- de quoi?

J'étais sur la défensive mais je ne pouvais m'en empêcher.

- de plein de choses.... on peut se voir?

- noon....

J'ai repondu un peu trop précipitamment à mon goût mais c'était hors de question de se voir. Point.

- .... euh... on peut se parler au téléphone si tu veux

- et pourquoi? Tu comptes m'éviter, c'est ça?

- je ne t'évite pas. Si c'est pour parler de cathy. On peut le faire à distance. Je ne veux plus de problème avec qui que ce soit, ok? J'ai fait une erreur en t'embrassant et je m'en excuse. Abdou, tu es marié et je compte respecter ça. Dis moi de quoi tu veux me parler?

- waouh... je vois que tu y as mûrement réfléchi...... OK. Je voulais te demander si je pouvais prendre Cathy pour le week end.

- pardon? Prendre où? Chez toi?

- tu vois un autre endroit?

- je suis surprise de ta demande et ..... écoute, je suis certes prête à aller de l'avant mais à ce point? Je ne pense pas...

- quel est le problème?

- parce que.... elle est petite! Elle a besoin de moi et d'attention. Tu adores ta fille mais tu n'y connais pas grand chose aux bébés!

- d'abord, elle n'est plus tout à fait un bébé, tu ne l'allaites plus et par dessus tout j'ai une femme....

- tu n'as pas besoin de me le rappeler

-Diarra, tu connais Oumou. Tu l'as connue bien avant moi et tu sais que peu importe nos différends, elle prendra soin de Cathy

-...........

- faisons un essai ce week end. Tu peux au moins m'accorder ça?

-.........

- je me suis toujours plié à tes règles jusqu'ici Diarra mais il faut que les choses changent et tu le sais....

- un essai! et si ça ne se passe pas bien, tu me la ramènes tout de suite!

- promis. Merci

Au son de sa voix, je l'imaginais sourire de l'autre côté du téléphone et souriais aussi bêtement comme une idiote

- tu viens la chercher quand?

- ce soir après le boulot, ça te va?

- ok. Je vais lui préparer ses affaires

Vu que j'avais pris mon après midi, je me suis prélassée au salon avec ma fille et lui ai fait son sac pour son week end avec son papa.

J'avoue que je stressais un peu mais bon, espérons que je n'aie pas à le regretter.

*********** Abdou **************

Il y a toujours un problème quand il ne faut pas.

La route était bouchée, mortellement bouchée alors que j'étais tout excité de prendre Cathy avec nous ce soir.

Ce sera vraiment une première.

Cette nouvelle avait même fait sourire ma femme.

Oumou n'est pas méchante pour un sou et adorait ma fille.

Elle a toujours insisté pour qu'on la prenne de temps en temps.

Cathy avait déjà tout ce qu'il lui fallait à la maison.

Son lit parapluie l'attendait depuis longtemps et elle y avait un parc sans compter la chaise haute.

On aurait dit qu'on avait un bébé à la maison, seulement Diarra n'avait jamais voulu la laisser venir.

Je comprends mieux pour quelle raison maintenant.

Sa jalousie avait pris le dessus mais il semble qu'elle revienne à de meilleurs sentiments.

Je pouvais aussi en dire autant de ma femme.

On s'est expliqué et chacun a pris en compte les états d'âme de l'autre.

Je reconnais que ce n'était pas forcément évident pour elle.

Ce qui s'est passé dernièrement ne la rassurait pas non plus, au contraire, seulement, elle ne peut pas passer toute sa vie à me faire des reproches ou à me faire culpabiliser.

On a décidé de prendre un nouveau départ et le fait que Diarra veuille faire de même me réconfortait aussi.

Je me sentais moins mal vis à vis d'elle car je me sens fautif de cette situation mais bon on ne va pas refaire le monde.

L'essentiel est que chacun trouve son équilibre.

Quand je pénétrais dans la maison, il était déjà 19h30 et je croisais les doigts que mon bébé ne soit pas endormie.

Je suis accueillie par Maman Diakhère et contre toute attente par ma petite cathy, jolie comme une princesse et qui me fit une fête d'enfer.

- Ah Cathy so guissé sa papa rek faté gneup. Abdou togual mon fils?

( Cathy, dès que tu vois ton père, il n'y en a plus que pour lui! Assieds toi Abdou...)

