Citronnade
La porte de l'appartement s'ouvre avec fracas, laissant passer deux corps pressés l'un contre l'autre, leurs vestes en cuir frottant l'une contre l'autre dans un bruit désagréable. Minho a les mains posées sur les joues de Chan qui le guide, ses doigts poussant sur ses hanches. Leurs bouches se dévorent mutuellement comme si leurs hamburgers n'avaient pas suffit à les rassasier. La porte se referme dans un claquement, poussée par le pied de Chan qui détache ses mains des hanches de Minho pour les poser sur ses épaules. Elles glissent le long de ses bras, les détachant de ses joues, et la première veste tombe à terre.
Minho sourit contre les lèvres de Chan et c'est son tour de retirer la veste de son amant. Mais il préfère prendre son temps, lui. Ils font l'amour comme ils se battent : Minho est plus précis, il trouve tout de suite le point sensible qu'il recherche, Chan est plus vif, plus violent, plus brouillon. Ici aussi leurs différences sont visibles, mais pourtant ils se complètent d'une façon presque parfaite. Comme les deux faces d'une même pièce, très différentes mais en un sens assez similaire.
Chan grogne de frustration de sentir ses bras coincés dans le vêtement à moitié descendu et se presse de plus belle contre Minho, le faisant reculer jusqu'au mur, ignorant le pouffement satisfait de Minho qui achève de lui enlever sa veste et de la balancer au loin. Maintenant libéré, Chan attrape le visage de Minho entre ses mains et leur duel reprend, mais évidemment si Minho aime bien lui laisser les rênes de temps en temps, ce soir n'en est pas un. Il l'a chauffé toute la soirée, toute la nuit, et maintenant c'est le petit matin, le soleil entre par la fenêtre de la cuisine, baignant la scène d'une lumière jaune froide, faisant briller les particules de poussières qui flottent autour d'eux. Et en fraction de seconde Chan se retrouve le dos contre le mur, les mains froides de Minho sur la peau de son ventre, et ses lèvres dans son cou. Il tressaille à peine lorsqu'il sent les dents du brun entrer dans la danse et accroche ses mains à ses cheveux, tirant dessus lorsque les vagues d'envie se font trop fortes. Minho rigole dans son cou.
« Hum, impatient ? »
La main de Chan glisse dans sa nuque, lui faisant incliner encore plus la tête jusqu'à ce que ses lèvres se trouvent à la hauteur de son oreille.
« Comme si tu ne savais pas l'effet que tu me fais, Minho, » murmure-t-il avant d'embrasser le petit carré de peau juste en dessous de son oreille.
Minho rigole et se redresse, glissant ses mains toujours plus haut sur le torse de Chan jusqu'à ce que son tee-shirt s'envole et rejoigne leurs vestes et leurs chaussures qu'ils ont enlevé en hâte. Ses mains caressent chaque centimètres de peau qui se présente à lui, son regard gourmand contemplant la peau laiteuse de Chan.
« J'aime bien quand tu me regardes comme ça, chuchote Chan en posant ses mains sur ses hanches.
- Comme quoi ? s'étonne Minho.
- Comme si j'étais ton plus beau bijou. »
Chan se sent rougir et laisse tomber sa tête dans le creux du cou de Minho qui rigole et caresse ses cheveux gentiment.
« En attendant mon plus beau bijou il a cherché la merde toute la nuit, dit-il d'une voix grave, enjôleuse, qui s'enroule autour des oreilles de Chan, le faisant frémir.
- Et je t'ai dit que tu pourrais faire ce que tu veux de moi, » répondit-il donc sur le même ton.
Et ce court échange leur suffit pour sortir de la bulle de tendresse dans laquelle ils avaient semblé s'enliser. Minho reprend les choses en main et attrape la mâchoire de Chan pour la ramener vers lui et l'embrasser de toute son âme. Mordant ses lèvres, glissant sa langue contre la sienne, provoquant mille gémissement de la part de Chan qui résonnent directement en lui. Sa main qui ne tient pas sa mâchoire descend le long de son torse musclé pour venir se poser sur ses fesses, les pressants pour l'attirer contre lui, faisant s'entrechoquer leurs bassins, et Chan grogne contre ses lèvres. Mais Minho n'est jamais rassasié, ses lèvres délaissent celles de Chan pour se loger dans son cou, mordillant sa peau blanche, laissant derrière lui une œuvre d'art des plus réussi aux couleurs d'un coucher de soleil.
