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20| une fin qui ne rendait personne heureux

20
s e u l g i

L'AÉROPORT N'ÉTAIT jamais vide. Un flot ininterrompu de voyageurs défilait dans les immenses halls et au milieu, Mark et Donghyuck s'étaient arrêtés de bouger réalisant sûrement qu'à l'instant où le plus âgé passerait par la douane, alors tout serait terminé.

Mon téléphone a vibré dans ma poche et je l'ai sorti, souriant quelques secondes plus tard à la vue d'un message de Jaebum. Je lui ai répondu que oui, je voulais bien aller manger avec lui le lendemain à condition que ce soit lui qui paye puis, j'ai rangé mon cellulaire.

Mon attention a été attirée par les jolies chaussures de la femme assise en face de moi et par la manucure élégante du jeune homme assis à ses côtés si bien que je n'ai relevé les yeux vers les deux tourtereaux malheureux que quelques minutes plus tard. Mark avait franchi la barrière, il était parti, c'était fini.

Donghyuck est resté un moment sans bouger à fixer la silhouette de Mark qui diminuait au fur et à mesure qu'il s'éloignait. Le canadien, je le devinais, luttait pour ne pas se retourner une dernière fois vers son plus bel amour d'été, son plus bel amour tout court. Le plus jeune d'entre nous a fini par me rejoindre, longtemps après que le noiraud ait complètement disparu, et j'ai vu qu'il allait mettre du temps à guérir les blessures de son cœur.

Mark avait fait des ravages. Il avait fait découvrir le véritable amour à Donghyuck puis avait réduit tous ses espoirs à néant avant d'essayer de recoller les morceaux, en vain. Tout le monde semblait l'avoir compris sauf eux, ou peut-être refusaient-ils de l'admettre : leur histoire n'était pas destinée à exister.

- Hyuck, qu'est-ce qu-

- J'espère que l'amour ne te fera pas autant de mal qu'à moi a-t-il dit avant de se laisser submerger par les larmes.

Et parce que je l'aimais comme un petit frère qu'on veut protéger, doucement, je me suis moi aussi mise à pleurer.

m a r k

L'ODEUR DE DONGHYUCK était tout autour de moi, comme s'il était encore dans mes bras, comme si je venais de me réveiller dans notre lit là-bas, à moins de cent mètres de notre plage.

Mon téléphone a vibré à l'instant où je le posais dans le bac et un message de ma mère s'est affiché.

On a hâte de te voir, granny et grandpa t'attendent. Je t'embrasse fort mon ange (fais aussi des bisous à Donghyuck de ma part) . Bon voyage, je t'aime.

J'ai retenu mes larmes pour ne pas préoccuper l'officier qui vérifiait mes papiers mais à l'instant même où j'ai fermé mon sac après avoir tout récupéré, je me suis mis à pleurer. De grosses larmes se sont écrasées sur le tissu du sweat que Donghyuck venait de m'offrir en échange de mon perfecto si bien que j'ai été obligé de m'asseoir sur un des fauteuils mis à disposition pour les voyageurs.

- Ne soyez pas si triste, jeune homme. Vous reviendrez un jour, on revient toujours à l'endroit où l'on a laissé son cœur m'a assuré un homme âgé d'une soixantaine d'années. 

Il avait des traits caucasiens et un léger accent américain mais ses cheveux et ses yeux étaient aussi sombres que les miens.

- Je ne suis pas sûr que ce soit vrai, monsieur j'ai répondu en anglais et j'ai compris à son sourire que j'avais visé juste.

- Vous savez, un léger sourire s'est installé sur ses lèvres, mes parents se sont rencontrés ici au début des années cinquante. Elle était américaine et lui coréen, rien ne les destinait à finir leur vie ensemble. Et pourtant, après la guerre ma mère est revenue ici pour retrouver ce garçon qui l'avait tant marquée. Et elle l'a trouvé et aujourd'hui ils sont toujours mariés. Mes larmes avaient arrêté de couler. C'était niais mais ça m'avait apaisé. Vous voyez, si vous êtes faits l'un pour l'autre, tout finira par s'arranger. 

J'ai légèrement souri. Il était bien gentil avec ses petites histoires qui faisaient rêver mais Donghyuck et n'étions pas faits pour être ensemble, je l'avais enfin compris.

d o n g h y u c k

IL ÉTAIT PARTI ET la seule chose qu'il me restait de lui était son éternel perfecto.

J'aurais voulu garder plus de lui, garder son sourire, son rire, ses larmes et ses cris, ses doigts qui se baladent sur les cordes de sa guitare bleue et ses yeux noirs perdus dans le vide.

Mais tout disparaissait déjà, englouti, absorbé, dilapidé par la tristesse et le vide qui prenaient place au creux de moi.

J'étais encore en vie, je sentais l'air conditionné souffler sur ma peau, la respiration calme de Seulgi qui me serrait dans ses bras et le sel de mes larmes contre mes lèvres, mais j'avais laissé une partie de moi venait de mourir en le voyant partir.

Je me décomposais dans les bras de celle qui était désormais comme une réelle sœur pour moi et elle, fidèle à elle-même, récupérait les morceaux de moi et les conservait afin de les remettre en place plus tard quand j'irai mieux (si j'allais mieux un jour).

Peut-être en faisais-je trop ? Je ne savais pas. J'étais simplement vidé de toute émotion positive.

C'était une mauvaise fin d'histoire, une fin qui ne rendait personne heureux, mais c'était sûrement la fin que méritait notre histoire désastreuse.

Mark était parti et la seule qu'il me restait de lui était son éternel perfecto.

***

« Aujourd'hui, tu as eu dix-huit ans, Donghyuck. Et aujourd'hui ça fait un an, dix mois et vingt-sept jours que je suis parti. Six cent quatre-vingt-seize jours que je ne t'ai pas vu. Et pourtant tu me manques encore, en fait je pense que tu manqueras toujours.

Parfois, je croise des couples dans la rue et j'imagine à quel point je serais heureux si on avait pu être à la place des deux garçons qui s'embrassent au coin de la rue. Je t'imagine avec moi sous la neige de Toronto, serrés l'un contre l'autre parce qu'il fait froid ici. Et à chaque fois, ça m'effraie parce que je finis par me rendre compte que jamais ça n'arrivera et surtout parce que je commence à oublier tous ces petits détails qui te rendaient si incroyable (tes yeux, ta voix, ton sourire, tes mains, tes grains de beauté, toi, toi et encore toi).

Enfin bref, tout ça pour te dire que, même si on ne dirait pas, bientôt j'aurai définitivement fait mon deuil de notre relation. Qui aurait pu croire que de nous deux je serais celui qui aurait le plus de mal à se remettre de nous ? Bientôt, tout ça (toi, moi, nous) ne sera plus que des odeurs qui me rappellent ton parfum, des chansons qui font battre un peu plus vite mon cœur et beaucoup, beaucoup, beaucoup de souvenirs heureux. Je ne garde que le bien pour éviter le regret : tu resteras une des plus belles histoires, je le sais déjà.

Désolé de ne jamais avoir répondu à tes messages : c'était trop dur pour moi. Tu me manques, appelle-moi si un jour tu en as envie.

(J'ai vu tes photos avec lui, vous êtes beaux, aimez vous.) »

(fin.)

librement inspiré de fait réels.

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