Felix regardait le paysage défilé par la fenêtre de la voiture, les yeux dans les vagues. Hyunjin, qui conduisait, lui lançait des regards inquiets, à lui comme à Olivia, assise à l'arrière. Midi venait de sonné, et tous deux, en ce dernier jour de Septembre, avaient rendez-vous avec leurs parents dans un restaurant chic de la ville.

Felix avait pu repousser ce moment jusqu'à aujourd'hui, pour réunir le plus de chose possible contre eux et pouvoir les convaincre - ou les forcer - à laisser Olivia vivre à Séoul avec lui. Ils en avaient beaucoup parlé, ensemble, avec Hyunjin, avec Chan aussi, qui considérait la jeune fille comme un membre de sa famille. Ils en étaient venu à la même conclusion : Olivia ne partira pas d'ici, quoi qu'il adviendra.

Felix était prêt à tout. Et c'était ça, qui inquiétait son copain.

- On arrive, prévint Hyunjin en longeant la rue du restaurant pour s'y garer. Bon, je vous attend ici ok ? Felix, tu m'appelles au moindre problème. Minho va pas tarder aussi, il m'a dit qu'il viendrait.
- Minho va être là ? demanda Olivia d'une voix presque rassuré.
- Bien sûr.

Hyunjin arrêta la voiture et sourit à la jeune fille. Felix, quant à lui, plongé dans ses propres pensées, se contenta de sortir de l'habitacle en silence. Les deux autres le suivirent. Olivia resta en retrait, préférant fermer les yeux quelques secondes pour calmer l'angoisse qui montait en elle.

Hyunjin, lui, vint prendre la main de son amoureux pour se mettre face à lui. Felix n'osa pas lever les yeux vers lui, alors il l'y força, prenant son menton entre son pouce et son index.

- Lix, regarde moi.

Les pupilles noirs et hésitante de son amour se levèrent vers les siennes. Hyunjin sourit tendrement.

- Tout ira bien, ok ? Je suis là, on est tous là, avec vous. T'es adulte, et ta soeur à l'âge de vivre aussi.
- Je sais mais..
- Personne ne te l'enlèveras.
- Oui, je sais mais..
- Ils peuvent plus rien menacer Lix, je te le promet. Rien du tout. On a déjà appeler Mingyu, au cas où, de toute façon.

Felix soupira. Il était à court d'argument, et Hyunjin avait raison. Cette fois, ils allaient gagné, une bonne fois pour toute. Il eut un léger sourire triste et enlaça son amour, murmurant un merci léger. Hyunjin posa un baiser sur sa tempe, et caressa ses cheveux nouvellement noirs le plus rassurant qu'il pu, alors qu'en lui, la peur lui tordait l'estomac.

Il revoyait son ange pleurer en l'embrassant, lui dire qu'il était fort et qu'il pouvait vivre sans lui. Il le revoyait s'éloigner et disparaître vers l'avion. Il revoyait son état frôlant le cauchemar toutes ses années. Il ne laisserait personne lui enlever sa raison d'être une seconde fois. Plus jamais.

Felix le lâcha et s'approcha de sa petite soeur pour prendre sa main dans la sienne.

- Pas d'angoisse maintenant, lui dit il quand elle leva ses deux yeux vers elle. Ils vont voir que t'es en position de faiblesse, et nous, on veut l'inverse. Ils nous ont assez piétiner, il est grand temps de les quitter avec dignité et de ne plus jamais les voir. T'es forte ok ?
- Pas autant que tu le crois.
- Qui aurait osé fuguer de son internat et de faire trois jours de voyage, sans aucune thunes, de la Suisse à la Corée du Sud en parlant à peine coréen ? Liv, c'est pas de la lâcheté, c'est du courage. Alors maintenant, on y va, tu récupères ta vie, et après on va boire un chocolat chaud ?

La jeune femme hésita et finit par hocher la tête. Elle serra la main de son frère dans la sienne et se redressa. C'était le dernier effort, la dernière fois qu'ils feraient face à l'impossible. Elle sourit à Hyunjin, qui hocha la tête, lui donnant le courage dont elle avait besoin.

Sous les yeux à la fois inquiet et fier du jeune homme, Felix et Olivia traversèrent la route qui les séparait du restaurant.

Felix souffla longuement et posa la main dans le dos de sa petite soeur pour la laisser passer avant lui. Olivia poussa la porte et entra. Elle avait coiffé ses cheveux dans un chignon, pour ne pas que sa mère ne les trouve trop long et avait mis une robe noire et simple, pour que son père ne la trouve pas débraillée, ou vulgaire. Même si elle était là pour sa liberté, elle s'efforçait de leur plaire. C'était sans doute ça, le plus dur.

