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09| comme si de rien n'était

09
m a r k

DONGHYUCK RIAIT AVEC MOI. Je ne saurais dire depuis combien de temps ce n'était pas arrivé mais ce n'était pas important puisqu'il riait en ce moment. Mon Dieu, qu'est-ce que j'aimais le voir ainsi ; tout son visage était illuminé et ses yeux pétillaient de joie. Bordel, c'qu'il était beau.

- À quoi est-ce que tu penses, Mark ? m'a-t-il demandé remarquant que je ne parlais plus depuis un moment.

À toi et à tout ce que j'ai raté en pensant être le seul à savoir ce qui était bon pour toi, pour moi, pour ce nous qui n'existe plus.
À toi et à ton sourire qui m'donne une furieuse envie de t'embrasser.
À toi et à quel point je crois que je suis amoureux.

- À rien d'important j'ai répondu distraitement. 'Hyuck, c'est quoi ton meilleur souvenir de cet été ?

Il m'a regardé, une, deux, trois secondes et j'ai regretté d'avoir posé la question. L'atmosphère, légère quelques instants plus tôt, s'était alourdie, son sourire avait rétréci, ses sourcils s'étaient froncés.

- Je sais pas trop. Je pense que le pire c'est le jour où t'as bu jusqu'à plus tenir debout et que j'ai dû m'occuper d'une loque, j'ai grimacé à l'évocation de ce mauvais souvenir, provoqué par une énième dispute avec mon père, mais il y a eu trop de bons moments pour que je n'en choisisse qu'un seul. Il s'est tu pendant une fraction de seconde avant de hocher la tête. Honnêtement, je pense que c'était l'un des plus beaux étés de ma vie. Enfin, avant que tu ne me laisses croire que tout avait été faux.

Aïe. Il souriait, fier de sa petite pique et ravi de me rappeler que tout n'était pas effacé des mémoires.

- Et toi ?

Plusieurs idées me venaient à l'esprit. La première fois que je l'avais vu dans cette immense maison que nous allions devoir partager pendant près de deux mois et que je m'étais dit que, oui, la puberté l'avait bien changé même si elle n'était pas finie.
La première fois que je l'avais embrassé, cédant ainsi à la tentation qui me tordait les tripes depuis que je l'avais réellement observé lors de notre premier soir sur cette plage paradisiaque. La première fois que j'avais découvert son corps, la première fois qu'il m'avait dit les trois mots qui changeaient tout.

- Tu te souviens de cette fois où on est allés voir ta grand-mère à vélo ?

Ses traits se sont détendus au souvenir de ce jour. Je savais que ça lui ferait plaisir.

*

DONGHYUCK ÉTAIT INFATIGABLE. NOUS pédalions depuis près d'une heure et demie et pourtant, il ne s'arrêtait pas. À côté de lui, j'avais l'air d'un grand-père agonisant tant je peinais à respirer. Il avait l'habitude de faire ce trajet lorsqu'il habitait sur l'île m'avait-il expliqué lors de notre seule et unique pause.

- Et voilà ! s'est-il exclamé en arrêtant son vélo au bord de la petite route à peine fréquentée.

- Hein ? Où est ta grand-mère ? j'ai demandé, perdu.

Il m'a souri comme on sourit à un enfant un peu idiot.

- Elle ne nous attend pas avant quatorze heures ce qui fait, il a regardé sa montre, qu'on a trente minutes pour se baigner ici avant de repartir.

- Ici ? j'ai répété bêtement.

Je ne voyais que le béton et les quelques arbres qui le bordaient mais Donghyuck a pointé du doigt un endroit en contrebas de la route, une magnifique crique vide, plus belle encore que notre morceau de plage.

Après quelques instants de peur lors de la descente, j'avais sérieusement crû mourir, nous étions enfin arrivés sur le sable fin. En moins d'un instant, Donghyuck s'était débarrassé de son t-shirt et me regardait, attendant que je fasse de même pour le suivre dans l'eau turquoise qui ne semblait attendre que nous. Je l'avais regardé d'un œil qui se voulait discret et j'avais aimé voir son corps fin et sa peau brunie par le soleil. Alors, je l'avais imité et nous étions désormais dans la mer riant comme des idiots.

- Je venais tout le temps ici quand j'étais petit, c'était ma plage.

Je lui ai demandé de me raconter sa vie ici et pendant qu'il me parlait, je réfléchissais. Cela faisait déjà près de trois semaines que nous passions tout notre temps ensemble et j'étais désormais sûr, à mon plus grand désarroi, que j'accordais une bien trop grande importance à ce garçon aux yeux rieurs. Derrière mon air détaché, je guettais ses moindres réactions et je profitais de chacun des sourires qu'il m'adressait, de chacune des notes qu'il chantait pour moi, de chacun de ses rires.

Et puis, ses yeux ont croisé les miens et j'ai su. Toutes les questions que je me posais avaient traversé son esprit et toutes les choses que je ressentais à son égard lui vrillaient le cœur aussi.
Et puis, nos yeux se sont détachés et il a continué à parler, comme si de rien n'était, tandis que moi, j'essayais de comprendre si j'étais heureux ou bien terrifié.

*

- TU SAIS QUELLE HEURE il est ? m'a demandé mon colocataire éphémère.

Il avait la tête fourrée dans notre mini-bar, à la recherche de quelque chose à grignoter. J'ai quitté le balcon où je finissais ma cigarette pour attraper mon téléphone, posé sur mon lit. J'avais dix messages. Deux de Yukhei, un de Yuta, un de Bobby et six de Mina et tous me proposaient la même chose : les rejoindre dans la chambre de Doyeon et Mina pour partager quelques bouteilles et fumer deux trois joints ensemble.

- Mark ?

- Euh, oui pardon. Il est minuit quarante-trois.

Il m'a remercié avant de retourner à sa recherche tandis que je suis retourné à l'extérieur, juste à temps pour répondre à un énième appel de ma copine.

- Mark, t'es où ? Ça fait une heure et demie qu'on t'attend.

À l'autre bout du fil, la voix de Mina n'était pas aussi douce qu'à l'ordinaire, au contraire. Elle semblait être en colère, en colère contre moi.

- J'suis désolé j'ai pas vu vos messages. Je- j'étais en train de dormir, j'suis vraiment crevé.

Je l'ai entendu soupirer. Derrière elle, les voix des autres formaient un bruyant bordel. Ils avaient l'air de passer un bon moment mais je n'avais absolument aucune envie de les rejoindre.

- Tu comptes pas venir, hein ? m'a-t-elle demandé d'un ton las. Je lui ai répondu que non. La colocation avec le petit seconde, j'ai oublié son nom, est pas trop désagréable ?

J'ai dégluti. Mina ne savait rien et elle ne devait rien savoir.

- C'est horrible, il est insupportable j'ai chuchoté, espérant de toutes mes forces qu'elle me croirait et que Donghyuck ne m'entendrait pas. J'aurais mille fois préféré être avec toi ou bien avec Yuk' comme c'était prévu originellement.

- Madame Nam est une vraie garce quand elle veut a-t-elle rétorqué, toujours persuadée que c'était à cause de cette prof que je m'étais retrouvé isolé avec Donghyuck.

La conversation s'est rapidement finie après cela et lorsque je suis rentré dans la chambre, Donghyuck était sur son lit, riant devant son téléphone, sûrement à cause d'une vidéo bête. Je l'ai regardé un moment en me demandant si un jour le destin nous laisserait être heureux tous les deux et puis, je l'ai rejoint, comme si de rien n'était.

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