"À nos rires et nos joies,
À nos erreurs passées,
À nous, à nos émois,
À nos tendresses cachées."
VH Scorp

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Marchant d'un pas mesuré et déterminé, la jeune Granger tenait un tas de dossiers d'une haute importance entre ses bras. Les couloirs de l'étage du département de la magie, étaient bondés d'employés qui se déplaçaient avec hâte. Il y avait des hiboux transportant des enveloppes, ils voltigeaient au-dessus d'eux en laissant tomber des plumes dans leurs sillages. Le lieu résonnait sous le bruit des battements d'ailes et des grincements provenant des machines à écrire.

Au bruit des talons sur le parquet, certains relevaient la tête de leur travail pour la saluer poliment. Elle leur rendait la politesse d'un aimable sourire. Elle se mouvait fièrement dans sa robe beige très simple, descendant au-dessus des genoux, le tout encadré d'une veste cintrée en velours marron. Elle avait opté ce jour là , pour un foulard très léger, de couleur rouge, enroulé cérémonieusement  autour de sa gorge.

Du haut de ses trente ans, la jeune femme aimait être présentable surtout depuis qu'elle s'était vu attribuer de grandes responsabilités professionnelles, sa nomination au poste de directrice du département de la justice magique, l'avait surement grandement influencé sur son choix vestimentaire. Mais elle se surprenait de plus en plus, à passer du temps devant sa garde robe et à coudre ses propres tenues avec soin. Elle n'avait jamais adopté le maquillage, c'était une horreur sur sa peau. Elle avait souvent l'impression de ressembler à une poupée de cire, ou peut-être semblait-il qu'elle manquait de pratique. Alors elle se contentait parfois d'appliquer un peu de rouge sur ses lèvres, de façon discrète. Et de toute manière, elle n'avait pas besoin d'artifice pour se mettre en valeur dans le domaine et tenir son poste comme il le fallait.

Arrivée devant la porte de son bureau personnel, son secrétaire qui tapotait à la machine, l'interpella en relevant maladroitement ses lunettes sur son nez. De sa voix hésitante et presque apeuré, il lui fit.

- Miss Granger, je voulais justement vous envoyer un messager!

- Que se passe-t-il monsieur Thompson.

- J'ai essayé de l'en empêcher... Il a refusé que je lui fixe un rendez vous, et a insisté pour vous voir maintenant...

Hermione fronçait déjà des sourcils mais tout en écoutant son secrétaire, elle ouvrit sa porte.

- De qui parlez-vous...

Et c'est la qu'elle le vit, sa silhouette grande, sévère et fière se tenant près de la fenêtre, il eut un mouvement pour se tourner vers elle, croisant ainsi son regard gris et perçant qui fit tressaillir la jeune femme, elle se retint de respirer un instant mais n'en montra rien. Le secrétaire continua.

- Monsieur Malefoy, mademoiselle, je...

- Laissez nous monsieur Thompson, vous savez bien que monsieur Malefoy se moque bien des règles quand ça ne lui convient pas. Dit-elle avec une pointe d'amusement dans la voix, sans quitter des yeux, le Malefoy. Ce n'est pas grave, vous pouvez disposer. Je vous remercie. Finit-elle par dire aimablement à l'employé.

Lucius la regardait intensément , immobile. Un sourire discret ornait ses lèvres.

- Oui miss Granger.

Répondit monsieur Thompson avant de faire demi tour et de sortir de la pièce en fermant respectueusement la porte derrière lui.

Elle resta un instant à simplement regarder Lucius, elle lui rendit son sourire en se mordant les lèvres. Il était toujours vêtu de ses plus beaux habits, de bonne qualité avec sa longue cape sombre, lui donnant cette allure imposante et magistralement noble. Sa chevelure presque blanche tombait en cascade sur ses épaules, encadrant son visage pâle et dur. Hermione était habituée à sa présence, mais elle ne pouvait s'empêcher de se noyer dans l'océan de glace qu'était son regard, elle avait beau le connaître, mais il était, par moment, imperceptible. Elle ne cessait d'essayer de deviner ce qu'il pensait. C'était un mur ou elle y voyait parfois des petites failles, discrètes, furtives.