- Bonjour messieurs, dames, salua un serveur quand ils pénétrèrent dans le restaurant.
- Bonjour.

Olivia se coupa de la voix de son frère et regarda autours d'elle. Ses yeux se posèrent sur ses parents, qui la regardaient de loin, les yeux noirs. Felix avait toujours une main dans son dos, la gardant prêt de lui comme si leurs parents pouvaient là lui enlever d'un coup de baguette magique. Sa mère avait les yeux neutres et vides, et son père la regardait avec colère, déception.

Elle détourna la tête, liant ses deux mains devant elle. Des larmes voilèrent sa vue, et son coeur se fit douloureux.

- Olivia, ne pleure pas, murmura Felix prêt d'elle. Pas pour eux.

Elle hocha vivement la tête et souffla discrètement, suivant son frère jusqu'à la table. Felix n'était pas habitué à condamner les sentiments, mais devant eux, aucune larme n'était accepté.

Tous deux s'assirent en silence, sous le regard de leurs deux parents. Un silence plana quelques secondes, jusqu'à que Madame Lee le brise d'une voix froide.

- Bonjour Felix, Olivia. Je suis heureuse de vous voir.
- Oui, bien sûr, ironisa le jeune homme.
- Ne commence pas, Felix, ordonna le père, alors que Olivia donna un léger coup de pied dans ses jambes.

Le noiraud soupira. Ce n'était pas comme ça qu'il fallait agir. Pas avec rancoeur. Il avait prévu quelque chose, et il s'y tiendrait.

- Je n'ai qu'une seule question, Olivia, commença la mère, avec calme.

Felix en eut des frissons dans le dos. Quand elle régissait ainsi, c'était qu'elle allait utiliser son arme la plus mauvaise : la culpabilité. Il se revoyait en Olivia au même âge. Sans Minho, il serait sans doute mort de honte à cause d'elle.

Il devait protéger sa soeur comme Minho l'avait protéger lui.

- Pourquoi t'être enfuit avec l'avenir qui se profilait pour toi ? Ma chérie, tu n'étais pas la meilleure de ta classe, et je l'entend, mais tu étais ma fille et j'allais être là pour toi. Tu m'as déçu en agissant ainsi.
- Avoir agis comment ? demanda Felix. Avoir agis pour son propre bien-être et parce qu'elle a des valeurs et des rêves à défendre ? Tu es déçu que ta fille trouve son bonheur ?
- Tais toi, je crois que ton immaturité nous as déjà assez blessé, trancha le père d'une voix forte et réprobatrice. Avoir vendu ce que ta grand-mère t'as offert, je trouve cela mauvais et irrespectueux.
- Elle n'en voulait plus et le gardait pour ton bien et non le sien. Je suis pas egoïste, j'essaye de sauver ma famille comme toi t'as jamais eu les couilles de le faire, c'est tout. Aujourd'hui, vous n'avez plus rien contre nous. Olivia ne partira pas d'ici, sauf quand elle en aura envie. Votre argent et vos entreprises, je m'en fiche, et je crois être mieux placé pour ma soeur que vous. Vous n'avez jamais rien fait pour elle à part payer une école qu'elle n'aime pas et où elle se faisait intimidé.

Olivia sentit le regard de sa mère sur elle, elle n'osait pas lever les yeux.

- Felix, laissa la dire ce qu'elle ressent. Si elle était si malheureuse que ça, qu'elle le dise.

La jeune femme leva la tête, les yeux apeurés. Son frère avait confiance en elle, et elle le sentait. C'était sa dernière ligne droite et peut-être même la dernière fois qu'elle les verrait. Elle avait conscience de l'explosion de sa famille, et elle avait cesser d'y croire. Depuis son arrivée à Séoul, elle avait découvert les liens familiaux, un frère aimant, Chan et Jisoo, qui lui apprenait à grandir et qui l'avait accueillit sans aucunes hésitations, Hyunjin, un ange qui la protégeait sans même qu'elle le lui demande, Jeongin, qui gardait ses secrets et ses hésitations, Seungmin, qui s'occupait d'elle quand elle pleurait, Changbin et Soojin, qui la faisait rire, Minho, qui était toujours de bon conseils, Jisung, qu'elle trouvait courageux, qui lui souriait dès qu'elle croisait son regard, et Chae, un modèle de vie pour elle.
Ces liens, ceux que son frère lui avait offert, n'avais jamais exister entre eux et leurs parents.

