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Chapitre 47 Wanted


************ Salif ****************

J'écoutais d'une oreille distraite un de mes collaborateurs me parler de choses qui m'intéresseraient en temps normal mais dont je ne me souciais pas à l'heure actuelle.

La main sous le menton, je le voyais gesticuler, parler et me montrer des choses sur son cahier des charges mais je n'entendais rien.

Mes pensées étaient ailleurs.

Vers .....Elle.

N'y tenant plus, j'abrégeais sans autre forme de procès cette conversation qui n'en était plus vraiment une.

- on va s'arrêter là pour aujourd'hui

- mais, il me reste à vous montrer....

- on le fera plus tard. J'ai un problème urgent à régler.

Il me scrutait, choqué mais au vu de mon air intransigeant, il ramassa les documents et s'excusa.

Je soupirais comme libéré d'un poids.

Il me tardait vraiment qu'il sorte pour me saisir de mon téléphone et composer son numéro.

Il fallait qu'on parle, mais pour le moment, il était juste question d'entendre sa voix.

Je ressentais ce besoin d'entendre cette intonation et de savoir ce qu'elle faisait de sa journée et surtout pourquoi elle n'est pas restée.

Il m'était encore difficile d'assimiler le fait que je sois son premier et qu'Aisha se soit donnée à moi ainsi alors qu'elle était vierge.

C'est énervé que je dus raccrocher en tombant sur sa boite vocale.

Au 3 ème essai, je dus me résoudre à prendre mon mal en patience jusqu'à ce soir.

Qu'est ce qui se passe avec son téléphone bon sang?

Je passais ma main sur mon visage en respirant profondément avant de prendre mes affaires et partir.

Sur le chemin du retour, je passais devant une patisserie et décidais de m'arrêter.

Ça ne rivalisera peut être pas avec ses créations dont elle me gratifiait régulièrement mais ça lui fera plaisir,.... enfin je pense.

Je sortais de là pour me mettre au volant de ma voiture quand mon téléphone se mit à sonner.

Ma mère.

Ok. Ça va être ma fête.

Je ne suis pas allé la voir depuis 2 jours.

- bonjour maman

- bonjour Salif. Comment vas- tu?

- je vais bien et toi?

- ça va. Tu peux passer à la maison dès que tu peux?

- aujourd'hui?

- aujourd'hui key!

- euh maman, désolé mais ça ne peut pas attendre demain? J'ai un truc important à régler ce soir

- il n' y aura pas plus important que ce que j'ai à te dire, crois moi

- ok. Je viens tout de suite alors

- à tout de suite

Ça, c'était pas prévu.

J'avais tout laissé en plan au bureau pour au final, rien... à moins que j'aie quand même le temps de commander à diner?

Non,.... et si je l'amenais au restaurant finalement?

Oui, je crois que c'est ce que je vais faire.

Très bonne idée.

Je changeais de trajectoire et pris le chemin de chez mes parents en jetant un oeil sur ma montre.

Reprenant mon téléphone,
j'essayais de la rappeler à nouveau mais toujours la même chose.

Ce n'est pas dans ses habitudes, pourtant.

Au pire, son téléphone sonnait dans le vide mais ....... bon, peut être qu'il est déchargé.

Je me garais chez ma mère et descendis précipitamment, intrigué par cette convocation.

La dernière fois qu'elle m'a fait appeler ainsi, c'etait lors de cette réunion familiale pour me sermonner sur mes fréquentations.

Je pénétrais alors dans le séjour et trouvais ma mère assise..... avec Maty.

Non mais c'est une blague?

- bonjour maman, Maty.

- salut Salif.

- bonjour, je t'attendais.

- tout va bien? Où est papa?

- dans la chambre.

- je vais d'abord aller le voir.

Après avoir discuté avec mon père qui voulait des détails sur une affaire dont je m'occupais, je retournais au Salon et m'installais face à elles.

- Haby et bintou sont déjà rentrées?

- ta fille est en train de dormir. Elle ne voulait pas faire de sieste aujourd'hui et ne s'est endormie qu'il y a à peine 1h.

- ah bon? Je rentrerai avec elles dans ce cas.

- Salif, laisse Haby ici quelques jours.

Je regardais ma mère, étonné par ce qu'elle me demandait

- je ne vois pas pourquoi et Aisha ne voudra pas la laisser de toute façon

Maty et ma mère échangèrent un regard qui ne m'échappait pas

- c'est Aisha qui l'a laissée ici avant de partir

Mon coeur fit un raté

- avant de partir? Elle était ici?