Il leva un sourcils, impatient, en relevant le visage, l'air d'attendre qu'elle s'exprime. Ses doigts gantés tapotaient distraitement la surface du bureau de chêne. Elle prit une inspiration avant de s'avancer dans la pièce.

- Je te préférais plus discret que cela.

Dit-elle reprenant de l'assurance. Ne répondant pas, Lucius la suivi simplement du regard, balayant sa tenue et sa démarche féminine pendant qu'elle lui tournait le dos. Elle vint poser son sac en bandoulière, chargé de bouquins au pied du bureau puis se redressa vers Lucius. L'attention du Malefoy s'était maintenant posée sur les documents qu'elle tenait encore entre les mains. Il s'empara de l'un d'eux, lisant son titre, les sourcils froncés, le visage sévère.

- Ton secrétaire est un nigaud.

Dit-il durement tout en ouvrant le dossier, aussitôt il grimaça. Il tournait les pages dédaigneusement, lisant quelques lignes avant de quelques peu se désintéresser des sujets abordés dans ce dossier mais au moins avait-il tenté. Le dossier fut rapidement retiré de son emprise, Hermione le remit sur sa pile, lui envoyant un regard sévère.

- Ne sois pas méprisant, monsieur Thompson est un employé exemplaire.

- Exemplaire, certainement... Je m'en suis assuré.

- Qu'as-tu fait...?

- Un simple petit avertissement avec la plus aimable des politesses. Inutiles de t'inquiéter.

Dit-il, confiant. Décidément, il ne pouvait jamais s'en empêcher. Hermione secouait la tête, elle était dépitée mais quelque peu amusée. Elle vint poser ses dossiers bruyamment sur le bureau en soufflant, cela fit voler quelques feuilles blanches sur le bois vieilli.

- Je suis sur un projet important, je ne pensais pas te trouver ici aujourd'hui. Mais maintenant que tu t'es déplacé...

- Il ne manquerait plus que tu me chasses, tu ne pourrais me faire pire affront.

- Tu sais bien que je ne ferai pas ça. 

Il restèrent un moment silencieux, leurs regards liés tel un aimant, l'ambiance se fit pesante. Avant qu'Hermione ne détourne le regard, la mine sombre. Elle soupira longuement avant de se déplacer doucement vers la fenêtre, croisant ses bras sur sa poitrine, comme prise de frissons. Ses yeux noisettes étaient emplis de mauvais souvenirs et se mirent à vagabonder dans la lumière du jour. Elle savait pourquoi il était là.

Elle entendit Lucius la rejoindre, l'effleurant légèrement. Le silence ne dura pas. D'une voix traînante, il prit la parole.

- Weasley est au courant ?

- Oui, j'ai fini par trouver les mots pour le lui dire... Elle s'arrêta un instant, se mordant les lèvres, la gorge serrée. Lui dire d'abandonner. Que l'amour qui nous a lié est terminé depuis bien longtemps. Qu'il est temps pour lui de trouver quelqu'un qui l'aimera mieux que je ne l'ai fait.

Répondit-elle avec un calme soutenu, elle s'était attendue à ce qu'il le lui demande, la réponse était préparée à l'avance, elle ne faisait qu'y penser. Après un silence.

- Cela s'est si mal passé ? L'interrogea Lucius d'une voix rauque.

- Les choses se sont déroulées comme je le redoutais, mal. Surtout quand je lui ai avoué le nom du nouvel élu.

Continua-t-elle avec une sorte d'ironie dans la voix. Elle fit une pause en baissant les yeux.

- Je l'ai aussi dit à Harry et... je ne saurai dire, il était sous le choc.