- J-Je veux rester à Séoul. Je veux que ça soit Felix qui s'occupe de moi. J-Je veux plus aller en Suisse, je veux être ici. Je veux plus partir. E-Et, je refuse que vous fassiez du mal à mes amis. Je sais que vous m'avez offert une merveilleuse éducation, j'ai pu apprendre le français, le coréen et l'anglais, et ça reste une période de ma vie que j'oublierait pas, grâce à vous. M-Mais, je veux rester ici et je ne veux plus être rapporté de près ou de loin aux activités de cette famille, je n'en veux pas. Felix.. Felix est plus que mon seul frère. Je sais qu'avoir perdu un enfant vous a changé, tous les deux, et que vous avez souffert. Nous aussi, on a souffert. Mais Felix et moi, on peut pas porter ce que vos vies ne vous apporte pas. Merci d'avoir été des parents, au moins un minimum, mais je veux imaginer ma vie, et je veux pas que vous le fassiez à ma place. Je n'aime pas cette robe, ni les jolies coiffures. J'ai dix-sept ans, j'en ai plus dix. J'ai encore besoin d'un père et d'une mère, mais pas pour me payer des jolis vêtements et une école chère. Moi je veux des parents qui rentrent le soir, qui me font des chocolat chauds, et avec qui le vendredi soir, c'est soirée film. Felix fait tout ça pour moi. Il m'a inscrit à l'école, il me demande mon avis sur l'appartement dans le quel on va vivre pour que j'ai une belle chambre, il m'accompagne dans tout ce que je fais, et il m'aide dès que je l'appelle. Il s'occupe bien de moi, et j'aimerais que vous me laissiez rester avec lui, s'il vous plait. Et si vous dîtes non, je me battrais pour avoir ce que je veux, et je ne repartirais pas avec vous.

Felix regardait sa soeur avec de grands yeux. Il n'entendit même pas la réponse de ses parents. Il était fier d'elle et de ce qu'elle pouvait accomplir. En entendant ces mots, il ne savait même plus si elle avait besoin de lui. Il l'avait retrouvé qu'il n'y avait que quelques mois, et pourtant, il avait déjà l'impression de devoir la laisser voler toute seule.

Il ne savait pas à quel point il pouvait se tromper à ce moment même.

- ..Et je serais heureuse.
- Je suis profondément déçu pas vous deux, dit le père. Vous ne savez pas acceptez des responsabilités, vous vivez encore dans un monde qui n'existe pas, exactement comme votre soeur.
- Comment tu peux dire un truc pareil ? demanda Felix en serrant les poings sur ses jambes. Je préfère vivre dans un monde qui n'existe que de supporter le malheur qui vous étendez autours de vous. Je préfère qu'Olivia découvre et grandisse dans ce monde là plutôt que dans celui que vous essayer de lui donner comme un fardeau.
- Dans un monde où l'argent n'est pas nécessaire ? Comment vous allez vivre sans nous ?

Felix se tourna vers sa mère, les sourcils froncés.

- J'ai vingt deux ans. J'ai un métier, et une situation stable. Olivia n'est plus un bébé, elle est grande, presque adulte, et moi je serais là quand elle en aura besoin, elle aura à manger et un toit au dessus de la tête, ainsi qu'une école et même des études si elle le souhaite. Je l'ai fais, j'ai vécu seul toute mon adolescence, sans vous. Elle le peut aussi, et elle m'aura à ses côtés. Elle ne connaîtra pas la solitude. Et de toute façon, est-ce que vous en avez réellement quelque chose à faire ? J'ai connu le monde adulte à quatorze ans et aujourd'hui, je suis plus que capable de vivre seul, pour Olivia et pour ma famille.

Cette question brise le coeur d'Olivia, qui avait pourtant toujours cru en l'espoir qu'un jour, ses parents l'aiment autant qu'elle pouvait les aimer.

- Tu peux en douter Felix, mais je m'inquiète pour vous deux.
- En me privant de la personne que j'aime et de tous mes amis, de ma famille, pendant quatre ans ?

Felix vit dans les yeux de sa mère l'éclat presque invisible. Son visage se décomposa petit à petit. Il ne pouvait lui pardonner pour le moment, et sa mère ne saurait pas s'expliquer. Alors il ravala sa tristesse face aux yeux de la femme qui l'eut mit au monde malgré tout et détourna la tête.