- oui ....

- je n'arrive pas à la joindre depuis tout à l'heure. Tu dis qu'elle est rentrée à la maison en te laissant Haby?

- ce n'est pas ce que j'ai dit. Je t'ai dit qu'elle est partie et personne ne sait quand elle va revenir

J'éclatais de rires devant l'absurdité de ce qu'elle venait de dire

- quoi? Mais qu'est ce que tu me chantes comme ça?

- Salif.... tu as bien entendu renchérit Maty

Je me levais brusquement de mon fauteuil

- c'est quoi ces foutaises? Où est ce qu'elle est? Et pourquoi elle a fait ça???

- ça, c'est à toi de nous le dire rajouta ma mère

Elles me regardaient d'un air accusateur comme si j'avais quelque chose à me reprocher....

- quoi? Vous croyez que je lui ai fait quelque chose?

- je sais que tu ne lui pas fait du mal, je te connais mais il a dû forcément se passer quelque chose entre vous?demanda ma mère

- mais il ne s'est rien passé! Tout allait bien et de toute façon si c'était le cas, ce serait entre elle et moi.

- écoute, elle a dit avoir besoin de prendre du temps et ta femme avait l'air malheureuse Salif. Tu ne lui as peut être rien fait mais c'est peut être ce que tu ne fais pas qui pose problème?

J'y comprenais plus rien.

Alors c'est pour ça que son téléphone était éteint.

Elle ne veut parler à personne?

Même pas à moi?

Ou..... surtout pas à moi?

- tu sais où elle est?

- non. Elle m'appellera.

- donc c'est toi son mari? C'est toi qu'elle prévient et c'est toi qu'elle appelle? Et tu me dis qu'elle voulait amener ma fille sans même me prévenir?

- Salif calme toi.

- ne me dis pas ce que je dois faire Maty!

- ne me crie pas dessus. Si ta femme est partie, tu n'as qu'à t'en prendre à toi même! La vie t'offre une femme merveilleuse mais je suis sûre que comme d'habitude tu étais trop occupé à penser à l'autre pour t'en rendre compte! Amnga chance soudoul wone maman heure bi di nga seet diabar di seet dome!
( tu as de la chance, si ce n'etait pas grâce à maman, à l'heure qu'il est tu chercherai ta femme mais aussi ta fille!)

- Maty ne me cherche pas!

- eh ça suffit vous deux! Salif, Maty n'a pas tort. Si ta femme se sent mal au point de vouloir s'éloigner de toi, c'est qu'il y a un malaise.

- et j'en suis conscient maman! mais elle ne pouvait pas rester et qu'on en parle? Non, la spécialité de Madame, c'est la fuite, comme toujours!

J'étais énervé, très énervé et quand mon téléphone a sonné dans ma main, je n'ai même pas regardé qui m'appelait que je gueulais un " quoi encore"?

- Salif?.... désolée de te déranger, c'est Kadia....

Je me ressaisis de suite

- Kadia? Excuse-moi... je.. tu vas bien?

- non, pas vraiment. Je ne savais pas qui appeler Salif. C'est le chaos à la maison, il y a des policiers partout.....

- que dis- tu? Ils procèdent à l'arrestation aujourd'hui? Mais ce n'était pas prévu

- je ne sais pas quoi faire... ils veulent amener ma mère pour l'interroger et je n'arrive pas à joindre Aisha....

- j'arrive tout de suite...

Je raccrochais rapidement

- il faut que j'y aille. J'ai une urgence

- mba diam? Arrestation dé la dègue?

( que se passe- t- il? Pourquoi tu parles d'arrestation?)

- l'oncle d'Aisha.....

- sois prudent Salif. Je ne sens pas du tout cette histoire et j'ai un très mauvais pressentiment

Ma mère semblait inquiète.

Je l'embrassais alors avant de partir à toute vitesse.

En ouvrant la portière, mon regard tomba sur la boite de patisseries que je pris pour la donner au gardien qui semblait aux anges et démarrais en trombe.

Qu'est ce qu'ils foutent?

Le procureur était censé nous prévenir avant d'intervenir mais il a dû se passer quelque chose.

J'activais le bluetooth et lançais un appel

- allô boy, tu te fais rare toi

- salut Omar, on parlera plus tard. Stp tu peux laisser tomber tout ce que tu fais et me rejoindre tout de suite?