- Évidemment.

Elle lâcha un rire forcé en secouant la tête. Lucius la questionna.

- Vont-ils garder le secret ?

- Oui je suppose. La famille Weasley le saura tôt ou tard mais cela n'ira pas au-delà.  Elle prit encore une pause, l'air de réfléchir. Mais Ron était vraiment fou de rage...

- Qu'a t-il osé... Siffla Lucius Malefoy, venimeux, en tournant le visage vers elle. Hermione hésita.

- Non, ce n'était rien Lucius. Je te défends de faire quoi que ce soit. Ron est bougre parf...

- Je n'accepte aucun travers de la part d'un misérable Weasley...

- Il n'est pas....

- Ne le nie pas, il ne t'as jamais traité à ta juste valeur.

Cracha Lucius, un muscle crispant sa mâchoire, elle le sentait vibrer de rage.

- Tu as longtemps fait de même Lucius...  Ne m'angoisse pas plus que je ne le suis déjà.

Sa voix se brisa et des larmes se mirent à briller aux coins de ses yeux, elle s'appuya contre son bureau. Elle s'était concentrée sur son travail pour oublier cette histoire et le fait d'en reparler, laisser jaillir un flot d'émotions incontrôlables en elle. La boule qui emplissait son cœur, explosait enfin. Elle ne pouvait se confier qu'à peu de personnes.

Des bras vinrent l'encercler et Hermione se lova instantanément contre ce torse chaud dont elle huma le parfum réconfortant. Cette effluve masculine qui lui faisait perdre ses sens.
Il la berçait doucement, le menton posé contre le front de la jeune femme. Elle s'abandonnait à cette chaleur qui lui avait manqué.  Et se détendit peu a peu, lui envoyant un sourire. Il s'écarta légèrement d'elle, déplaçant sa main vers l'intérieur de sa veste.

Il en sortit un bouquin à la couverture d'un cuir ancien, des reliures dorées entrelacées parcouraient les bordures. Cela éveillait déjà la curiosité de la Gryffondor. Il lui tendit le livre qui arborait les armoiries de la famille Malefoy.

- Je te confie ceci, c'est le livre de mon ancêtre, Brutus Malefoy. Un fanatique influant de son époque. Mais surtout, c'était un fervent défenseur d'une théorie selon laquelle les sorciers appréciant de près ou de loin  les moldus, se dépossédaient peu à peu de leurs pouvoirs. Il fit une pause, un léger rictus sur ses lèvres. Ce qui est pure invention.

- Je n'en doute pas.

Le sourire d'Hermione s'agrandît. Il capta cette réaction moqueuse et sa mâchoire se contracta légèrement.

- Enlève moi ce sourire moqueur de tes charmantes lèvres.

Dit-il sarcastique avec un air faussement résigné. Elle rit et reprit son sérieux lorsque ses yeux noisettes se posèrent sur l'ouvrage richement orné. Elle contempla la couverture et entreprit de lire le titre de celui-ci à haute voix.

- "La glorieuse lignée des sorciers de sang pur" ? Elle lâcha un rire. La célèbre modestie des Malefoy... Dit-elle amusée puis elle reprit son sérieux après avoir tourné quelques pages. C'est une chance inouïe d'avoir ce genre de document entre mes mains. La plupart de ces ouvrages polémiques sont enfermés a double tour au ministère.

- Tu disais qu'il fallait connaitre la pensée de l'ennemi pour mieux la combattre. Je souhaite que tu y jettes un œil... Tu as aussi exigé que je lise ton livre maudit des moldus... Dit-il avec un  sourire malicieux sur ses lèvres. Il reprit, de vive voix. D'ailleurs l'auteur était un homme ingénieux, vibrant... Convainquant.

Hermione lui donna un léger coup de coude, il s'attendait à cela et en laissa échapper un sourire moqueur.

- Mais réellement fou, je l'admets.

Reprit Lucius sur un ton plus soutenu. Elle rit, hochant la tête. Ils s'échangèrent un sourire puis il détourna ses pupilles grises. En pleine réflexion, Il fit.

- Mais sans cela, je n'aurai pas su que les moldus avaient leur sang de bourbe.

Fit Lucius, l'air pensif et Hermione acquisa.

- Oui malheureusement. Adolf Hitler était sûrement l'un des pires dictateurs de l'histoire. Si je t'ai fait lire ce livre c'est que je voulais te montrer que les moldus se battent parfois aussi injustement entre eux. Entre leur religion, leur nationalité ou leur couleur de peau qui les diffèrent... Et il existe un millier d'hommes monstrueux comme Voldemort et Hitler, assez forts et cruels pour imposer le chaos, exiger la gloire d'une race supérieure. Il est si facile de trouver une simple différence pour nous entretuer tous.

- Dommage, ça aurait été une excellente thérapie, pour Bella. Releva Lucius en faisant référence à la soeur de son ex épouse. Ses lèvres s'amincirent avant qu'il ne lâche un rire plein de cynisme.

- Heureusement, non. Elle était irrattrapable.

Répondit Hermione, enjouée, ses doigts parcourant la couverture avec curiosité.

- Ce sont les dernières horreurs que l'on se fait lire, après nous reviendrons vers shakespear ou Hugo...

- J'aimais bien César.

Dit Lucius, penaud. La jeune femme s'arrêta surprise, levant un sourcil. Elle lui avait fait lire des récits de guerre civils de l'époque, écrit par Jules Cesar. Elle avait déjà été surprise de la fascination de Lucius, jusqu'à le surprendre en train de prendre des notes de ces récits. Il sourit et s'expliqua.

- Son tempérament valeureux et son ambition lui était propre. Un noble de belle lignée, un grand visionnaire. C'est fort regrettable qu'il ait mit au monde l'indigne qui le tua plus tard.

Il s'était même beaucoup renseigné...
Les yeux d'Hermione admirait ces changements. Son ouverture d'esprit grandissante et sa curiosité pour certains auteurs moldus rendait Hermione fière. Elle sourit et lui répondit.

- C'était loin d'être une politique joyeuse à cette époque. Mais les moldus ont eu leur lots de "grands" hommes, du meilleur comme le pire.

Puis elle glissa le bouquin dans sa sacoche avant de relever les yeux vers ceux de Lucius qui l'observait toujours, une lueur étrange dans ses pupilles acérées, cela l'a dévorait tout entière. Elle sentit ses joues légèrement rougir

- Merci pour le livre.

Dit-elle en se mordant les lèvres, comme prise de timidité.  Il s'approcha à nouveau d'elle, Il parcourait son visage de ses yeux froids et inébranlables, il la contemplait et l'étudiait comme s'il lisait toutes les émotions et les pensées de la gryffondor en un simple regard. Puis il se rapprocha en relevant son menton d'un geste vif. Les doigts tièdes de Lucius sur sa peau lui envoyèrent des milliers de frissons dans le corps. Il se baissa, effleurant ses lèvres avant de s'en emparer tendrement. Les lèvres d'Hermione étaient douces, sucrées et celles de Lucius, chaudes et pleine d'une convoitise fiévreuse.

Elle ouvrit ses lèvres et répondit naturellement au baiser qu'il lui donnait. Leur langues se touchèrent doucement, commençant rapidement une valse enflammée. Mais à peine l'avait-il touché qu'il voulait l'avoir tout entière. Son souffle s'accélérait tandis qu'il retirait activement ses gants de velours sombres. Puis ses mains fermes vinrent s'emparer de sa taille qu'il attira contre lui. Sa poitrine se cogna contre son torse. Elle pouvait sentir les battements de son coeur.

Se mettant sur la pointes des pieds, ses doigts s'enlacèrent autour de la nuque du Malefoy. Le baiser s'approfondit, le rendant plus passionné. Il l'étreignit en l'enveloppant de sa cape sombre.