- Felix, tu es mon fils et je ne veux que ton bien.
- Mon bien est ici, pas là bas. Tu m'as menacé pour arriver à tes fins. T'as profité de ma naïveté pour avoir ce que tu voulais. J'ai cru en toi, j'ai essayé de te montrer que je t'aimais toute mon enfance jusqu'au jour où tu m'as enlevé mon bonheur, alors que t'es censé faire l'inverse. T'as fait des erreurs pour moi, que je réussirais un jour à te pardonner, je l'espère, mais je t'en supplie, ne fait pas les mêmes pour Olivia. Elle mérite la vie qu'elle choisira. Pas celle que vous voulez qu'elle ait.

Monsieur Lee allait intervenir avec son ton dur et méchant, mais sa femme le fit taire d'une main. Elle soupira et soutint le regard de son fils. Il ne lâcha pas. Quand elle hocha la tête, Felix relâcha ses muscles dans le soulagement.

- Très bien. Olivia peut rester ici. Felix, tu t'occupes d'elle et tu t'assures qu'elle suive de bonnes études. Peu importe l'idéalisme que vous apporterez au monde, il reste impitoyable, et il faut savoir se battre. Je sais que vous savez le faire, alors prouvez le moi.

La jeune fille attrapa la main de son frère sous la table, soulagée. Leur mère prit ses baguettes et commença à manger, sous les yeux noirs du père. Les deux enfants les regardaient, ne sachant quoi faire.

- Mangez, ordonna la mère d'une voix ni dur, ni douce. Et n'oubliez pas de vous tenir droit. Vous devez paraître beau et plus grand aux yeux des gens.
- Pourquoi faire ? demanda Felix.

Plus jeune, il aurait obéit sans rien dire, pendant quatre ans, il lui aurait demander cela avec insolence, en faisant totalement le contraire, et aujourd'hui, après cette étincelle maternelle qui avait remplacé ses yeux froids, il était curieux de savoir qu'elle était la réelle position de sa mère. Pourquoi elle s'enfermait dans le malheur, la colère et la condamnation.

Elle le regarda, et finit par avoir un léger sourire triste.

- Regarde autours de toi, Felix. Toutes ces personnes aiment regarder ce qui est beau. Toutes ces personnes aiment avoir ce qui est beau. Ils le veulent tellement qu'une simple seconde leur suffise pour te voler. Tu es utopiste, mon fils. Le monde ne mérite pas tes louanges.
- Tu le penses vraiment ?
- Oui. Je le pense, et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose de mauvais.
- La pire chose qui me soit arriver, c'est qu'on m'est interdit de voir ma petite soeur, de voir celui que j'aime, et mes amis. Je pense que vous devriez regarder le monde comme il est et non comme il vous paraît être. Quand on descend de son propre ciel, on peut voir du bonheur. Il n'est jamais trop tard pour le changer, votre monde.

Le père ne disait rien, et Madame Lee se tu, regardant son fils manger en silence et sa fille sourire avec fierté. Quand ils ne la virent pas, elle hocha la tête avec un sourire.

Peu après, quand ils eurent finit de manger, Monsieur Lee s'était levé pour aller payer sans un mot, et était sortit du restaurent sans un regard pour ses enfants. Madame Lee sortit quelques minutes après et se figea devant le restaurant, regardant les deux garçons qui attendaient sur le trottoir d'en face.

Ce fut un jeune noiraud qui se redressa le premier, elle le reconnut comme étant le garçon de l'aéroport. Celui qui avait pleuré pour son fils. Alors même après quatre ans, il était là, malgré tout ? Elle hocha la tête en détournant les yeux quand ses deux enfants sortirent. Elle les regarda.

Peut-être qu'ils avaient raison. Elle avait été une bonne mère, et perdre sa fille ainée avait tout changé. Felix avait souffert par sa faute. Les revoir côte à côte et soudé avait changé quelque chose en elle.

Ils méritaient qu'elle change pour eux. Qu'elle enterre sa tristesse pour ses deux enfants déjà bien grands. Elle vit Olivia lui sourire timidement et murmurer un 'à bientôt maman' avant de s'enfuir en trottinant vers les deux jeunes hommes.

Felix regarda encore sa mère quelques secondes, avant d'emboiter le pas à sa soeur, qui avait sauté au cou des deux jeunes hommes en souriant et pleurant à la fois.

- Felix.

Il se figea et se tourna vers elle, hésitant.

- C'est lequel ? demanda t'elle. Celui que tu aimes.

Felix sourit et revint sur ses pas.

- Celui aux cheveux noirs, le plus grand.
- Alors, c'est lui qui t'as rendu comme ça ?
- Comment ?
- Courageux.

Felix sentit son coeur se serré et ses yeux se flouté de larme.