- qu'est ce qui se passe?

Je lui explique rapidement la situation et il me dit qu'il se mettait en route et passait en même temps un coup de fil à Serge.

Je tentais de joindre Cathy et tombais sur la boite vocale.

Aisha m'avait parlé de ses inquiétudes pour tante Sarah et ses soeurs.

Cathy était déjà au courant et avait dit à Aisha que la situation était sous contrôle.

Sauf qu'elle est injoignable!

J'appelle Khadim mais il était apparemment déjà en ligne.

Qu'est ce qu'ils ont tous aujourd'hui?

La route était bouchée et je priais pour qu'on arrive avant qu'ils n'aient eu le temps de l'amener.

Je ne suis pas juriste mais je savais qu'on était vendredi et si on les laissait amener tante sarah lors de l'arrestation, on ne pourra rien faire pour elle avant lundi.

Ce qui implique qu'elle passera le week end en détention et je ne pouvais pas laisser ça arriver.

************ Serge Ndiaye ***********

C' est quoi cette merde?

Les flics ont débarqué chez les kane?

Elimane est neutralisé mais ils fouillent tout le quartier pour retrouver ce salaud de Demba Kane qui a réussi à filer par l'escalier et la porte de service.

Heureusement que Kadia a eu la présence d'esprit de nous prevenir.

- allô

- mais où êtes vous bon sang?

- à l'aéroport, pourquoi?

- à l'aeroport? Pour aller où?

- désolé, j'allais te prévenir mais on a décidé de partir plus tôt que prévu au Togo Cathy et moi...

- pardon? Donc pendant qu'il y a le feu, vous vous partez en lune de miel?

- t'es con où quoi? On y va pour le boulot et tu le sais

- oui et vous allez bosser touuuuut le week- end, j'en suis sûr et certain. Bref, pour une fois, je ne vous en veux pas de me planter, au moins, vous serez en sécurité...

- que veux- tu dire?

- Khadim, le procureur t'avait annoncé qu'il comptait arrêter Demba Kane aujourd'hui?

- quoi? Bien sûr que non!

- ils sont chez eux, et c'est le bordel! Je ne sais pas par quel moyen mais il s'est échappé, volatilisé et on sait tous qu'un fou dangereux est en liberté

- comment il a pu s'échapper? Non mais c'est quoi ces conneries?

- je n'ai pas besoin de te poser la question mais Mansour est en sécurité?

- t'inquiète pas pour ça.

- parfait. J'y vais et te tiens au courant.

-OK

************* Salif ***************

Khadim me rappelait justement.

- allô Salif, comment vas- tu?

- bien et toi?

- Serge m'a mis au courant et il est en route. J'ai eu le procureur et il m'a expliqué ce qui s'est passé. L'équipe qui dirigeait cette enquête a su qu'il y avait une fuite et que Kane savait qu'on allait l'arrêter d'un moment à l'autre. Le juge d'instruction leur a alors délivré un mandat d'arrêt en urgence pour éviter
qu' il ne prenne la fuite.

- je comprends mieux. Heureusement qu'ils sont arrivés à temps pour arrêter cette pourriture.

- tu n'es donc pas au courant?

- au courant de quoi?

- il s'est échappé et la police le recherche en ce moment même....

- quoi????? Mais comment c'est possible?

- il avait bien un coup d'avance sur nous on dirait.....Je vais devoir te laisser. Cathy et moi partons à l'étranger en ce moment même mais Serge va gérer.

- Ok. On te tient au courant.

- très bien. Et Salif.... je crois que je n'ai pas besoin de te dire de mettre ta famille à l'abri.

Aisha, putain! C'était vraiment le moment!

- ça c'est une autre histoire! Mais oui, ne t' inquiète pas, merci. Bon voyage

- merci. Bye.

J'entrais en voiture dans la rue qui menait chez les Kane et effectivement, c'était l'effervescence.

Il y avait des uniformes partout et un barrage.

Un policier m'arrêta

- Monsieur la rue est barrée. Vous ne pouvez pas y aller.

- je sais mais je suis attendu par Mme Kane et le procureur Niang

- vous êtes Monsieur?

- Salif Ndao.

- attendez je vérifie.

Je me garais en attendant et vis au même moment Omar et Serge qui arrivaient en même temps.

Ils comprirent tout de suite en se garant un peu plus loin et me rejoignirent à pieds.