- je te remercie maman mais je vais y aller avant qu' il ne fasse nuit. Diarra n'est pas là?

- si si elle se prépare à sortir mais elle a dit de ne pas te retarder que Cathy était prête et que tu pouvais y aller. Elle lui a mis des tonnes d'affaires.

- d'accord. On se voit dimanche alors.

- passez un bon week end. Sama seute bi nak dinako nam! ( ma petite fille va quand même me manquer)

- incha allah, ça va passer vite. Bon week end à vous également

Je pris ma fille et ses affaires, direction chez moi.

Elle suçait ses doigts un peu fatiguée et ça se voyait qu'elle luttait pour tenir debout en me souriant à tout bout de champ.

Je l'attachais dans son siège avec lequel je me démenais quand une berline noire vint se garer juste derrière moi.

Je vis alors un homme en descendre et se diriger vers l'entrée de la maison.

Affairé à tirer la ceinture, je ne pus m'empêcher d'entendre l'homme en question interpeller le gardien.

- salam aleykoum,

- aleykoum salam

- c'est ici qu'habite Diarra Kébé?

- oui Monsieur, vous pouvez allez à l'intérieur, je vous en prie

Je me relevais et claquais la portière.

Le bruit attira son attention et nos regards se croisèrent l'espace de quelques secondes avant qu'il ne pénètre dans la maison.

Je montais dans ma voiture et allais rejoindre ma femme.

*********** Tanor Cissé *************

Ok. Je suis bête, je sais mais tant pis!

Elle stoppa net en tombant sur moi en sortant de l'immeuble.

J'avais envie de rire à son air carrément ébahi et croyez moi, ça valait le detour.

- non mais qu'est ce que tu fais là?

Je soulevais la pancarte que je tenais à la main, l'air de rien.

Elle lit à haute voix en fixant la pancarte et releva les yeux vers moi

" tu veux bien m'adopter?"

- tu disais vouloir de la compagnie non?

- non mais ça va pas? Un animal de compagnie, Tanor? Un animal de compagnie, tu sais ce que c'est? Genre un chiot quoi?

Chii degueul lene ma affairou toubab yi???

( ecoutez moi ces trucs d'occidentaux là )

- je serai plus amusant qu'un chiot, crois moi!

Le sourire que j'avais aux lèvres s'étendit quand je la vis rire aux éclats et son rire devint rapidement contagieux.

- Tanor est ce que tu es normal? Sérieusement de quelle planète tu viens?

- mais quoi? Je suis sérieux!

Elle avait beau essayer de se retenir et de me faire son numéro, elle n'y arrivait pas

- bon ok, j'arrête de faire le pitre, mais ma proposition tient la route hein. Je serai de bonne compagnie, promis

- t'es taré! Allons nous en avant que je ne sois éliminée d'office à cause de tes conneries! Je ne sais même pas ce qui m'a pris de t'en parler!

- tu auras le poste, t'inquiète pas, allez, mademoiselle, veuillez prendre place

- yow wéro!

( t'es fou!)

Je disais ça en lui ouvrant la portière mais quand nos mains se frolèrent, elle retira vivement la sienne.

Ok. Ça,..... ça va prendre du temps.

Elle était un peu gênée mais je fis comme si je n'avais rien vu.

C'était bizarre de passer du temps avec elle de cette manière.

En quelques jours, c'était la troisième fois qu'on se voyait et à part la première fois chez elle, où elle a failli me jeter dehors, ma foi, ça se passait plutôt bien.

Je l'appelais souvent au téléphone et contre toute attente, la glace s'est brisée entre nous et je découvrais une nouvelle Tabara.

- je t'emmene quelque part, tu veux bien?

- non stp, je veux juste rentrer chez moi

- détends toi,....

Je la regardais en disant ça et la sentais hésitante comme toujours.

Elle m'intriguait depuis que je la connais et je voulais.....

Je ne sais pas ce que je veux d'elle, j'avoue mais j'avais envie de la connaitre.

Sans la laisser répondre, je démarrais la voiture, direction chez moi.

Je ne savais pas encore comment elle allait prendre ça mais je prenais le risque.

- tu écoutes quoi comme musique?

Elle se tourna vers moi, interrogative

- pourquoi cette question?

