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2 : Deux


Moi qui avais toujours grandi sous les nuages, je me retrouvais au dessus. C'était beau, magnifique, exceptionnel. Presque magique.

Seulement voilà, j'étais seule.

Allais-je réellement réussir à survivre seule ? Allais-je tenir le coup ? Ou allais-je sombrer dans la folie ?

Je me perdais entre mes doutes et mes confusions, quand une voix retentit comme un tintement de deux cloches s'entrechoquant.

Une voix masculine.
Une voix.
Une...

- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?

Je me retourne alors vivement vers sa provenance. Un jeune homme qui semblait avoir seulement quelques années de plus que moi me fixait le regard sombre mais intrigué. Ses traits étaient asiatiques, sa peau pâle. Ses cheveux étaient également d'un vert pâle assez singulier. Il était beau, je n'allais pas le nier.

Mais surtout, il était là, vivant, devant moi.

Je perdais mes moyens face à la présence d'un autre être humain que moi en ces temps de cataclysme. Je m'étais psychologiquement préparée à survivre seule, sans autre oreille pour m'écouter que celle d'Eva.

- Eh, tu n'es pas muette si ? Réponds moi.

Il était froid mais sa présence me réchauffait. Quel contraste étrange. Avec difficulté, je parviens enfin à bredouiller quelques mots.

- Je suis Ashley...

- Je ne vais pas te manger tu sais. Moi c'est Suga. Et donc, qu'est-ce que tu fais ici ?

Suga ? Ce ne pouvait pas être son vrai nom. Il ne me faisait pas confiance, alors il préférait me donner son surnom.

Son accent était assez prononcé, mais je trouvais ça plutôt charmant. J'étais particulièrement étonnée du naturel par lequel il parlait. N'était-il donc pas surpris de voir quelqu'un d'autre ici ?

- Écoute, ce doit être difficile pour une citadine comme toi d'être seule du jour au lendemain. Mais moi j'ai l'habitude, et j'aime bien ma solitude, annonça t-il sans la moindre émotion.

Ouais, autrement dit, il voulait clairement que je dégage pour le laisser vivre seul. Je ne comprendrai jamais les gens solitaires comme lui. Visiblement, j'étais la seule ici à me réjouir de cette rencontre inattendue.

- Ah...je dérange ? Murmurais-je un peu agacée.

- Mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Dit-il en levant les yeux aux ciel. Bon, moi je rentre, fais ce que tu veux. Ah oui au fait, dit-il en pointant la porte grande ouverte, évite de gaspiller mon chauffage, la citadine opulente.

Je le regarde s'éloigner de moi et s'approcher de la porte du bâtiment. Sans me jeter un seul regard, il entre et referme derrière lui.

Je reste debout, les bras ballants. Que connaissait-il de moi, de ma vie ? Comment pouvait-il se permettre de me juger sans me connaître ? Moi, opulente ?

Prise d'un excès de colère, je marche d'un pas décidé en m'engouffrant dans la forêt. Quel connard, j'aurais peut-être mieux fait de ne jamais le rencontrer.

J'étais si énervée que j'en oubliais le contexte. Il était presque cinq heures du matin, il faisait froid, je n'étais vêtue que d'une simple camisole au dessus de mes vêtements et je m'enfonçais dans la forêt sauvage. J'avais laissé mon sac à l'intérieur, et n'avais par conséquent ni arme ni lampe torche. Mais peu m'importait.

Enfin c'est ce que j'aurais aimé pouvoir dire, mais mon karma ne semblait pas du même avis.

Je trébuche sur une racine et m'écorche violemment le genou sur une pierre dans ma chute. Du sang commençait à couler rapidement, mais mes pensées étaient toujours occupées par les reproches de Suga.

Je savais bien qu'il ne pesait pas ses mots, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir blessée. Je suis loin d'être gâtée...

Je n'avais été aimé que par une personne dans ma vie, et je ne la reverrai plus jamais.