Les choses étaient tellement différentes avec lui, plus intenses que jamais. Avec Ron, c'était une affection et un amour timide. Lucius avait cette présence à la fois gracieuse et provocatrice. Dangereuse et protectrice. Bestiale et élégante. C'était parfois cru mais terriblement exaltant.

Un conte de fées peu commun, les gens la croiraient folle. Quelle idée, un ancien mangemort comme prince charmant. Grotesque et pourtant c'était ainsi. Et elle avait essayé de s'en détacher tant de fois, sans succès. Elle s'y accrochait de plus en plus et pourtant cela ne l'effrayait plus. Lui non plus de toute évidence. Ils s'étaient longtemps haït, des regards noirs aux remarques déplacées. En travaillant régulièrement ensemble au ministère, ils ont appris à se tolérer, se respecter et oublier. Mais il est vrai que les choses ne se passaient vraiment pas comme prévu.

Son cœur battait plus vite en sa présence , elle se sentait belle et désirée , elle se comportait comme une autre personne et pourtant, elle n'avait jamais autant été elle-même. Ron n'y était peut-être pour rien finalement. Elle se disait souvent, qu'il n'était sûrement qu'un ami  depuis le début et que ça aurait dû continuer ainsi.

Il mit fin au baiser pour déplacer ses lèvres affamées vers la gorge d'Hermione dont il retira impatiemment le foulard qui l'ornait, le jetant au sol.  Elle voulu protester mais oublia rapidement cette envie. Il déposait des baisers passionnés sur sa peau. Elle frémit et le laissa faire, s'accrochant à sa nuque, elle soupirait en sentant déjà des picotements dans le bas de son ventre. Les problèmes dans son esprit, se dissipèrent peu à peu, elle se laissait porter dans cette étreinte passionnée. Elle esquissait un fin sourire, apaisée par ses baisers et ses caresses.

- Qui aurait cru Lucius, toi et moi.

Fit-elle soudainement dans un souffle , taquin, en fermant les yeux tandis qu'il remontait vers son oreille. À cette remarque, il lui mordit le lobe sans prévenir, ce qui la fit gémir de surprise. Il reposa ses yeux glacés sur elle, elle y voyait cette lueur dans cet océan profond. Une  étincelle qu'elle connaissait si bien mais qu'elle cernait difficilement. Le visage de Lucius, dur et impénétrable, ses lèvres s'amincirent. Elle en rougissait sans le savoir, presque embarrassée.

- Qui aurait cru que je lirai un livre moldus censuré. Susurra t-il avec cynisme en glissant un doigt cérémonieux sur la joue d'Hermione. Il leva un sourcil, l'observant.

- Je suis bien au-delà de ces absurdités aujourd'hui, tu le sais bien, n'est ce pas ?

Dit-il d'une voix rauque, son regard s'électrisa puis il  vint s'emparer cette fois, fougueusement de ses lèvres. Il la poussa un peu plus contre le bureau avec cette hargne brûlante que la gryffondor adorait.
Il glissa une main dans la chevelure d'Hermione pour attraper la pince retenant ses mèches ondulées, il la détacha sans vergognes, laissant ainsi ses cheveux se répandre comme une rivière sur sa colonne vertébrale.

Elle eut un geste de protestation en gémissant contre ses lèvres mais il attrapa une poignée de cheveux tirant sans douceur sa  tête en arrière. Il lui sourit doucement. Elle était exquise, il la dévorait d'un regard ténébreux, fiévreux d'envie.

Elle entendit le cliquetis de la porte du bureau qui se fermait, elle ne le vis même pas sortir sa baguette pour jeter le sort, son habilité sournoise ne la choquait plus. 

Il s'humectait d'elle, l'embrassant et mordant par moment la lèvre inférieure d'Hermione. Et ses mains glissèrent sous sa robe, agrippant ses cuisses avec ardeur. Mais elle ne pouvait pas se laisser aller comme cela au travail. Elle le repoussa à contre cœur, lentement, les mains plaquées sur son torse, sa respiration était saccadée.

- Lucius, ce n'est pas correct... pas ici.

- Inutile de me le rappeler. Je suis le premier à  le savoir très chère.

Dit-il d'une voix mielleuse, l'œil perçant et indifférent aux risques qu'ils prenaient. Confiant, il voulut s'emparer à nouveau de ses lèvres mais elle le retint en posant ses doigts sur sa bouche.

- Alors cessons tout de suite.

Révolté, il se dégagea en fronçant les sourcils.

- Au diable les règles de bienséances pour l'instant.

Mais Hermione se détournait déjà de lui.

- Mes dossiers...

- Je suis persuadé que ces dossiers peuvent attendre.

La coupa t-il avec un dédain et une impatience qu'il ne pouvait plus retenir. Il la rattrapa par le bras, la tirant brusquement contre le bureau. Il prit son menton pour prendre à nouveau possession de ses lèvres. C'était d'une agressivité fougueuse et exaltante. Et cette fois, elle ne su le retenir lorsqu'il remonta complètement sa robe jusqu'à ses hanches fines.

Son corps entier s'emplissait déjà de désir et Lucius déplaça sa main entre ses jambes, titillant déjà un point sensible d'un doigt qui finalement vint s'insérer en elle petit à petit. Elle lâcha une supplique silencieuse en enfonçant ses ongles dans la nuque du Malefoy. Elle le sentit se reculer, l'observer avec une lueur de luxure dans ses yeux d'acier. Puis elle entendit sa voix chaude et narquoise, lui susurrer.

- Tu es encore certaine de vouloir arrêter ?

Elle ouvrit à nouveau les yeux vers lui, se mordant la lèvre inférieure tandis qu'il bougeait doucement sa main en elle. Elle lui envoya un regard faussement accusateur en lui répondant.

- Lucius Malefoy, j'aimerais vous haïr.

- Foutaise Miss Granger.

Dit-il fiévreusement avant d'écraser ses lèvres sur les siennes dans un nouveau baiser, s'unissant dans une étreinte furieuse qui leur faisait oublier.

La cape de Lucius tomba sur le sol, il retira la veste d'Hermione dans un geste désinvolte tandis que les doigts de la belle s'affairaient à défaire son pantalon. Il lâcha un rire grave et plein d'arrogance entre deux baisers, il avait gagné mais elle s'en moquait, bien trop emportée par un désir ardent qu'il avait éveillé en elle.

Lentement il fit glisser le sous vêtement de la jeune femme de ses jambes nues, la fixant d'un regard désireux. Les doigts de Lucius attrapèrent délicatement ses bretelles pour les laisser glisser le long de ses épaules. À chaque centimètre de peau découverte il y laissait parcourir ses lèvres, il descendit, révélant sa poitrine cachée sous un fin tissu de dentelle.

Il revint face à elle, tandis qu'elle posait une main sur sa joue parfaitement bien rasée. Il ferma les yeux, savourant ce contact tendre sur sa peau, Hermione admirait les traits de son visage si dur, qui se relâchaient en cet instant. Leur deux respirations étaient réunies. Mais il se reprit, et y mit fin en prenant son poignet, le maintenant et s'empara à  nouveau de ses lèvres avec ferveur. Il cessa avec ses doigts en elle et écarta un peu plus ses jambes, collant ses hanches contre les siennes d'une poigne impérieuse. Elle sentit la dureté entre ses jambes et se crispa de plaisir, ses doigts s'emmêlaient avec passion dans la longue chevelure du Malefoy.

Il se retint un moment, tremblant de désir, laissant ses yeux acérés contempler la corps à moitié nue de la jeune femme. Il la trouvait si belle, il la voulait, là maintenant. Elle rougit tandis que Lucius appuyait son front contre le sien.

