3.
Je regarde trente-neuf. Il se lève et je le suis. Nous arrivons devant les deux gardes qui doivent nous surveiller. C'est deux hommes parce qu'ils commencent à parler entre eux en restant derrière, comme pour mieux nous surveiller. Le jeune homme à côté de moi reste silencieux, je fais la même.
Nous marchons un moment en traversant plusieurs couloirs de métal avant d'arriver vers une salle étrange. Elle ressemble à un laboratoire et je sens que ce ne sera pas qu'une simple visite des lieux. Les deux gardes s'arrêtent et nous encerclent. Un des deux nous dit.
- Nous allons vous laisser un peu près deux heures, vous subirez des tests basiques pour la plupart et nous commencerons la visite après ça.
Il ouvre la porte métallique et nous pousse à l'intérieur. Il referme derrière nous et nous nous retrouvons seuls, dans cette salle d'expérience. Je mets mes mains sur mes bras pour cacher ma chair de poule. Il fait froid dans cette salle, surtout qu'avec mon uniforme je n'ai pas chaud. Après plusieurs minutes d'attente dans le silence froid, trente-neuf prend enfin la parole.
- Je m'appelle Orlo.
Il a un léger accent, qui fait qu'il roule un peu les « R ». Je me tourne vers lui et lui répond.
- Moi c'est Nox.
Il commence a marcher lentement dans la pièce en regardant les murs et les différents meubles posés dans celle-ci. Il n'y en a pas beaucoup, juste deux lit d'hôpital, une armoire et une table roulante. Il se tourne ensuite vers moi pour me dire à voix basse.
- Je ne sais pas ce que tu penses mais moi j'ai l'impression que cette histoire tourne pas rond.
Je le regarde dans les yeux, ses yeux gris. Je hoche la tête en lui répondant.
- Je pense exactement la même chose.
On commence a attendre en silence. Il se pose ensuite contre un mur en s'asseyant. Je le rejoins car je n'ai rien d'autre à faire. Regardant les deux devant nous, il me demande.
- Toi aussi tu ne te souviens de rien ?
Je comprends immédiatement ce qu'il veut dire. Depuis que je me suis réveillée, je ne me souviens pas de mon passé. Comme si j'avais perdu la mémoire mais en me rappelant les choses essentielles de la vie, comme se rappeler qu'une vache fait du lait.
Je lui réponds après une inspiration.
- Ouais, je ne me souviens de rien.
Il soupire et ne dit plus rien. Nous restons assit un moment, en silence. Après plusieurs longues minutes, la porte de métal s'ouvre sur deux gardes en noirs et un homme en blanc. Orlo et moi tournons la tête dans un geste synchronisé, mais ne prenons pas la peine de nous lever.
Les hommes en uniforme noir s'arrêtent dans l'encadrure de la porte, tandis que celui en blanc s'approche de nous. Nous ne bougeons pas et le médecin s'arrête à un peu près trois mètres. Il prend la parole avec une voix métallique, ce qui me fit froncer légèrement les sourcils.
- Trente-neuf, Quarante. Je suis le médecin Blunt. Mon travail au sein de cette.... société, est de vous examiner une à deux fois par semaine pour m'assurer que votre état est stable.
Je fronce plus les sourcils et je sens Orlo se tendre à côté de moi. Que veut dire le docteur Blunt par « votre état stable » ? Le médecin ne prête aucune attention à nos têtes et continue son discours.
- Donc aujourd'hui sera votre première séance ici et elle durera plus longtemps que les futurs autres examens.
Il marque une pause comme pour nous laisser dire une chose mais comme nous restons silencieux il continue.
- Je vous demande donc de vous lever.
C'était plus un ordre qu'une demande et j'hésite à m'exécuter, mais je vous du coin de l'œil les gardes en noirs qui attendent à la porte. Je m'appuie sur le mur à mon dos et me redresse, le jeune home à côté de moins de lève également.
- Bien, allez-vous coucher sur les lits.
D'un pas lent et prudent je me rend vers un des lits, celui qui est le plus près de moi. Les têtes des couchettes d'hôpital sont du côté porte et le médecin blanc se trouve juste derrière, ce qui rend la scène un peu flippante.
Je m'arrête devant ces lits de mort, sans pour autant monter dessus. Orlo est en face de moi et il me regarde. Il fait un signe de tête pour me dire que ça va aller mais qu'il faut quand même que je me tienne prête à réagir en cas de besoin. Je hoche la tête.
Dans un même mouvement, trente-neuf et moi montons sur les matelas. Je perds de vu le jeune homme qui est à deux mètres de moi quand je pose ma tête sur la tête de lit, seul le plafond de métal clair et aveuglant accueil mon regard.
Mes muscles se tendent quand j'entends des pas se rapprocher de nos corps allongés. Je devine que c'est le médecin car ses pas ne son pas dans le rythme régulier que les gardes noirs possèdent, très probablement dû à leurs entraînements.
Ma poitrine, ou plutôt les os qui forme la partie respiratoire de mon corps, se lève dans un rythme que j'essaye de contrôler. Pourquoi le stresse semble m'envahir ? Mon cœur s'accélère et en contrôlant ma respiration, j'essaye de le ralentir. Je serre un de mes poing, j'ai pas confiance.
Le visage couvert d'un masque blanc du médecin Blunt apparaît dans mon champs de vision. Il ne dit rien et place un masque respiratoire sur mon visage. Après l'avoir fixé il s'écarte et après quelques secondes j'entends le bruit d'une respiration qui est celle d'Orlo. Je devine qu'il a également une machine de respiration sur le nez.
Peu à peu, ma respiration se régularise pour des mouvements lent de ma poitrine. Mes paupières sont lourdes et je devine facilement qu'il nous endort. J'essaye de suite de retirer le masque mais une main m'attrape le poignet que je venais de lever. Un des garde noir, je l'aperçois dans ma vison s'obscurcissante.
Un picotement désagréable provient d'un coup vers mon poignet, comme une aiguille s'enfonçant dans ma peau, pour but d'aller pomper le sang de mon artère. Je ne peux pas lutter, mon corps est trop faible, resté trop longtemps hors de mon contrôle.
Mes muscles se relâchent, contre ma volonté. Mes yeux se ferment pendant que mes doigts se recroquevillent et que mon cœur pompe dans une vitesse si lente que j'aurai pu croire qu'il s'arrêterait. Ensuite, tout devient noir.
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