7. Départ sous tensions
- T'étais pas là hier soir. Fit remarquer Cassandra en gardant les yeux rivés sur la télé.
Jisung esquissa un sourire.
- Je suis resté dormir chez une amie.
Le cœur de la jeune fille loupa un battement. C'était comme si Jisung faisait tout pour attiser sa jalousie.
- Je croyais que tu connaissais personne ici ?
- Il faut croire que les choses ont changés.
- Je vois. Répondit-elle simplement en croisant les bras sur sa poitrine.
- Hé, me dis pas que tu fais la gueule là ?
Jisung s'approcha d'elle et fit courir ses doigts le long de son épaule dénudée avant de repousser une mèche de cheveux de devant son visage.
- Cass, sérieusement ?
- Arrêtes Jisung, laisse-moi.
Elle repoussa sa main et lui tourna carrément le dos.
- Les femmes vous êtes d'un compliqué ! Se plaignit le coréen en se laissant tomber à la renverse sur le canapé.
- Et vous vous êtes des crétins !
- Outch ! Tu viens de toucher mon égo là.
Cassandra étouffa un petit rire. Elle se retourna vers lui et plongea son regard dans le sien en souriant.
- Quoi ? Lui demanda-t-il au bout d'un moment.
- Rien, je te regarde c'est tout.
La jeune fille s'approcha lentement de lui, continuant à le fixer intensément. Bientôt elle se retrouva à califourchon sur lui, les deux mains sur ses épaules.
- Wow euh Cass' qu'est-ce que tu me fais là ? Bégaya Jisung en s'enfonçant un peu plus dans le canapé.
- A ton avis ? Murmura-t-elle en ouvrant doucement la fermeture éclaire de son gilet.
Elle l'ouvrit juste assez pour laisser entrevoir son soutien-gorge et se mit à rouler sensuellement des hanches.
- Non, s'il te plaît !
Jisung agrippa fermement ses hanches pour l'empêcher de bouger.
- Pourquoi ? Geint-elle en essayant de continuer à se mouvoir.
- Parce que je ne sors avec personne, Cassandra. T'es une fille bien et je veux pas te faire ça.
- T'en as pas envie ? Demanda-t-elle innocemment en embrassant son cou.
Le jeune homme étouffa un gémissement en se mordant la lèvre.
- Crois-moi c'est pas une question d'envie, ma belle.
Il remonta ses mains le long de son corps, la faisant frissonner, et prit son visage en coupe.
- Regardes moi Cassandra, s'il te plaît.
La brune releva les yeux vers lui.
- C'est vraiment ce que tu veux ? J'ai pas envie que tu regrettes.
- Tu t'inquiètes trop, Jisung. Je suis une grande fille : je sais ce que je fais. Soupira-t-elle en replongeant une nouvelle fois vers son cou.
- Attends !
Il attrapa son visage d'une main et releva une nouvelle fois sa tête vers lui.
- Quoi ?
- Nous deux ça n'ira jamais plus loin que ça, tu le sais pas vrai ?
- C'est bon, t'as fini ?
Jisung lui offrit un sourire insolent en attrapant son petit corps entre ses bras avant de la faire basculer en arrière sur le canapé. Il fit passer les jambes de la jeune fille autour de sa taille et lui donna un brutal coup de rein, faisant s'entrechoquer leurs entrejambes et leur arrachant à tous les deux un bruyant gémissement au passage.
- S'il te plaît, Jisung. Murmura Cassandra en poussant ses hanches contre lui.
- Je te savais pas si impatiente, trésor. Se moqua le coréen.
Il la tortura encore quelques minutes, l'embrassant ici et là, caressant du bout des doigts chaque partie de corps en se délectant des petits soupirs de bien être qui s'échappaient de ses lèvres pulpeuses.
*
Jisung déposa un baiser sur le front de Cassandra qui s'était endormie dans ses bras avant de se lever du canapé le plus discrètement possible pour ne pas la réveiller.
Il récupéra ses vêtements qui traînaient sur le sol et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche.
Au bout d'un moment, le jeune homme se décida à couper l'eau. Il attrapa une serviette et sortit de la douche. Après s'être sécher, il passa une main dans ses cheveux trempés, les plaquant en arrière, et essuya la buée qui s'était formée sur le miroir de la salle de bain.
- Je t'ai réveillé ? Demanda-t-il en apercevant le reflet de Cassandra qu'il l'observait depuis le seuil de la porte.
La brune secoua la tête.
Elle entra dans la salle de bain et rejoignit Jisung devant le miroir. Elle déposa une nuée de baiser sur son dos nu tandis que ses mains vinrent tirer sur la serviette qui était enroulée autour de sa taille, le laissant désormais complètement nu.