La bouche de Lucius s'étira en un fin sourire avant qu'il ne l'embrasse, s'introduisant en elle sournoisement dans un un coup de rein brusque. Elle poussa un petit cri qu'elle retint aussitôt en se mordant les lèvres. Ses jambes se resserrèrent aussitôt autour de la taille de Lucius, il ressentit immédiatement ses crispations de plaisir sur son membre exalté, il retint son souffle lui aussi un instant, savourant la première pénétration avec la mâchoire serrée.

Hermione émit un soupir en s'accrochant à sa nuque,  ses muscles se crispèrent lorsqu'il commença à bouger en elle. Faisant des vas et viens en l'attirant contre lui, il s'agrippait férocement à ses cuisses, allant de plus en plus profondément en elle et accélérant ses gestes. Elle se retint encore de gémir. Le sentir uni à elle, était si bon, brutalement exquis.

Elle se cambrait, Lucius s'était penché vers elle en soutenant sa taille de son bras droit. Elle était si légère sous sa poigne, la relevant sans aucune difficulté contre le bureau. Il prenait un plaisir divin, irrésistible à être en elle, la sentant encore se crisper sur son membre. Il en devenait fou.

La visage d'Hermione le fascinait, ses joues rouges, sa respiration haletante, ses yeux noisettes dont des larmes de plaisir commençaient à s'échapper. Emportée par l'extase, Hermione accompagnait Lucius dans ses mouvements, jouant dans ses hanches contre les siennes.

Par la suite, il la pilonnait si fort que des papiers et une bouteille d'encre tombèrent sur le sol de bois. Mais aucun des deux ne semblait s'en être rendu compte. Cette ivresse les mena au sommet de l'extase. Il grogna en lui mordant les lèvres et donna un dernier coup de reins brutal qui fit trembler Hermione de tout son être. Elle le sentit se répandre en elle et l'explosion au creux de ses reins la transportait au-delà de tout.

Épuisés tous les deux, affalés sur le bureau en pagaille, ils reprenaient lentement leur souffle. Lucius caressait doucement la cuisse d'Hermione, la tête reposée sur sa poitrine tandis qu'elle l'enlaçait toujours de ses jambes. Hermione souriait faiblement, les paupières closes. Elle semblait épanouie, quelque peu soulagée. 

Lucius se redressa en s'appuyant sur ses coudes. Elle ouvrît ses paupières, scellant son regard dans le sien. Il l'observait de cette manière presque indéchiffrable qu'elle connaissait pourtant si bien. Quelques-unes de ses longues mèches blondes tombèrent sur le visage de l'ancienne Gryffondor. Tout cela semblait invraisemblable. Et pourtant, cela était réel.

La main chaude de Lucius vint lui caresser la joue sans qu'il ne la quitte du regard.

- Ce serait mensonge de te dire que ton absence ne s'est pas fait ressentir.

Avoua t-il doucement. Puis il déplaça son autre main sur le dos d'Hermione, la faisant basculer vers lui pour la relever.

- C'est une manière de me dire que je t'ai manqué ?

Dit-elle souriante, s'accrochant à sa nuque.

- Peut être bien. Dommage si je tentais de le dissimuler de manière aussi peu subtile.

- En effet et la vérité c'est que cela ne me déplaît aucunement.

Il sourit, il l'avait fait exprès. Elle aimait sa façon a lui de lui montrer qu'il l'aimait, toujours avec un romantisme et un cynisme qui amusait Hermione. Elle savait bien que c'était l'humour dissimulé d'un Lucius qu'elle aimait maintenant depuis un an. Elle apprenait à lire dans ses traits de cristal. Il était encore un néant de mystère que la jeune femme découvrait chaque jour.

