Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

1 : Sous les étoiles


Les étoiles sont si belles vu d'en bas.

« Retourner dans le passé n'est pas une solution : le choix est l'Univers ou rien »

Wells

J'avais fait mon choix. J'y avais réfléchi sérieusement pendant les longs mois qui précédaient l'évacuation de notre planète. Seulement, il n'avait pas été prit en compte.

Les étoiles sont dans le ciel pour rappeler aux mortels l'objectif vers lequel ils doivent tendre. À force d'entendre partout que la Terre arrivait à son terme, cet objectif a été atteint.

L'humanité est partie vivre dans l'espace il y a exactement vingt-quatre heures à bord de plusieurs navettes rejoignant un vaisseau mère, l'Exodius, laissant derrière elle une planète détruite qui ne tardera pas à disparaître de la cartographie spatiale.

L'humanité se débarrasse de la planète qu'elle a usé sans retenue, et de moi.

Oui, moi. Moi la naufragée interplanétaire.
Ils étaient tous partis sans moi.

Et ils le savaient aussi bien que moi : ceux restés sur Terre étaient voués à disparaître avec elle.
Certains fanatiques en ont fait le choix, d'autres ont été laissés à l'abandon car personne ne voulaient d'eux. Il faut dire que l'humanité entière ne pouvait pas rentrer dans les navettes.

Je ne sais pas vraiment combien de pauvres gens dont je fais partie il reste sur cette poubelle intergalactique.

Peut être un millier...ou deux. Je n'en savais rien à vrai dire. De nombreuses catastrophes naturelles provoquées par notre espèce avaient fait rage ces dernières années, éliminant plus de la moitié de la population. Notre planète est grande, je ne croiserai sûrement personne.

En tout cas, je suis la seule de ma ville.
Washington qui était autrefois une grande ville, n'était plus qu'un ramassis de débris. Si je voulais survivre un peu plus longtemps, il fallait que je monte en altitude rapidement.

La pollution et les radiations devenait de plus en plus denses ici. Il fallait que je parte avant que mes poumons ne soient contaminés.

C'est étrange, c'est nouveau et surréaliste. Comme si je vivais dans un monde opposé à celui où j'avais vécu hier. Les seuls bruits que j'entendais n'étaient que les crôassements des corbeaux, ainsi que ceux provoqués par les morceaux de tôle emportés par le vent, raclant la route.

J'étais tellement habituée aux mouvements de foules, aux cris de souffrances, à la famine ambiante, aux maladies infectes...et là , plus rien. Juste une terre désertée.

Je décide de rentrer prendre mes affaires chez moi. Il fallait faire vite. Le ciel s'assombrissait de minutes en minutes, me menaçant de son épais brouillard radioactif.

Je courrais presque, me frayant un passage parmi les décombres de la capitale. Arrivée devant ma porte, je me rue dessus pour réunir le strict nécessaire dans mon sac à dos. De l'eau, des provisions, un kit de soin, une lampe torche, un couteau et le journal de mon frère.

Le journal de...mon frère ? Cet homme si admirable était parti dans l'espace avec les autres, engagé en tant que chercheur. Il avait fait de nombreuses recherches, notamment sur la viabilité des planètes. Peut-être son journal me sera t-il utile...?

En réalité, j'avais juste besoin d'un objet quelconque pour le tenir compagnie.

Je pris rapidement mes clics et mes clacs, sans oublier Eva, mon assistante robotisée intégrée à ma montre digitale. C'était mon frère qui me l'avait offerte.

- Eva, activation. Programme M.5.

"Eva - Activation du système...bonjour Ashley. Il est actuellement 18h23. Le taux de radioactivité est de...
...
Taux critique.
Vous devez impérativement évacuer la zone dans les cinquante prochaines minutes."

- Oui, merci, je suis au courant Eva. Soupirai-je en levant les yeux au ciel.

Je m'empresse de sortir de la maisonnée que je ne verrais plus en jetant un dernier regard en arrière.

Le mur, ce mur sur lequel on peut voir les traces des mesures de ma taille et de celle de mon frère au fur et à mesure du temps.

Les cadres, ces cadres qui renferment mes souvenirs partagés avec ma famille.

Le plancher, ce plancher sur lequel je suis tombée de si nombreuses fois.

Ça allait me manquer. À cette époque, je pensais que nous étions une famille heureuse mais...de toute évidence, ce n'était pas leur point de vue.

Ma gorge se noue et je retiens mes larmes. Je dois rester forte. Pour mon frère.

Je cours vers l'extérieur, traçant jusqu'à la voiture de mon père. Je rentre la clé et la voiture démarre. Je roule le plus vite possible vers le point le plus haut possible, les Appalaches. Je jette un coup d'oeil dans le rétroviseur. La masse radioactive avait déjà englouti mon ancien habitat.

Tant de souvenirs effacés en si peu de temps.

Où allais-je ?
Jusqu'où le réservoir poura m'emmener. Toujours plus haut. Il fallait que je sois au dessus des nuages.

.
.
.

Deux heures de route cabossée plus tard, la voiture crachote, puis s'arrête. J'insiste sur les pédales, mais de toute évidence, je n'irai pas plus loin.