- juste pour savoir

- un peu de tout

- vas y connecte ton téléphone et envoie du son pour voir

Elle émit un petit sourire en coin avant de s'éxécuter

Un air familier s'éleva dans l'habitacle.

- Daara j? Vraiment?

- je les adore... ça me rappelle trop de choses, quand je venais à dakar en vacances et que j'allais avec des cousines à leur concert...

- hum.... ok... je t'accorde qu'ils sont très bons

Elle sourit timidement avant de se tourner vers la vitre et regarder l'exterieur en chantonnant doucement.

Je conduisais en lui jetant des regards de temps en temps et c'est ainsi que plusieurs minutes plus tard, nous nous garions devant la maison.

- on est où? Me demanda - t- elle en se tournant vers moi

- chez moi,

Son visage se ferma immédiatement

- qu'est ce qu'on fait là? Je veux que tu me ramènes, tout de suite.

Au lieu de l'écouter, je coupais calmement le moteur et lui fis face

- Tabara...

- Tanor, je ne rigole pas, je veux rentrer chez moi!

- hey... calme toi stp... je ne te ferai aucun mal... on n'est pas vraiment chez moi mais dans la maison familiale. Il y a mes parents et ma soeur sans parler des employés alors on ne sera pas seuls si c'est que tu crains

Elle respirait difficilement et faisait un effort evident pour se calmer

- pourquoi? Qu'est ce que tu veux au juste?

Ses yeux traduisaient une panique que je voulais, à cet instant avoir le pouvoir d'effacer.

Je voulais qu'elle me fasse confiance.

C'est tout ce que je savais.

- je veux être ton ami.

- j'ai déjà des amis

- viens avec moi, ......et si après aujourd'hui tu ne veux plus que je t'embête, je le ne le ferai plus

Je descendis de voiture et allais lui ouvrir la portière en me tenant à distance pour lui laisser de l'espace.

- allez, arrête de te faire prier princesse

Elle me regardait de manière méfiante avant de daigner enfin poser un pied par terre.

Le gardien nous ouvrit la porte et nous nous dirigions vers l'escalier pour monter au salon à l'étage.

Mes parents devaient être dans leurs appartements mais on rencontra celle qui me servait de soeur et qui fit une pause en nous apercevant.

- salut soeurette

Tabara avait l'air étonnée aussi mais par autre chose

- tu as déjà rencontré ma soeur Sonia. Je crois?

- bonjour

- tu te rappelles de Tabara?

- bonjour

Elles se saluèrent brièvement et je la fis entrer dans le salon

- c'est ta soeur? J'ai failli ne pas la reconnaitre

- oh ne fais pas attention. C'est son nouveau look. Elle est rentrée un soir les cheveux rasés, on n'a rien compris! Mais bon au moins elle ne dépensera plus une fortune en coiffure! Vas y installe toi

Elle regardait curieusement la pièce comme elle l'a fait en entrant dans la maison.

- Tanor, j'ai une question. Tu ne travailles pas?

Je souris à ces mots

- si je " travaille" avec mon père en principe mais ce que je fais ne me plait pas alors je réfléchis à lancer mon affaire.

- quel genre d'affaires?

- t'es curieuse toi, dis donc

- excuse-moi

- hey, je plaisantais! J'ai envie de créer une boite d'évènementiel. Salif m'en a parlé et j'avoue que j'y pensais depuis un moment. Mon père ne le verra pas d'un bon oeil mais j'ai envie de le faire. Travailler en m'éclatant, c'est ce dont je rêve mais pas d'un poste sédentaire où je passerai mes journées à m'ennuyer

- c'est une belle vision des choses et la vie est courte.

- je cherche une partenaire, tu sais.....

- et pourquoi?

- pour l'image et les idées au féminin, ce sera toujours bon à prendre.

- t'as pas tort. Bonne chance

- pourquoi je sens de l'ironie dans ta voix?

- quoi? Mais c'est pas vrai!

- tu ne m'en crois pas capable?

- je n'ai jamais dit ça! Vu que t'es un fetard de première et que tu connais tous les bons plans de cette ville, crois moi, tu ne peux que réussir. Fais un bon plan marketing et une bonne étude de terrain pour innover et le tour est joué! N'en fais pas trop financièrement sinon tu ne feras pas long feu, c'est tout!