On se salua rapidement alors que le policier revenait vers nous.

- vous pouvez y aller Monsieur Ndao. Messieurs, vous êtes?

Serge prit les choses en mains

- Maitres Ndiaye et Seck les avocats de Madame Kane.

- très bien, suivez moi

Il nous fit passer le barrage et on pénétra ensemble dans cette maison qui semblait dévastée par l'ouragan Katrina.

Une perquisition semblait être en cours.

Dans le séjour, le procureur était face à Kadia et sa mère, assises sur le canapé et qui se tenaient la main.

Les larmes de Kadia roulaient silencieusement sur son visage alors que Sarah Kane était comme éteinte, le regard vide.

- bonjour Messieurs

- ah, vous voilà! Je vous attendais

Kadia leva la tête et posa ses yeux lentement sur chacun de nous.

Je serrai la main à Niang et allais ensuite vers elles

- comment vous sentez- vous?

- merci d'être venu... et comme tu peux l'imaginer.....

Tante sarah me fit un semblant de sourire.

Je posais la main sur la sienne

- ça va bien se passer, d'accord?

Je rejoignis ensuite les autres qui discutaient déjà de la suite

Niang- bon je sais que nous sommes intervenus de manière cavalière mais il n' y avait plus de temps à perdre. Kane fils est déjà en détention mais ne dit pas un mot depuis qu' il est arrêté.

Serge - on comprend, maintenant qu'est ce qu'on fait pour elle?

Niang- j'ai fait mon maximum mais le commissaire divisionnaire veut absolument la voir comme on pouvait s' y attendre

Omar- il est obligé de la voir aujourd' hui? Vu l' heure qu' il est, on sait tous ce qui va se passer si elle y va.

Niang- comprenez que pour le moment, elle n'est pas en état d'arrestation mais rien que pour s'assurer d'avoir sa déposition, il pourrait le faire et n'oublions pas qu'en tant que son épouse depuis plusieurs années, on pourrait facilement l'incriminer.

Serge- et où est- il ce commissaire?

Niang- il est reparti avec une partie de son équipe. L'autre est restée pour la perquisition et comme vous pouvez le voir, la moitié des flics de ce pays recherche activement Demba Kane.

Moi- et sa soeur Koumba?

Niang- arrêtée tout à l'heure.

Moi- ses filles sont où?

Niang- je n'en sais rien, sûrement chez elles.

Moi- on parle de mineures, là , je vous signale!

Niang- oui, de mineures qui devaient sûrement être sous la responsabilité d'adultes au moment de l'arrestation

Moi- vous parlez des employés? Ces gamines doivent être terrorisées à l'heure qu'il est!

Omar- Salif calme toi.

Niang- je comprends votre inquiétude Mr Ndao mais je n'avais pas le choix

Serge- bon, ce que je vous propose, c'est de nous rendre au commissariat avec Mme Kane, juste pour qu'elle se présente et montre sa volonté de coopérer. On laissera son passeport sur place pour prouver qu'elle ne quittera pas le pays et je me porterai garant pour la ramener devant le commissaire divisionnaire lundi pour faire sa déposition. Qu'en dites vous?

Niang- je pense que ça peut faire l'affaire. Vous savez où est votre épouse M. Ndao? On aura besoin de sa déposition également.

Moi- elle viendra la semaine prochaine. Je vous tiendrai au courant.

Niang- bien, il y a autre chose que vous devez savoir. Le juge a ordonné un gel de tous les avoirs de Demba Kane et la saisie de tous ses biens et cela inclut cette maison.

Moi- pardon?

Omar- ça veut dire qu'elles doivent quitter les lieux....

Il disait ça en regardant les deux femmes dont la vie venait de basculer en un instant.

Serge- ça prend effet quand?

Niang- ce sera mis en éxécution dès lundi mais si elles le souhaitent, je pourrai leur accorder quelques jours.

Moi- Ok. Je m'en occupe dès demain.

Niang- on peut y aller alors

Serge expliqua la situation à Kadia et sa mère qui se levèrent pour nous suivre.

Au commissariat, les choses se passèrent plutôt bien car au fond, il s'agissait juste de faire les choses dans les règles et apparemment Elimane a décidé de n'ouvrir la bouche que pour laver de tout soupçon tante Sarah.

Cela, plus les éléments que le procureur avait mis au dossier quant à la collaboration d'Aisha, Kadia et tante Sarah depuis le début, permirent de décaler la déposition en début de semaine.