- Felix, je sais que je ne te l'ai jamais dit, mais tu es un fils dont on peut être fier. Tu as beaucoup grandis et parfois, je me rappelle de ce que tu étais quand je tenais contre moi, quand tu étais bébé. Je sais qu'on a jamais eu de relation mère fils comme je l'aurais voulu et c'est uniquement de ma faute. J'ai fait des erreurs que je regrette.

Felix la regarda, incapable de dire quoique ce soit. Incapable de lui répondre. Il ne pouvait pas lui pardonner, pas tout de suite. Il ne pouvait pas oublier ce qu'elle lui avait fait, qu'elle lui avait enlevé l'amour de sa vie, et qu'elle l'avait empêché de voir sa petite soeur grandir. Sa voix restait froide et distante, sa mère sera toujours sa mère, la femme qu'il a toujours connu ainsi.

Il n'arrivait plus à se dire qu'elle ne lui mentait pas. Elle avait fait des erreurs, elle en avait fait beaucoup trop. Et Felix avait été celui qui avait le plus subis. Il n'était pas prêt, et il ne savait s'il le serait un jour.

Il lui sourit tristement.

- Au revoir maman, lui dit il, ne sachant quoi dire de plus.

Dans ce qu'elle avait dit, il n'y avait aucune excuse. Il ne pouvait pas la pardonner si elle ne lui demandait pas elle-même de le faire.

- Au revoir Felix.

Le jeune homme la regarda quelques secondes de plus et tourna les talons, le coeur lourd. Il traversa la route et Hyunjin se redressa en le voyant arriver vers eux. Il lui ouvrit ses bras avec un sourire rassurant et Felix n'hésita pas un seul instant pour s'y glisser.

Il sentit la main de son meilleur ami se poser dans son dos, le laissant pleurer d'émotion contre l'épaule de son amour. C'était beaucoup pour son petit coeur sensible. Quelques secondes et il se dégagea à moitié de Hyunjin pour attirer Olivia contre lui. Ses larmes silencieuses ne s'arrêtaient plus.

Il se sentait libre. Libre d'un poids immense. Il pouvait vivre sa vie.

- C'est fini, c'est terminé maintenant, murmura Hyunjin en serrant les deux frère et soeur dans ses bras, sous les yeux attendris de Minho.

Felix eut un immense sourire sur les lèvres, un sourire scintillant. Puis Minho vint passer son bras autours des épaules d'Olivia, qui sourit à son grand-frère en s'écartant.

- Bon, on va vous laissez ! s'exclama Minho. Je vais emmener Olivia boire un chocolat, Chaeyoung et Yeonjun vont venir.
- Attend.. quoi ? s'étonna Felix. Minho, redis ta phrase et rend toi compte comme elle est chelou. Ça choque personne que Yeonjun et Chae soient coloc ?
- Tu rigoles ? gloussa Hyunjin. Ces deux là, c'est les mêmes !
- Il a pas tord, acquiesça Minho.

Felix haussa les épaules.

- Et pourquoi on pourrait pas venir avec vous ?
- Vous avez un truc à faire.

Felix leva un sourcil et se tourna vers Hyunjin en croisant les bras sur son torse. Son amoureux le regardait avec innocence.

- Arrête de faire ça.
- Quoi donc ?
- Prévoir des trucs sans me le dire, des surprises et tout ça, j'arrive plus à suivre moi !
- Tu veux que j'arrête d'être un parfait et magnifique fiancé qui t'aime ? Parce que je peux encore appeler Baekhyun et lui dire que c'est bon, on y va pas et tant pis.

Felix écarquilla les yeux et passa tour à tour sur son copain, sa soeur et son meilleur ami qui souriaient.

- Baekhyun le.. le photographe que t'aime pas ?
- Oui, bon, il est sympa en vrai, ça va. Mais oui lui.
- J'avais jeté la carte ! Tu voulais pas.
- Oui mais ça te fait plaisir alors..

Un sourire immense grandit sur les lèvres de Felix.

Il pouvait vivre sa vie.

••••
Pincez moi je rêve :((((
On règle le minsung et c'est fini genre ???
Comment je vais vous mettre trois milles épilogues le temps que je fasse mon deuil jpp😭😭😭

Petit chap dédié à Seungminnie aussi dans pas longtemps parce que c'est clairement le plus soft et le plus chou de toute cette fic :,) sa vie ne tourne pas autours du hyunlix ça serait dommage qu'il soit là QUE quand il faut mettre des bâtons dans les roues à ces deux là alors que c'est clairement un ange

Prenez soin de vous et j'espère ne pas avoir bâclé ce chapitre (je reviendrais dessus je pense)