Je la regardais longuement

- waouhhh

- quoi?

- et si tu laissais tomber ce job pourri et devenais ma partenaire?

Elle me fit de gros yeux avant de me sortir

- Tu- es- complètement- fou! Et ce boulot n'est pas pourri!

- si, il l'est! Assise derrière un bureau toute la journée à calculer je ne sais quoi? Berrrrkkkk!voilà ce qu'on va faire....

J'allumais l'écran géant qui était face à nous et ouvrait le meuble pour en sortir 2 manettes de jeu pour lui en tendre une.

- qu'est ce que....?

- il parait que tu bats tout le monde à Fifa?

Elle me fit une moue boudeuse en secouant la tête

- il a vendu la mèche!

- il l'a fait! Et crois moi, ça lui reste en travers de la gorge!

On rigola en pensant à Salif

- il s'en remettra!

- ah ah ah. Laisse moi te prévenir. Ce jeu est ma vie! Là, tu es sur mon terrain et je ne laisserai pas une fille me battre, sois en sûre!

- démarre le jeu

Elle se lève et retrousse les manches de son t- shirt puis enlève ses chaussures.

- Ah ouais.... ça ne blague plus! Mais avant de commencer.... si je te bats, je gagne quoi?

- rien du tout mais tu sauras que tu n'es pas " The King"

Je rigolais à sa mine qui me défiait

- hum... hum... je ne suis pas d'accord. Si tu gagnes, demande moi ce que tu veux et tu l'auras.... mais si je gagne, je veux 2 diners par semaine car tu m'adopteras officiellement comme
" homme de compagnie" et tu réflechis sérieusement à ma proposition!

- " homme de compagnie" pfffffff..... on perd du temps  là allez! ... c'est bon! OK mais attends toi à devoir me donner TOUT ce que je veux!!!!

plusieurs heures plus tard.......

- NON MAIS C'EST PAS JUSTE!!!!!!!

Ah ah ah ah

Je vous laisse deviner qui a gagné?

** Quelque part, 3 heure du matin **

Je bougeais doucement du lit douillet et ouvrais les yeux pour me rendre compte qu'il faisait nuit noire.

Sautant du lit en sursaut, je me cognais la tête sur le chevet en hurlant.

Mais quelle heure il est? Me demandais- je en tatant la table à la recherche de l'interrupteur.

Quand la lumière jaillit en m'aveuglant complètement et que mon regard tomba sur le radio reveil qui indiquait 3 heures du matin?????

Je poussais un deuxième cri, choquée de m'être assoupie et d'avoir dormi autant.

Oh mon dieu, je me précipitais sur mon téléphone pour l'allumer.

Les notifications ne tardèrent pas à pleuvoir les unes après les autres dans un signal qui brisait le silence.

Je lisais les sms de Kadia, maman Sira..... constatais les appels en absence et écoutais les messages en soupirant quand le dernier me glaça littéralement le sang.

Je me remémorais tout ce qui s'était alors passé depuis mon depart de Dakar.

Quand je suis allée voir Maman Sira, j'avais pour objetctif de prendre Haby avec moi mais elle a su me convaincre de la lui laisser.

C'était sûrement la meilleure solution car je n'étais pas en état, ni n'avais envie de lui faire subir mes états d'âme.

Je ne savais même pas où aller, la seule chose que je voulais, c'était m'éloigner de lui, m'éloigner de cette emprise qui me faisait faire n'importe quoi et m'a fait commettre ce que je voulais éviter depuis le début.

Je n'en veux à personne d'autre qu'à moi d'avoir été si faible et de lui avoir cédé.

Il fallait que je réflechisse, loin de lui car quand il était dans les parages, je n'étais plus en état de le faire.

Cette nuit dans ses bras, était la plus belle que j'ai passé de toute ma vie.

L'espace de ces purs moments de bonheur, où je me sentais unique à ses yeux, mon coeur était apaisé.

Cela dépassait de loin mes rêves les plus fous, seulement....le réveil a été brutal.

Je me suis sentie mal, après avoir fait l'amour avec lui pour la 2ème fois.

Pourquoi?

J'ai pris peur.

C' est aussi simple que ça.

Peur de mes sentiments et désormais consciente que cet homme pouvait faire de moi ce qu'il voulait, quand il le voulait alors que moi j'arrivais à peine à le cerner.