C'était plus qu'on espérait.

Omar, Serge et moi nous quittions devant le commissariat, et devions nous tenir au courant de l'avancée des choses.

Serge- Kadia, tata, s'il se passe quoique ce soit, vous m'appelez ou vous appelez Omar, d'accord?

Tante Sarah- je vous remercie pour votre soutien. Vous n'étiez pas obligés de faire tout ça

Omar- on ne se sent pas obligés et voici ma carte. Comme l'a dit Serge, n'hésitez pas si besoin. Salif est notre frère alors on sera là.

Kadia- merci pour tout

Elle gardait toujours la tête baissée et évitais de les regarder jusqu'à cet instant où elle leva des yeux larmoyants vers eux.

Ça me faisait beaucoup de peine de la voir ainsi car le peu que je connaissais d'elle m'a montré qu'elle était une femme forte mais elle avait le droit de craquer.

Je remerciais aussi Serge et Omar chaleureusement, comme les frères qu'ils étaient car ces personnes étaient de vrais amis, sur qui on pouvait compter dans n'importe quelle circonstance.

Je n'aurai jamais cru dire ça un jour mais cette pensée concernait également Khadim Kébé.

Sur le chemin du retour, j'abordais le problème de Paulèle et Dieyna et cela eut le don de sortir tante sarah de sa léthargie.

- oh mon dieu, les filles.....

On décida de nous rendre chez elles pour les rassurer car elles devaient en avoir besoin.

Tante sarah et Kadia qui n'avaient désormais plus leurs téléphones qui avaient été saisis par la police juste avant leur départ au commissariat, ne pouvaient pas savoir que la pauvre Paulèle avait cherché désespérément à les joindre.

Koumba a été amenée, menottée au vu et au su de tout le quartier.

Son fameux " mboussor" gisait au milieu du salon où elle s'est donnée en spectacle durant un long moment en criant et se roulant par terre, tirant sur une coiffure non encore déterminée.

Le spectacle de son arrestation plus qu'insolite restera gravée dans l'histoire de ce quartier résidentiel que le moindre bruit de tambour reveillait.

C'est, avec un boubou de travers, 2 chaussures de modèles et couleurs différentes et donc, des sortes de dreads locks, sur la tête qu'elle monta dans la voiture de police en crachant son venin sur qui osait faire un commentaire.

Paulèle et Dieyna qui ont pleuré toutes les larmes de leurs corps se sont jetées dans les bras de leur tante dès qu'elle arriva.

Elles ont eu beaucoup de mal à se calmer.

Salif les laissa en famille et en profita pour appeller quelqu'un qu'il connaissait.

- Waw ki dou frère Ndao

( ce n'est pas mon frère, ça?)

- si lo nek boy?

( qu'est ce que tu deviens?)

- mais ma ngui cool

( ça va, tout est cool)

- dis moi, j'ai besoin de ton aide. Tu aurais un logement disponible?

- je devrai avoir ça, oui. Tu le veux où et quand?

- quartier discret, spacieux, meublé et c'est pour tout de suite, maintenant

- ok. Ça a l'air urgent. je t'envoie ce que j'ai.

- Et comme je sais que tu bosses avec eux, trouve moi un déménageur disponible demain ou dimanche au plus tard.

- ok. Guette de mes nouvelles.

- parfait. Merci. Je te revaudrai ça

Avoir un ami qui bosse dans l'immobilier peut s'avérer utile.

Tante Sarah ne voulait pas quitter les filles alors je pris Kadia à part pour lui expliquer en détail ce qui va se passer durant les jours qui viennent mais surtout l'histoire de la saisie.

- moi je m'en fiche Salif. Tu sais que je voulais me barrer depuis longtemps. Je pense juste à ma mère. Elle s'y attendait certes mais pas au fait qu'elle doive tout changer de manière si brutale. Et les filles, n'en parlons pas! Mais une chose est sûre, elle ne voudrait pour rien au monde s'installer ici, chez Koumba.

- je t'avais promis de vous sortir de là le moment venu et je tiendrai ma promesse.
J'attends un retour d'un ami qui devrait me proposer un appartement pour vous et si ça vous va, vous pourrez vous y installer immédiatement.

- je ne sais pas comment te remercier Salif

- tu n'as pas à le faire

- mais..... où est passé Aisha?