Je voyais encore le sang qui se déversait doucement sur l'herbe gelée, comme le nectar des dieux avait coulé sur le jardin d'Eden.

Peut être serait-il plus simple de mourir maintenant, sûrement. Mes pensées quittaient peu à peu mon esprit et, pour la première fois depuis longtemps, je me sentais bien. Apaisée. Comme si tous mes problèmes avaient disparu.

Je ne vis aucun souvenir défiler, juste le visage de ceux que j'ai aimé. Et j'entendis une voix murmurer mon prénom.

"Ashley...!"

.
.
.

PDV SUGA :

Quelques heures plus tôt...

J'étais parti à la recherche de plantes médicinales. Ma trousse de soin se vidait un peu plus chaque jour, et il me fallait trouver une alternative.

Quand j'eu trouvé tout ce dont j'avais besoin selon le rapport de ma mère, je décide de rentrer à la maison. Je n'avais pas dormi de la nuit et dieu sait que quand je manque de sommeil, je faisais chier le monde. Enfin, pour ça seulement faudrait-il qu'il y ait du monde à faire chier...

Quelques dizaines de minutes plus tard, je reconnais le grillage du périmètre de l'observatoire de ma mère. Un sourire éclaire mon visage quand je rentre dans le domaine.

Seulement, en passant sur l'allée centrale, la vision d'une silhouette me fit perdre mes moyens.
Une femme.

Pendant un instant, j'ai cru que c'était elle. Je revoyais ses cheveux flotter et son sourire s'étirer. Mais ce n'était pas elle.

Une femme inconnue se trouvait dans le domaine, admirant nostalgiquement le panorama en pleurant des larmes d'émerveillement.

Je ne la voyais que de profil mais je devinais déjà qu'elle était belle. Non, magnifique. Mais elle pouvait être la plus belle personne du monde, elle ne la remplacera jamais.

- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Lui lançais-je agacé qu'elle me refasse penser à elle.

Elle se retourne complètement en me faisant face. Ses yeux étaient verts et ses long cheveux bruns. Ses larmes brillaient en reflétant les rayons du soleil levant.

Elle me regarde et se fige instinctivement.
À ce moment là, je su qu'elle me poserait des problèmes.

Il suffisait de voir sa main se serrer pour deviner que c'était une citadine qui n'avait pas pu rentrer dans une navette par manque de place.

La manière dont elle me regardait me prouvait qu'elle aurait voulu partir, et qu'elle était heureuse de ne pas être la seule.

Mais moi, c'était différent. J'avais choisi de rester ici, peu importe ma solitude ou ma mort prochaine.

- Eh, tu n'es pas muette si ? Réponds moi.

En prononçant ces mots je cherchais à la provoquer, je souhaitais simplement qu'elle s'en aille. Mais quand les premiers mots qui sortaient de sa bouche parvinrent à mes oreilles, mon coeur se serra. Quand étais-je devenu si froid ?

- Je suis Ashley...

Sa voix était douce et tremblante d'émotions contradictoires. Ses yeux brillaient. Ashley...
Elle me donnait envie de la protéger.

- Je ne vais pas te manger tu sais. Moi c'est Suga. Et donc, qu'est-ce que tu fais ici ? .

Aussitôt que ces mots passèrent la barrière de ma bouche, je regretta. Pourquoi avais-je dit ça ? On s'en fout de mon prénom, il ne faut pas qu'elle puisse croire que je vais l'aider.

- Écoute, ce doit être difficile pour une citadine comme toi d'être seule du jour au lendemain. Mais moi j'ai l'habitude, et j'aime bien ma solitude, annonçai-je en reprenant mes moyens.

- Ah...je dérange ?

Oui...
Je ne pouvais pas me permettre de me trimballer un boulet dans les pattes.

- Mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Dis-je en levant les yeux aux ciel. Bon, moi je rentre, fais ce que tu veux. Ah oui au fait, dis-je en pointant la porte grande ouverte, évite de gaspiller mon chauffage, la citadine opulente.

En repensant à elle, je repris mes esprits. Ma protégée, la garder près de moi ? Il n'en était pas question.

Prononcer ces mots m'avait à la fois peiné, mais libéré d'un poids. Elle allait s'en aller et j'allais à nouveau pouvoir rester seul et heureux.

Je me dirige vers la porte sans la regarder une seule fois. Parce que je savais que, si je me retournais, je la verrai encore à travers elle et que je voudrais la retenir à tout prix.

J'avalais mes émotions en fermant la porte.
Plus jamais. Je ne veux plus jamais avoir à faire ça. Mon coeur ne tiendrait pas.

Je m'écroule dans le fauteuil, soupirant de tout mon être. Je voulu poser ma sacoche de plantes médicinales par terre, mais un sac avait déja prit la place. Je ne l'avais jamais vu, ça devait lui appartenir.

Après de longues minutes d'hésitation, je finis par l'ouvrir. Une gourde contenant de l'eau jusqu'à la moitié, des maigres provisions, un kit de soin qui pourrait m'être utile, une lampe torche, un couteau et...un cahier ?

Je pris ce dernier qui m'intriguait. Pourquoi emporter un cahier sans stylo ? Et j'eu ma réponse en ouvrant la première page. Ce carnet était déjà rempli.

À Ashley.

Si tu lis cette page, c'est que nous sommes partis sans toi. J'aurais voulu que ça se passe autrement, tu le sais, mais c'est impossible.

Quand papa et maman m'ont annoncé que nous devions te laisser ici seule, j'ai cru mourir. Car oui, nous le savions depuis un moment. Pardon. Je suis désolé.

C'était dur, chaque jour, de te parler comme si nous allions partir ensemble. C'était dur aussi, de te faire la promesse de ne jamais t'abandonner en sachant pertinemment que cette promesse ne pourrait être tenue.

Mais qu'aurais-tu fais à ma place ?
Qu'aurais-tu fais si une petite fille te demandait de lui faire cette promesse en te regardant droit dans les yeux, et en affichant ce sourire sincère dont seuls les enfants avaient le secret ?

Des questions me torturaient chaque jour, elles me rendaient malade, car chaque jour j'avais envie de te le dire. J'aurais voulu rester à ta place, mais il en fut décidé autrement.
Pardon.

Ashley, j'ai toujours cru en toi. Je sais que tu es différente et que tu es capable d'exécuter la tâche difficile que je vais te donner.

Tu dois nous sauver. Tous.

J'ai menti. Notre organisme prend trop de temps à s'acclimater pour que nous puissions vivre autre part que sur Terre. Ils ne le savent pas encore et je paierai tôt ou tard le prix de mon mensonge, mais tu es notre dernier espoir.

Dans ce journal tu trouveras mes recherches sur la viabilité des planètes, les besoins de l'homme et la potentielle restauration de notre planète.
Je sais que tout n'est pas perdu.
Ça va être difficile mais, peu importe le temps que ça prendra, je sais que tu y arriveras.

Ashley, je n'ai jamais aimé quelqu'un autant que je t'aime toi. Ne reste pas seule si possible, fais toi aider.

Quand tu liras ce journal, monte aux Appalaches par la route principale. Tu y trouveras un centre de météorologie. Avec un peu de chance, Min Sijoon y sera encore. C'est une spécialiste qui est au courant de mes recherches, elle t'aidera.

Et, ne restes pas seule car je sais à quel point la solitude peut détruire quelqu'un. Si tu ne parviens pas à nous sauver, si tu échoues quelque part, pardonne moi, ce sera ma faute.
Ne t'en veux pas, je t'en prie.

Je penserai chaque jour et chaque nuit à toi. Et, de là haut, je serais avec toi.

De ton frère Andrew.

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