Mais à partir de ce moment, elle envisageait enfin quelque chose, la vérité avait éclaté. Ron et Harry étaient au courant. Peut-être serait-il temps pour elle d'assumer simplement ? De dévoiler au monde sorcier qu'elle était en couple avec Lucius Malefoy ? Cela risquait-il de mettre son poste en danger ? Peut-être pas, si l'on prenait en compte le fait que Lucius avait purgé sa peine de cinq ans à Azkaban. Il en était ressorti changé. La preuve en était ce énième instant passionné avec lui.

Le ministère l'avait à nouveau accueilli. Il était haït par certains mais la plupart des employés du ministère étaient intimidés par sa présence froide et imposante, encore remarquée et presque théâtrale. Il avait tendance à les glacer sur place, lucius imposait toujours cette aura à la fois respectueuse et effrayante. Hermione réfléchissait encore tandis qu'elle enfilait à nouveau les manches de sa robe. La voix de Lucius la fit sortir de ses pensées.

- Tu ne devrais pas prendre rigueur de ce que Weasley t'a dit. Laisses faire le temps.

- J'imagine que je n'ai pas trop le choix.

Il venait de renouer sa cape sur ses épaules bien bâties. Hermione l'observa un instant, sourire aux lèvres, les pupilles étincelantes et admiratives, puis elle s'approcha de lui pour remettre le col sa de chemise dont le tissu s'était légèrement froissé.

Il se laissait faire, suspendant son geste. Il était à la fois surpris mais peu étonné de ce comportement entreprenant chez la Gryffondor, cela ne lui déplaisait peut-être pas. Au contraire, il admirait chacun de ses gestes. Il avait sa façon de la regarder avec cette intensité, cette obscurité mêlée d'un éclat passionné et fière. La jeune femme l'aperçue. Mais resta silencieuse sans cacher son air malicieux, elle finit ce qu'elle venait de commencer, sans le quitter de ses yeux noisettes. Lucius parla le premier alors que les doigts d'Hermione quittait son col.

- Ce soir à vingt heure, ma chère ?

Elle fit un léger mou de ses lèvres, l'air d'hésiter mais avec une provocation aguicheuse qui fit sourire Lucius, elle se mit simplement sur la pointe des pieds pour donner un baiser chaste sur les lèvres du Malefoy, c'était un oui.

Contournant le bureau, il reprit sa canne ornée d'un serpent qu'il avait posé peu de temps auparavant. Hermione s'appuyait de ses deux mains sur le bois de son bureau et fit.

- À ce soir, Lucius.

Il eut un sourire au coin et se dirigea vers la porte, emportant dans un geste ample, sa cape ébène avec lui. La jeune femme commençait déjà à ramasser et remettre ses affaires en ordre, tout en remettant une mèche indomptable derrière son oreille.

- Hermione ?

Elle releva les yeux vers lui. Surprise qu'il n'est pas encore franchi la porte.

- Tu es radieuse dans cette robe.

Dit-il d'une voix franche et douce. Elle se contenta de lui répondre par le plus beau des sourires, comblée et quelque peu gênée de ce compliment soudain. Il souriait, il avait eu l'effet qu'il désirait. Elle crut le voir lui faire un clin d'œil avant de sortir de son bureau. Elle resta un moment immobile, souriant bêtement, le cœur battant et les yeux luisants. Puis elle se remit au travail, sans pour autant réussir à chasser l'insupportable et irrésistible Lucius Malefoy de ses pensées.

FIN

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Je vous remercie d'avoir lu ce texte. J'apprécie les scènes simples, je les imagine et les écris. Je me suis un peu laissé emportée dans l'un de mes fantasmes, ce couple me fait chavirer. Pas vous ?

J'ai essayé de ne pas faire que du sexe mais aussi de construire une intimité entre ces deux personnages, j'espère que c'est réussi et pas trop maladroit car Lucius Malefoy est un personnage que j'adore mais qui est difficile à interpréter.

PS : Oui, j'ai fait lire "Mein Kampf" à Lucius Malefoy !

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