- Non. Dit Jisung en attrapant fermement les mains un peu trop baladeuse de sa colocataire.
La jeune femme s'éloigna de lui en soupirant.
- Cass, attends.
Il l'a rattrapa par le bras et l'attira vers lui.
- C'est pas contre toi, d'accord ?
- Alors quoi ?
- Je décolle pour l'Ecosse ce soir et j'ai encore rien préparé.
Cassandra lui souria en battant des cils. Elle semblait soulagée.
- J'avais complètement oublié que tu partais, excuses-moi.
Jisung lui rendit son sourire avant de prendre son visage entre ses mains pour l'embrasser chastement.
Il déposa un dernier baiser sur son nez, la faisant rire et quitta la salle de bain pour regagner sa chambre.
*
- Allô ?
- Jo' ? C'est Jisung.
- Oh, salut !
- Je te dérange ? Demanda le jeune homme à l'autre bout du fil.
- Non, dis-moi, tu as besoin de quelque chose ?
- J'ai besoin de conseils.
Joséphine fronça les sourcils.
- De conseils ?
- Au cas où tu l'aurais oublié j'ai jamais fait ce genre de déplacement professionnel avant.
- Oh ! Ouais, évidemment.
- A quoi tu pensais ? Interrogea Jisung en riant.
- Rien. Alors qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ?
- Est-ce qu'il faut que je prenne un costume avec moi ? Comment on s'habille pour une conférence de presse ? Et pour un salon du livre ?
Joséphine se mit à sourire : elle imaginait tout à fait Jisung et son petit minois confus, avec la moitié de sa penderie étalée sur son lit.
- T'en as un de costume ?
- Non, avoua le jeune homme en soupirant.
- Tu peux peut-être prendre avec toi la chemise blanche que tu avais la dernière fois : elle t'allais plutôt bien.
- Merci.
Le coréen se racla la gorge.
- Je dois avoir un pantalon noir qui traîne.
- Très bien, ça fera parfaitement l'affaire.
- Cool. Répondit-il.
- Tu as besoin d'autre chose ?
- Est-ce que on pourrait aller à l'aéroport ensemble ?
- Oui. Je comptais partir d'ici une petite heure, c'est bon pour toi ?
- D'accord, je te rejoindrais chez toi.
- Alors à toute à l'heure, Jisung.
- Attends ! Il faut que je te dise quelque chose.
Joséphine haussa un sourcil.
- Je t'écoute. Finit-elle par répondre après quelques instants de silence.
- Je sais qu'on est pas ensemble et qu'on se doit rien toi et moi mais je tenais quand même à te le dire
Jo' sentit son cœur s'accélérer dans sa poitrine.
- J'ai couché avec une autre femme.
- Oh...
Ce fût tout ce que Joséphine réussit à articuler.
- Est-ce que ça va ?
- Ouais. Ouais. Comme tu l'as dit on se doit rien alors c'est bon.
- Jo' je...
- C'est bon je te dis. Le coupa-t-elle en un peu sèchement.
- D'accord, soupira le noiraud. Alors on se voit toute à l'heure ?
- C'est ça, à toute à l'heure.
Joséphine raccrocha sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit. Elle poussa en soupir en fermant les yeux.
Même si elle n'attendait rien de cette pseudo relation, elle ne pouvait s'empêcher d'être déçue.
Mais à quoi est-ce qu'elle s'attendait au juste ?
*
Le trajet pour aller à l'aéroport se fit dans le silence le plus complet.
Jo' avait les lèvres pincées entre elles et la mine triste tandis que Jisung lui n'osait même plus la regarder ou la toucher, trop mal à l'aise de la situation dans laquelle il s'était mit.
Pourquoi est-ce qu'il l'avait l'impression de l'avoir trahi ?
Pourquoi est-ce qu'il se sentait aussi coupable ?
Il appréciait Jo' et sa compagnie, il ne pouvait pas le nier.
Il aimait ces moments intimes et privilégiés qu'ils partageaient tous les deux depuis quelques semaines déjà.
Mais il aimait aussi leurs déjeuner et leurs dîners en tête à tête. Et leurs séances de lecture après le travail, quand ils riaient tous les deux, avachit dans le canapé avec en fond sonore un vieux film des années 80.
Il aimait tout ça bien plus qu'il ne voulait se l'avouer.
Et au fond de lui, il savait pertinemment pourquoi il avait couché avec Cassandra : parce que son attachement pour Jo' commençait à sérieusement l'effrayer.
Lorsqu'ils grimpèrent dans l'avion, ils s'installèrent à l'opposer l'un de l'autre et ne se décrochèrent pas un mot de tout le trajet, bien trop déçus, tous les deux, de la tournure que les choses avaient prise.
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