J'étais complètement désarmée et il me fallait prendre du recul et me protéger.

S'il me brise le coeur, j'aurai beaucoup, beaucoup de mal à m'en remettre.

Maman Sira qui a vu que j'étais dans le désarroi total a compris que si j'en arrivais là, c'était que j'en avais besoin.

Elle m'a alors proposé de passer quelques jours dans leur villa à ngaparou.

Je ne savais même pas qu'ils en avaient une mais après tout, je ne savais pas grand chose, donc ce n'était pas étonnant.

Elle a refusé catégoriquement que je conduise seule jusqu'ici.

Le chauffeur m'a donc amenée et je la remerciais intérieurement car je n'aurai jamais pu me rendre seule dans cet endroit coupé du monde.

Sur le trajet, j'étais adossée, inconsciente à ce qui m'entourait et refléchissais.

Je me résolus après réflexion à  envoyer un message à Salif pour le prévenir de mon absence et m'excuser d'être partie de cette manière car après tout, il est bête et idiot d'être aveugle à ce point mais il n'est pas méchant.

Pouvais- je lui en vouloir de ne pas m'aimer?

Il y a des choses qui ne se forcent pas, n'est ce pas?

C'est dépitée que j'appuyais sur le bouton " envoyer" quand mon téléphone qui luttait avec ce qui lui restait de batterie, s'éteignit complètement.

Je me laissais glisser contre le fauteuil et me perdais à nouveau dans mes pensées jusqu'à ce qu'on arrive sur les lieux à 20 heures passées.

Ce n'était pas loin en soi mais dans la circulation dakaroise, le trajet me paraissait sans fin.

Le chauffeur voulait me laisser la voiture et prendre les transports pour rentrer mais je ne pouvais accepter, vu l'heure qu'il était.

Il y avait un gardien et une cuisinière qui serait à ma disposition et se chargeait de faire les courses, alors je n'avais vraiment pas besoin de voiture.

Tout ce à quoi j'aspirais était la solitude.

Il reprit alors la route et attendait mon feu vert pour revenir me chercher.

Après avoir fait le tour de cette belle villa, je me plongeais sans tarder sous une douche réparatrice.

En sortant de la salle de bain, je levais les yeux au ciel de mon étourderie en pensant qu'il fallait absolument que je branche mon téléphone, que je prévienne maman Sira que j'étais bien arrivée et qu'elle me donne des nouvelles de mon bébé.

Seulement, une batterie à plat, morte est récalcitrante, y avait rien de plus énervant!

Il me fallait patienter quelques minutes pour pouvoir rallumer le téléphone sans qu'il ne s'éteigne automatiquement.

Et croyez le ou non, ce laps de temps allongée sur le lit dans la pénombre, enveloppée dans mon peignoir éponge m'a suffit pour m'endormir pronfondément.

Le trajet et toute cette fatigue émotionnelle avaient eu raison de moi.

Je ne m'attendais toutefois pas à faire face à un tel chaos à mon reveil!

Mais qu'est ce que c'est que cette histoire?

Je n'y comprenais rien du tout!

J'avais des messages de tout le monde.

Maman Sira qui me demandait de rappeler son fils de toute urgence et de donner de mes nouvelles, que le chauffeur lui a dit que j'étais a la villa alors pourquoi je ne repondais pas au téléphone?

Kadia qui a dû m'appeler au moins 4 fois!

La voix de Paulèle sur le répondeur, sanglotante et incompréhensible me figea carrément sur place.

Et son message à lui........

C'est le coeur battant à 100 à l'heure que je le réecoutais.

"Aisha Durville Sow, je ne sais pas où tu es, ni avec qui. Quand tu auras ce message, tu as intérêt à me rappeler dans la seconde, sinon di nga diote sama djiko"

Mais qu'est ce qui se passe bon sang????

************* Salif ****************

8h.

J'ouvrais les yeux avec difficulté.

Une nuit de merde!

Je n'ai pas d'autre qualificatif pour la nuit que je venais de passer.

Se coucher en étant énervé, je ne vous le conseille pas car c'est une insomnie garantie.

Je n'ai réussi à fermer l'oeil que vers
4 h du matin.

1 heure ou 2 supplémentaires auraient été les bienvenues mais je ne pouvais me le permettre aujourd'hui.

Je sautais sur mes pieds en saisissant mon téléphone et ce que j'y vis me stoppa dans mon élan.

2 appels en absence de sa majesté Aisha..

à 7h du matin?

J'écoutais alors le message et entendis sa voix

" Salif, c'est Aisha, rappele moi stp."

Donc elle va bien.....

Je fixais mon téléphone avant de le reposer calmement et de me diriger vers la salle de bain prendre une douche.

Je priais et m'habillais ensuite d'un jean et d'un polo avant de me diriger vers la cuisine où je me fis un café bien corsé pour me réveiller et passer mes coups de fils.

Kadia.

Elle était déjà réveillée et se trouvait déjà dans leur maison pour commencer à préparer leurs affaires.

Parfait.

Je pense qu'elle n'a pas dû dormir de la nuit pour déjà être sur place aux aurores.

Le gestionnaire de Tidiane Ndiaye me donna rdv dans 1 heure pour me remettre les clés.

Mon ami agent immobilier quant à lui, avait réglé ce que je lui avais demandé pour le déménageur.

Une fois tout ceci calé, je mangeais tranquillement mon petit déjeuner avant de sortir de l'appartement.

Le gestionnaire d'immeuble était serieux et efficace, pile à l'heure.

Quand il m'a ouvert les portes de cet appartement, je dois avouer que j'étais bluffé.

Ce n'était pas un simple 3 pièces comme je l'imaginais mais carrément un loft, avec 4 chambres!

Entièrement meublé.

Tidiane Ndiaye ne fait pas les choses à moitié, dis donc!

J'étais rassuré pour tante Sarah et Kadia et si mon instinct ne me trompe pas, elles voudront certainement prendre avec elles Paulèle et Dieyna.

C'est d'ailleurs pour cela que je tenais à voir d'abord la taille de l'appartement pour vérifier que cela convenait et je ne suis pas déçu.

Je pris ensuite la direction de la maison des Kane.

Le quartier était redevenu calme mais Kadia me confirma que des policiers en civils surveillaient la maison.

Ce n'était pas étonnant et cela valait mieux pour appréhender au plus vite ce criminel notoire.

Kadia et moi partions ensuite chez Koumba rejoindre sa mère et les filles.

On s'arrêta juste en cours de route pour prendre le petit déjeuner dans une boulangerie non loin de là.

La maison était déja reveillée mais était silencieuse.

Les employés que je croisais se faisaient touts petits sûrement gênés par la situation vécue la veille.

- Salif, tu n'es pas obligé..... Je vais trouver une solution, je t'assure. Ce n'est pas à toi de faire ceci

- ma tante, ne dites pas ça. Je ne fais rien de plus que mon devoir de fils. Ne vous tracassez pas pour ça, svp

- j'aurai simplement voulu éviter tout ceci......mais il me faut du temps

- maman, je suis sûre que si tu allais voir grand père ......

- Kadia, tes grands parents et moi ne sommes plus en bons termes depuis fort longtemps mais ne t'inquiète pas, j'irai les voir...... le moment venu. Je te remercie Salif et je te promets que cette situation ne durera pas.

- Ne vous inquiétez pas pour ça. On prendra le temps qu'il faudra.

- merci mon fils. Ma nièce a vraiment beaucoup de chance d'avoir un homme comme toi.

Hum...

Je n'ai rien ajouté à cela et comme je m'y attendais, Tante Sarah ne voulait pas laisser les filles seules.

La journée a été rythmée par des allers retours incessants pour boucler le démenagement en une journée, sous l'oeil aiguisé de 2 policiers qui surveillaient tous nos faits et gestes.

Heureusement qu'il n'y avait quasiment pas de meubles à transporter donc les deménageurs allaient vite.

Tante sarah a par contre tenu à récupérer tout son matériel de couture.

C'était presque un atelier qu'elle avait installé chez elle et on voyait bien qu'elle prenait un soin particulier à emballer ses créations.

J'y connaissais pas grand chose mais elle avait l'air d'être douée.

Mon téléphone sonna dans ma poche vers 11h mais je restais impassible à la vue de la personne qui cherchait à me joindre et continuais tranquillement ce que je faisais.

************ Kadia **************

- allô Aisha?