« Minho, halète Chan dans son oreille. Tu veux faire ça où ? »
Le brun relève la tête et le contemple un instant, pas sûr de ce qu'il aimerait.
« Toi tu veux faire ça où ? »
Chan le regarde avec une lueur malicieuse dans les yeux et Minho ne tarde pas à comprendre.
« Tu viendras pas te plaindre demain, » ricane-t-il et Chan secoue la tête en souriant.
Minho lève les yeux au ciel et attrape les épaules de Chan pour le faire pivoter et le fait reculer.
« Tu vas souffrir, tu le sais ça ? vérifie Minho.
- Faut croire que je suis un peu maso sur les bords.
- Je vais pas te dire le contraire on sait tous les deux que c'est vrai. »
Chan rigole mais son rire s'étrangle dans sa gorge quand son dos rencontre le plan de travail froid de la cuisine et que les mains de Minho s'affairent sur le bouton de son jean, tout en déposant mille baisers dans son cou déjà luisant de sueur. Bien vite il se reprend et ses mains se glissent dans le dos du brun pour lui retirer son tee-shirt alors que son pantalon glisse le long de ses jambes. Il s'en débarrasse d'un coup de pied, la vision brouillée par le plaisir que lui procure les baisers mouillés de Minho sur son cou, qui descendent dans sa nuque. Le brun a une main posée dans le bas de son dos et une autre sur ses côtes, les caressants doucement. Il se penche sur lui de plus en plus, jusqu'à ce qu'il se trouve courbé au dessus du plan de travail. Il sent le bois lui rentrer dans le bas de son dos, le faisant grimacer, mais il n'a pas le temps d'y penser que la bouche de Minho est venu s'enrouler autour d'un de ses téton, le faisant frémir puis gémir lorsque ses dents se referment autour de lui. Minho connaît très bien ses points faibles et il se sent à deux doigts de défaillir lorsque la main de Minho qui reposait jusqu'alors sur ses côtes descend se poser sur son entrejambe bien serré dans son dernier vêtement.
« Hum Minho... »
Le brun caresse doucement son membre gorgé de sang par dessus son caleçon tout en continuant d'aspirer la peau de son buste et on n'entend plus rien dans la pièce si ce n'est les gémissement bruyants du plus vieux.
« A- Arrête, finit par bredouiller Chan. Si tu continues je vais finir par venir là.
- Hum ? T'es tendu Channie ? »
Chan redresse difficilement la tête pour fusiller du regard Minho qui, loin d'être impressionné, glisse sa main dans le caleçon de son amant pour prendre son membre dans sa main, le faisant hoqueter.
« Vas-y, Chan, murmure Minho en donnant quelques vifs coups de poignets et en collant leurs deux corps, redressant un peu celui de Chan pour que leurs visages soient à la même hauteur. Vas-y, jouis pour moi.
- Bordel, » jure Chan en mordant sa lèvre.
Il a la tête complètement renversée en avant sur l'épaule de Minho qui en profite pour mordiller son cou et glisser son autre main sur ses fesses, achevant de faire glisser le sous-vêtements humide sur ses cuisses.
« Les- Les voisins, halète Chan contre lui.
- T'as raison, je veux pas les réveiller. Tais-toi sinon je- »
Mais il n'a le temps de rien dire que Chan a relevé la tête pour l'embrasser et gémir longuement contre ses lèvres, se déversant dans la main de Minho.
« Et bah putain, t'auras pas tenu longtemps, souffle le brun en se détachant de lui.
- T'as qu'à pas être aussi doué, » répond Chan, le souffle court, en posant son front contre le sien.
Minho ricane mais très rapidement sa propre condition lui revient et il se recule, les mains sur les hanches. Il porte encore son pantalon complètement déformé à l'endroit de son entrejambe et Chan déglutit en voyant cela.
« Besoin d'aide ? » demande-t-il avec un rictus.
Minho sourit de son fameux sourire que Chan aime tant, celui qui le fait ressembler à un psychopathe et qui a lui seul est capable de le refaire bander. Alors lorsque Minho lui tend ses doigts d'un air suffisant, les glissants dans sa bouche sans lui laisser le temps d'en placer une, il ne peut empêcher ses yeux de se révulser et un gémissement sonore s'échapper de ses lèvres.
« Je t'ai dit de la fermer, » chuchote Minho à son oreille et le corps de Chan se couvre de chair de poule.
