Chapitre 31 Garce un jour garce toujours
*********** Salif Ndao *************
Une colère sourde grondait en moi.
Quel salopard ce type!
C'était inconcevable et inacceptable de laisser vivre une vermine pareille.
Quand j'ai écouté l'enregistrement, que j'ai entendu tout ce qu'il contenait, avec en fond sonore les sanglots étouffés d'Aisha, je n'avais qu'une envie, y retourner et péter la gueule de ce connard!
Je comprenais sa réaction.
Avec tout ce qu'elle a appris et subi, la voilà confrontée à cette nouvelle information qui rajoutait à la douleur de n'avoir jamais connu sa vraie mère.
L'homme qui la traquait et ne lui laissait aucun répit est aussi celui responsable de la disparition de sa mère.
J'espérais de toutes mes forces que le détective ait des résultats et qu'elle ne soit pas morte comme ils le pensaient.
Je ne me voyais pas devoir annoncer à Aisha une nouvelle pareille.
Je crois que je préfererai encore emporter cette information dans ma tombe si c'était le cas.
En sortant de sa chambre, j'avais l'esprit embrouillé.
De la pitié?
J'aurai préféré que ce soit ça!
Cette envie de la protéger, de la voir sourire et tout à l'heure de la serrer dans mes bras pour la réconforter et la calmer.....
Je ressentais son chagrin jusque dans mes tripes.
Il y a quelques minutes seulement j'aurai pu lui faire l'amour tellement je la désirais.
Elle m'attire.....
Putain qu'est ce qui m'arrive?
Je me posais cette question en faisant les cent pas.
Aisha est une femme magnifique, c'est normal qu'elle soit attirante donc pas de panique!
Bon il y a plus urgent à faire.
Les paroles de Kadia me reviennent en mémoire.
D'après elle, il ne fallait surtout pas penser que son père laisserait tomber et je la crois, encore plus après avoir écouté cet enregistrement.
Il n'a pas été dupe concernant la supercherie de Cathy vu qu' il s'est mis en quête du document original.
La manière dont il parlait d'Aisha et Cathy était une raison supplémentaire pour neutraliser ce type une bonne fois pour toutes car il ne cessera jamais de vouloir leur nuire.
Et il en voulait particulièrement à cette dernière qui l'a humilié.
Je regrettais presque de les avoir embarqué dans cette histoire.
Quoiqu'il en soit, il faut que je les prévienne.
Je saisis mon téléphone et composais son numéro qu'il m'avait donné au cas où.
- allô
- bonjour Khadim, c'est Salif
- salut Salif tu vas bien?
- moi oui. Écoute je ne vais pas y aller par 4 chemins. Je t'appelle pour te prévenir. Ce fou de Demba Kane ne lâche pas l'affaire et je pense qu'il en a après Cathy
- qu'est ce qui te fait dire ça?
- Aisha s'est rendue dans son ancienne maison pour essayer de trouver quelque chose et elle a été surprise par Demba et sa soeur Koumba dans la maison.
- ils lui ont fait quelque chose?
- elle a pu se cacher à temps et a enregistré toute leur conversation. Ce type est un fou! il n' y a pas d'autres mots et la manière dont il parle de Cathy sur l'enregistrement laisse penser qu'il lui en veut et pas qu'un peu
Je l'entends soupirer dans le combiné
- est ce qu'Aisha a trouvé quelque chose?
- oui mais elle est un peu secouée et n'a pas eu le temps d' y jeter un oeil. Par contre, on l'entend carrément avouer ses activités de blanchiment d'argent et comment il utilise l'entreprise pour le faire.
- il faut que j'écoute cet enregistrement Salif. Je prenais déjà au sérieux les menaces de cet homme et j'ai bien étudié ce que vous aviez trouvé sur lui Omar et toi. Mon ami procureur est sur l'affaire et travaille discrètement dessus avec quelques policiers de confiance comme convenu mais cet enregistement peut être un élément supplémentaire.
- Ok, je te l'envoie et désolé de vous avoir embarqué la dedans
- cet homme doit être arrêté d'une manière ou d'une autre
- merci
- j'appelle le procureur et je te tiens au courant
*********** Khadim **************
Je raccrochais le téléphone en serrant les poings.
Salif venait de confirmer ce dont je me doutais depuis cette réunion.
J'ai mis ma femme et mon fils sous surveillance sans qu'elle ne se doute de rien.
Avec des gens comme ça qui trempent dans des affaires aussi louches, il faut s'attendre à tout.
Or ce type est un criminel!
Je passais un coup de fil rapide à mon ami qui a commencé à se pencher sur l'affaire Demba Kane depuis hier et lui explique ce qu'Aisha avait apparemment pu obtenir.
Comme moi, il voulait écouter l'enregistrement.
Il ne sera peut être pas recevable devant un tribunal mais c'est déjà un début de preuves.
Il me parla brièvement de l'avancée de ses recherches et on convient de se voir rapidement.
Je raccrochais quand Sonia entra dans mon bureau.
- Me Kébé, je peux vous déranger quelques minutes?
- oui qu'est ce que je peux faire pour vous?
- je voulais savoir pour qui je travaille réellement ici? Je suis bien censée être votre assistante?
- oui Sonia c'est bien ça
- alors pourquoi depuis hier je ne reçois que des demandes de ... de votre femme? C'est Arame qui est son assistante, pas moi
- elle peut effectivement faire appel à vous car même si l'objectif principal c'est d'être à mon service, vous travaillez pour le cabinet donc n'importe lequel des avocats ici peut vous solliciter.
- je comprends mais si je viens vous voir c'est parce qu'elle me confie des tâches qui ne sont pas à ma hauteur. Depuis hier je ne fais que cavaler dans toute la ville pour déposer des requêtes! Je ne sens plus mes pieds!
- cela fait partie de vos prérogatives en tant qu'assistante pourtant
- alors pourquoi je suis la seule à le faire, bizarrement? Et apparemment c'est ce que je vais devoir faire toute la semaine!
Ok.
Elle était tellement irritée qu'elle avait les larmes aux yeux et n'en pouvait plus visiblement
- ok , je vais me renseigner et verrais ce que je peux faire
- je vous remercie Me Kébé
Elle dit ça en sortant du bureau et en grimaçant de douleur.
Que fabrique ma femme au juste?
************ Aisha ***************
J'étais installée sur le canapé et avais étalé tous ces papiers sur la table.
Il y'en avait partout mais ce qui attira d'abord mon regard, c'était les photos.
Je les regroupais et me mettais à les contempler une à une.
Elles étaient très anciennes.
Il y en avait de mes grands parents, je les reconnus grâce aux photos qui étaient accrochées aux murs, à la maison.
Sur d'autres, je voyais mon père, oui c'etait bien lui, plus jeune avec d'autres personnes.
Ce n'était pas au Sénegal, sûrement le canada et dessus, il y' avait ..... tante sarah?
La plupart des autres photos étaient d'elle.
Elle était si belle, oh mon dieu.
Tante Sarah a toujours cette beauté naturelle mais qui comparée à ce que je voyais s'était ternie .... comme fannée.
Alors que sur ces photos, elle respirait la joie de vivre, le bonheur et....sur l'une d'elle, ils se regardaient d'une manière tellement belle mon père et elle, que j'eus l'impression d'être un voyeur.
Mes yeux se détournèrent pudiquement sur une autre image, encore de mon père et d'un autre garçon, plus jeune, en qui je reconnus mon oncle Racine, mort, si jeune.
Les 2 dernières photos, me causèrent... un choc.
Cette personne, je ne l'avais jamais rencontré et pourtant, j'avais l'impression de la contempler tous les jours dans le miroir.
Cette personne, c'était moi.
Je ne pouvais le dire autrement.
Le teint était différent, les cheveux aussi mais c'était la seule différence.
Sur l'une d'elle, elle souriait, heureuse, insouciante, un sac sur le dos, comme si elle rentrait de l'école.
Sur l'autre, elle était habillée en habit trafitionnel, sûrement lors d'une fête religieuse et posait dessus avec Racine. Ils rigolaient joyeusement dessus comme si elle le taquinait.
Ils avaient l'air complices.
Au dos de cette même photo, il y avait une inscription.
" tu nous manques grand frère, hâte de te revoir. Nancy"
Mon père voulait tellement me protéger qu'il m'a privée de connaitre la vérité.
Il ne m'a jamais montré ces photos.
Jamais!
On ne parlait jamais de ma mère à la maison et je ne savais même pas qu'il avait eu une soeur.
Il me faisait confiance, une confiance aveugle, je le sais maintenant.
Il m'a montré sa cachette en étant conscient que j'aurai pu fouiller à l'intérieur mais il savait que je ne l'aurai jamais fait, par respect pour lui.
Et il avait raison.
Mes pensées furent interrompues et mes yeux quittèrent enfin cette image quand je me remis à respirer.
- on dirait que tu as vu un fantôme
Salif était dans l'entrebaillement de la porte, les mains dans les poches.
Je ne l'ai même pas entendu arriver.
- c'est tout à fait le terme approprié : fantôme
Je lui tendis la photo et il s'avança pour la saisir
- euh je ne comprends pas...
- c'est ma mère Salif
- waouh ..... je .....waouhh.....
- je sais...
- c'est très troublant
- je vois enfin à quoi elle ressemble
Il s'assied à côté de moi, l'image toujours entre les mains, n'en revenant pas de notre ressemblance.
- as - tu trouvé autre chose?
- je n'ai pas encore regardé
- tu permets?
- vas y .....
Il se saisit du dossier et se mit à le feuilleter sans un mot
- Aisha, ton père n'a jamais cessé de chercher tes parents
- tante Sarah m'a dit la même chose
- ce dossier le prouve. Il y a là pas mal d'informations notamment sur ton père.
- ah bon? Montre
Je me jetais dessus et effectivement, on y voyait des informations sur sa vie à Dakar, sur ses parents qui se prénommaient Irène et Michel Durville.
Mes grands parents.
Il était diplomate, elle enseignante et ils ont vécu durant de nombreuses années au Sénégal avec leur fils unique Eric Durville.
Ils rentrèrent l'année de ma naissance en France mais ce dossier disait que mon père a fait des études en médecine à l'université Paris Descartes avant de s'envoler des années plus tard à Londres où les informations s'arrêtèrent brusquement.
Le détective sans être sûr pensait qu'il était revenu au Sénegal une fois 2 ans après en être parti sans plus d'informations mais ce n'etait pas très fiable, apparemment.
Il était revenu? Était- il venu me chercher?
Que je suis bête! Il ne devait même pas savoir que j'existais!
Peut être venait- il chercher ma mère?
Aisha arrête, cette information ne semble pas vérifiée.
Ce qui me mortifiait au plus haut point c'est que lui semblait avoir continué sa vie, fait des études, était peut être même devenu medecin alors que ma mère elle, souffrait et se faisait violer et disparaissait mystérieusement.
Je posais le dossier rageusement sur la table.
- hey.... doucement, ça ne sert à rien de t'énerver, ok?
Il me disait ça en douceur et je le regardais sans vraiment le voir, mon esprit faisant des scénarios les plus fous.
- Aisha regarde ça! Dit- il
Ils avait décacheté une enveloppe et en avait sorti un document.
Je sursautais
- qu'est ce que c'est?
- je ne peux le croire! On dirait une copie certes mais c'est bien ce que je crois?
On se penchait tous les deux sur le document et il était une replique exacte de celui volé et falsifié par Demba mais avec un cachet d'une étude notariale bien visible.
- on mon dieu! Oh mon dieu c'est pas possible!
- si ça l'est !
Je me jetais dans ses bras en sautillant comme une gamine le faisant rire.
- enfin! On y va demain à la première heure!
On riait sans pouvoir s'arrêter.
- tu ne pensais pas vivre tout ça hein quand tu m'as rencontré? Lui dis- je en le regardant , pensive
- cette vie tumultueuse? Ohh que non! Tu es unique en ton genre... Aisha Durville Sow
- tu dois avoir faim?
- juste un petit peu dit- il en faisant un geste de la main
- je vais préparer le diner et appeler ta mère! Mon bébé me manque
- Laisse tomber le diner! On commande un truc à manger
- hors de question! Mais si tu veux m'aider, je suis d'accord!
- je te préviens tu prends des risques.
Je le regarde avant de lui lancer
- je suis prête à prendre le risque!
Ses lèvres s'étirèrent lentement en un sourire mystérieux
Je me dirigeais dans la cuisine, lui sur les talons.
Il s'installa sur le tabouret de bar et ne fit, en fait rien d'autre que couper des tomates et me tenir compagnie!
Ce que je preparais était rapide et il me dit que ça le changerait.
Je me lançais alors dans la préparation d'une bonne moussaka bien assaisonnée et gratinée pour le diner.
On appella sa mère et la mit sur haut parleur.
Haby dormait déjà.
Elle avait chouiné 5 mn sûrement voulant sa tétée du soir mais se calma avec un biberon et s'endormit quasiment tout de suite.
Sa mère était ravie de l'avoir et disait que je lui manquais.
Elle déplorait toujours le fait qu'on soit parties car aurait voulu nous avoir à ses côtés, du coup elle rejettait la faute sur son fils qui se dédouannait comme il voulait.
C'était drôle de le voir essayer de s'en sortir avec sa mère.
On passa la soirée ainsi à se taquiner et à rigoler ensemble comme des gamins.
Il a apprécié mon plat et semblait surpris
- je ne savais pas que tu savais faire la cuisine
- tu ne sais pas grand chose de moi et je comprends mais n'oublie pas que j'ai vécu seule des années durant. Je pourrai te surprendre
- surprends moi
Il disait ça en me fixant dans les yeux avec une expression différente.
On parlait toujours de cuisine ou d'autre chose?
Toujours est- il que je me levais et me penchais devant lui pour débarrasser son assiette et lui souffler à l'oreille
- c'est ce que je compte faire!
Je lui lançais un clin d'oeil et disparus derrière la porte le laissant sans voix.
********** Le lendemain ************
Je me reveillais tôt et faisais l'impasse sur le petit déjeuner.
Je m'habillais particulièrement bien et me mettais en robe et talons hauts.
Les documents étaient dans mon sac et j'etais prête à partir.
Un dernier coup d'oeil vers le miroir me montre que j'ai le résultat que je voulais : une femme sûre d'elle et qui ne reculera devant rien.
J'en avais assez de me laisser faire et de laisser les autres gagner.
Je sors de la chambre et me dirigeais vers la porte quand je tombe nez à nez avec Salif, sortant de la cuisine, une tasse de café à la main.
Il me regarda de haut en bas
- salut où est ce que tu vas?
- salut, je croyais que tu dormais
- non, tu voulais qu'on aille chez le notaire non?
- oui mais finalement, ne te dérange pas. J'ai Rdv avec Cathy et j'y vais seule!
Je disais ça en le fixant droit dans les yeux, sûrement pour sonder sa réaction à l'évocation de son prénom.
Il parut surpris mais resta impassible.
- très bien.
- à plus tard.
Je sortais de là en claquant mes talons sur le sol, son regard sur moi.
Dehors, j'actionnais la télécommande et m'asseyais au volant de ma nouvelle voiture.
Ouais.
Je me sentais bien au volant de cette Mercedes.
Catherine Diaw, me voilà!
************ Cathy ****************
J'étais surprise de recevoir un message d'Aisha ce matin.
Elle me demandait si je pouvais la retrouver devant cette étude notariale et j'y suis déjà, n'attendant qu'elle.
Quelques minutes plus tard, je vis une mercedes coupée noire venir se garer devant moi et mon téléphone se mit à sonner.
Ce devait être elle.
Je descendis de voiture en décrochant
- bonjour Aisha, je suis juste derrière toi
Elle sortit et lunettes de soleil sur le nez se dirigea vers moi.
- bonjour Cathy, merci d'être venue.
Elle ota ses lunettes et on se fit la bise.
- comment tu vas?
- mieux. Je voulais te parler mais avant ça j'ai fait une découverte hier.
- chez ton père? Khadim m'a raconté.
- comment il le sait?
- Salif l'a appelé hier
- ok mais ce que tu ne sais pas c'est que j'ai trouvé ceci
Elle me tendit un document et je peinais à croire ce que j'avais sous les yeux
- si c'est vraiment ce que je crois, tu te rends compte qu'on peut régler cette affaire dès aujourd'hui?
- aussi vite?
- je ferai tout pour. Allons y
On pénétra dans les locaux de cette étude que je connaissais bien.
Le fils est un peu coincé et très pointilleux mais connaissant bien le père, je demandais directement à être reçue par lui et il était le notaire en chef.
Ma demande était inhabituelle car en général il faut des jours voire des semaines pour avoir un rdv mais je ne comptais pas sortir de là sans avoir reglé cette affaire.
Nous fûmes reçu par Me dioum qui était visiblement ravi de nous revoir.
- Catherine, comment allez vous?
- je vais bien et vous? Je vous présente mon amie Aisha Sow, Mme Ndao.
Aisha me jeta un oeil à ces mots.
- Mme Ndao, enchanté, je suis ravi de vous rencontrer
- De même Maitre
- installez vous
- Maitre Dioum, vous aviez dit à mon mari que le moment venu, vous nous renverrez l'ascenseur
- et ce moment est venu si je comprends bien?
- absolument. Vous avez validé un testament au sein de votre étude pour Mr Fadel SOW qui est le père d'Aisha.
- Fadel SOW est décédé? Quelle perte pour nous tous. Toutes mes condoléances, nous n'étions pas au courant.
- vous n'étiez pas au courant du décès?
- malheureusement, non. Personne ne nous l'a déclaré et j'ai moi même été absent longtemps car j'ai fait un infarctus dont je me remets à peine et je m'étais personnellement occupé de lui.
- je suis vraiment désolée
- laissez moi voir ça.
Il se leva et se rendit dans une pièce attenante dans laquelle on l'entendit ouvrir quelque chose et revenir plusieurs minutes plus tard avec un document dans la main.