- ah enfin Kadia mais où etais - tu?

- attends, c'est l'hôpital qui se fout de la charité?

- je cherche à te joindre depuis tout à l'heure!

- et nous on cherche à te joindre depuis hier!

- je sais! J'ai eu maman Sira qui m'a tout expliqué. Je n'arrive pas à y croire Kadia.... je suis désolée de pas avoir été là.... les filles? Tante sarah? Oh non

- calme toi Aisha. Tu n'as pas à t'en faire pour nous, je t'assure. Ton mari s'occupe de tout.

- Salif? Tu sais où il est?

- oui. Juste en face de moi.

- passe le moi.....

- ok.

Je m'avançais vers lui, le trouvant en train de discuter avec le déménageur.

- Salif, excuse moi. C'est Aisha, elle veut te parler...

Il regarda le téléphone que je lui tendais longuement avant de me lancer

- dis lui que je la rappelle!

Il continua sa discussion, me laissant bouche bée

- allô

- il ne veut pas me parler c'est ça?

- je crois bien. Aisha t'as vraiment déconné! Comment tu peux partir ainsi sans rien lui dire?

- c'est une longue histoire Kadia mais de toute façon, je me débrouille pour rentrer

- tu es où?

- à Ngaparou

- ngaparou? yeway samba!!!!

- tchipppp. Je vais rappeler maman Sira pour qu'elle m'envoie le chauffeur

- ok. On se voit à ton retour alors.

************* Aisha ***************

Ma journée de samedi a été catastrophique.

J'étais comme une lionne en cage, tentée à plusieurs reprises de prendre un taxi et de rentrer à Dakar par mes propres moyens.

Pourquoi j'ai laissé la voiture au chauffeur bordel!

Maman Sira semblait gênée quand pour la deuxième fois, je l'appelais pour lui demander s'il était en route.

Il ne pourrait apparemment pas venir avant demain.

J'ai failli crever quand, en fin de journée, elle m'a dit ça.

Demain?

Je ne pouvais pas attendre, il fallait que je sois auprès de ma famille mais elle a été catégorique!

Je ne devais pas bouger de la maison sur " ordre de mon mari".

Quel mari?

Celui qui m'ignore royalement?

Ou qui est trop aveugle pour voir ce que je ressens pour lui?

Tchippp

J'ai pu parler à tante Sarah et aux filles qui semblaient rassurées par la présence de cette dernière.

Elles n'arrêtaient pas de dire toutes  la même chose.

" Salif s'en est occupé"

" Salif a fait le nécessaire"

Elles n'avaient que son prénom à la bouche!

Énervée, oui je l'étais! Et à l'heure qu'il était, mes états d'âme passaient au second plan!

Pffff....

Je voulais rester seule, j'étais servie!

La cuisinière qui me voyait trépigner d'impatience et partir dans tous les sens depuis ce matin ne faisait que me ramener à manger.

Pour me consoler, je mangeais tout ce qu'elle me présentait comme une boulimique.

Le soir vers 20h, assise au bord de la piscine, la mort dans l'âme, le gardien se présenta à moi, accompagné d'un homme élancé, au teint noir, avec une carrure imposante.

- Mme est là.....

- bonsoir me fit- il en me dévisageant

- bonsoir

Je me levais, agrippant les pans de ma robe et sortais les pieds de l'eau pour l'accueillir intriguée par sa présence ici.

- excusez- moi de débarquer à l'improviste mais j'étais sûr quand j'ai entendu une voix tout à l'heure qu'il s'agissait de Maty.

- euh.... ok.... mais non

- je confirme que vous n'êtes pas Maty. Enchanté, je suis Badou, le voisin d'à côté

Je pris la main qu'il me tendait, soutenant ce regard qui avait l'air de me sonder

- Aisha, enchantée aussi ..... je suis la belle soeur de Maty

- ah vous êtes la soeur d'ibrahima alors? Me demanda- t- il en souriant

- non, la femme de son frère...

Il fronça les sourcils....

- Salif, c'est ça?

Je hochais la tête

- je n'ai jamais eu le plaisir de le rencontrer mais je ne savais pas qu' il était marié

- c'est récent..... je peux faire quelque chose pour vous?

- désolé si je vous importune.....

- non, euh navrée, c'était maladroit mais la journée a été dure.