Minho maîtrise l'art de manier les mots à la perfection. Après plus de cinq ans de relation, il connaît l'autre par cœur. Il sait exactement quel mot utiliser, quelle zone titiller, quelle position adopter, mais la bouffée de fierté qu'il ressent lorsqu'il sent Chan se tordre sous ses doigts, se plier à ses ordres, elle ne disparaît jamais.
« Tourne toi. »
Le blond s'exécute et Minho sourit d'un sourire presque carnassier en déboutonnant son pantalon, ses yeux admirant le corps de son amant qui s'offre à lui.
Chan ne voit plus Minho, il a posé ses mains sur le plan de travail pour récupérer un peu de soutient pour ses pauvres jambes qui ne font que trembler. Il entend le cliquètement d'une ceinture qu'on enlève et le froissement des vêtements qui glissent jusqu'au sol. Ça le rend fou de savoir Minho si proche sans savoir ce qu'il fait. Il sursaute lorsqu'il sent le souffle de son amant s'enrouler autour de son cou et se mord la lèvre pour réprimer le gémissement qui lutte pour sortir alors qu'un doigt mouillé de sa propre saliver s'enfonce dans son intimité.
« J'en viendrais presque à regretter le temps où tu étais serré, murmure Minho dans son oreille, son buste collé à son dos. C'était plus intéressant, t'es trop facile maintenant. »
Chan se contracte autour du doigt de Minho qui dépose ses lèvres dans son cou.
« Susceptible ? demande-t-il pour la forme de sa voix rauque. Estime toi heureux que je te prépare, j'aurai pu te prendre comme ça. »
La deuxième main de Minho vient attraper l'une de celle de Chan pour la porter à sa bouche.
« Si je t'entend je te laisse comme ça, » lui souffle-t-il et sans le prévenir deux autres doigts viennent rejoindre le premier.
Le gémissement de Chan est étouffé par sa main et Minho est satisfait. Ses doigts bougent lentement, au plus grand dam de Chan qui en veut plus, bien plus.
« Minho, gémit-il d'une voix faible.
- Un souci, mon amour ? »
Le contraste entre le surnom, la voix mielleuse de Minho et ses mouvements qui s'accélèrent ont raison de Chan qui doit se mordre la lèvre presque jusqu'au sang pour se retenir de faire du bruit.
« T'es tellement impatient c'est fou, rigole Minho.
- Arrête, bredouille Chan et Minho se stop immédiatement.
- J'arrête ?
- Arrête tes conneries et prend moi putain. »
Le sourire de Minho s'agrandit. L'envie de continuer de jouer est grande, mais son érection lui fait mal et il doit bien avouer que lui aussi en a marre de voir Chan se tortiller devant ses yeux sans pouvoir se sentir en lui.
« T'es désirs sont des ordres beau blond, » lui chuchote-t-il.
Il passe une main sur le ventre de Chan et caresse doucement sa peau avant d'appuyer sur son dos pour l'inciter à se coucher sur le plan de travail. Chan s'exécute sans sourciller et Minho attrape ses hanches pour se rapprocher de lui.
« J'ai changé d'avis, dit-il dans un souffle. Je veux t'entendre te briser les cordes vocales. »
Et ils gémissent de concert alors que Minho s'enfonce profondément en lui. Les bruits de leurs peaux qui claquent l'une contre l'autre emplissent la pièce, accompagné des nombreux gémissements qui s'échappent de leurs lèvres malmenées. Le soleil éclaire la scène de sa lumière doré qui fait briller les cheveux de Chan comme des fils d'or.
« Minho, je vais-
- Moi aussi. »
Ils atteignent le climax ensemble, criant leur plaisir de concert. Les jambes de Chan ne le soutiennent plus et Minho, conscient de l'état dans lequel il a plongé son amant de part ses mouvements peut-être un peu trop brusques, passe un bras sous son ventre pour l'aider à se relever et l'entraîne vers le canapé, soutenant comme il peut sa démarche chancelante. Ils se laissent tomber l'un contre l'autre, le corps poisseux de sueur.
« Chan ? »
Le concerné ouvre ses yeux fatigués pour fixer son amant qui le regarde avec une douceur qui contraste avec ce qu'ils viennent de vivre.
« Tu sais, je ne pense pas que tu sois mon plus bijou. »
Chan fronce ses sourcils et Minho passe une main dans ses cheveux gentiment.
« T'es un trésor tout entier. »
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J'en reviens pas que my ace ass ait écrit ça...... Sachez que c'est mon premier lemon, je sais pas d'où il sort et je flippe un peu de le poster :/
Jespère que ça vous a plus quand même (lol je suis en paniiique)
keur <3
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