Je soupirais

- Elle m'en veut, je crois pour quelque chose, je ne sais pas encore quoi et elle est partie

- quoi? Partie où?

- je ne sais pas Kadia.... je n'en sais rien...

- Aisha est devenue folle? Il faut absolument la retrouver Salif...mon père...

- je sais...... écoute, que dirais- tu de dormir ici, juste ce soir? Je peux t'emmener prendre des affaires et revenir ici. ça vous permettra d'être toutes ensembles et loin de ce qui se passe là bàs et ça me rassurera vu que la police surveille la maison.

- tu as sûrement raison. Juste pour ce soir. Vaut mieux que maman s'éloigne de tout ça

- va lui dire alors et on y va.

Le temps qu'elle aille lui parler, je passais un coup de fil à ma mère.

Il valait mieux effectivement qu'Haby reste là bas pour le moment.

La police va aussi les mettre sous surveillance.

Autant dire que tous ceux qui touchent de près à Demba Kane le seront.

Les enjeux sont importants car ils veulent démanteler le réseau entier et sont donc surmotivés.

C'était un gros coup pour la police nationale, sans compter le GIABA et Tracfin qui s'intéressent maintenant de très près à cette affaire depuis le rapport de l'expertise comptable.

- Haby va bien. Ne t'inquiète pas

- elle t'a appelé?

- pas encore mais je suis sûre qu'elle va bien.

- tu en es sûre ou tu le sais, maman?

-..........

- Je passerai demain. Bonne nuit

************ Omar ****************

Quelle fin de journée!

J'entrais chez moi en ayant encore en tête les images de ce qui s'est passé.

Je soupirais de dépit.

Cet homme a vraiment gâché la vie de sa famille.

Mon coeur se serra face à beaucoup de choses et d'images qui m'ont ébranlé aujourd'hui mais je les refoulais immédiatement.

Arame a essayé de m'appeler au milieu de tout ce vacarme mais impossible de lui parler.

Je la retrouvais alors, assise sur le canapé, face à la télé.

Un coup d'oeil sur la table à manger, me montrait qu'elle m'avait sorti le grand jeu ce soir.

Diner aux chandelles?

Humm...ça promet.

- bonsoir chérie...

Elle tourna la tête, surprise de ne pas m'avoir entendu et je vis qu'elle avait effectivement des écouteurs aux oreilles.

Lol télé+ téléphone.... hummm ma femme s'ennuyait visiblement.

- hey, je ne t'ai pas entendu. Je commençais à désesperer de te voir rentrer.

- désolé mon coeur

Elle arriva à ma hauteur, belle comme un coeur et sentant une odeur que j'avais juste envie de déguster.

Je la serrais dans mes bras.

- qu'est ce qui s'est passé? T'en as mis du temps? Et t'étais où quand je t'ai appelé?

Je jetais ma veste négligemment sur le fauteuil et retroussais mes manches en m'adossant dessus.

- j'étais chez Demba Kane.

Son expression changea immédiatement

- Et qu'est ce que tu faisais là bàs?

- la police a fait une descente chez eux et c'était vraiment le bazar

- ok... il a été arrêté alors?

- il s'est échappé mais a laissé un véritable bordel derrière lui.

- eh ben. Ok. Waouh.... mais je ne comprends toujours pas ta présence la bas.

- j'y suis allée en tant qu'avocat, sur la demande de Salif pour le cas de Mme Kane ....

Elle semblait tracassée ou c'est moi?

- et t' y es resté jusqu'à cette heure ci?

Je la scrutais pour comprendre le ton qu'elle employait et ses yeux qui lançaient désormais des eclairs

- qu'est ce qui se passe, Arame? Pourquoi t'as l'air énervée?

- ce qui se passe? C'est que tu me laisses en plan pour aller t'occuper d'un truc qui ne te concerne pas. Je suis desolée mais tu n'es pas leur avocat.

Elle tourna les talons et commença à s'affairer entre la cuisine et la table à manger sous mes yeux ahuris.

Je me levais et l'interrompis en la retenant par la main

- qu'est ce qui te gêne exactement?

- que tu accoures à la moindre demande de Salif pour des gens que tu ne connais même pas!

- tu t'entends parler? Je te signale qu'il s'agit de la femme de Salif et de sa famille et tu le sais mieux que moi! De plus c'est quoi cette remarque que tu me fais pour la deuxième fois concernant mon meilleur ami?

- il ne s'agit pas de lui!

- de quoi il s'agit alors?