- je comprends. Moi j'ai un gros problème. J'arrive directement de l'aéroport et je n'aspire qu'à me reposer mais avant il me faut une bonne tasse de café et il n' y en a pas dans la maison. Je me demandais si vous pouviez me dépanner...

Il se grattait la tête et était très drôle

- je crois pouvoir vous aider mais je suis curieuse. Vous voulez dormir et votre somnifère, c'est un café?

- je suis bizarre comme mec, je vous l'accorde.

- je n'ai rien dit de tel, mais si vous l'avouez.....

Il se mit à rire en m'entrainant avec lui.

Je ne sais pas si c'etait toute cette tension que j'évacuais enfin grâce à la légèreté de Ce Badou mais je le trouvais sympathique.

Il me suivit dans la cuisine où je lui remettais la boite de café.

- vous pouvez la garder, je n'en bois quasiment jamais

- je n'en demandais pas tant et rassurez vous en tant normal, je ne viens pas quémander mais là c'était un cas de force majeure.

- il n' y a pas de soucis je vous assure

- je ne vous embête pas plus. Bonne soirée..... Aisha

- merci. Au revoir

Je le raccompagnais et fis un signe au gardien avant de remonter prendre un bain pour me détendre.

Je pris mon téléphone mais hésitais.

J'ai failli lancer l'appel plusieurs fois mais me ravisais.

Il faudra qu'on parle tous les deux mais pas au téléphone.

Je posais rageusement celui- ci en éteignant les lumières.

La fatigue me gagnait mais mon sommeil était agité et je n'arrêtais pas de me tourner et me retourner dans le lit jusqu'à épuisement.

La vérité était qu'il me manquait, terriblement et j'aurai donné
n' importe quoi pour me retrouver dans ses bras même si c'était une bêtise, même si je devais en souffrir.

Je savais qu' il ne me rappelerait pas , vu le ton qu' il avait employé mais je gardais quand même espoir qu' il le fasse.

Le lendemain matin, vers 10 heures, je reposais mon téléphone après l'avoir consulté et la mort dans l'âme, je décidais de piquer une tête dans la piscine.

Je n'avais pas de maillot de bain mais mes sous vêtements feraient l'affaire vu qu' il n' y avait personne d'autre que moi dans la maison.

Après plusieurs longueurs, je sortis de là et portais le peignoir que j'avais pris.

Je finissais à peine d'attacher la ceinture en essorant mes cheveux que le gardien vint m'annoncer la visite de notre cher voisin.

Ok.

Je n'avais aucune possibilité de l'éviter alors je serrais les pans de mon peignoir et portais mes tongs au moment où j'entendais ses pas venir vers moi.

Il arriva élégamment habillé avec une barbe bien taillée, sûrement reposé par rapport à la veille

- bonjour Aisha

- bonjour Badou

- desolé si je dérange mais je me sentais gêné et tenais à vous ramener ceci

Il me tendit un beau coffret de carte noire et un petit panier de viennoiseries

- mais il ne fallait pas je vous assure.

- mes bagages ont été livrés tôt ce matin et j'ai enfin tout ce qu' il me faut sous la main alors je pouvais bien venir vous remercier

- j'en suis ravie et c'était un plaisir

- bon, je m'en vais. On se reverra peut être avant que vous partiez

Je l'accompagnais jusque devant la porte

- je ne pense pas. Je retourne à Dakar aujourd' hui, d'ailleurs le chauffeur ne devrait pas tarder

- une prochaine fois alors ...

Je le devançais pour ouvrir la porte et me tournais automatiquement vers lui

- certainement Badou, à une prochaine fois

- on dirait que c'est le moment pour vous de rentrer disait- il en souriant et en regardant derrière moi

Je me retournais alors et me figeais sur place en rencontrant SON regard.

Il avait la main sur le coffre de sa voiture qu'il refermait doucement en me fixant.

Son regard passa rapidement en revue mon peignoir et mes jambes nues avant de se poser sur Badou.

Je n'arrivais pas à détacher mon regard.

Il était beau, trop beau dans ce polo blanc qui lui allait à ravir et je me sentis avoir comme des vertiges et me sentais totalement étourdie.

Que faisait-il là?

Je .....je croyais que c'était le chauffeur qui venait....

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro