Hermione ne dormit que très peu ce soir là : les tourments des relations adolescentes lui gardaient ses beaux yeux noisettes grands ouverts. Elle ne haïssait pas Drago, lui non plus, elle en fût persuadée. Pourquoi une réaction si violente alors ? Cette question trotta longuement dans sa tête et après quelques heures elle vit apparaitre une réponse. Elle s' attachait à lui, petit à petit, et chaque relation menait à son lot d' incompréhensions, de mystères. Cela démarquait les ennemies et les amies des camarades aux sentiments incertains  - ambiguës- , le mystère, la recherche de l' autre. Elle se référait elle-même à ses propres mots, il l' intriguait. Et le suspens n' avait pas sa place dans une relation de haine, alors elle l' appréciait.

Quant à Drago il s' en voulut toute la nuit. Se retournant encore et encore, cherchant dans ses mouvements un réconfort quelconque que seule la voix d' une certaine Gryffondor pourrait lui donner. Il décida de de laisser souffrir, de ne pas réagir, se garder sa fierté et de fermer les yeux.

Après tout, ne disait- on pas que les relations les plus passionnelles se forment dans la souffrance ?

Aucun des deux ne fit le premier pas, ni le lendemain ni le sur lendemain. Et ce qui était dangereux pour une jeune relation était l' après- souffrance, et je ne parle pas ici de la souffrance poussée à son paroxysme, ni même du manque, je parle bien de cette lassitude de l' attente qui vient après ces sentiments, de ce rétablissement, de cet nouvel envie.
Ces émotions ne gagnaient pas encore le cœur des jeunes gents au moment où nous parlions, mais si le destin n' avait rien fait, la situation serait devenue telle qu' elle vient d' être décrite quelques lignes plus haut.

La vie donna bien heureusement une chance à Drago Malefoy, l' héritier la saisie. L' emploi du temps réunissait les maisons de nos deux héros en un cours de potions, ce vendredi matin là. En suivant les directifs de Rogue, qui étaient de mélanger les maisons afin de créer des groupes de deux, Drago s' avança vers celle qu' il aimait :

《 - C' est juste pour la note, énonça timidement le blond en s' assillant côté de son ennemie.

- Oui, juste pour la note,》 répéta-t- elle à son tour.

Après toutes ces approches violentes, toutes ces tentatives stupides, puis celles plus amicales des dernières semaines, le Malefoy tenta de jouer sur la tranquillité. Un nouveau début pour une nouvelle entente plus profonde, son point de vue était là.

Le manège dura quelques jours. Ils se mettaient ensemble pour former un binôme, ils s' entendaient, réussissaient et se permettaient parfois de rigoler. Mais vint ce fameux soir où ils devaient se rendre dans la forêt. Hermione attendait passivement l' arrivée de Drago au point de rendez-vous, il arriva plus d' une demi-heure en retard.

《 - Drago ! Tu as déjà pensé à t' acheter une montre ? S' exclama la jeune femme, outrée d' un tel manque de ponctualité du jeune noble.

- Une... Une quoi ? Une ...? Demandait répétitivement le vert et argent, hébété mais jouant aux idiots pour voir se former un sourrire sur les lèvres de sa camarades.

- Que faisais- tu ?

- J' ai donné ma baguette. En voyant un air paniqué sur le visage d' Hermione il reprit : Ollivander a été fermé toute la semaine, je m' en achèterais une.

- Comment... Pourquoi tu ne m' as pas attendu ? Questionna la rouge et or, encore sous le choc.

- Je voulais que tu aies une dette envers moi, que tu te sentes redevable et que tu m' accordes une faveur.

- Je... Quoi ? Sale escroc, seprentard de malheur ! Hors de question ! Je...

À cet instant, le blondinet posa ses lèvres sur celles de sa belle et les retira immédiatement. Ce fût cour, Drago ne voulait la forcer en rien alors il partit en la laissant réfléchir. Il se dit qu' ainsi, il lui révélait ses sentiments. Il décida alors, qu' en lui rendant son baisé demain, elle lui avouerai les siens.