[Chapitre 4]
Jamais Midorima n'avait été aussi paniqué. Merde... Merde ! Qu'est-ce qu'il avait fait ? Il aurait dû se douter que c'était un piège ! Forcément que la porte allait se refermer ! Alors pourquoi était-il sorti ? Pourquoi il avait été aussi stupide ?
... Il savait très bien pourquoi. Et cela ne faisait que l'énerver davantage.
« Mido-shin... ? entendit-il de l'autre côté.
- Murasakibara ! »
Silence... Puis :
« Je ne peux pas sortir... » signala le géant.
... Merde...
Midorima enleva ses lunettes et passa une main sur son visage, tentant de reprendre un semblant de calme. Mais comment être calme lorsqu'un de vos amis se retrouvait piéger dans un sous-sol morbide, blessé en plus de ça ?
« ... Je suis désolé...
- ... Mido-shin est gentil. »
Surpris, il regarda la porte.
« Tu te trompes, Murasakibara. Je...
- Tu t'inquiètes pour moi. C'est gentil. »
Le vert ne sut quoi répondre. Il remit ses lunettes, tremblant légèrement. C'était le violet qui était gentil, à ne pas lui en vouloir.
« Je vais voir s'il y a une sortie en bas, continua le géant. La lumière est allumée maintenant. »
Midorima n'était pas sûr qu'il y est de quelconque échappatoire. Mais que faire d'autre ? Après tout, la porte face à lui était maintenant bloqué... Comme celle de Kise.
« Très bien, finit-il par dire. Je vais aller chercher Aomine et Kuroko.
- D'accord. »
C'est sur ces mots que le joueur de Shutoku fit demi-tour. Murasakibara, quant à lui, ne bougea pas. Il jeta un coup d'œil au bas des escaliers sans un mot. Sa main le lança et il grimaça, la regardant en se mordant la lèvre. Il s'assit sur les marches, penaud.
« ... Aka-shin n'a pas été gentil... » souffla-t-il, les larmes aux yeux.
Il ne devait pas pleurer malgré la douleur. Il était un grand garçon. Il... ne devait pas pleurer...
Inspirer... Expirer... Inspirer... Expirer... Et surtout... surtout, ne pas paniquer... Rester calme... Quelqu'un viendrait bientôt le chercher. Il en devait... pas... paniqué...
Un sanglot lui échappa :
« Putain... »
******
Kise n'en pouvait plus. Cela ne faisait qu'une dizaine de minutes que Midorima et Murasakibara étaient partis... et pourtant, il avait l'impression que cela faisait des heures !
Assit devant la porte, recroquevillé sur lui-même, le mannequin avait fermé les yeux, empêchant toutes larmes de couler. Tout allait bien se passer. Tout allait bien se passer. Tout allait bien se passer... Il serra les dents, la gorge nouée, se répétant en boucle cette phrase.
Pourquoi Akashi leur faisait-il subir ça ? Pour se venger ? Uniquement pour ça ?
C'était impossible... Impossible ! Ce n'était pas leur Akashi ! Leur Akashi était sadique, oui ! Et il avait soif de victoire ! Mais jamais il ne leur aurait fait subir quelque chose d'aussi horrible ! Jamais... Jamais il ne l'aurait enfermé... Pas en sachant que...
« Kise ! » entendit-il.
Il rouvrit d'un coup les yeux, bondissant sur ses pieds, et se précipita sur la porte :
« Midorimacchi !
- Tout va bien ? demanda le vert de l'autre côté de la porte.
- Ou... Oui... Vous avez trouvé des secours ? »
Son camarade ne répondit pas tout de suite et Kise devina qu'il s'était passé quelque chose. Quelque chose de mal.
« Murasakibara... A aussi été enfermé. » lui annonça Shintarou.
Le mannequin se figea. C'était une plaisanterie... hein ? Juste une vulvaire plaisanterie ?
« Je vais aller chercher Aomine et Kuroko » continua son camarade.
Le blond ne répondit pas, se laissant désespérément glisser contre la porte.
« Kise ? entendit-il. Tout va bien ? »
La voix de Midorima trahissait son inquiétude. Le mannequin se força à être aussi joyeux qu'il le pouvait :
« Mais oui, ne t'en fais pas Midorimacchi ! »
Le vert n'était pas dupe... L'As de Kaijo n'était clairement pas bien.
« Je reviens vite. » promit-il.
Il reprit ensuite sa route, voulant à tout prix retrouver les deux derniers membres de la Génération Miracle.
*** ***
Aomine s'ennuyait ferme. Enfermé depuis déjà une dizaine de minutes, il ne voulait qu'une chose : bouger. Faire une activité. En temps normal, il aurait sûrement préféré faire une sieste, mais il faut aussi dire qu'en temps normal, il n'était pas enfermé dans un manoir fantôme à cause de son psychopathe d'ex Capitaine.
Il soupira, puis lança un regard circulaire dans la pièce. Il y avait très peu de chance qu'il y ait quoique-ce-soit pour se divertir ici... mais il ne perdait rien à chercher. Il se mit donc à fouiller les divers placards, en quête d'une activité.
*** ***
Kuroko ne s'arrêtait plus de courir. Il était de plus en plus mal au fil que le temps avançait, et toujours aucune trace des autres !
Les mains moites, manquant de tomber la tête la première, il reprit de justesse son équilibre et continua sa course. Son cœur battait à tout rompre tandis que la panique le gagnait peu à peu. Cette situation commençait à être insupportable !
Il tourna précipitamment dans un couloir adjacent... et percuta de plein fouet Midorima. Il serait sûrement tombé si le vert ne l'avait pas retenue.
« Kuroko ? lâcha le plus grand avec surprise.
- Midorima... »
Ils se regardèrent en silence, ne semblant chacun pas comprendre la situation. Puis, peu à peu, l'absence de leurs coéquipiers leurs sautèrent aux yeux... et ils comprirent.
« Aomine... A été piégé ?
- ... Kise et Murasakibara aussi... ? »
Tremblant, le bleuté se laissa glisser contre le mur. L'as, lui, resta debout, le regard dans le vide. Leurs amis étaient piégés dans des salles. Eux deux, dans le couloir... Aucun signe de la sortie. Aucun signe de secours. Pas de réseau pour appeler qui-que-ce-soit...
« On est fichu... » lâcha le vert.
*** ***
Kagami ne comprenait pas la situation. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi Furihata lui avait-il demandé de l'attendre devant ce manoir flippant ?
Il donna un coup de pied dans un caillou, grognant de frustration. Et puis surtout... il était inquiet. Cela faisait bien... aller... 30 minutes que Kuroko ne répondait pas à ces textos ? D'ailleurs, il ne répondait pas non plus à ses appels ! Ce qui n'était absolument pas dans ses habitudes.
« Taiga ! » entendit-il.
Tournant la tête, il fut surpris mais heureux d'apercevoir Himuro. Ce dernier s'approchait tranquillement en lui souriant doucement, lui faisant un signe de main.
« Tatsuya ! s'exclama le tigre en le rejoignant. Qu'est-ce que tu fais là ?
- C'est un de tes coéquipiers qui m'a fait venir. Furihata, si je me souviens bien. »
Le rouge fronça les sourcils :
« A toi aussi ?
- Etrange, n'est-ce pas ?
- Ouai... »
Ils furent interrompus par deux autres arrivant : Kasamatsu Yukio et Wakamatsu Kosuke. Non, décidément, tout cela devenait trop étrange.
« Tu as peut-être une explication à propos de notre venue, Kagami ? demanda le capitaine de Kaijo.
- Non. J'en sais aussi peu que vous.
- Alors que c'est un de tes coéquipiers qui t'a fait venir ? » s'étonna le joueur de Tôô.
Le rouge hocha la tête. Les basketteurs échangèrent des regards d'incompréhension.
« Eh bien, quel rassemblement ! » commenta joyeusement une voix.
Takao Kazunari. Ne manquait plus que lui. Étrangement, cela ne surpris pas les autres personnes présente.
Un mauvais pressentiment s'immisça en Kagami qui déclara gravement :
« Je n'ai aucune nouvelle de Kuroko. »
Les autres le regardèrent avec surprise.
« Et alors ? demanda Wakamatsu.
- ... Kise n'a pas donné de nouvelle non plus. » dit à son tour Kasamatsu.
Les autres se mirent à comprendre peu à peu.
« Shin-chan ne répond pas à mes messages également ! s'exclama le faucon.
- Et Atsuchi aussi... » termina Hirumo en commençant à être inquiet.
Le joueur de Tôô s'était figé. Il sortit son téléphone et appela Aomine : une tonalité. Deux... Trois... Bip sonore. Répondeur.
« ... Aomine répond rarement » expliqua-t-il aux autres.
Cependant il réessaya. A plusieurs reprises. Mais jamais le métisse ne décrocha.
Pourtant, connaissant l'As, il aurait fini par répondre, saouler qu'on l'appel autant.
« Vous ne pourrez pas les joindre... leur dit alors un nouveau venu.
- Furihata ! s'écria Kagami. Qu'est-ce que ça veut dire ? »
Le châtain semblait triste et apeuré. Il baissa les yeux, ne parvenant pas à faire face aux autres.
« Tu vas répondre ?! » s'emporta Kosuke.
Le premier année sursauta et eut un mouvement de recul. Le tigre de seirin, ainsi que Kasamatsu, lancèrent un regard accusateur au joueur de Tôô. Celui-ci se calma immédiatement, regrettant d'avoir haussé le ton. Mais l'inquiétude était beaucoup trop forte pour qu'il se contrôle...
Enfin, Furihata se décida à leur donner une explication. Mal assuré, il murmura presque :
« Seijuro... a.... a perdu la tête... »
Les adolescents blêmirent. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
« Comment ça, perdu la tête ? demanda Takao. Je croyais qu'à la Winter cup, il était redevenu normal !
- On le croyait tous... répondit le châtain en tremblant. Mais... »
Il releva les yeux vers les autres basketteurs. Les larmes venant flouter sa vue, il termina :
« Son autre personnalité a refait surface... »
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