- d'Elle!

Je la lâchais pour reculer

- d'elle? Qui elle?

Elle me défia du regard avant de me lancer

- connaissais- tu déjà Kadia?

- c'est à dire? Je ne comprends pas ta question.

- tu comprends parfaitement Omar! Est ce que Kadia et toi vous vous connaissiez avant qu'on te la présente comme la cousine d'Aisha? Était- elle ta petite amie? Ou autre chose?

J'étais complètement choqué par sa question

- mais d'où sors- tu cette idée? Et on ferait semblant de ne pas se connaitre devant tout le monde? Tu me crois aussi tordu?

- je n'en sais rien! Mais j'ai l'impression que tu me caches quelque chose Omar et que tu la regardes autrement que la simple belle soeur de Salif!

- alors là tu disjonctes carrément!

- ouais, vas y, c'est ça... prends moi pour une folle! De toute façon, vous les mecs êtes experts dans l'art de tromper!

- hey....

Je l'arrêtais dans ses gestes et l'attirais à moi

- je ne suis pas n'importe quel mec. Je suis ton mari et je ne te trompe pas.

- je ne le supporterai pas Omar....

- et tu n'auras pas à le faire. Chérie..... la seule femme dans ma vie, c'est toi, crois moi.

Je l'embrassais ardemment pour la rassurer et la serrais dans mes bras.

Qu'ai- je dit ou fait pour qu'elle pense ça?

************** Salif ***************

Je poussais la porte de l'appartement où le noir complet et un silence pesant m'accueillirent.

Un truc de dingue cette histoire.

C'est comme un automate que je plongeais sous la douche et qu'ensuite j'enfilais un pantalon de pyjama en repensant aux dernières heures.

Mon ami m'avait rappelé pour l'appartement et je pensais avoir réglé le problème quand je reçus un coup de fil inattendu.

- bonsoir Salif, c'est Tidiane Ndiaye

- bonsoir Tidiane, comment allez- vous?

- c'est à toi que je dois le demander. Je viens de parler avec Serge et apparemment les choses ne se passent pas comme prévu.

- c'est le moins qu'on puisse dire. Ce type s'est juste envolé dans la nature.

- on va le retrouver, je fais confiance à nos enquêteurs.

- espérons que ça ne tarde pas.

- j'aimerai te demander une chose.... la saisie de la maison....

- oui, on ne s'attendait pas à une réaction aussi rapide.... mais j'ai trouvé une solution avec un ami, agent immobilier.

- Salif, permets moi de les aider. J'ai un immeuble sur la route de Ouakam dans lequel il y a 2 appartements libres actuellement et je peux en mettre un à leur disposition autant de temps qu'il le faudra....

- non, je ne peux vraiment pas accepter Tidiane, vous en avez déjà assez fait....

- je te le demande. Cela ne me coûte rien de le faire alors accepte stp. La seule chose que je souhaite, est que ça reste entre nous.

-..........

Sa demande m'étonnait réellement et me gênait au plus haut point mais vu son insistance, je ne voulais pas le vexer.

J'étais partagé.

- je l'aurai fait pour n'importe lequel d'entre vous Salif alors dis toi que ce n'est rien d'exceptionnel.

- vous ne me laissez pas le choix, on dirait. C'est d'accord...

- parfait. Je t'envoie le numéro du gestionnaire qui sera à ton écoute et te remettra les clés dès demain.

- Merci Tidiane, je ne sais pas quoi dire

- prends juste soin d'elles

J'ai raccroché en me posant mille questions mais toutes les choses que j'avais en tête à ce moment là, prirent le dessus.

Couché sur mon lit à 1h du matin passé, je m'apprêtais à dormir vu qu'une longue journée m'attendait demain.

J'avais l'impression d'avoir reçu et passer 10000 appels téléphoniques aujourd'hui, n'empêche, j'en avais tout de même un dernier à passer.

Hum......

Je souriais ironiquement en entendant à nouveau l'annonce qui tournait en boucle dans ma tête alors que ma colère refaisait surface et montait d'un cran.

" vous êtes bien sur le repondeur du 77...., votre correspondant est actuellement injoignable, veuillez laisser un message après le bip sonore".

- Aisha Durville Sow, je ne sais pas où tu es, ni avec qui mais quand tu auras ce message, tu as intérêt à me rappeler dans la seconde, sinon di nga diote sama djiko". ( sinon tu sauras de quel bois je me chauffe).

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