- Le voici. On va pouvoir après quelques vérifications procéder à la liquidation
- Maitre, c'est là que j'ai besoin de vous. La situation autour de cette affaire est très complexe. Sans rentrer dans les détails, cette entreprise fait l'objet d'un conflit familial qui ne s'arrêtera que quand ceci sera fait. Vous vous êtes occupé vous même de ces dispositions concernant l'entreprise alors vous savez qu'Aisha en est l'unique héritière. Ce que je veux, c'est une dévolution successorale et attestation de propriété en bonne et dûe forme avant la fin de la journée. On s'occupera du changement des statuts par la suite.
- Waouhh Catherine, vous ne me demandez pas une mince affaire.
- je le sais et je sais aussi pouvoir compter sur vous.
Il refléchit quelques minutes
- je vais remettre la main à la patte et rédiger les actes moi même. Je vais avoir besoin des documents suivants.....
Il lista toutes les pièces qui lui étaient nécessaires et Aisha les sortit une à une.
On sortit de là le sourire aux lèvres, trop contentes.
Ceci en bonne voie, il y avait autre chose à régler entre femmes.
- je te dois une fière chandelle.
- sur ce coup ci, c'est khadim que tu dois remercier. Il avait sorti ce notaire d'un beau merdier il y a quelques année.Alors Mme Ndao prête a recupérer ton entreprise?
- plus que prête!
- en parlant de ça, on a des choses à se dire toutes les deux.
- je suis d'accord. Tu as mangé? Parce que moi non? Et si on allait bruncher au terrou bi?
- ça me va! Mais j'ai un meilleur programme, on doit revenir ici tout à l'heure, je te propose qu'on passe la journée ensemble, on va mettre les choses au clair et rattraper le temps perdu!
- tu n'es pas censée bosser, toi?
- si .... mais y en a une qui me tape sur le système au cabinet alors un peu d'air frais ne me fera pas de mal!
************ Sonia *****************
La sorcière n'est pas là aujourd'hui, parfait!
Putain. Je la hais! Je la hais!
Imbue de sa personne!
Arrogante!
Insolente!
Et que sais- je encore?
Je ne sais pas ce qu'elle croit faire comme ça mais elle se fourre le doigt dans l'oeil si elle croit qu'elle m'aura comme ça.
Je ne suis pas conne, je sais qu'elle a vu que son mari me plaisait et pense me faire peur de cette manière.
Ok, j'aurai fait plus attention si j'avais su qui elle était mais j'étais persuadée qu'elle était avec les autres.
Salif et Omar étaient la surprise!
Je ne m'attendais vraiment pas à les voir ici.
Omar et moi avons eu une relation assez palpitante et je peux le dire, il a été le meilleur coup de toute ma vie!
Hummm.... mais je sens qu'il n'est rien comparé à Khadim Kébé.
Ki soumako gnamoul souma déwé douma tali!
( si je ne le goute pas, je ne mourrai pas en paix!)
Un tas de dossiers tomba sur mon bureau dans un fracas assourdissant!
- mais tu es folle ou quoi???
- hé baisse d'un ton! Ta chef n'est pas là mais elle te charge de faire toutes ces photocopies avant la fin de la journée
- quoi??????
- tu as bien entendu.
Elle tournait le dos quand folle de rage je l'interpellais
- Arame comment va Omar. Lui et moi on se connait très très bien
Je la vis s'arrêter et revenir sur ses pas
- si par connaitre, tu veux dire qu'il t'a sauté comme la salope que tu es alors oui il te connait
-............
- oui oui, je suis au courant et un conseil Sonia, laisse le passé là où il est
Avant qu'elle ne comprenne ce qui se passait, je me mis à verser de chaudes larmes en cachant mon visage entre mes mains
- qu'est ce qu.....?
- il se passe quoi ici Arame?
Sa voix qui me rendait folle s'éleva dans l'air
- Quoi? Mais j'en sais rien moi pourquoi elle chiale
- elle vient de m'insulter et m'a traitée de .... salope
- Arame?
- Khadim....
- non, je ne veux pas de ça ici
- mais.....
Je redoublais mes sanglots
- je suis désolée mais .... je n'en peux plus
- ok. Sonia c'est bon calmez vous, venez dans mon bureau. Arame on parlera plus tard
Je fis semblant d'aller au plus mal et le suivis.
Sur le pas de la porte, je me retourne et vis l'autre me regarder ébahie.
Je lui fis mon plus beau sourire et referma la porte derrière moi avant de faire face à l' objet de tous mes fantasmes.
A nous deux Khadim Kébé.
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