Je prends mon sac d'un coup sec et ouvre violemment la portière.

- MERDE ! Hurlais-je

"Un problème Ashley ?"

- Eva, trouve moi le bâtiment le plus proche, lui ordonnais-je en reprenant mon calme.

"Bien sûr. Connexion au satellite...
...
Le bâtiment le plus proche se situe à quatre kilomètres à pied, dans la direction 80°Nord."

L'écran de ma montre s'allume, m'affichant une vue aérienne de ma localisation et de celle du bâtiment. Ça ressemble fortement à un centre météorologique.

Je décide de me mettre en marche. Plus vite partie, plus vite arrivée.

Je m'arrêtais par moment pour boire, mais reprenais ma route de si tôt. Quatre kilomètres, ce n'était pas grand chose, mais en pleine montée je peux vous dire que c'est sportif.

- Eva ! Heure..., demandais-je essoufflée.

"Il est vingt-deux heures et trente-trois minutes."

C'est pour ça qu'il commence à faire froid...

Heureusement pour moi, j'étais enfin arrivée à destination. À la vue du bâtiment imposant, je me précipite vers la porte d'entrée.

Et s'il y avait quelqu'un ? Non, je ferais mieux de ne pas rêver de ce genre de choses qui n'arriveront jamais.

J'ouvre la porte sans prendre la peine de toquer, et m'engouffre à l'intérieur. Il fait...chaud ? Le chauffage est allumé ? Il faut croire que l'ancien habitant avait oublié de l'éteindre dans sa précipitation pour l'embarquement vers l'Exodius...

J'ignore la présence du chauffage et m'écroule sur le premier fauteuil que je vois. Je n'ose même pas prendre le temps de regarder ce qui m'entoure. Je suis fatiguée. Les prochains jours s'annoncent rudes, je ferai mieux de me reposer.

Mes yeux se ferment, et je sens le poids du monde écraser ma poitrine.

2026, Le plus gros tremblement de terre en Europe : 7,8 sur l'échelle de Richter, du jamais vu pour ce continent.
2038, Un tsunami de plus de 50 mètres s'abat sur la côte américaine.
2054, Un ouragan frappe l'Inde de plein fouet.
2061, Les icebergs ont fondu, le niveau d'eau a fortement augmenté et certains pays sont immergés. Des îles ont disparu.
2065, Les plus grosses usines nucléaires explosent quand un avion bombarde un pays en guerre.
2066, À l'autre bout du globe, une bombe atomique est lâchée. Forte émission de radiations. Les personnes les plus proches périssent, à un rayon de 500 km autour des centrales et 1500 autour du cratère de la bombe destructrice.

Mais ça ne s'arrête pas là. Les émissions radioactives se répandent lentement mais sûrement, condamnant des pays entiers à crouler sous des nuages denses de pollution.

Voilà comment la population de notre planète avait réduit de moitié.

En parallèle, la NASA et l'ONU avaient tout prévu. Le projet Exodius fit surface avec la collaboration d'Elon Musk, exposant aux populations du monde entier l'espoir qu'il y avait ailleurs. Les gens ont cessé de surveiller leur consommation en eau, nourriture, électricité, essence et autre. Après tout, nous allions partir.

Cette planète était vouée à disparaître.
Et moi avec.

.
.
.

Je me réveille en ouvrant difficilement mes paupières. J'étais encore fatiguée...

J'observe la pièce sans comprendre, puis les événements de la veille me reviennent en mémoire. J'ai la soudaine impression de suffoquer. Je me lève avec difficulté toujours en toussant et me dirige vers l'extérieur pour respirer un bon coup. De l'air pollué, mais encore respirable.

J'ouvre la porte dans un fracas et cours sur l'herbe gelée. Le vent froid me frappe de plein fouet mais, plus que le vent, c'était la vue qui s'offrait à moi qui m'émerveillait.

J'étais sur une falaise, et avais par conséquent une vue parfaitement dégagée des montagnes aux alentours. Mais le mieux, c'était que je me trouvais au dessus des nuages.
J'avais repris mon souffle.

- Eva, activation.

"Bonjour Ashley, nous sommes le 24 février 2080, il est quatre heures trente."

J'observe le soleil qui tente de surpasser la hauteur des nuages. Ses rayons aux lueurs rosées de l'aube enivrait ma vision.

Il faisait encore sombre mais bientôt la lumière reprendra ses droits. J'étais si bien, là, au dessus des nuages mais en dessous des étoiles.

"Ashley, quelle fonction souhaitez-vous solliciter ?"

Mes larmes salées roulaient sur mes joues à la vue de ce spectacle unique et fantastique. C'était la première fois que je m'élevais si haut.

- Je...c'est magnifique Eva...

Je dirige ma main tremblant vers ma montre connectée pour la désactiver. Elle ne pouvait pas comprendre ce que je disais. Elle n'avait aucun sentiments, ni d'yeux.

Qu'est-ce que j'aimerai avoir quelqu'un à mes côtés avec qui partager mes apréhensions, mes peurs et mes moments de joie...

J'essuie mes larmes, quand une voix gronde derrière moi sans manquer de me faire sursauter.

- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?!

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro